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 many meetings. (finish)

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PROFIL & INFORMATIONS









Anonymous

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many meetings. (finish) #Dim 4 Oct - 16:29



    Lenadora- Je n'en sors plus de ce dossier, franchement, je ne suis pas là pour faire de la vulgaire paperasserie de mariage, tu ne crois pas Agnès?
    Agnès-Fais voir ça?

    Lenadora tendit le bras pour faire passer un dossier qui débordait de paperasse à sa collègue. La blonde avait l'air exaspérée au plus au point par ce dossier qu'on lui avait confié et il ne fallut pas très longtemps à la deuxième secrétaire du bureau pour afficher une moue emprunte d'incompréhension.

    Agnès- On se fout vraiment de nous franchement... J'ai entendu Hectorina du 2ème se plaindre l'autre jour. Figure toi qu'ils lui ont refiler l'homme au furoncle.
    Lenadora- Non!! A la justice magique?
    Agnès- Oui. Honnêtement j'ai vraiment l'impression qu'on nous prend pour de imbécile. Il n'y a pas que ça a faire ici franchement, et puis cette demande est ridicule, du point de vu juridique elle n'est même pas légale...
    Lenadora- C'est au deuxième qu'on aurait du refiler ça, pas à nous... Tenez! Talia puisque vous êtes là vous allez me descendre ce dossier à la justice magique en signalant...
    Talia- ... une erreur de placement...
    Lenadora...oui et...
    Talia- Je suis stagiaire, pas préposée au café Miss Zalinski.

    Talia prit le dossier, la tête haute. Il ne fallait pas abuser. Déjà ce n'était pas son job d'aller faire le facteur entre le cinquième et le deuxième mais elle aimait avoir à s'occuper sans cesse et surtout elle savait qu'être connue à tous les niveaux du ministère (et ce pour autre chose qu'avoir été surprise dans les bras d'un auror plutôt sexy au petit matin dans l'ascenseur par monsieur le ministre en personne) ne pourrait qu'être profitable. Par ailleurs, elle aurait peut-être apporté le café si Lenadora Zalinski avait été plus aimable. Un simple "s'il vous plait" aurait amplement suffit à amadouer l'hispanique.
    Dans sa poche une voix ce fit entendre.

    Jefferson- Talia? Ma chérie?

    Sans s'arrêter un seul instant, la belle hispanique, montée sur des talons signés de la dernière collection d'U. Bogoss, continuait à filer tout droit tout en sortant le petit miroir de sa poche. Dans le reflet un homme d'une cinquantaine d'année, plutôt bel homme mais qui avait l'air pressé, même dans le miroir à double sens d'un poudrier... C'était Jefferson Diaz, l'homme dont Talia ne portait pas le nom mais qui était tout de même son père. Contrairement à ce qu'elle ressentait pour sa mère, qu'elle aimait comme tout, Talia ne savait jamais vraiment quoi penser de son père, elle pouvait bien l'aimer des fois mais il était tellement souvent absent et il n'avait pas non plus tout de ce que Talia aurait appeler le parfait mari. Elle avait eu des doutes sur sa fidélité quelques fois, peut-être infondés mais ça avait largement entamer le regard d'enfant qu'elle portait sur son paternel. Pour le reste Jefferson Diaz, britannique pure souche était un homme d'affaire occupé mais très gentil et toujours désireux de bien faire avec sa fille même si les trois quart du temps, une secrétaire, une obligation ou une autre l'interrompait dans cette entreprise.

    Talia- Papa? Euuh... ça va?

    Elle ne voulait pas commencer la conversation par "j'ai pas vraiment le temps". Et pour cause elle lui avait tellement souvent reprocher de l'avoir fait lui même.

    Jefferson-... tout se passe bien au ministère?
    Talia- Oui super... prenez ça s'il vous plait...', fit-elle à une secrétaire du deuxième où elle venait d'arriver.Oui, oui tout ce passe bien j'ai beaucoup de... c'est une erreur, oui c'est ça placement comme toujours... pardon papa, je disais que j'avais beaucoup de travail, comme tu vois...', reprit-elle avec un petit sourire presque gênée.

    Elle n'aimait se retrouver entre deux trucs. Elle ne pouvait pas "raccrocher" avec son père mais il fallait aussi qu'elle garde le file avec les gens de la justice. Prise de tête.

    Jefferson- Ecoutes ma chérie, si tu as cinq minutes dans la semaine j'aimerai qu'on se voit il faut q...
    Talia-... commença ça ne vous regarde pas?... je t'écoute papa...
    Emett- Et bien regardez vous même...
    Jeferson- Euuuh...
    Talia-... j'ai déjà regardé et... je t'écoute...
    Jefferson - Disons vendredi alors?
    Emett- Vous n'êtes qu'une stagiaire je ne vois pas en quoi vous pouvez mieux savoir que moi...
    Talia- Vendredi c'est noté... Je suis en train de parler avec quelqu'un là, vous ne pouvez pas attendre cinq minutes!... Papa?

    Mais il était déjà parti. Talia referma son poudrier en levant les yeux au ciel:

    Talia- Madre de!!! Vous êtes vraiment impossible. Bastante. Donnez moi ça!

    Elle reprit le dossier des mains du grincheux du niveau deux et tout en griffonnant la date du rendez vous avec son père dans son mini agenda, elle remonta au cinquième ou finalement on lui refila le dossier, faute de bonne volonté. Elle s'installa dans le bureau vide qu'on lui avait refilé et ouvrit le dossier, il lui fallut cinq seconde pour commencer à ce demander si on ne se foutait pas de sa gueule. La déposition avait été faite le matin même à la coopération magique internationale par un certain Lycaon Orlov de la part d'un autre Kirill Orlov concernant une Elladora Konstantine. La requête était simple mais complètement surréaliste. Apparemment ce type cherchait à épouser et adopter une gamine de seize ans. Talia ouvrit de grands yeux, il allait lui falloir un café noir pur et serré avant de s'attaquer à la question... à en juger par les noms de famille, elle comprenait pourquoi le dossier revenait effectivement à la coopération magique internationale.

