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 Les Larmes de la Lune

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Anonymous

Invité
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Les Larmes de la Lune #Lun 10 Mai - 9:49


    Les larmes de la lune



    Les flammes crépitaient doucement dans la cheminée. Danseuses sensuelles. D'un œil distrait la jeune préfète les observait se mouvoir de-ci, de-là, au gré de leur bon vouloir. Attirantes mais dangereuses. Elles insufflaient le souffle chaud de la vie comme elles crachotaient sa fin mortelle.
    - Fascinantes, murmura Velvet comme pour conclure sa contemplation silencieuse. Tournant dans un léger bruissement une page du volume posé sur ses genoux, ses yeux se vrillèrent d'une lueur malicieuse et sa plume s'appliqua à nouveau sur le parchemin noirci de notes et d'annotations. Le grattement de sa plume se mêla délicieusement au crépitement du feu, seule mélodie encore audible dans le cachot des Serpentards. Enfin, elle apposa un point final à son écrit – un dossier de cinq cent pages commencé à l'automne et à peine achevé, ou presque. Presque ce n'était pas suffisant. Mais il lui restait encore quatre mois pour relire, corriger et perfectionner son œuvre. Celle qui marquerait la fin de ses études à Poudlard. Un sentiment de contentement la gagna peu à peu alors que son esprit lui rappelait le nombre de choses qui lui restait encore à faire, les secrets inavoués à découvrir... Certains se seraient sentis envahis, noyés. Elle, à l'inverse, sentait son cœur palpiter d'impatience et d'excitation.

    Faisant inconsciemment tourner sa plume entre ses longs doigts fins, elle arrêta son mouvement avant de la poser dans son encrier. Un petit bâillement lui échappa. Aussi, elle songea l'espace de quelques secondes à rejoindre ses camarades endormies afin de trouver le repos. Un spasme la parcourut et son cœur se serra dans sa poitrine, tant et si bien qu'elle crut étouffer. Dormir. Fermer les yeux à la vie, c'est prendre le risque de ne plus jamais les ouvrir, murmura une voix insidieuse en elle. Mourir. Posant une main sur sa poitrine, Velvet inspira, puis expira doucement. Plusieurs fois. Quelques secondes lui suffirent à se calmer. Deux longs mois s'étaient écoulés depuis sa dernière légère crise d'angoisse... deux mois durant lesquels le néant semblait l'avoir quittée. Était-ce la lettre envoyée par sa mère qui l'avait réveillé ? Ou simplement sa propre fragilité d'esprit ? Cette vulnérabilité était étayée par l'absence de sa psychologue. Tuée par Ezechkiel. Repenser à cette femme, la savoir morte n'évoquait rien de plus en elle que la perte de son « apaise-âme ». Sa propre mort, l'irascible peur de n'être plus que poussière était la seule pensée qui pouvait la faire trembler. Que d'autres perdissent la vie, n'était que l'aboutissement naturel de cette dernière.

    Velvet s'étira doucement afin de ne pas brusquer ses os, puis s'installa plus confortablement dans le fauteuil de cuir noir. Tandis qu'elle se massait les tempes, elle perçut le grincement familier de l'entrée de la salle commune. Un sourire libidineux étira ses lèvres. A une heure pareille tout élève se devait d'être dans les appartements de sa maison et nulle part ailleurs. Un petite remontrance pour le plaisir, puis mieux, le partage d'une aventure nocturne. Des méfaits d'une nuit. Peut-être. Mais, le pas, du dit sacripant fit échos dans son esprit. Ella. Sans prendre la peine d'ouvrir les yeux, elle l'accueillit d'un ton froid et autoritaire, bien que l'on pouvait percevoir une pointe d'amusement au fond de sa voix.
    - Princesse, je me dois de te le dire. Juste pour le principe et peut-être aussi parce que si ça n'avait été moi, ç'aurait pu te coûter cher. Chaque élève doit se retrouver dans sa maison après le repas. Il est interdit de se promener dans le château en pleine nuit, et à plus forte raison de se rendre dans la forêt interdite peu importe l'heure du jour ou de la nuit, dixit le Règlement.
    Rien que pour la forme. Et certainement, aussi, car il si elle était certaine de toujours passer inaperçue à chacune de ses frasques, il n'en était pas toujours autant pour ses camarades. Ce détail ne la préoccupait en outre que très peu ; il la servait plus que la déservait. Elle ouvrit ses yeux avec malice. Leur éclat était pareil à mille rires. Et, désignant le fauteuil qui lui faisait face l'invita à prendre place.
    - Alors qu'as-tu pour ta défense ?
    Son ton avait changé du tout au tout. Rieur et enjoignant. Pourtant ses traits gardèrent une placidité morbide. Face à Ella, elle n'avait pas besoin de jouer constamment la comédie. C'était un profond soulagement car pour l'heure elle n'en avait nulle envie. Fatiguée et quelque peu pusillanime suite à sa crise.









