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 Shame on you, he said. (finish)

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PROFIL & INFORMATIONS









Matthias J. de Salamine

Matthias J. de Salamine
MAGISTER. ► ès HDLM.

► MESSAGES : 171
Shame on you, he said. (finish) #Ven 8 Jan - 1:28





Keith&Matthias.


La journée avait été longue. C'est ce que c'était dit Matthias, en tout cas. Lui qui était habitué à passer ses heures avec Keith, il n'avait maintenant plus le choix que de traîner avec le silencieux Reynar et autant dire que les dialogues et les échanges étaient limités. Si Matthias avait été éduqué dans le silence le plus parfait, il n'en restait pas moins un adolescent comme les autres et si son ange se méfiait de tous ceux qui n'étaient pas exorcistes, étant quasiment autant extrémiste que Matthias, il bavardait bien souvent pour un oui ou un non, juste pour rattraper toutes ses journées d'un silence imposé qu'il avait autant détesté que Keith. Ce jour là seulement, Reynar avait eut cours, et pas lui, alors il était descendu aux cachots pour réviser et pour écrire à l'archevêque, ce dernier lui demandant des nouvelles depuis la veille. C'est avec un petit sourire tendre qu'il s'était mis à écrire sur le bureau de leur chambre, avec ce calme et cette expertise qui n'appartenait qu'à lui. Un instant plus tard, c'est Nicolas qui entra dans la chambre, avec une jolie petite blonde à son bras. Matthias ne se tourna pas, il n'avait pas besoin de le faire pour comprendre qu'il gênait. Nicolas siffla, laissant la balle sur le seuil.

« Dis Matthi', ça te dirait pas de me laisser la chambre une petite heure? » Matthias releva le nez de sa lettre et se retourna, avisant d'un regard la jolie blonde, puis d'un autre Nicolas et avec un visage tout à fait indifférent, il siffla entre ses lèvres, un peu agacé : « Je finis ma lettre et je te la laisse. » « Tu en as pour longtemps? » Nicolas arqua un sourcil, jetant un oeil au bureau. « Dix petites minutes. J'écris au Père. » « Tu ne peux pas écrire après? » Il insista sur le dernier mot. « J'ai commencé, alors j'aimerais finir, et... » « Bon, j'ai compris. »

Nicolas recula et claqua la porte de la chambre au nez de la jolie blonde, agacé. Matthias arqua un sourcil. Pourquoi laissait il en plan sa nouvelle petite amie? Il pencha la tête alors que Nicolas colla son dos à la porte, fixant Matthias à l'autre bout de la pièce. Le beau brun ne semblait pas vraiment ravi. Matthias ne comprenait pas, mais il mettait ça sur le fait qu'il avait toujours été des plus ingénus et que s'il savait comment on faisait pour pécher de cette façon bien basse, il n'avait jamais essayé et n'en connaissait les sensations. Il s'était toujours tenu à l'écart de ces histoires, et bien souvent il s'offusquait qu'on lui posa la question. Ce n'était pas pour agacer les gens, juste qu'il en rougissait ne serais-ce que d'y penser. Matthias avait toujours été fasciné, quelque part, par les beaux bustes masculins de l'église, mais bien vite il comprit qu'elles poussaient à la fascination perverse et vicieuse, et bien vite il apprit à détourner le regard de ces quelques torses sculptées. Nicolas avait ce genre de buste, portant, fin, finement musclé, à la couleur pâle du marbre. Seulement le visage de Nicolas, à ce moment, était bien laid de colère. Matthias arqua un sourcil.

« Tu en fais exprès, n'est-ce pas? » « Pardon...? » « Tu es toujours comme ça, toujours à rougir, toujours à détourner le regard, ou encore à purement chercher à casser mon coup. Je sais pas moi... tu te rends compte, Matthi'? Cette fille, tu sais qui elle est? » Le blond pencha la tête. « Je vois. Tu sais pas qui est Kory Hellmeir? C'est la fille de Poudlard. La plus jolie. La plus populaire. Vierge, chaste, bref, l'intouchable. Et moi je l'ai, pour une après midi, et toi... toi, tu occupes la pièce juste pour m'embêter, comme par hasard, cette après midi là? » « Prends pas ça comme ça Nicolas, je voulais juste... » « Me faire chier. Ça, j'ai bien compris. » « Non! ...je... » Matthias se leva, pour s'expliquer, mais Nicolas le giffla, aussi sec. « Tu fais chier, Matthi', à toujours jouer ton prude qui veut rien comprendre à l'amour, mais on le sait tous de toute façon, que t'es qu'une pédale. T'es même pas foutu de te l'avouer, alors tu traînes avec Reynar, comme ça t'es sûr qu'il te violera pas. Et si tu t'es disputé avec Keith, c'est juste car les mecs, c'est pas son trip, pas vrai? Lui il préfère les seins, et ça s'comprends. T'as pas été gâté de ce côté là... » « Nicolas, arrêtes! » « Arrêtes quoi? De dire la vérité? Pitié! Monsieur le Saint qui ne veut pas entendre la vérité, ça serait bien la première... »

Matthias avait les larmes au bord des yeux. Pourquoi on ne voulait pas le comprendre? Il se releva de sur le lit mais déjà le poing de Nicolas s'abattait sur son visage, et du sang coula du nez du blond alors qu'il retombait dans les draps, assommé par le coup. Il se sentait soudainement engourdi, sans aucune volonté. Seulement quand il sentit la main de Nicolas sur lui, glisser, serpentine, sur sa peau, il émit un gémissement de douleur, un râle qui signifiait tout simplement qu'il ne voulait pas. Mais Nicolas poursuit, et quand Matthias retrouvât ses esprits pour se débattre, il ne put rien faire. Sur le ventre, les mains dans le dos, la main allait et venait, vicieuse, sur sa peau, et le norvégien se tordait de plaisir interdit et nouveau. Les mots étaient douloureux à son oreille, car là encore cette vipère de Nicolas s'amusait à susurrer à son oreille des choses fausses – parfois vraies mais qu'il se refusait à admettre – et il criait, la tête enfoncée dans l'oreiller pour ne pas ameuter les personnes autour. Quelques minutes, tout au plus, avant que Nicolas ne retire sa main, collante, de sous Matthias, le laissant dans le lit, tremblant, n'en revenant pas d'être venu dans les doigts du brun. Le français, au milieu de la pièce, essuya sa main dans un mouchoir, et c'est avec un regard froid, glacial, qu'il regarda Matthias sur le lit.