    Elle sortit dans le couloir prendre un café. Il n'y avait absolument personne. Talia prit le gobelet de café brûlant pour le porter à ses lèvres, c'est là qu'elle sursauta manquant renverser le liquide sur son chemisier parfaitement ajusté:

    Talia- Vous m'avez fait peur je ne vous avez pas vu...

    Elle avait un sourire avenant comme toujours et attendait que l'inconnu se présente.

    Talia- Je peux vous aider peut-être?

    Talia allait toujours vers les autres, c'était une seconde nature, impossible de s'en empêcher.













Anonymous

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many meetings. (finish) #Lun 5 Oct - 10:55


- Vous m'avez fait peur je ne vous avez pas vu...

C'était un homme de taille moyenne. Peut être même qu'il était plus petit que la normale, justement. Il avait le cheveu noir, - quoique, se grisonnant doucement - coupé court. Il avait les épaules droites, et cela montrait vraisemblablement que l'homme possédait une assurance hors norme. Il se retourna délicatement vers la nouvelle venue, et là, on ne pouvait pas réellement se tromper sur la personne. Un regard sombre, perçant comme si il lisait votre âme, mais sécurisant. Un visage dur, mais à la fois très noble. Le passage du temps semblait commencer à faire ses marques dans ce visage digne d'un empereur romain lors de leur âge d'or. Mais malgré cela, l'on ressentait de profonde origines mexicaines. Même son parfum qui émanait de sa personne semblait le dire. Un parfum dur mais très agréable. Un parfum que l'on aime sentir. Il était vêtu sobrement, et à la fois, plein de classe. Un costard taillé sur mesure, boutonné que sur un seul bouton au niveau du ventre, laissant paraître une chemise blanche et immaculé sans la moindre trace d'un pli.

- Je peux vous aider peut-être ?

L'homme sourit. Il ne dit rien. Ses mains étaient jointes dans son dos. Il posa un regard vers la porte derrière Talia. Cette dernière se ferma brutalement. Un petit cliquetis se fit entendre, signalant que cette dernière était désormais verrouillé.

- Ne t'inquiète pas. Nous allons juste parler de choses plus ou moins importantes.

Il parlait d'une manière hachée, comme lorsque l'on a pas l'habitude de parler la langue dans laquelle l'on vient de s'exprimer pour se faire comprendre. A nouveau, l'homme sourit, avant de dénouer ses mains pour montrer une chaise à la demoiselle, et lui demandait doucement :

- Assieds-toi, s'il te plaît.

Attendant que la demoiselle ne s'assoit - la galanterie, que voulez-vous -, le mexicain s'assit en face d'elle, avant de lui prendre doucement la main. Quelque chose de très paternel dans son geste. Quelque chose, même de trop paternel. Puis, la regardant droit dans les yeux, il reprit :

- Ne le prends surtout pas... hummm... Como se dice... Mal ? Je ne suis pas là pour te faire du mal. Au contraire... Je suis là pour m'excuser.









Anonymous

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many meetings. (finish) #Lun 5 Oct - 18:56



    L'homme se retourna et ce que la jeune stagiaire remarqua d'abord, ce fut son charisme fort. On disait souvent, ou du moins le croyait-on à tord, que ce que Talia remarquerait en premier chez quelqu'un serait forcément une faute de goût, un défaut dans la tenue vestimentaire ou au contraire un don exceptionnel pour accorder les styles et les couleurs. Et bien c'était faux. La première chose que la jeune hispanique regardait, c'était le charisme. C'était de toute façon la première chose qui se présentait chez une personne, consciemment ou non. Talia avait beaucoup de charisme c'était pour cette seule et unique raison qu'elle réussissait si bien dans ce qu'elle entreprenait, bien qu'elle y investissait aussi beaucoup de sa personne.
    L'homme était plus petit que Talia, et elle le nota parce que c'était plutôt rare ici sur le vieux continent qu'elle croise des gens plus petits qu'elle, elle n'était pas petite non plus mais elle n'allait que difficilement chercher vers le mètre soixante dix ce qui était déjà étonnant pour une mexicaine comme le lui répétait si souvent Maria, sa mère qui était si fière d'elle sous tous points de vue (hormis peut-être en ce qui concernait ses petits copains toujours pris en CDD pour ainsi dire). A voir ses cheveux noirs, pareils aux siens sauf pour quelques reflets grisonnants, son profil fier et son teint hâlé, le jeune femme pouvait déjà déterminer que l'homme devait avoir des origines sud américaine, peut-être mexicaine, mais elle ne se serait pas laissée aller à s'affirmer dans cette supposition, se sachant particulièrement chauvine dès lors qu'il s'agissait de son pays natal, et ce malgré qu'elle n'y eut pas grandi.
    Ce n'est qu'en tout dernier lieu qu'elle nota le goût extrême avec lequel son vis-à-vis était habillé. Et, si elle n'avait pas appris à se tenir, Talia aurait sans aucun doute amorcé la conversation sur ça d'emblée, mais elle se savait au ministère et non dans les studios back-catwalk d'U. Bogoss. Aussi s'abstint-elle de tout commentaire, bien qu'elle était totalement appréciatrice du trois pièces sobre et élégant de cet homme. Il dégageait quelque chose de très fort mais en même temps de réconfortant... c'était le genre d'homme qui ne tolérait qu'en de rares cas d'être contredit, pensa Talia.

    Il souriait mais ne répondait pas. La jeune femme leva un sourcil, non par moquerie mais pour l'inviter à rompre le silence en lui montrant que ça l'aurait presque mise dans une impasse. Pourtant toujours rien, elle le vit regarder quelque chose dans son dos, la porte, elle tourna la tête juste pour entendre la serrure tourner. Elle porta la main vers la poignée de la porte mais s'arrêta dans son geste sachant déjà le résultat de sa petite enquête. La porte était fermée. Talia tourna le regard vers l'homme avec un certain feu, et dans un regard appuyé, une note de son fort caractère qui n'entendait pas se laisser séquestrer en aucune façon. Elle avait sa baguette dans son tout petit sac à main, et elle serait prompte à en faire usage si vraiment elle ne trouvait pas d'autre solution...