Elladora Konstantine

Elladora Konstantine
LYCAN DE TYPE C.F.
propriété du ministère de la magie.

► MESSAGES : 456
Les Larmes de la Lune #Lun 10 Mai - 19:42


Se retrouver à nouveau à dormir loin de lui s'était plus qu'une petite louve pouvait supporter. Le sang de Seth était encore trop fort pour elle et sans doute que même dans un millier d'année l'appel de Kirill la détournerait toujours de tout le reste. Ils avaient pourtant décidé ensemble, après mûre réflexion. Parce que c'était la chose la plus sensée de retourner à Poudlard après un mois d'absence. La plus sensée peut-être mais certainement pas la plus agréable. Ca ne faisait qu'un poignée de jour qu'elle était revenue et il ne s'était pas passé un soir sans qu'elle ne prenne le risque de se glisser hors du dortoir après le couvre feu pour aller le retrouver près de la sorcière borgne. C'était beaucoup moins risquer que de traverser le parc avec ce qui y traînait. Surtout aux heures les plus tardives.
Un millième baiser posé sur ses lèvres et la nuit avait déjà filée entre leurs doigts. Elle devait le laisser repartir sans plus attendre. Elle n'avait aucune idée de l'heure exacte mais elle se doutait que ce n'était vraiment pas une heure à se faire attraper par le concierge. Elle avait déjà bien suffisamment vu ce fou furieux pour la semaine.
En redescendant discrètement vers les cachots, elle avait ce petit sourire franchement moqueur en revoyant le concierge paranoïaque et sa vieille dragée surprise. A la longue, elle soupçonnait qu'il devait lui même utiliser les bonbons pour coincer les portes afin d'avoir une excuse valable (ou presque) pour martyriser les élèves. Un petit air chafouin sur son visage d'ange, la jolie blondine se faufila jusqu'à sa salle commune. Elle était passée maîtresse dans l'art de faire des infidélités au règlement de l'école et si elle ne prit pas plus de précaution que cela en entrant dans la salle commune, c'était qu'elle n'avait rien à craindre à Serpentard. Pratiquement tout le monde l'appréciait, sauf pour Azur bien entendu. Mais celle ci ne devait tout simplement pas supporter qu'on lui fasse de l'ombre.

Ce fut la voix improbatrice mais familière de Velvet qui l'accueillit cette fois-ci. Ella sursauta légèrement comme elle ne s'était pas attendu à trouver quelqu'un debout à cette heure ci. Elle se détendit cependant en s'entendant énoncer les règles qu'elle avait du copier une bonne centaine de fois dans le bureau de la sous directrice pour des raisons diverses et variées. Ca ne lui avait pas pour autant appris à les respecter, mais au contraire à mieux les contourner.

Velvet - Alors qu'as-tu pour ta défense ?
Ella - Je pourrais dire que tu es ma préfète préférée ou encore que j'ai une certaine potion à prendre régulièrement mais vue l'heure je doute fort que tu puisses t'en satisfaire., répondait Ella de ce ton plein d'assurance qui était le sien.

A l'invite de Velvet, la jolie blondine vint s'assoir dans le fauteuil face à celui de la préfète. Pour ce qui était de la potion, si Ella évitait de mentionner à haute voix qu'il s'agissait du tue-loup, et ce pour des raisons évidentes, elle n'excluait pas de se confier à ce sujet auprès de Velvet. Elle ne lui avait certes pas tout dit, mais elle avait été contrainte dans le courant du mois de Novembre de lui expliquer la raison de ses aller et venues nocturnes qui s'étaient incroyablement multipliées. Elle lui avait fait confiance sur cela, comme à quelque très rares autres.
La louve eut un sourire effilé mais complice avant de se laisser plus tranquillement aller dans le fauteuil moelleux:

Ella - Disons que j'avais un rendez vous...

Elle aimait bien ne pas tout dire d'un coup. Les choses avaient toujours une saveur plus prononcées quand on les avait languies, quand on avait cherché à les deviner. Ella sourire posément, puis son regard balaya la pièce comme si elle avait chercher quelque chose avec un brin de méfiance. Suspicieuse?