« On dirait que ça t'a plu, ma blondasse. Faut pas pleuré, c'est que la première fois. »

Il y avait ce petit rire à la fin de la phrase. Ça voulait tout dire. Un sanglot éclata, et Nicolas arqua un sourcil. Matthias pleurait? Le sanglot se fit plus grand et, sans même prendre la peine de remontait son jeans sur ses hanches et de le reboutonner, Matthias se roula en boule et cacha son visage dans ses mains, hurlant, en pleurs. Tout le monde allait l'entendre, et si c'était l'heure du déjeuner, après une heure, tout le monde allait regagner les dortoirs pour chercher les livres des cours de l'après midi. Nicolas recula, un peu surpris de la réaction du blond, et sortit de la pièce en courant, refermant la porte à clef. Matthias n'allait pas sortir de toute façon. Il se mit à courir comme un dératé dans les couloirs, monta les marches deux par deux jusqu'à la salle et couru jusqu'à Keith. Essoufflé, il posa ses mains sur ses genoux pour souffler et se redressa, les joues rougies par l'effort et la gêne.

« Keith, y a Matthi' qui hurle dans le dortoir. Je... 'fin, je lui ai fait une blague, et d'habitude il crise, mais là... Là, il hurle carrément. Comme si on l'égorgeait. Je te jure. C'est infernal. Faut aller le calmer, sinon il va rameutait le directeur, et après faudra qu'il s'explique, et c'est chiant, et... » Hésitation. « ..'fin, si le Père Supérieur apprends qu'on a fait des vagues, on va en prendre pour notre grade. » Nicolas soupira, secouant la tête. « Le pire, c'est que j'ai presque rien fait. Je l'ai juste un peu poussé, comme d'hab, mais... il nous fait la sirène là. »

Nicolas semblait à la fois gêné, pas vraiment amusé. Ça n'était, visiblement, pas comme d'habitude.











Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
Shame on you, he said. (finish) #Ven 8 Jan - 16:08



    C'était ce genre de matin qui n'avait rien à envier au autres matins. Un regard par la fenêtre lui indiqua que le monde ne s'était pas écroulé. Pas tant qu'il c'était attendu à ce qu'il se soit effectivement écroulé mais simplement, il avait cette manie de jeter un coup d'oeil à l'extérieur de temps à autre, comme pour voir que la création était toujours bien en place. Pour cela remarque il lui aurait suffit de regardait Matthi ce matin là, quand ils s'étaient tous levé et que bien sûr ce dernier ne lui avait pas adressé la parole, pas même pour lui dire que le Vatican avait écrit. Enfin, Keith se portait aussi bien sans avoir de nouvelles de ce côté là. Le Vatican ne lui manquait pas le moins du monde. Quoique... sa chambre à la rose-croix lui manquait parfois, les jardins et le silence aussi. Mais pas les règles stupides, la discipline idiotes et les rappels à l'ordre imbéciles. Il lui aurait suffit de lever le nez pour constater que de toutes façons les choses étaient bien à leur place. Même Juliet Oldov était à son éternelle étude du préfet de Serpentard alors que la plupart des autres élèves allaient et venaient entre la salle commune et la grande salle, entre le déjeuner et les cours qui arrivaient. Keith ne se pressait pas. Il ne lui restait qu'un cours avant d'être libre et il était en fin d'après midi. Cela dit il n'avait pas prévu de rester oisif. Il se leva, glissant un regard neutre sur Juliet. Elle lui plaisait mais seulement quand elle n'affectait pas d'être ce qu'elle n'était pas. En quelques rares moments il avait pu la voir et ce faire cette réflexion. Il savait bien ce qu'elle voulait. Elle ne l'aurait pas, du moins pas de cette façon. Prévoyant de s'installer à la bibliothèque pour l'après midi, laissant aux autres tous le loisir d'aller et venir dans leur chambre sans le déranger lui, Keith tendait la main vers la sortie quand:
    Nicolas - « Keith, y a Matthi' qui hurle dans le dortoir.
    Keith - Et alors?

    Keith se retourna, jaugeant d'un oeil presque méprisant son compagnon de sacristie. Il fallait dire à sa décharge qu'il n'aimait pas tellement qu'on vienne lui parler de Matthi alors que ce dernier lui tirer la gueule depuis trois plombes sans raison. De deux, il n'avait pas besoin d'avoir de raison en particulier pour se montrer hautain ou froid quand il s'agissait de Nicolas qui avait toujours un coup fourré en tête. D'ailleurs, Keith en aurait mit sa main au chaudron, si Matthi hurlait se serait forcément de la faute de ce fourbe de français. Enfin ce qui énervait vraiment Keith c'était surtout qu'on lui parle de Matthi, soyons honnêtes, il n'avait rien de spécial contre Nicolas qui méritât tant de froideur.

    Nicolas - Je... 'fin, je lui ai fait une blague, et d'habitude il crise, mais là... Là, il hurle carrément. Comme si on l'égorgeait. Je te jure. C'est infernal. Faut aller le calmer, sinon il va rameutait le directeur, et après faudra qu'il s'explique, et c'est chiant, et... 'fin, si le Père Supérieur apprends qu'on a fait des vagues, on va en prendre pour notre grade. Le pire, c'est que j'ai presque rien fait. Je l'ai juste un peu poussé, comme d'hab, mais... il nous fait la sirène là. »

    Keith se rapprocha du français, l'air d'assez mauvaise humeur. Il le regardait bien droit dans les yeux et comme de surcroît il le dominait en taille, il avait quelque chose de particulièrement charismatique mais aussi de particulièrement intimident. C'était sans doute du à la présence de son ange qu'il avait enfin pu invoquer récemment. Bien que pour les autres garçons c'était chose faite depuis longtemps. Keith mentait très bien lui aussi, c'était peut-être ce qui lui permettait de sentir quand on lui mentait à lui ou qu'on ne lui disait pas toute la vérité:

    Keith - Une blague? T'as fait quoi au juste?