    - Ne t'inquiète pas. Nous allons juste parler de choses plus ou moins importantes.
    Talia- Nous nous connaissons?', demanda-t-elle d'un ton ferme qui exigeait presque une réponse.

    Elle prit tout de même le temps de noter un accent qui lui était familier et les hésitation de l'homme face à elle. Il souriait encore lui indiquant une chaise mais Talia n'obtempéra pas immédiatement. C'était dans son caractère de ne pas se montrer trop facile. Cela dit, elle réfléchissait suffisamment vite pour se dire que si le type face à elle était un forcené ou un maniaque, avec un goût aussi prononcé pour le fringue, mieux valait ne pas le contrarier et s'assurer de le garder calme, ce qu'il avait l'air d'être pour l'instant. D'un autre côté il n'avait pas du tout l'air d'un fou échappé de Sainte Mangouste ni d'un détraqué, simplement, Talia était assez curieuse de savoir ce qu'il lui voulait:

    Talia- Et-il vraiment nécessaire de fermer la porte?

    Elle sursauta très légèrement quand il lui prit la main. Il y avait quelque chose d'un peu dérangeant dans sa façon de la tenir, un peu comme si elle et lui avaient une relation plus intime qu'il ne semblait. Pas intime dans le sens sexuel ou amoureux, c'était autre chose, une chose sur laquelle la jolie mexicaine ne parvenait pas à mettre le doigt. Elle le regarda, plus intriguée qu'autre chose, puis il reprit la parole, et quelque chose s'illumina dans les prunelles obsidiennes de la jeune femme:

    - Ne le prends surtout pas... hummm... Como se dice... Mal ?
    Talia- ¿Hablas español?¿ Nahuatl quizas?

    A cette seconde, c'était comme si Talia c'était retrouvée hors contexte ministériel. Cet accent elle le connaissait si bien pour pourtant ne pas vivre au Mexique et depuis toute petite, sa mère d'abord, puis elle, avait toujours mis un point d'honneur à parler l'espagnol et le nahuatl comme elle l'aurait fait si elle avait grandi dans son pays d'origine. Pour Talia ça avait toujours été sans raison particulière et d'ailleurs elle ne s'était jamais demandé pourquoi c'était si important pour sa mère, sans doute un fort sentiment patriotique. Pour elle c'était une façon comme une autre d'être mexicaine même ici dans la plus britannique des villes britanniques. Un peu prise en flagrant délit de chauvinisme, Talia essaya de garder la tête froide et laissa l'homme poursuivre:

    - Je ne suis pas là pour te faire du mal. Au contraire... Je suis là pour m'excuser.
    Talia- Vous excusez? Mais... Je crois que c'est plutôt à moi de m'excuser monsieur. Vous savez d'ordinaire j'ai une excellente mémoire des visages et je m'étonne même d'avoir pu oublier un visage tel que le votre, vous êtes plutôt bel homme et charismatique mais sincèrement, je ne rappelle pas du tout avoir travailler pour vous ou avoir eu la moindre... querelle?... avec vous. Je suis vraiment, vraiment désolée, c'est une chose qui n'arrive jamais d'habitude.

    Elle était sincère, et en même temps qu'elle disait ça elle essayer de se remémorer d'où elle connaissait cet homme, avec qui elle avait bien pu se disputer dans la semaine, à part le vendeur de donuts qui avait massacrer son plus beau tailleur lundi dernier.
    A l'écouter parler, on voyait que c'était une jeune femme qui avait de l'assurance et de l'éloquence mais également une certaine pratique dans la conversation.

















Anonymous

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many meetings. (finish) #Ven 9 Oct - 10:42


Le "Nous nous connaissons ?" tapa fortement dans les oreilles de l'homme qui ferma presque instantanément les yeux face à une douleur toujours présente. Il ne dit rien, gardant toute sa superbe. Son sourire était pour lui, une arme particulière. Elle n'avait pas une visée séduisante... Non, c'était autre chose. Quelque chose de rassurant, d'imposant et de sécurisant. Il ne répondit pas, cependant, continuant de parler, jusqu'à l'entendre parler Nahùalt. Un nouveau sourire, peut être plus présent, plus joyeux vint prendre place sur son visage basané, et légèrement taillé par le temps. Mais il ne répondit toujours pas. Ce n'était pas vraiment intéressant comme point à relever, se disait-il, bien que l'occasion de pouvoir parler avec cette dernière, valait bien de relever le moindre mot, le moindre son qu'elle émettait, tellement son manque avait été important pour ce dernier. Comme pour tout son entourage d'ailleurs. Néanmoins, il continua dans sa lancée.

- Je ne suis pas là pour te faire du mal. Au contraire... Je suis là pour m'excuser.
- Vous excusez ? Mais... Je crois que c'est plutôt à moi de m'excuser monsieur. Vous savez d'ordinaire j'ai une excellente mémoire des visages et je m'étonne même d'avoir pu oublier un visage tel que le votre, vous êtes plutôt bel homme et charismatique mais sincèrement, je ne rappelle pas du tout avoir travailler pour vous ou avoir eu la moindre... querelle ?... avec vous. Je suis vraiment, vraiment désolée, c'est une chose qui n'arrive jamais d'habitude.

Elle parlait beaucoup. Comme quand elle était toute petite. A peine douée de la parole, du moins, du langage "bébé", que cette dernière ne cessait de vouloir parler comme les grands, discutant de tout et de rien. A l'éveil de ce souvenir, peut être oublié de la part de l'homme, ces yeux devinrent larmoyant. Il ne dit rien, laissant passer un ange dans la pièce, avant de poser son regard à travers l'une des fenêtres magiques qui reflétaient un temps particulièrement superbe au dehors. Il eut un léger sourire, baissant son visage vers le sol, avant de regarder sa main, sa main qui tenait toujours celle de la demoiselle. Il releva tout bonnement la tête, et il ajouta :

- C'est normal. Tu étais trop jeune... Beaucoup trop jeune. Son regard croisa celui de la jeune femme, et il murmura presque avec douleur, les yeux le piquant ardemment. ... Ma Talia... Il porta sa seconde main sur celle de Talia, puis, il reprit : No sé como... Hum. Je ne sais pas comment te le dire... Je... J'ai choisi ton frère... J'ai choisi de t'exiler... Je ne suis pas digne... Je suis... Mais je voulais pas... Je voulais pas que... Pitié, pardonne-moi... Pardonne ton pauvre père d'avoir préféré l'honneur à sa famille...