Anonymous

Invité
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Les Larmes de la Lune #Mar 11 Mai - 14:04


    - Je pourrais dire que tu es ma préfète préférée ou encore que j'ai une certaine potion à prendre régulièrement mais vue l'heure je doute fort que tu puisses t'en satisfaire.
    Sa préfète préférée... elle haussa un sourcil sans émettre le moindre commentaire, un sourire sarcastique soigneusement appliqué sur son délicat faciès. Ella avait la curieuse habitude de faire l'inventaire de ce qu'elle pourrait dire – ou faire - sur le ton de la conversation, anodin, comme si elle relatait un fait divers. Cela s'en rapprochait grandement si l'on comptait le nombre de fois qu'elles avaient eu un tel semblant de discussion. Une approche ordinaire entre un élève en fraude et un préfet. C'était presque un rituel entre elles, lorsque Velvet se laissait aller à ses studieuses folies nocturnes. Un préambule nonchalant.
    - Disons que j'avais un rendez-vous...
    Un sourire narquois et à la fois étrangement doux étira les lèvres de Velvet. Elle avait deviné. Mais elle appréciait ses échanges purement rhétoriques avec Ella. Des jeux de mots impatients au milieu desquels se perdaient quelques confidences, parfois des aveux, rarement des révélations mais souvent des secrets. Secret... un terme dont la signification échappait constamment à Velvet, et pourtant, qui inexplicablement trouvait presque un sens lorsqu'il s'appliquait à Elladora ou à plus forte raison à sa propre personne. Bénéficier du silence de la noble héritière des Blackheart était un privilège dont peu pouvait se vanter. Un privilège dont nul n'avait conscience.
    - Ah. J'étais pourtant persuadée que tu étais seule, enfermée, dans la bibliothèque. Je n'espérais même plus te voir avant le déjeuner, persifla-t-elle un brin moqueuse.
    Ciel ce qu'une conversation bénigne lui faisait du bien ! C'était un parfait échappatoire aux cris sourds de son âme torturée.

    Tandis que la princesse d'émeraude jetait des regards prudents autour d'elle, Velvet s'empara d'une main lasse d'une pochette noire dont elle feuilleta d'un œil distrait les pages, indifférente à la soudaine détresse de son amie.
    - T'inquiètes, Azur a rejoint sa chambre il y a maintenant un bon moment et le concierge n'est pas caché sous une table et encore moins derrière un canapé, soupira-t-elle. Enfin, si c'est bien eux que tu cherches...
    Et si quelqu'un avait le malheur de se trouver là en ce moment même... pensa-t-elle un sourire vicieux au fond du regard, je me ferai un plaisir de lui faire goûter un élixir de ma composition. Un rictus mauvais trancha son doux visage marqué par l'innocence infantile des héritiers de sang céruléen. Une pureté fourbe, mirage soyeux, d'une machinerie viscérale. La perspective d'ôter partiellement la mémoire à l'un de ses camarades la captivait. La subjuguait même. Elle caressait le mielleux plaisir d'en faire un article dont elle avait déjà trouvé le nom « Par une nuit sans mémoire ». D'un geste sec, elle referma la pochette sur ses genoux. Ses yeux s'absorbèrent dans la contemplation du visage fin de son interlocutrice.
    - Alors ? Tu as trouvé quelque chose ?
    Une pointe d'impertinence avait subtilement ponctuée sa voix. Par trouvé elle entendait senti. Cette allusion implicite aux aptitudes de la jolie blonde était moins un reproche - quant à sa nouvelle nature - qu'une simple curiosité. Puis, le sourire qui étirait ses lèvres s'effaça pour ne laisser paraître d'elle qu'un masque d'imperméabilité. Une poupée de porcelaine n'aurait mieux su figer ses traits.