    Il leva un sourcil mais n'attendit pas vraiment de réponse. Il monta d'abord calmement puis, une fois qu'il fut hors de vue quatre à quatre. Il finirait bien par savoir ce qu'avait fait Nicolas. Ca ne l'intéressait pas vraiment, sans doute avait-il poussé jusqu'à coucher avec une fille dans le lit de Matthi en s'arrangeant pour que ce dernier ne les surprenne. C'était tout à fait son genre. Enfin bon. Keith voulait simplement s'assurait que Matthi allait bien. C'était tout ce qui comptait. Après tout c'était son meilleur ami bien qu'il ne fut pas sûr d'être le mieux placé pour faire quoique ce soit en ce moment. Le préfet ouvrit la porte sans trop se méfier même s'il entendait très nettement Matthi depuis l'intérieur. Un regard noir suffit amplement à disperser le petit attroupement qui s'était formé devant la porte de leur chambre, puis il entra, refermant derrière lui.

    Keith - Qu'est -ce que...

    Il fallait dire qu'il c'était attendu à tout sauf à cela. Dans les contreforts les plus sombres de sa tête, il se disait déjà que Nicolas passerait un sale quart d'heure. Il ne le ferait même pas lui même, il y réfléchirait. La vision d'un Matthi à demi-nu, en boule sur le lit ne pouvait que lui enlever les mots de la bouche. Respectueux autant qu'inquiet, il arracha la couette de son propre lit pour en couvrir Matthi, pas même rebuté par les cris et les pleurs qui échappaient au blondinet. Il le redressa, patient, lui maintenant le visage entre ses mains assez fermement, non pas pour lui faire peur mais pour qu'il s'accroche à quelque chose de sûr:

    Keith - Matthi il s'est passé quoi là? Pourquoi tu...', ce n'était peut-être pas la meilleure question à poser tant qu'il n'était pas calmé,' Qu'est-ce qu'il a fait?

    Même avec l'esprit le plus retords du monde, il ne pouvait imaginé une blague qui ait pu valoir à Matthi de se retrouver cul nu sur le lit. Pas une blague. Cela dit, tout ce qu'il pouvait imaginer alors allait si loin qu'il sentait la colère le brûler de l'intérieur sans même vraiment savoir. Dans son ombre, les formes se déchiraient doucement laissant deviner les ailes d'Elemiah qui veillait. La colère c'était son domaine et Keith avait toujours eu tellement de colère en lui...











Matthias J. de Salamine

Matthias J. de Salamine
MAGISTER. ► ès HDLM.

► MESSAGES : 171
Shame on you, he said. (finish) #Mar 26 Jan - 21:07





Nicolas, de par l’expérience et les années, était devenu un sacré bon comédien. Il avait toujours cette façon de tourner les choses pour qu’elle ne soit pas fausse, mais qu’en même temps, elle atténue sa responsabilité dans l’acte même. Si de tous les vaticanistes il était le plus pourri, il était également le plus adoré. Sans doute que cette façon d’être doucereux et souriant n’ennuyer par tant les Cardinaux – au contraire. Sauf qu’avec Keith, c’était différent. Et il frissonna en le voyant se pencher, un peu. Mauvais.

« Une blague? T'as fait quoi au juste? »
« Moi ? Mais rien ! C’est… »

Partit. Nicolas regarda Keith qui partit, se demandant tout d’un coup si ça avait été une bonne idée de le prévenir lui plutôt que Reynar. Quoi que. Reynar était quand même plus balèze physiquement. Nicolas grimaça. Ça allait encore barder pour lui. De son côté, Matthias n’avait pas bougé du lit. En boule, il hurlait. Comme si on l’avait tué. Pourtant, la douleur était plus profonde. Elle était morale. Nicolas l’avait touché, et son corps avait répondu sans qu’il ne le veuille. Quel genre de prêtre était il pour courber aussi vite l’échine, devant des doigts vils de péché ? Il n’était rien d’autre qu’un monstre. Il méritait cent coups de fouet, et se détesta de ne pas avoir intégrer un monastère franciscain, là où la flagellation était donnée avec plaisir et sans retenu. Il sursauta en entendant la porte s’ouvrir, et se crispa davantage, n’osant affronter le regard de celui qui s’approchait. Si c’était Nicolas, il en tremblait d’avance. Si c’était quelqu’un d’autre… il hurla de plus belle, enfonçant sa tête dans ses bras. Il ne lui faut qu’un instant pour sentir la douceur d’une couette sur lui, et il se retourne, un peu trop brusquement. Il est comme un chat prit en flagrant délit. Un animal sauvage et apeuré est la pire des créatures. Il ne réagit tout d’abord pas, les yeux trop embués de grosses larmes pour voir qui ose s’approcher et le toucher, jusqu’à le redresser. Sous les mains fortes et chaudes, il tremble, reniflant. Il ne voit rien, mais cette voix, il la reconnaîtrait parmi milles.

« Matthi il s'est passé quoi là? Pourquoi tu... »

Matthias émit comme un grognement animal et retenu, un râle guttural et secoua la tête, quoi que maintenu dans les mains. Il ne pouvait s’en défaire, mais ce n’était pas là le but. Ses mains s’étaient accrochées à la couverture comme si sa vie en dépendait, et il cachait avec une pudeur extrême ce que son jeans ne pouvait plus cacher. Il détourna le regard, rouge de honte.

« Qu'est-ce qu'il a fait? »

Matthias eut un sanglot et une longue plainte remonta sa gorge, alors qu’il fermait à nouveau les yeux. Deux grosses larmes coulèrent sur son visage, noyant ses joues à nouveau.