Il la regarda droit dans les yeux. Ses yeux noirs étaient embuées de larmes en tout point. Sa vision en était presque troublée, mais aucune larme ne coulait. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Mais un homme ne devait pas pleurer devant une femme. Même si cette dernière faisait partit de sa famille. Un autre ange passa, et avant que Talia n'ait eut le temps de dire quoique ce soit, il reprit :

- Me llamo Miguel Almadovar.... Y... Enfin, euh... Je suis ton père... Ton vrai père...

Il lâcha la main de sa fille, se relevant de sa chaise pour se reculer, lui tourner le dos, et placer ses mains sur son visage, ne disant rien. Il retenait l'envie de pleurer, mais une larme coula malgré lui. Il ne dit rien, l'essuyant en retirant ses mains, mais ne se retournant pas pour autant.









Anonymous

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many meetings. (finish) #Ven 9 Oct - 14:51



    L'homme avait l'air contrit et Talia sentait bien que c'était de sa faute mais, qu'avait-elle bien pu dire ou faire? Elle n'en avait aucune idée et en était navrée. D'un autre côté elle ne savait pas vraiment quoi faire pour se rattraper car soyons lucide, ce n'était pas un pote de haute magicouture qu'elle avait en face d'elle mais un inconnu qui n'avait pas l'air de se laisser émouvoir pour rien comme Che ou Sugar, et qui de surcroît aurait pu être son père. Elle ne savait donc plus bien où se mettre d'autant qu'il ne répondait pas à ses questions du tout, ne lui donnant pas vraiment de clés pour comprendre la situation. Et quand il reprit la parole, au moment où elle se disait qu'elle parlait encore trop, ce ne fut que pour semer un peu plus le trouble dans son esprit:

    - C'est normal. Tu étais trop jeune... Beaucoup trop jeune.

    Trop jeune? Ca n'avait rien de trop éclairant pour elle ça. Etait-il un ami de son père, ou peut-être de sa mère? Un qu'elle aurait pu rencontrer petite. L'idée était crédible et d'une certaine manière ça la soulager de voir qu'elle n'avait pas eu un trou de mémoire aussi gros mais que c'était au contraire, apparemment, tout naturel qu'elle ne se rappelât pas de lui. Tout ceci était donc très bien, mais ça ne lui disait toujours pas qui était cet homme. Elle essayait de lui attribuer un rôle, oncle? elle n'en avait pas que ce soit du côté de son père ou de sa mère... parrain? Elle n'avait pas non plus entendu dire qu'elle en ai eu un... l'hypothèse de l'ami était donc la seule crédible, mais enfin, pourquoi semblait-il si touché qu'elle ne se rappelle pas de lui dans ce cas? La jeune femme plongea son regard obsidienne dans celui de l'homme face à elle pour essayer de comprendre, ou tout du moins lui montrer qu'elle ne le suivait pas du tout sur le coup:

    - ... Ma Talia...

    Talia eut un très léger sursaut. Elle était très indépendante comme femme et déjà que ce n'était pas de la bouche d'un père trop absent qu'elle avait pu s'habituer à ce genre de mots doux, elle ne les aimait pas particulièrement parce qu'ils lui donnaient toujours l'impression de la faucher dans son indépendance. C'était parfaitement inconscient bien sûr mais c'était le modèle que Talia appliquait dans toutes ses relations avec les hommes. Elle pouvait dans une soirée aller danser collé serré avec un inconnu qui lui plaisait, le séduisant de tout son feu mais une fois la séduction passée et consommée dirais-je, elle se débarrassait du garçon, tout simplement parce qu'il se laissait évincer dans le fond. Si elle avait croisé un garçon qui ne se laissait pas faire elle aurait sans aucun doute du reconnaitre qu'il avait quelque chose de plus... au boulot elle était tout aussi redoutable et quand à ce qui était de sa relation avec son père, elle était tellement en pointillés que l'occasion ne se présentait jamais de commencer une quelconque démarche d'attachement l'un à l'autre, outre l'attachement spontané que vous auriez envers la personne que vous savez vous avoir mis au monde et élevé. Mais le pire de tout n'était pas tant la réaction naturellement épidermique que Talia avait eu en s'entendant appeler ma Talia par un parfait inconnu... non le pire de tout c'était que la douceur et la sincérité avec laquelle ça avait été dit l'avait touchée, et elle n'avait qu'une envie ouvrir la porte et retourner à son dossier bizarre de mariage adoption parce que ça la mettait mal à l'aise, qu'il lui tienne la main comme il faisait et qu'il lui parle comme il faisait. Elle eut un rapide coup d'oeil vers la porte, se trahissant. Si elle n'avait pas été si incapable d'en placé une, complètement abasourdie qu'elle était, elle aurait fait savoir à ce charmant monsieur qu'elle n'était pas du tout le genre de femme à se laisser caresser dans le sens du poil ou à se faire appeler "ma" quoique ce soit peu importe par qui. Bien sur elle l'aurait fait remarqué très poliment, mais avec la fermeté qu'elle mettait quand elle voulait qu'on lui obéisse...

    - No sé como... Hum. Je ne sais pas comment te le dire... Je... J'ai choisi ton frère... J'ai choisi de t'exiler... Je ne suis pas digne... Je suis... Mais je voulais pas... Je voulais pas que... Pitié, pardonne-moi... Pardonne ton pauvre père d'avoir préféré l'honneur à sa famille...