    D'une main fluette elle lui tendit sans un mot son trieur noir sur lequel elle avait inscrit le nom d'Elladora. Patiemment, elle la laissa en découvrir le contenu cependant qu'elle s'installait dans une position plus confortable. Et se servant de sa dextre comme d'un éventail, elle sourit avec malice.
    - Ne me remercie pas. Ce fut un réel plaisir. J'y ai ajouté des notes et des fiches « essentielles » pour chaque chapitre. Un mois ce n'est pas si long après tout !
    Un sourire rayonnant illumina son visage alors que ses yeux pétillaient d'espièglerie. Avant qu'Ella ne lui répondisse, elle leva la main pour l'arrêter.
    - Oh. Et il y a une petite partie consacrée aux articles de Veritas ainsi qu'aux petits potins usuels !
    Son sourire radieux ne l'avait pas quittée. Retrouver Ella après un mois de séparation réveillait une part d'elle presque endormie. Son humanité, altérée par ses plus noirs desseins, ses plus sombres complots.
    - Oui, oui, tu peux le dire : je suis Gé-ni-ale ! Je trouve aussi !
    Un léger rire cristallin passa ses lèvres. Velvet coula un regard en biais derrière elle, elle-même surprise de s'entendre rire, avant d'épousseter machinalement le cuir du canapé afin de dissimuler sa propre surprise. Saisissant un coussin vert elle le disposa sur ses genoux avant d'y poser sa tête et couva la jeune louve d'un regard insidieux. La préfète de sinople au serpent argent évitait soigneusement d'en revenir au dit rendez-vous de son amie. Elle languissait d'en savoir davantage de sa bouche bien qu'elle en devinait les grandes lignes aisément. Néanmoins, elle se prêtait au jeu, puérilement, dans la fleur de sa jeunesse.
    - Pour en revenir au concierge, paraît que tu as déjà eu le privilège de le revoir dans de fabuleuses circonstances et en charmante compagnie de surcroît !
    Velvet fit une grimace. Si elle ne dépréciait pas Autumn, elle ne l'appréciait guère davantage.









Elladora Konstantine

Elladora Konstantine
LYCAN DE TYPE C.F.
propriété du ministère de la magie.

► MESSAGES : 456
Les Larmes de la Lune #Mar 11 Mai - 20:18


- Ah. J'étais pourtant persuadée que tu étais seule, enfermée, dans la bibliothèque. Je n'espérais même plus te voir avant le déjeuner

L'allusion était tout simplement goûteuse, et plus encore quand on savait à quel point Ella n'était pas une grande fan de la bibliothèque. Elle y allait plus souvent par obligation que par fantaisie, et quand elle y allait par fantaisie c'était encore plus rarement pour les livres.
La blondinette n'était pas l'élève la plus studieuse de Serpentard, pourtant, elle pouvait avoir d'excellentes notes chez les profs qui savaient retenir son attention volatile. Mais ils étaient rares. Le professeur Van Hellsing, le professeur O'Maclagen et avant elle le professeur Bizbee avaient particulièrement bien tenu le pari mais au contraire, l'abominable Grey et ses plantes ennuyeuses avaient définitivement fait fuir le peu d'intérêt qu'Ella avait toujours porté à la botanique. La botanique manquait cruellement d'action à son goût.
Ella eut donc un petit rire étouffé en entendant les théories de Velvet:

- J'allais t'en parler. Je me serais oubliée dans le rayon Histoire de la Magie.

Elle regardait Velvet du coin de l'oeil, une petite mine captieuse pour elle tandis qu'elle s'assurait qu'aucune oreille ne traînait. Elle avait toujours aimé que ses secrets n'appartiennent qu'aux rares à qui elle les confiait et depuis qu'elle dissimulait (et avec habileté il fallait bien le reconnaître) son doux penchant pour la pleine lune, elle mettait deux fois plus de science à cultiver son jardin secret. Elle ne s'était ouverte qu'à quatre personnes en qui elle avait toute confiance. Si elle avait su que Velvet se cachait derrière Veritas peut-être aurait-elle vu en elle une gardienne de secret plus inestimable encore. Quoiqu'il en soit, Velvet avait la confiance d'Ella, ce qui n'était pas peu de chose. La propre meilleure amie de Miss Konstantine ne l'avait pas toujours c'était dire...
La louve reporta ses prunelles azurées sur Velvet, son inspection terminée:

- T'inquiètes, Azur a rejoint sa chambre il y a maintenant un bon moment et le concierge n'est pas caché sous une table et encore moins derrière un canapé... Enfin, si c'est bien eux que tu cherches...
- Le concierge et Azur? tu me fais là le couple de l'année. Aussi détestable l'un que l'autre., se moqua Ella.

Le fait était qu'Ella détestait l'idée que quelqu'un puisse se croire son pendant, hors, Azur Winchester cherchait constamment à lui faire de l'ombre. Ça l'agaçait sans vraiment l'inquiéter car après tout, Ella n'avait vraiment rien à faire pour se faire apprécier. C'était son don à elle, on l'aimait sans qu'elle ait de mal à se donner pour ça. On y voyait souvent de la prétention, c'en était mais c'était aussi assez vrai dans le fond. Quant au concierge... il ne fallait même pas parler de cet énergumène.

- Alors ? Tu as trouvé quelque chose ?
- J'ai trouvé que Serpentard avait le sommeil bien lourd.