« Il a dit que j’étais gay, qu’on s’était fâché car je t’aimais, et il a dit aussi que les seins c’était ton trip, et… et… » il parlait trop vite, trop affolé, paniqué aussi. Il renifla, à nouveau une plainte. « Il m’a touché… il… il a dit que j’aimais ça et que je devais pas jouer les saintes nitouches. »

Il essuya sa joue, mais les larmes coulaient trop vites. Il avait honte. Non. La honte n’était rien face au sentiment qu’il ressentait à ce moment.

« J’ai… dans ses mains. Je suis venu dans ses mains… Je suis damné… »

Il cacha son visage sous ses mains. Il avait envie de mourir. Vite. Et bien.











Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
Shame on you, he said. (finish) #Lun 1 Fév - 21:00


On ne pouvait pas vraiment dire que Keith était un saint. C'était vrai, il n'était peut-être pas aussi pécheur que Nicolas (il aurait été bien difficile de lui arriver à la cheville de ce point de vue là), mais il avait lui aussi péché de chair, une fois. Il s'en était repenti et avait expié sa faute de longue semaine mais Matthi savait que la seule chose dont Keith se repentait réellement à ce sujet n'était pas le péché de chair en lui même mais bien, de n'avoir pas attendu que ce soit la bonne. Il était d'ailleurs le seul à savoir cela, et il n'avait jamais trahi ce secret. Keith ne l'avait jamais caché, il ne confessait jamais rien qui soit vrai sous la contrainte quotidienne du vatican, ou peu s'en fallait. Mais les rare fois où il avait réellement eu à confesser c'était vers le blondinet qu'il s'était tourné.

Matthi - « Il a dit que j’étais gay, qu’on s’était fâché car je t’aimais, et il a dit aussi que les seins c’était ton trip, et… et… »
Keith - Euuh... calme toi. On va faire une chose après l'autre.', il avait sa voix rassurante de toujours, du moins de quand il parlait à un Matthi complètement paniqué.
Matthi - « Il m’a touché… il… il a dit que j’aimais ça et que je devais pas jouer les saintes nitouches. »

Keith ferma les yeux une seconde. Non, il devait avoir mal compris. N'empêche qu'il se sentait déjà l'envie de redescendre et de fracasser la tête de ce connard de français contre le rebord de la cheminée. Peut-être que le Vatican ne pardonnait pas le fratricide mais ce que Matthi était en train de raconter c'était tout bonne écoeurant. Pas parce que c'était une histoire de deux mecs entre eux, il avait surpris Aaron Vanna Syl et Greg Kelso une fois et il n'avait rien dit, mais là c'était quoi... du viol. Keith avait les joues légèrement rougies. Colère ou gêne parce que c'était plus de détails que ce à quoi il ne c'était attendu?...

Matthi - J’ai… dans ses mains. Je suis venu dans ses mains… Je suis damné… »
Keith - Non ne dis pas ça. Le... le corps est faible, on nous l'a bien appris au Vatican. Tu n'es pas damné sinon d'être né fils d'Adam, toujours affligé des mêmes faiblesses et des mêmes tentations. Tu ne seras pas damné parce que ton corps à réagit comme la Nature le lui ordonnait. Mais Nicolas le serra pour avoir...', il ne pouvait pas vraiment le dire,'... contre ta volonté.

Il n'osait plus vraiment prendre Matthi dans ses bras, de peur qu'il ne se sente violé une seconde fois. Il voulait l'aider mais comment? Sincèrement à ce seul instant il voulait exploser la gueule de Nicolas contre le manteau de la cheminée et l'entendre gueuler comme un porc. Pas très catholique? Et alors, parfaitement humain en tout cas.

Keith - N'écoutes pas ce que dit ce connard de Nicolas. Il est trop vicelard et pourtan ttu sais que moi aussi j'ai des vices. Au début j'ai cru que c'était pour ça que tu me faisais la gueule. Moi je n'étais pas fâché. Pas vraiment. Et toi? Pourquoi tu...

... me regardais comme la personne la plus détestable au monde, alors que je suis ton frère. Keith repensa à ce que Nicolas avait dit. Foutaises. On ne faisait pas la gueule par amour. Et même, ça n'avait pas de sens. Matthi qui était si pieu, mort d'amour pour lui le pécheur? C'était ridicule. Ca ne lui aurait rien fait dans le fond, il l'aurait toujours aimé comme son frère. Mais c'était juste ridicule.









Matthias J. de Salamine

Matthias J. de Salamine
MAGISTER. ► ès HDLM.

► MESSAGES : 171
Shame on you, he said. (finish) #Jeu 25 Fév - 4:43





Matthias était quelqu'un de bien. Oui, certes, il était un peu dur avec lui même et les autres, il était aussi arrogant, sans avoir le péché de l'hybris pour ami, mais au delà de tout, c'était quelqu'un de bien. Il aurait donné sa chemise au premier venu et aurait confié toute sa vie au nom d'une cause qu'il trouvait juste et bonne. Ne pas profiter du péché de la chair? Pourquoi? Parce que. Avait-il besoin de s'adonner à tout cela sous prétexte que ce n'était, après tout, rien que de l'amour? ...il ne le pensait pas. Matthias n'avait pas horreur des choses de l'amour. Il trouvait même cela attendrissant. Mais lui avait décidé que sa passion irait à Jésus, à la croix, au Saint Père, et s'il regardait avec amour les formes sculptés dans le marbre, au Vatican, ce n'était que pour soustraire son corps à la tentation, préférant de loin regarder un buste de marbre plutôt que d'en toucher un réel. C'était ridicule, c'était aussi frustrant, mais c'était sa façon de voir les choses et de les vivre. On le changerait pas. Nicolas, ça, ça l'énervait. Ça l'agaçait, ça le rongeait. Il aurait aimé le pulvériser. Sans doute qu'il aurait facilement pu, en rendant compte à Matthias pour son penchant masculin, mais avait-il envie de ça seulement? Non. Nicolas voulait le briser jusque dans l'âme. Plus que ce physique d'angelot blond aux boucles fines et rebondissantes, Nicolas voulait le voir damner jusque bas dans les enfers, trouvant là qu'il y avait plus de mérite à être un diable partout, qu'un ange en enfer. Chose ridiculement fausse.