    Son frère? Son père? L'exiler? Qu'est-ce que c'était encore que cette histoire? D'une Talia n'avait aucun frère, elle était fille unique, ça avait toujours été et ce n'était pas près de s'arranger compte tenu de l'emploi du temps de son père. Deuxièmement elle ne voyait pas ce que son père aurait pu faire qui eu mérité qu'elle lui en veuille au point qu'on la supplie de pardonner. D'accord il n'était jamais là et parfois elle lui en voulait un peu mais elle faisait très bien sans, elle et son esprit indépendant. Enfin, quand donc avait-il été question de s'exiler? C'était vrai, sa mère n'avait jamais voulu parler des circonstances qui l'avait poussées à quitter le Mexique pour l'Angleterre, et Talia avait fini par abandonner l'idée d'avoir ne serait-ce qu'une ébauche d'explication mais quand même, elle ne s'était pas imaginé que sa mère et elle avait pu être exilées, et qui plus était, elle avait du mal à concevoir que cet homme si compatissant face à elle, et pu en être la cause. Mais bon, il ne faut jamais se fier aux apparences, il avait très bien pu... Mais même après ce chaos d'hypothèse, les quelques mots du mystérieux inconnu ne faisait toujours pas sens, du moins pas complètement. On aurait dit qu'il racontait à Talia une histoire par bribes et qu'elle devait en refaire le puzzle sans les pièces manquantes.
    Il avait l'air près de pleurer et pourtant non, il n'en ferait rien. Elle le savait sans bien s'expliquer pourquoi. Peut-être que c'était dans le tempérament de ce genre d'homme. Talia s'éclaircit la voix, s'apprêtant à dire quelque chose mais la conclusion frappante de son interlocuteur allait lui clouer définitivement le bec:

    Talia-...
    - Me llamo Miguel Almadovar.... Y... Enfin, euh... Je suis ton père... Ton vrai père...

    Cette fois ci le bond en arrière ne fut pas retenu. Talia se redressa d'un seul coup, comme si elle avait prit un coup de fouet. La chaise tomba bruyamment et elle recula d'un pas sans quitter l'homme des yeux:

    Talia- Euh attendez là, je pense que vous me confondez avec quelqu'un d'autre. Je m'appelle Talia Metzcalli, je suis la fille de Maria et Jefferson Diaz... mes parents ont quitté le Mexique quand j'avais quatre ou cinq ans et... je n'ai pas de frère!

    Vous ne pouvez pas espérer exploser l'univers bien ranger d'une personne et croire qu'elle laissera les murs s'écrouler sans les retenir. Talia était raide sur ses talons hauts, visiblement perturbée parce que l'homme qu'elle avait en face d'elle et qui à présent lui tournait le dos, venait de dire. Sa voix à elle était un peu étranglée et ses mains tremblaient mais elle était dure et elle ne perdait pas la face pour autant. Est-ce qu'elle n'avait jamais souhaité que son père ne soit pas son père? Ce serait mentir que de dire non. Pour autant, ce n'était pas le genre de chose qu'on pouvait accepter si facilement.

    Talia- Monsieur? Vous... vous m'écoutez ?...

    Elle s'approcha, un tout petit moins sur la défensive.
















Anonymous

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many meetings. (finish) #Dim 11 Oct - 22:05


- Assez... Assez, je te pris.

Lui demanda-t-il d'une voix faible, sinon, en l'implorant presque. Une chose qu'il ne faisait que trop rarement car un homme, un vrai, n'avait pas à le faire. Il était toujours tourné à la demoiselle. Il l'avait écouté parler. Et chacun de ses mots lui avaient fait un mal infiniment douloureux. Mais il savait qu'il ne pouvait lui en vouloir étant donné que cette dernière n'avait jamais connu la vérité. Il était donc, impossible, que cela se passe facilement et qu'elle croit en ses mots comme on donnerait un coup de baguette magique pour retirer un sortilège d'oubli. Miguel soupira doucement, posant une de ses mains sur l'une de ses hanches, soupirant doucement, tout en posant sa main sur ses lèvres, comme si il ne s'en remettait pas. Pourtant, ce n'était pas dans son genre de se laisser submerger par ses émotions. Mais là... Il le savait. C'était beaucoup trop fort pour ne rien émettre contrairement à ses bonnes vieilles habitudes. Miguel se retourna, finalement, la regardant droit dans les yeux. Il plongea l'une de ses mains dans une poche de sa longue cape, et il en sortit plusieurs papiers à l'aspect officiel notamment l'extrait de naissance, mais aussi un papier concernant son adoption.

- Tiens. Lis, por favor.

Il les lui tendit, la laissant lire. Il fallait qu'elle comprenne qu'il ne racontait pas de conneries. Surtout en lui présentant des documents officielles avec les sceaux/armoiries des maisons - des familles Almadovar/Diaz - et du ministère de la magie mexicain. Il attendit qu'elle eut fini et surtout... Qu'elle réagisse.









Anonymous

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many meetings. (finish) #Mar 13 Oct - 20:51




    Miguel- Assez... Assez, je te pris.

    Aussi surprenant que cela puisse paraître, Talia se tue. Peut-être parce qu'elle n'aimait pas sentir dans le ton de l'homme qu'elle le faisait souffrir mais pas seulement. Il y avait dans cette voix quelque chose contre quoi elle ne pouvait se dresser comme elle l'aurait fait avec n'importe qui d'autre. Non, à lui elle ne pouvait pas s'opposer. Pourquoi? Elle ne pouvait pas le croire. Pas encore, c'était déraisonnable. Elle avait pour la première fois de sa vie conscience d'avoir blessé quelqu'un et ça lui faisait également énormément de mal. Etait-elle si narcissique? Ou avait-elle si peur des autres finalement? Qu'est-ce qui lui manquait à ce point que chaque matin dans son lit elle se sentait seule qu'il y ait ou non quelqu'un près d'elle? Elle se rassit comme s'il le lui avait intimé, elle se sentait toute petite face à cet homme qu'elle ne comprenait pas.
    Il lui tendit une liasse de feuilles en la regardant droit dans les yeux, elle tendit la main et prit ce qu'il lui tendait:

    Miguel- Tiens. Lis, por favor.