Un petit sourire en coin fleurissait à la commissure de ses lèvres. Il y avait quelque chose de presque grisant à être éveillée quand tout le monde dormait, insouciamment. Quelque chose de grisant à sentir les effluves de rêves presque naïves flotter tout autour, et un instant elle comprenait Weddie qui aimait voleter d'enfant en enfant, elle qui était un peter pan lupin et ogresque à la fois. Étrange mélange d'une version édulcorée du petit chaperon rouge et du conte allemand original.
Ella avait elle aussi la malice des contes de fait mais elle n'avait pas encore effleurer leur cruauté.
Ses yeux clairs se posèrent sur le trieur noir qui retenait l'attention de la préfète. Il y avait comme une entente silencieuse entre elles, et c'était agréable finalement de retrouver la proximité d'une amie avec qui on avait certaines choses en commun.

- Ne me remercie pas. Ce fut un réel plaisir. J'y ai ajouté des notes et des fiches « essentielles » pour chaque chapitre. Un mois ce n'est pas si long après tout ! Oh. Et il y a une petite partie consacrée aux articles de Veritas ainsi qu'aux petits potins usuels !

Ella tendit la main pour récupérer la précieuse pochette. Peu de gens avaient l'esprit pratique et bien ordonné de Velvet, elle n'aurait jamais été mieux servie que par Velvet et elle lui en était reconnaissante.

- Tu es vraiment...
- Oui, oui, tu peux le dire : je suis Gé-ni-ale ! Je trouve aussi !
- Tu n'imagines même pas à quel point. Tu viens de me sauver des horribles pattes de mouche de Roman. Je ne sais même pas comment un prof peut arriver à le corriger.

Elladora avait toujours été le jour et la nuit avec son frère jumeau, jusque dans l'écriture. Si elle avait une écriture aux longues jambes fines et soignées, lui avait une écriture de cochon pratiquement illisible. A ce point là ce n'était plus de la lecture mais du déchiffrage, plus de l'écriture mais du cryptage.

- Pour en revenir au concierge, paraît que tu as déjà eu le privilège de le revoir dans de fabuleuses circonstances et en charmante compagnie de surcroît !

Ella eut un sourire amusé. Elle s'en était douté à la première évocation du concierge. Velvet avait cette étonnante propension à tout savoir sur tout. C'en était même impressionnant. La vert et argent goûtait presque la petite pointe dans la voix de la préfète qui ne laissait pas de laisser transpirer un sous texte derrière ces quelques simples mots.

- Charmante je ne sais pas mais divertissante tout du moins. Je passerai sur le concierge et ses lubies délirantes, je suis certaine que tu es déjà au courant. Mais j'ai trouvé Autumn changée, elle avait quelque chose d'étrange...

Son regard sonda un instant celui de Velvet. Savait-elle quelque chose de plus qu'Ella? C'était fort probable mais en dirait-elle plus...









Anonymous

Invité
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Les Larmes de la Lune #Mar 18 Mai - 11:42


    A l'évocation des pattes de mouches hasardeuses de Roman, Velvet ne put réprimer un léger hoquet moqueur. A croire que le préfet de rouge et d'or craint d'être lu, songea-t-elle, caustique. Une légère bouffée de satisfaction envahit l'adolescente. Ce doux sentiment de contentement n'était pourtant pas du à l'ostentation de sa supériorité tant intellectuel que factuel mais davantage à la jouissance de son égo précieusement caressé. Il n'y avait rien de plus doux à ses oreilles que le chant de l'auto-satisfaction. Le ravissement pur et simple de sa propre prééminence. Elle s'en délectait allègrement, s'en nourrissait même jour après jour. Et c'était là une nourriture divine. Tandis qu'elle goûtait avec condescendance au plaisir mesquin que lui procurait son esprit avisé, elle conversait pernicieusement.