« Il a dit que j’étais gay, qu’on s’était fâché car je t’aimais, et il a dit aussi que les seins c’était ton trip, et… et… »
« Euuh... calme toi. On va faire une chose après l'autre. »
« Il m’a touché… il… il a dit que j’aimais ça et que je devais pas jouer les saintes nitouches. »

Il avait besoin de le dire, de s'exprimer, et s'il pleurait tout pendant qu'il parlait, ses larmes étaient moins grosses, moins chargées de cette douleur qui se voulait – au creux de son ventre – à la fois douloureuse et lascive. Cette douleur, c'était la trace brûlante des doigts de Nicolas sur lui, cette trace chaude qui marquait profondément les chairs d'un péché vénale et impur. D'un péché mortel. Il bégayait presque, ayant du mal à respirer, pleurer et parler en même temps, et ses joues rougies, ses yeux brillants de larme ne le rendait que plus touchant. Encore aurait il fallu que l'on ose regarder ce visage quelques secondes sans vouloir le réconforter d'un baiser chaud. C'était là encore tout à fait ridicule, mais Matthias avait cette beauté héritée d'une grand mère vélane, et le charme marchait. Quelque fois. Il renifla à nouveau, reprenant son souffle pour mieux se rappeler de ce qu'il avait fait. Il pigna à nouveau, à nouveau effondré.

« J’ai… dans ses mains. Je suis venu dans ses mains… Je suis damné… »
« Non ne dis pas ça. Le... le corps est faible, on nous l'a bien appris au Vatican. Tu n'es pas damné sinon d'être né fils d'Adam, toujours affligé des mêmes faiblesses et des mêmes tentations. Tu ne seras pas damné parce que ton corps à réagit comme la Nature le lui ordonnait. Mais Nicolas le serra pour avoir... contre ta volonté. »

Matthias renifla à nouveau, se taisant cette fois-ci. Il était là, le blond, serrant cette couverture contre lui, pour finalement se décider à glisser ses mains en dessous, remontant le pantalon avec une vitesse incroyable, comme un adolescent ne voulant pas être pris en flagrant délie devant son beau père. Son ex beau père, après qu'il se soit fait attrapé. Matthias, les joues encore rougies, renifla encore une fois, essuyant du revers de sa main sa joue mouillée. Il remit en place son chemisier et sa cravate, arrangeant cette chemise sortie de son pantalon, ce qui lui donnait un petit air débraillé tout à fait élégant. Chose que lui détestait particulièrement. Mais il n'y fit pas attention, reniflant encore les dernières peines de son chagrin.

« N'écoutes pas ce que dit ce connard de Nicolas. Il est trop vicelard et pourtant tu sais que moi aussi j'ai des vices. Au début j'ai cru que c'était pour ça que tu me faisais la gueule. Moi je n'étais pas fâché. Pas vraiment. Et toi? Pourquoi tu... »
« Moi? Je?... »

Matthias haussa un sourcil. C'était vrai. Pendant un instant, il l'avait haït, détesté. Il aurait aimé qu'il meurt, brûlait quelque part dans les tréfonds de l'enfer, et qu'il y reste à jamais. Et si sa fierté lui avait dit de ne pas le revoir sans avoir eut des excuses pour un affront imaginaire, le blond avait toujours désiré qu'il le lui dise, lui, qu'il ne pouvait pas lui faire la tête éternellement, que c'était puérile. Que c'était rien. Que c'était fini, et que maintenant, ça ne servirait à rien. Qu'il l'aime. Matthias détourna le regard et se redressa sur ses jambes, pour finalement se rassoir, ne se sentant pas de se tenir debout. Il ferma les cuisses et posa ses mains dessus, comme pour se protéger, se préparer. Mais à quoi? ..au retour de Nicolas? Ou quelque chose de pire encore? Matthias haussa les épaules, ne sachant pas trop quoi répondre à la question.

« Je... je sais pas. Enfin, si, je sais, mais c'est tellement ridicule... » Il se frotta la tempe, se tourna vers Keith et eut un sourire désolé. « J'ai cru que c'était toi qui me faisait la tête, vu que tu ne venais pas me parler... »

Menteur. Ça, c'était après l'avoir envoyer chier en cours de potion, en se mettant avec une autre élève. C'était ridicule, mais pouvait il dire : oui, Keith, j'aime, j'aime, je... … connerie. Ce n'était pas convenable. Pire encore, c'était péché! Péché mortel! ...et peut être pire encore, Keith aimait les filles. Matthias eut un sourire un peu plus désolé encore, se frottant toujours l'arrière du crâne. Il semblait sincère. Mais au fond, il ne pouvait tout simplement pas lui dire que s'il lui faisait la tête, c'était tout simplement car il l'avait vu avec Juliet Oldov, et qu'il la haïssait, qu'il les haïssait, tous les deux. Surtout elle. Et aussi lui. En somme, tous les deux. Il ne les avait pas vu s'embrasser ni rien, mais seulement à penser que... non. Ça le mettait hors de lui. Et quand il était aussi mauvais, c'était le risque de faire damner Mika'il. Il ne pourrait jamais prendre ce risque. Qu'importe les conséquences.











Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
Shame on you, he said. (finish) #Sam 27 Fév - 11:10


Matthi se rhabillait discrètement, c'était déjà bon signe. Keith avait eu peur qu'un instant il ne se laisse complétement aller, trop désespéré pour faire quoique ce soit. Dans la tête de Keith les choses s'ordonnaient méthodiquement comme il fomentait quelque châtiment à la hauteur de la trahison qui avait été commise. Il aurait du dénoncer Nicolas au Cardinal mais à quoi bon, qui écouterait les dénonciations d'un fils en disgrâce contre un fils qui savait se faire chérir à mauvais titre? Dans l'ombre d'Elemiah, Keith devrait apprendre à dominer sa colère mais il devenait tellement plus susceptible dès qu'il s'agissait de Matthi, et pour une fois, ce n'était pas une broutille. Ne voulant pourtant pas remuer le couteau dans la plaie, la conversation avait glisser vers quelque chose de plus léger même si tout aussi important:

Matthi - « Je... je sais pas. Enfin, si, je sais, mais c'est tellement ridicule... J'ai cru que c'était toi qui me faisait la tête, vu que tu ne venais pas me parler... »

Keith eut un petit rire moqueur, pas trop méchant. Matthi mentait très mal. Ou alors il rêvait éveillé car les premiers temps il avait été bien clair que c'était Matthi qui faisait la gueule et non le contraire puisque Keith avait ravalé une bonne dizaine de fois sa fierté pour essayer de se faire prêter une oreille attentive que Matthi lui avait obstinément refusée. Avec le temps Keith avait réellement fini par mal le prendre, et avait afficher ce genre de tête qui fait peur à voir et qui ne donne absolument pas envie de lancer le dialogue, mais on ne pouvait quand même pas dire que Matthi ne l'avait pas un peu cherché:

Keith - Mh.. j'étais persuadé que quelqu'un était venu te raconter des conneries sur moi et que toi tu les avais crues...', finit-il par avouer.

Il voulait savoir pourquoi. Ça lui avait pourri tellement de journées que Matthi lui devait bien ça, et lui même ne voyant pas ce qu'il aurait bien pu faire de mal... puis se rappelant du cours où tout avait commencé il lui vint une drôle d'idée:

Keith - Si c'est à cause de Juliet... je suis pas intéressé par elle.

Cela dit l'explication ne le satisfaisait que moyennement. Matthi amoureux de Juliet? Oui pourquoi pas mais enfin, ça restait peu crédible pour lui qui passait son temps à fuir les filles comme la peste. Quoique parfois... Keith ne savait plus trop que penser...









Matthias J. de Salamine

Matthias J. de Salamine
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Shame on you, he said. (finish) #Sam 27 Fév - 11:28





« Je... je sais pas. Enfin, si, je sais, mais c'est tellement ridicule... J'ai cru que c'était toi qui me faisait la tête, vu que tu ne venais pas me parler... »

Bon, à première vue, la ruse ne marchait pas. Matthias eut un sourire désolé, un peu triste. Et qu'allait il bien pouvoir lui sortir? Qu'il lui avait fait la tête, pour rien, juste comme ça, par envie? Keith aurait été fâché. Non, pire, blessé. Matthias ne voulait tout simplement pas malmené Keith, mais... mais lui avouer, ça serait un peu comme se trahir soit même. Qu'y a t-il se pire que de se trahir dans ses plus profondes convictions? Blesser un ami, sans doute. Matthias regardait ailleurs. Ne pas le regarder était déjà une bonne chose. Le fuir aussi, en était une. Le blondinet tenait son jeans bien serré, ses mains posés le froissaient mais il ne pouvait décidément pas se laisser aller vers une discussion plus normale, sans que ses souvenirs le ramènent, quelques minutes en arrière.

« Mh.. j'étais persuadé que quelqu'un était venu te raconter des conneries sur moi et que toi tu les avais crues... » Matthias arqua un sourcil, et haussa les épaules, doucement.
« Lucy Spencer a bien dit que tu tendais à être comme Ni... colas, mais, mh... je pense pas que je l'ai cru. Après tout, c'est ton droit de faire ce que tu veux. »

Matthias se laissa tomber dans le lit, Keith dans son dos. Ne pas le regarder, ne pas se trahir. Tant de chose en lui qui se bousculait, sans vraiment de sens. Il frissonna en fermant les yeux, cherchant un calme qui jusqu'à maintenant avait disparu, ébranlé par le bruit dans sa poitrine, ce bruit si fort qui commençait même à être douloureux. Le vaticanais ferma les yeux, tranquille. Faire ce qu'il veut... une bien drôle de blague. Matthias détestait quand Keith était avec ces filles. Avec Juliet, avec Mascha. Et lui, dans l'histoire? Lui. Ce sentiment égoïste qui vous pousse à dire « et moi? », ce sentiment ne parvenait jamais à quitter entièrement Matthias. Sans Keith, il était seul, et il se foutait bien du mal être des autres, de la douleur dans leur âme. Lui, il ne voulait tout simplement pas être seul, et au sens large, il voulait être avec Keith. Voilà tout.

« Si c'est à cause de Juliet... je suis pas intéressé par elle. »
« Tu fais ce que tu veux, Keith, c'est ta vie. » Sa voix sonnait cependant faux, comme il remontait ses mains le long de ses bras, comme pour chercher où il avait failli dans cette histoire, à quel moment tout ça avait tourné aussi mal pour lui. « ...puis Juliet ou une autre, je vois pas la différence. »

Le couperet venait de tomber, d'un coup sec. Son ton avait été... étrange. Pas rempli de sanglot comme quelques minutes avant, juste.. sec. Sec et froid, comme la voix d'un Matthias profondément en colère. Mais contre quoi au final? Il l'ignorait. Ce qu'il savait, en revanche, c'est qu'à ce moment, à prononcer ce prénom de cette bouche, il le détestait avec une haine sans fin. Une haine de jaloux. Mika'il guettait, d'un oeil amusé, aussi haut qu'il le pouvait, la scène qui tournait – pour lui – un peu au ridicule. Matthias restait prostré, malgré l'oeil angélique. Il le détestait. Vraiment. Pour avoir prononcer ce nom si horrible à l'oreille de l'angelo blond, couché et crispé dans ce grand lit, où le crime de chair avait été commis. À cette idée, il en aurait eut la gerbe, si seulement son esprit pouvait quitter l'image qui repassait en boucle de Juliet et Keith, ensemble. D'elle et de lui. Qu'importe qui était le elle. Lui ne changeait jamais. Et il n'était jamais avec lui.











Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

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Shame on you, he said. (finish) #Mer 3 Mar - 22:25


Matthi - « Lucy Spencer a bien dit que tu tendais à être comme Ni... colas, mais, mh... je pense pas que je l'ai cru. Après tout, c'est ton droit de faire ce que tu veux. »
Keith - Si tu n'étais pas toi et que je t'aimais pas autant je me vexerai. Non mais Spencer quoi... Tu sais c'est pas parce que je suis plus... vierge que je suis complètement débauché. Mon ange n'a pas une seule plume abîmé je...', mais qu'est-ce qu'il foutait là. Il se justifiait comme on se justifie à sa femme après avoir fait une connerie. Merde quoi! Il n'avait strictement rien fait et quand bien même... ça le regardait. De toute façon j'ai pas vraiment à me justifier. Je te le dis juste parce que ça me fais chier que tu puisses penser que je sois comme ça...

Il était plutôt calme même si on sentait qu'il l'avait un peu mauvaise dans le fond. Après tout il était un peu le mouton noir de l'ordre, alors si même son frère, son meilleur ami s'y mettait, il lâcherait sans doute tout. Il pensait n'avoir pas besoin du Vatican. Il leur devait beaucoup. Il rembourserait sa dette. Mais il les quitterait. Tôt ou tard. Il le savait déjà. Il regarda tomber sur le lit, constatant que Matthi avait l'air de mauvais poil lui aussi. Ca pouvait se comprendre vu ce qui c'était passé avec Nicolas. Keith n'avait pas envie de l'irriter plus que ça mais pourtant:

Matthi« Tu fais ce que tu veux, Keith, c'est ta vie ... puis Juliet ou une autre, je vois pas la différence. »
Keith- Mais pourquoi tu prends ce ton là putain! Je t'ai rien dit, à moins qu'elle te plaise mais dans ce cas dit le bordel! Y a pas de honte à avoir.', il soupira pour se calmer, il n'avait pas du tout envie de se prendre la tête, et de voir Matthi lui faire à nouveau la gueule pour une durée indéterminée,' excuse moi. C'est juste que... j'arrive pas à te comprendre ces temps-ci. J'ai l'impression que tu veux plus rien avoir à faire avec moi et j'avoue que ça me fait chié. C'est vrai, t'as toujours été la personne la plus proche de moi alors... mais si tu veux que ça change je m'adapterai. Je m'adapte toujours donc...

Keith était un solitaire. S'il fallait qu'il s'endurcisse encore un peu plus il le ferait. Du moins il le pensait. Mais ça l'aurait fait bien chié.









Matthias J. de Salamine

Matthias J. de Salamine
MAGISTER. ► ès HDLM.

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Shame on you, he said. (finish) #Sam 6 Mar - 2:21





« Lucy Spencer a bien dit que tu tendais à être comme Ni... colas, mais, mh... je pense pas que je l'ai cru. Après tout, c'est ton droit de faire ce que tu veux. »
« Si tu n'étais pas toi et que je t'aimais pas autant je me vexerai. Non mais Spencer quoi... Tu sais c'est pas parce que je suis plus... vierge que je suis complètement débauché. Mon ange n'a pas une seule plume abîmé je... » Matthias se frotta la tempe, gêné.
« Je voulais pas dire ça... »
« De toute façon j'ai pas vraiment à me justifier. Je te le dis juste parce que ça me fais chier que tu puisses penser que je sois comme ça... »

Matthias ne comprenait pas. Pas vraiment. Mais tout ça n'était qu'une façade, et il le savait lui aussi. Il avait été dégoûté après avoir appris que Keith n'était pas vierge – Nicolas était si peu discret – mais il avait ressenti une pointe de douleur à l'intérieur de lui, et à chaque fois qu'il y repensait, ça lui était toujours douloureux. Atrocement. Comme une morsure qui vous laisse la chair à vue d'oeil. C'était particulièrement horrible, et si pendant un moment il avait fermé les yeux avec la boule au ventre, il s'y était finalement habitué. Reynard et Nicolas n'étaient pas plus vierge que Keith. En réalité, d'eux, il n'y avait que Matthias qui avait décidé de sacrifier le tout à Dieu, et si cela pouvait non pas lui promettre une place au paradis, mais un corps sain de tout péché, alors cela lui suffisait à dormir en paix.
Matthias n'avait jamais rien su de l'amour charnel. Il en avait souvent rêvé, mais encore aujourd'hui il aurait été incapable d'aimer une fille ou un garçon proprement, et aurait sans doute été plus gêné qu'autre chose en se retrouvant devant le fait accomplis. Il n'y pensait même pas. Il ne regardait pas la télé moldue, et n'avait jamais vraiment essayé de jeter un oeil aux magazines que cachait Nicolas un peu partout dans sa cellule (une chambre, mais Reynard s'amusait à dire que c'était une cellule, car c'était bien là la première dénomination de la pièce). Il était naïf. Un peu trop. Il rougissait d'être touché. Non pas frustré, mais il avait cette curiosité toute humaine qui vous fait frissonner à la moindre caresse sur la joue, ou vous fait fermez les yeux en sentant une main dans vos cheveux. Matthias n'était ni plus ni moins qu'un enfant qui n'avait jamais grandi. Il était resté le même petit enfant que quand il avait neuf, quand il avait encore ses longs cheveux blonds, aux lourdes boucles, et que les femmes s'attroupaient autour de lui pour embrasser son front. Matthias était beau. Il l'était resté. Il s'était juste endurci, comme le Cardinal Sirius avait aimé. Mais malgré tout, il restait fragile. Comme un enfant.