    Elle hésita avant de poser les feuilles sur ses genoux et de lire comme il me le demandait. Elle avait l'habitude de lire vite et elle reconnaissait sans mal un formulaire d'adoption bien qu'il ne fut pas dans le format britannique. Des papiers d'adoption sur lesquels figuraient son nom mais également celui de ces parents, ou du moins des gens qu'elle avait toujours pris pour ses parents, les gens qui l'avaient adoptée. Elle passa sa main sur ses lèvres, de la même façon qu'avait fait Miguel, son père mais elle n'en avait pas conscience. Elle sentit qu'elle allait pleurer mais elle ne voulait pas, elle sentit sa gorge se nouer, était-elle en colère? Ou blessée? Ou perdue? Etait-elle tout cela à la fois? Elle releva le visage vers lui, esquissant un semblant de tenue mais elle avait les yeux pleins de larmes:

    Talia- Alors... j'ai un frère... je...

    Ses mains tremblaient mais même comme ça elle était très belle. Elle avait l'air de vouloir quelque chose qu'elle n'osait ni demander ni prendre. De vouloir quelque chose de... lui. Elle se fichait des raisons, elle relirait mieux plus tard peut-être mais là, tout ce dont elle avait besoin c'était ce qu'elle n'avait pas eu pendant les 16 ans qui lui avaient manqués...














Anonymous

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many meetings. (finish) #Mer 21 Oct - 23:17


Miguel la regarda intensément, avant de verser une larme. Ne cherchant pas à la retenir pour le moins du monde. Lui, le grand, le puissant, le patriarche de la plus grande famille d'Amérique latine était là, à la fois triste et profondément ravi de revoir cette fille qu'il avait éloigné plus par choix et par peur d'être déshonorer qu'autre chose. Une peur normale lorsqu'on voyait les attirances que sa paire de jumeau avait l'un pour l'autre... Mais d'un côté, le mâle, Javier, l'honneur, l'héritier, et de l'autre... La femelle, Talia, la douce, l'envoutante, et la tentatrice... Son choix s'était porté en tout bon paternel latino. L'honneur prime sur tout choix. Chose qu'il a toujours fait, mais qu'il a toujours regretté pour des raisons que l'on ignore. Il ne dit rien, ne fait rien, l'observant, perdu dans de sombres et belles pensées. Un ange passa pour ne pas dire tout le paradis tellement le silence fut long, et pesant. Ce n'est qu'au bout de dix longues et bonnes minutes qu'on entendit du bruit. Ce fut quelques cognements contre la porte, avant de voir cette dernière s'ouvrirent devant deux jeunes hommes typés latino.

Des deux frères l'on pouvait facilement reconnaître qui était qui, et qui était le plus vieux. Le plus grand, c'était l'aîné. Il avait toute la noblesse de son père, Miguel. Sauf qu'il y avait quelque chose de profondément badass dans sa façon d'être, de se fringuer, mais surtout de se tenir. Un regard de braise, un visage parfait, une aura séductrice, tentatrice... Un physique séduisant, un teint de peau basané, des cheveux coiffés avec des potions capillaires, donnant un petit aspect luisant, mais renforçant toute sa superbe. Sa cape était longue, noir, tel une brume d'une nuit d'hiver. Sa chemise avait quelque chose de classe, d'un de ses hommes qui ne néglige pas du tout son apparence. Deux ou trois boutons n'étaient pas fermés au niveau du col laissant à la porté de tous, apparaître un magnifique chapelet fait de noir et d'argent et des anneaux et des bracelets de cuirs et d'argents à tous les doigts/poignets. Il devait mesurer, à vue de nez, un petit mètre soixante-quinze. Tandis que, l'homme à côté, était plus petit, plus tranquille, moins sur le tape à l'oeil, mais dégageant un charisme sans pareil. Il était plus clair de peau... La sienne semblait presque dorée. Il avait le même regard que son frère aîné, et la seule chose qui pouvait les différencier était cette profonde tristesse qu'il y avait toujours eut dans les yeux du plus grand. Il avait un air canaille, petit coquin. Ses cheveux étaient courts et ébouriffés. Sa tenue vestimentaire était complètement différente de celle de son frère. Elle semblait être un amoncellement de tissus au couleur perdu par le temps dans des teintes hésitantes entre le sable, le blanc et le marron clair. Un kéfier, un châle... Une attitude de ses hommes du désert, pourrait-on qualifier en tant que bon occident. Malgré cela, ils dégageaient tout deux une odeur suave, mais profondément masculine.

Miguel essuya, de sa main, sa larme, avec une rapidité sans pareil. Il observa ses deux hommes, puis il finit par dire :

- Entrez mes fils... Et fermez derrière vous.

L'aîné posa son regard sur la silhouette assise, et il sembla comme tétaniser. Le plus jeune prise doucement le bras de son frère pour le pousser à avancer. Ce qu'il fit.

- Le plus jeune... Enrique. C'est ton frère cadet. Il eut un léger sourire en présentant ledit Enrique, qui arborait un sourire, et un regard d'émerveillement. Lui, il n'avait jamais connu sa soeur, étant trop jeune pour en avoir des souvenirs. Lorsqu'elle était partie, il n'avait qu'un an. Et lui... C'est Javier. Ton jumeau... Mais y a pas besoin de le préciser... Vous l'savez déjà...

Javier observa sa soeur comme si c'était le plus beau cadeau de sa vie - chose que c'était réellement - avant de finallement, regarder son père, lui implorant de l'aide. Il ne savait pas quoi faire, sinon rien. Enrique, quant à lui, lança un regard aux deux hommes avant de s'approcher de sa soeur et de lui dire :

- T'es vraiment jolie... Mais euh... Comme les deux là, je ne sais pas trop quoi dire... Et euh... Bon, okay, j'ferme ma gueule.

Il a un sourire d'excuse avant de finalement s'approcher de son père, à qui il passa le bras autours des épaules. Javier, quant à lui, la regardait sans réellement savoir quoi dire, ni quoi faire.