    - Charmante je ne sais pas mais divertissante tout du moins.
    Une lueur vive vrilla les yeux de la jeune préfète. La nuance était des plus justes. Miss Reagan était divertissante... un sujet de distraction amusant. Elle osait s'aventurer dans des eaux troubles ou du moins s'y essayait. S'immiscer sans le consentement de la jeune Blackheart dans sa vie privée était chimérique. Elle cultivait le jardin des secrets mieux que quiconque. Que quelqu'un cherchât à se faufiler par-dessus les murs l'amusait. Elle n'avait qu'une envie. Jouer et la briser.
    - Je passerai sur le concierge et ses lubies délirantes, je suis certaine que tu es déjà au courant. Mais j'ai trouvé Autumn changée, elle avait quelque chose d'étrange...
    Velvet sourit. Ella cherchait une réponse en elle. Aussi elle ne détourna pas son regard du sien lorsqu'elle s'y plongea afin d'en explorer les moindres parcelles. La vérité ne se cache pas dans mes yeux, tu le sais bien, pensa-t-elle, perfide. Lorsque le regard d'Ella perdit de son intensité, Velvet, elle, continua à la fixer, impassible. Elle lui intimait de fouiller, d'explorer même, si elle le pouvait. Mais elle ne trouverait rien. Elles en avaient toutes deux conscience. Un profond silence tomba dans le luxueux cachot des Serpentards. Elles le laissèrent flotter jusqu'à ce qu'enfin Velvet reprisse la parole.
    - En un mois les choses changent. Les gens changent. Chaque seconde qui passe nous change. Imperceptiblement, éluda-t-elle d'une voix douce.
    Combien de temps t'a-t-il fallut pour te métamorphoser l'automne dernier Ella... Il n'en faut pas plus à autrui pour changer tout simplement, songea-t-elle, lasse. Reagan avait-elle réellement changé durant ce laps de temps ? La jeune Serpentard ne s'était pas attardée sur la question plus que de mesure, quoi que Reagan se trouvait être l'un de ses prochains sujets d'enquête. Car, oui, elle en était certaine, la Poufsouffle avait changé. Il n'y avait qu'à la regarder. Pourtant, elle demeurait incapable d'élucider son mystère et cela ne rendait le jeu que plus plaisant. Et à présent qu'Ella avait ravivé sa curiosité, son esprit lui était voué tout entier. Pour le meilleur, comme pour le pire.
    - Ces derniers temps, elle a la malheureuse habitude de me tourner autour, lâcha-t-elle enfin. Je ne saurais te dire si c'est de la curiosité mal placée qui l'anime ou encore autre chose, mais elle ne sait vraiment pas à qui elle se mesure...
    Un sourire mauvais étira ses lèvres cependant que ses yeux pétillaient de cruauté. La jeune femme était réputée exécrable lorsque l'on ne faisait parti de son cercle de privilégiés, tout comme parfois d'une bonté exquise. Les flammes dansantes dans la cheminée allumaient dans ses yeux d'un bleu limpide un feu dangereux. Toujours, elle était la reine. Une reine de velours, de caprices et d'intelligence. Elle laissait pourtant les éclats des grands jours à sa cour afin de garder à jamais son mystère entier. Snow Queen. Pourquoi.... Ses sourcils se froncèrent. Une lueur d'incompréhension vrilla son regard. Passant une main nonchalante dans sa longue chevelure dorée, elle acheva son geste sur son front et reprit une mine composée.
    - Ella...Reagan... elle a toujours été sacrément bizarre, aujourd'hui encore plus, souffla-t-elle d'une voix morne.

    L'indifférence, à l'état pur, s'était trouvée l'espace de quelques instants ébranlée. Elle frémissait encore au souvenir de cette jeune préfète de Pouffsoufle, la protégeant ou du moins en ayant eu la volonté face à un moindre danger. Ce n'était pas nécessaire et ce ne fut pas de la reconnaissance qui avait jaillit à ce moment précis dans le cœur de la damoiselle mais un profond trouble. Puis de l'agacement. Velvet sourit à nouveau balayant ainsi Autumn de ses pensées. Elle ne faisait que très rarement l'étalage de ses sentiments. Non seulement parcequ'elle avait la capacité émotionnelle d'une âme errante, mais également, par fierté.
    - En fait, je doutais même du fait que tu saches où se trouve le rayon Histoire de la Magie, persiffla-t-elle en revenant sur un ton badin à la petite excursion nocturne d'Ella.
    Velvet se rasseyant convenablement dans son fauteuil, les jambes croisées puis se courbant, s'approcha d'Ella. Un air de conspiratrice au fond du regard, elle chuchota avec un sérieux des plus ironiques.
    - Tu sais, je crois que tu t'es trompée d'un étage ma belle. La bibliothèque est exactement un étage au-dessus.
    Se redressant, un sourire malicieux peignait son doux faciès.
    - Cela dit, la statue de la sorcière borgne a aussi son histoire. Borgne, bossue et laide, sont les adjectifs dont nous l'affublons tous. Jusque là, rien à voir avec l'histoire de la magie et pourtant ! Cette pauvre statue n'est autre que celle de Gunhilda de Gorsemoor !
    Velvet s'interrompit. L'Histoire de la Magie était l'une des matières qu'Ella dépréciait le plus, ce que reflétait indubitablement ses résultats dans la matière. Néanmoins, la jeune préfète ne tint pas compte de son désintérêt pour l'histoire et reprit son récit.
    - Gunhilda de Gorsemoor était une sorcière talentueuse de la fin du XVI ème début du XVII ème siècle. C'est elle qui a inventé entre autre le remède contre la varicelle des dragons. Contrairement à ce que certains plaisantins prétendent, elle n'a pas été placée au troisième étage par mauvais goût esthétique, mais en hommage à son auguste personne. D'ailleurs, son emplacement est des plus ingénieux, n'est-ce pas ?
    Elle adressa un clin d'œil à son amie.
    - Voilà pour le cours d'histoire du jour ! Maintenant tu pourras au moins faire semblant d'avoir ouvert une fois un livre d'histoire et de l'avoir justement ouvert à la page consacrée à ton lieu de rendez-vous préféré, rit-elle.
    D'un regard intéressé, elle enjoignit la jeune louve à lui raconter ses nuits passées loin du dortoir.
    - Enfin, si tu veux, je peux aussi t.... commença-t-elle, prête à la faire voyager dans l'Histoire. Un petit rire lui échappa alorsqu'Ella la coupa. Eh moi qui croyait que tu commençais à t'intéresser à l'histoire !
    Une moue boudeuse et un regard plein de sourires ponctuèrent sa réplique. Puis elle se tut et à l'image d'une enfant sage s'installa les mains posées sur ses genoux et l'oreille attentive face à Ella.