« Tu fais ce que tu veux, Keith, c'est ta vie ... puis Juliet ou une autre, je vois pas la différence. »
« Mais pourquoi tu prends ce ton là putain! Je t'ai rien dit, à moins qu'elle te plaise mais dans ce cas dis-le bordel! Y a pas de honte à avoir. » Matthias fronça les sourcils. Comprenait-il au moins ce qu'il disait? Bon sang! Matthias? Avec une fille? Avec une fille! Lui qui regardait avec admiration les corps masculins du Vatican, lui qui avait les yeux brillants devant le Penseur de Rodin... lui qui n'avait jamais regardé le corps humain que comme le corps saint d'une madone, tout au plus d'une mère? Sans animosité, mais sans amour corporel non plus? Oh. Matthias le haïssait à ce moment, comme il fronçait les sourcils, lui donnant un air d'ange qui répondrait le courroux d'un dieu fâché. « Excuse moi. C'est juste que... j'arrive pas à te comprendre ces temps-ci. J'ai l'impression que tu veux plus rien avoir à faire avec moi et j'avoue que ça me fait chié. C'est vrai, t'as toujours été la personne la plus proche de moi alors... mais si tu veux que ça change je m'adapterai. Je m'adapte toujours donc... »
« Juliet n'a ab-so-lu-ment rien à voir avec mes colères, figure toi. C'est toi. » Matthias parlait avec ce petit air mauvais qu'on ne lui connaissait que dans les colères noires, lui qui parlait comme on se bat sur un ring. Avec de la hardiesse. « Tu sais pertinemment que je t'aime plus que n'importe qui ici, plus que n'importe qui au monde, et... et... ça me retourne de te voir avec toutes ses... mais... » Il soupira, se relevant finalement. « J'en ai assez. Je... je vais allé me doucher. Ouais. C'est ça. Me doucher, et j'irais en cours. Gardes moi une place. Je me fous de tes histoires avec les filles. »

Matthias avait l'air d'une femme qui sait que son mari le trompe, et qui pourtant le nie avec la plus grande noblesse. Il agitait les mains, semblant vouloir projeter ailleurs toutes ses pensées qui bousculaient dans son crâne. Le blondinet sortit de l'armoire tout un tas de linge, le renversant sur le sol – lui qui était si ordonné que c'en était effrayant – et se dit qu'il verrait le tout plus tard. Il attrapa un pantalon noir et une chemise blanche, mit le tout en vrac dans un sac avec des sous vêtements et pris le sac. Il fit deux pas et s'arrêta finalement, se retournant vers Keith.
Il regarda le brun, une seconde tout au plus, et finalement s'approcha de lui, l'entourant de ses bras pour mieux l'enlacer, avec la tendresse des frères – ou plus encore, cette infinie douceur dont Matthias ne faisait part qu'aux êtres les plus importants à son cœur. Il lui susurra un « merci » à l'oreille, et s'en décolla. Il avait besoin d'effacer les traces du passage de Nicolas sur lui. Il se redressa. Adressant un regard à Keith.











Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
Shame on you, he said. (finish) #Sam 6 Mar - 10:57


Matthi - « Juliet n'a ab-so-lu-ment rien à voir avec mes colères, figure toi. C'est toi. »
Keith - Moi?

Le jeune ecclésiastique suivait son ami du regard, les sourcils froncés d'incompréhension. Lui? Mais il n'avait strictement rien fait. A y réfléchir il savait très bien que Matthi condamnait le péché de chair mais si vraiment il fallait en arriver là Reynar et Nicolas passeraient de bien loin avant lui qui n'avait goûté en tout et pour tout que deux malheureuses fois à la chose. La toute première fois il en avait éprouvé des remords. La seconde l'avait comblé puis laissé perplexe. Elemiah avait laissé faire et c'était même effacé avec Mascha, c'était sans doute que le péché de chair n'était pas encore péché mortel de luxure. Du moins c'était ce que Keith en avait déduit et il s'en était trouvé plus à l'aise avec ça. Mais allait donc expliquer cela à Matthi. A moins que Keith ne se soit rendu coupable d'autre chose.

Matthi - « Tu sais pertinemment que je t'aime plus que n'importe qui ici, plus que n'importe qui au monde, et... et... ça me retourne de te voir avec toutes ses... mais... J'en ai assez. Je... je vais allé me doucher. Ouais. C'est ça. Me doucher, et j'irais en cours. Gardes moi une place. Je me fous de tes histoires avec les filles. »

Keith restait bouche bée. Pour une fois il n'avait pas réponse à tout et il n'utiliserait pas sa verve pour dénouer la situation à son avantage. Il restait là, suivant Matthi du regard sans toujours bien le comprendre. Il eut un petit mouvement de surprise en le voyant maltraité son linge puis il fronça à nouveau les sourcils dans une moue d'incompréhension clairement marquée. Non là il ne le suivait pas du tout. Enfin, il en revenait toujours au péché de chair et à la toute puissance de l'Eglise sur les esprits de ses fidèles et serviteurs. Il aurait bien voulu que Matthi puisse voir les choses de son point de vue, rien qu'une seule fois. L'année était déjà bien avancé et si cet été ils retourneraient tous au Vatican, Keith avait déjà en tête de prendre ses dispositions. Il se ferait ordonner prêtre et partirait aussitôt que ce serait fait.
Avec un peu plus de recul il aurait pu se faire cette réflexion: on aurait dit qu'il était un époux pris la main dans le sac, à deux doigts de plaider sa cause avec un lamentable "mais chérie c'est pas ce que tu crois". Pourtant Keith ne disait toujours rien, suivant les vas-et-viens de Matthi, toujours aussi perplexe. Plus encore en le voyant revenir vers lui et le serrait dans ses bras avec cette tendresse habituelles qui n'appartenait qu'à Matthi. Hésitant un instant, non pas parce qu'il ne voulait pas mais plus parce que le comportement de Matthi lui paraissait de plus en plus bipolaire, Keith finit par l'entourer de ses bras lui aussi. Juste pour s'entendre murmurer un merci qui ressemblait d'avantage au Matthi qu'il connaissait que ses comportements précédents. Keith sourit l'air de dire qu'il n'y avait pas de quoi et le regarda se diriger vers la porte. Ils échangèrent encore un regard. Le genre de regard - du point de vue de Keith - qui n'a pas besoin de mot pour faire comprendre qu'on sera toujours là pour l'autre, parce qu'on a pas de frère plus précieux à nos yeux. Matthi sortit. Keith donna un coup de baguette laissant le linge de Matthi revenir à son ordre habituel puis il sortit à son tour. Il y avait cours de DCFM.










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