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many meetings. (finish) #Jeu 22 Oct - 19:51



    Elle était partagée entre l'envie de le dévisager, de le regarder encore et encore, plus encore qu'elle n'aurait regarder une des photographies de son ami Che, ou une nouvelle sur le catwalk. Elle voulait le connaître, rattraper ce qu'elle avait manqué, être... quoi? Une bonne fille? Sa fille? C'était comme si tout d'un coup elle se sentait responsable d'avoir été écartée de la famille, famille qu'elle ne connaissait pas d'ailleurs hormis pour cet homme. Elle avait l'impression d'avoir fait quelque chose dont elle ne se serait pas souvenir maintenant.
    Une larme roulait sur la joue de son père. Elle baissait les yeux, ne sachant même plus où regarder maintenant. Ce dont elle aurait eu vraiment besoin là tout de suite, ça aurait été sa mère, du moins celle qu'elle avait toujours appelée maman. Sans encore trop y penser, cela serait également quelque chose de très difficile pour Talia. Elle aimait sa mère, Maria Metzcalli, et elle n'aurait jamais pu concevoir de la faire souffrir, ou de... ne plus être sa fille tout simplement. Mais il devait bien y avoir une autre femme...
    Enfin elle n'eut pas tellement le temps de pousser plus loin cette réflexion. Elle n'avait pas tellement vu le temps passer malgré un certain malaise et l'envie de se retrouver dans les bras de son père sans pour autant oser aller vers lui, et déjà quelqu'un frappait à la porte. Quelqu'un du ministère peut-être, surpris de trouver porte close surtout là où se trouvait la machine à café.
    Il ne lui échappa pas qu'il essuyait furtivement cette larme qu'il lui avait laissé voir. Elle lui adressa un regard, il avait l'air de savoir quelque chose qu'elle ignorait:

    Miguel- Entrez mes fils... Et fermez derrière vous.

    Elle lui jeta un regard alarmé. Non, elle n'était pas prête pour ça, qu'allait-elle dire, faire? Elle avait envie de disparaître derrière le charisme de Miguel, dans l'ombre de son père. Mais deux jeunes hommes entraient déjà. L'un semblait n'avoir pas plus de 19 ans et pourtant il dégager une impressionnante maturité et également quelque chose de particulièrement espiègle.

    Miguel- Le plus jeune... Enrique. C'est ton frère cadet.

    Alors elle avait un petit frère. Soudain elle avait l'horrible sensation d'être perchée sur ses talons hauts, bien en évidence, au vue de tous, impossible de la manquer.
    Et il y avait cet autre jeune homme. Très beau trouva-t-elle, légèrement plus grand qu'elle, il avait un style vestimentaire qui collait tout à fait, elle n'y aurait rien changer, elle aurait pu le redessiner même tellement cet homme décrivait parfaitement comme... un idéal masculin. Elle n'osait pas attarder son regard trop longtemps sur lui. Non pas qu'elle sentisse un charme vélane évident, le même que le sien, mais il y avait quelque chose d'étrange avec ce jeune homme, quelque chose d'intimement trop proche pour la mettre à l'aise devant son père et son petit frère.

    Miguel- Et lui... C'est Javier. Ton jumeau... Mais y a pas besoin de le préciser... Vous l'savez déjà...

    Elle sourit d'avoir si mal dissimuler ses pensées mais elle n'osait pas encore faire un pas en avant, adoptant une attitude si semblable à celle de Javier, sans l'avoir voulu. Elle sentait qu'il la regardait et pour la première fois de toute sa vie elle ne se sentait pas d'en faire autant et de soutenir déjà son regard. Elle attendit qu'il est les yeux tournés sur leur père pour le regarder à son tour avec cette impression de le connaître déjà, et de se sentir pour la première fois, entière.

    Enrique - T'es vraiment jolie... Mais euh... Comme les deux là, je ne sais pas trop quoi dire... Et euh... Bon, okay, j'ferme ma gueule.
    Talia- Non...', il venait de la faire rire avec si peu de mot, et elle devait gardait ce sourire qui faisait bien malgré elle qu'elle attirait les regards comme un aimant quand elle était à l'extérieur,' ... c'est trop bête je suis tellement bavarde d'habitude. Quand vous vous en rendrez compte vous regretterez peut-être d'être venus me chercher.

    De l'humour? Et quelque chose qui tremblait un peu dans sa voix malgré un self control assez impressionnant. Ses yeux noirs se posèrent enfin contre les prunelles jumelles qui leurs faisaient face, mais elle restait un peu raide sur ses talons aiguilles, incapable d'aller dans les bras d'aucun de ses trois hommes, ni de serrer son petit frère contre elle comme elle l'aurait voulu si de se blottir entre son père et son jumeau. Talia les regardait tous les trois, une famille, il ne lui restait plus qu'à y entrer elle aussi, à tisser des liens forts et durables, des liens qui existaient déjà, le genre de lien qui, pour leur absence si remarquable, lui avait toujours très difficile de nouer. Avec les autres oui, mais avec eux, cela viendrait tout naturellement pour peu qu'on l'aide aux premiers pas.

    Talia- Vous allez rester sur Londres... un peu ?

    La peur d'être déjà abandonnée?











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many meetings. (finish) #Lun 26 Oct - 12:11


- Non... Elle rigola. Javier eut un léger sourire, son coeur se comblant du manque qu'il avait toujours ressenti. Car lui... Lui, il avait toujours su qu'il avait une soeur jumelle. Enrique ne put s'empêcher de rire aussi, tandis que Miguel restait imperturbable. Peut être le regard de ce dernier semblait s'adoucir un peu plus... ... c'est trop bête je suis tellement bavarde d'habitude. Quand vous vous en rendrez compte vous regretterez peut-être d'être venus me chercher.

Enrique s'approcha de cette dernière, la regardant avec un sourire amusé. Néanmoins les yeux du cadet était débordant d'affection. Finalement, il l'enlaça contre son coeur, avant de murmurer tout doucement :

- Non... C'est impossible. Tu n'as jamais vu ton frère bourré... Là, tu regrettes d'être son frère.

Il eut un petit rire, avant de se reculer pour lui déposer un baiser sur le front. Des trois hommes, c'était Enrique le moins coincé sur ces sentiments. Disons que... Les deux autres étaient plus... Plus centré sur l'image de la famille qu'autre chose. Ce n'était pas un mal, non, mais il y avait des moments où c'était assez chiant. Surtout en famille, où c'était généralement l'endroit où ils exprimaient le moins leurs émotions. Hormis peut-être Javier qui passait le plus clair de son temps à dire des conneries. M'enfin... C'était quand même assez bizarre... Ils étaient trop... Enfin, bon.