Elladora Konstantine

Elladora Konstantine
LYCAN DE TYPE C.F.
propriété du ministère de la magie.

► MESSAGES : 456
Les Larmes de la Lune #Mer 19 Mai - 17:06


Il était étrange de plonger dans les yeux de Velvet Blackheart. Etrange parce que tout semblait si profond et pourtant on avait la certitude de ne jamais rien y trouver à moins de n'avoir pas un brin de perspicacité. Ella était très perspicace, mais son côté sans doute trop humain lui fermer les yeux d'une main douce quand il s'agissait de certaines personnes qu'elle tenait au plus près d'elle. Ceux en qui elle avait confiance bien sûr, pas la cour qui l'entourait constamment sans même l'effleurer. La surface des choses était importante et Ella s'appliquait à la briquer sans arrêt pour qu'elle soit suffisamment éblouissante, suffisamment captivante pour détourner les regards étrangers du fond des choses. Simple principe de précaution.

- En un mois les choses changent. Les gens changent. Chaque seconde qui passe nous change. Imperceptiblement
- Pourtant là les choses sont bien loin d'être imperceptibles... il y a ... comme une absence..., songea-t-elle tout haut.

Oui il y avait quelque chose de fascinamment absent chez Autumn, quelque chose qu'Ella n'aimait pas du tout et qui n'était pas là avant. Ca l'intriguait. Elle toucherait l'enigme du bout du doigt si seulement...

- Ces derniers temps, elle a la malheureuse habitude de me tourner autour. Je ne saurais te dire si c'est de la curiosité mal placée qui l'anime ou encore autre chose, mais elle ne sait vraiment pas à qui elle se mesure...
-... curieux. Mais si tu regardes bien ce n'est pas la seule. Mais il vaut certainement mieux l'intérêt d'Autumn que celui de Greg Kelso.

Kelso était en quelque sorte l'Adonis de l'école, beau, grand, fort... et pas du tout intelligent. Un gros lourd tout juste bon à répéter les sempiternelles mêmes phrases à tout ce qui avait l'air d'une fille de près ou de loin. Ella le trouvait tout simplement grotesque.
Mais Velvet en revenait à leur tout premier sujet de conversation et Ella se laissait porter par ce choix sans rien y voir de plus désagréable. La blondine était de ces personnes étrangement multiples dont on ne soupçonne presque rien. La surface toujours. Elle semblait si tranquille là à discuter avec Velvet, si insouciante, visiblement. Pourtant la princesse de Serpentard, sous ses allures frivoles et posées avait pour elle des armes insoupçonnées, bien loin de celles que Kirill lui avait données, bien loin de toutes ces histoires de loups et de chasses, Ella était quelqu'un de potentiellement dangereux. Mais pour l'heure elle l'ignorait. Aucune épée de Damocles n'avait encore fait sortir le loup de sa tanière et pourtant, de loin, enfoncé dans l'obscurité, ses yeux jaunes perçaient parfois, et ils étaient clairvoyants.