- Vous allez rester sur Londres... un peu ?

Enrique se retourna vers son père.

- Disons que... Disons que pour moi, ce ne sera pas le cas. Je dois retrouver ta mère et ta soeur. Par contre, tu vas y venir. Tes frères vont sûrement vouloir te montrer certaines choses... Et lier des choses avec toi... Avec Enrique, nous allons aller préparer le terrain pour te montrer au reste de la famille qui est en Angleterre, après, tu viendras au Mexique où tu rencontreras ta mère. Elle a pas pu faire le voyage... Il eut un sourire. Elle est enceinte...

Javier eut un léger sourire, tandis qu'Enrique s'écria :

- Faut pas croire... Il est encore vert !

Les trois hommes éclatèrent de rire. Enrique ré-embrassa le front de sa soeur tandis qu'il passait la porte. Miguel s'approcha de Talia, posant ses deux mains sur les épaules de cette dernière.

- Désolé d'être venu te chambouler comme ça... Mais j'en avais le plus besoin... Et... Je crois que tout le monde avait besoin de te retrouver... Trop d'années sont passés, trop de tout... Et... Tu nous as manqué.

Il la serra contre lui, avant de déposer un baiser sur la joue de cette dernière. Il la regarda comme l'une des sept merveilles du monde, avant de faire un signe de tête à Javier qui tremblait presque. Miguel se retira, tandis que Javier reprenait la parole.

- Jé... je... Pense que toi et moi devront sortir d'ici pour être mieux. Il eut un sourire d'excuse. Je parle pas bien anglais.

Il lui tendit la main avec une timidité certaine, attendant qu'elle ne la saisisse.









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many meetings. (finish) #Lun 26 Oct - 13:26



    Des trois hommes qui se trouvaient face à elle, son plus jeune frère, Enrique, semblait le plus à l'aise, ou du moins qui venait le plus facilement vers elle. Elle devinait déjà que pour Miguel et Javier, cela prendrait peut-être plus de temps. Surtout avec son père en fait, ça ne serait pas facile. Elle fit Javier qui souriait légèrement sans pour autant arriver encore à le cerner, ni à rompre cette distance qu'il y avait entre eux pour l'instant. Mais le rire d'Enrique la rassurait et la mettait plus en confiance.

    Enrique- Non... C'est impossible. Tu n'as jamais vu ton frère bourré... Là, tu regrettes d'être son frère.

    Elle passa ses bras autour de lui endossant facilement son rôle de grande soeur. Son cadet avait quelque chose de plus spontané et de très adulte, et jusque là elle pensa que c'était de lui qu'elle devait être le plus proche au niveau du caractère (sauf peut-être qu'il ne serait jamais aussi bavard qu'elle). Mais elle ne pouvait être sûre de rien tant qu'elle ne les connaissait pas tous. Ce n'était qu'un premier contact. Mais resteraient-ils suffisamment longtemps pour créer des liens?

    Miguel- Disons que... Disons que pour moi, ce ne sera pas le cas.', elle eut un petit pincement au coeur, mais n'en montra rien du tout, même si elle était très déçue de n'avoir pas l'occasion de le connaître mieux,' Je dois retrouver ta mère et ta soeur. Par contre, tu vas y venir. Tes frères vont sûrement vouloir te montrer certaines choses... Et lier des choses avec toi... Avec Enrique, nous allons aller préparer le terrain pour te montrer au reste de la famille qui est en Angleterre, après, tu viendras au Mexique où tu rencontreras ta mère. Elle a pas pu faire le voyage... ... la perspective de sa mère biologique était une source d'inquiétude pour Talia, et immédiatement elle se demanda ce qui avait bien pu retenir sa mère de venir la voir. L'appréhension? Une quelconque forme de colère ou... Elle est enceinte....
    Enrique- Faut pas croire... Il est encore vert !

    Talia rougit. N'ayant jamais eu une relation proche avec son père, enfin avec Jefferson Diaz, elle partait avec un léger handicap que ses frères n'avaient visiblement pas. Elle se serait jamais imaginer sa mère, c'est à dire Maria Metzcalli, enceinte et encore moins dire de son père qu'il était encore vert. Elle baissa un instant le regard avant de fermer les yeux sous un autre baiser tendre de son petit frère. Puis ce fut Miguel qui s'approcha d'elle, la prenant par les épaules. Talia ne savait plus trop comment se comporter avec son père bien que dans son coeur, il avait repris avec une facilité déconcertante la place qui était la sienne:

    Miguel - Désolé d'être venu te chambouler comme ça... Mais j'en avais le plus besoin... Et... Je crois que tout le monde avait besoin de te retrouver... Trop d'années sont passés, trop de tout... Et... Tu nous as manqué.

    Elle ne pouvait rien dire, les mots restaient coincés dans sa gorge mais le serrer dans ses bras et surtout sentir son étreinte lui fut d'un grand réconfort même si cela lui faisait monter les larmes aux yeux. Elle se sentait de nouveau petite fille, mais ça n'avait plus rien à voir avec les longues soirées neigeuses où elle s'endormait à côté de Jefferson Diaz pendant qu'il regardait le match de Quidditch, avant que sa mère ne vienne la prendre dans ses bras, aimante, elle la coucher et la border comme font toutes les mères. Miguel lui portait une attention toute nouvelle, une de celles qu'elle aurait aimé voir chez Jefferson étant petite. Elle avait l'impression d'être importante à ses yeux, même mieux.
    Il s'écarta légèrement, laissant la place à Javier qui n'avait encore rien dit:

    Javier- Jé... je... Pense que toi et moi devront sortir d'ici pour être mieux. Il eut un sourire d'excuse. Je parle pas bien anglais.
    Talia - Eso no es un problema...', répondit-elle avec un sourire doux.

    Elle prit la main qu'il lui tendait avec cette conscience toute particulière qu'on a rarement en faisant un geste aussi banal, de refermer ses doigts sur la peau chaude de son frère, et de le tenir presque fermement mais pas tout à fait. C'était comme si quelque chose venait de se sceller dans cette poignée de main, comme si on avait recollé deux morceaux d'une même image, mais elle n'en avait pas encore conscience...















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