- ... tu serais surprise de tout ce que je peux bien connaitre dans cette satanée bibliothèque., répondit-elle avec un petit sourire moqueur, juste avant que son amie ne se lance dans un chapitre d'histoire vraisemblablement capiteux...

Mais le sous texte était si explicite qu'il tira un autre sourire plus tendre à la blondine. Comme sous la caresse d'une pensée plus agréable bien que fuyante.

- Voilà pour le cours d'histoire du jour ! Maintenant tu pourras au moins faire semblant d'avoir ouvert une fois un livre d'histoire et de l'avoir justement ouvert à la page consacrée à ton lieu de rendez-vous préféré,
- le plus fonctionnel en tout cas. Tu m'imaginais courir à la faveur de la nuit pour me donner en pâture à ce qui traîne là dehors par les temps qui courent?, évidemment que non...
- Enfin, si tu veux, je peux aussi t....
- Non! non merci professeur Blackheart, nous sommes littéralement repus avec le cours d'aujourd'hui...
- Eh moi qui croyait que tu commençais à t'intéresser à l'histoire !
- Tsss pourquoi s'apitoyer sur les choses passées alors que je me satisferais de ne savoir que ce qui peu m'être utile. Et ne viens pas me dire que le discours d'Olbnuk Ie était un discours utile à l'humanité je ne te croirais pas... alors que savoir que depuis la sorcière borgne tu peux attérir directement dans la cage de chez Honeydukes... CA... c'est d'une importance capitale. Tout ce que je reproche à ce passage c'est qu'il est beaucoup trop bas. C'est une misère pour Kirill tous les soirs et il ne veut pas que je fasse l'aller-retour.

Ou l'art et la manière de dire la chose qu'il y avait à dire sans véritablement en avoir l'air. Mais elle avait dit l'essentiel.









Anonymous

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Les Larmes de la Lune #Ven 21 Mai - 13:37


    Velvet faillit s'insurger lorsqu'Ella fit mention de l'inutilité à ses yeux d'en savoir autant sur l'Histoire. Elle se retint d'émettre tout commentaire. S'il y avait bien des façons de mener bataille, l'histoire était leur meilleure alliée. Velvet la percevait comme un Maître de stratégie. Il ne s'agissait pas de s'apitoyer sur le sort des pauvres défunts ni même de commémorer leur brave mort mais d'en tirer profit. Assujettir leur intelligence à son intellect. Mais chacun trouvait son avantage en toute chose. Elle aimait à penser que l'Histoire était le grand livre des astuces aux Échecs.

    - Et tu ne m'as même pas rapporté quelques petites douceurs !! A quoi sert donc ce passage, sourit-elle en croisant les bras sur sa poitrine d'un air faussement boudeur.

    Elles s'étaient comprises. La préfète passa une main légère sur ses paupières closes. La semaine passée avait été rude, sans compter son escapade dans la forêt nocturne avec Sampiero. Elle en avait attrapé un léger rhume mais rien de bien grave. Pourtant, sa mère l'avait faite auscultée par le Dr. Kelso, son médecin traitant depuis que le Dr. Lowenstein avait pris sa retraite. Aussi elle eut droit à une détestable dégustation de Pimentine. L'infirmier aurait très bien pu s'en occuper, mais son très cher ami d'enfance n'avait pu s'empêcher à son plus grand damne de jouer les agents doubles. Au plutôt l'agent serviable de sa mère tout court puisque la jeune Blackheart avait imposé une distance de sécurité entre eux. Réprimant un léger bâillement, elle rouvrit ses yeux d'un bleu intense sur Ella.

    - Encore un an et vous pourrez vivre en toute liberté...ou presque. Pour l'heure veille à rester sage.

    Dans ses dernières paroles flottaient un avertissement latent. Velvet planta son regard dans celui d'Ella. Il y avait beaucoup plus d'intensité dans ses yeux si bien que c'en devenait presqu'un viol tant elle s'appropriait de force l'intimité d'autrui. Papillonnant des yeux, elle relâcha prise avant d'en toucher plus qu'elle ne l'aurait du. Elle ne cherchait rien. Du moins pour l'heure. Car un murmure lui intimait qu'Autumn n'était pas la seule à avoir changer... peut-être que la préfète d'or et de sable le dissimulait avec une plus grande peine mais Ella aussi avait changé. S'en était-elle, elle-même rendu compte ? Non, probablement pas. Velvet n'aurait su décrire avec exactitude ce qu'elle ressentait mais jamais son intuition ne lui avait mentie. La vérité, la cruelle bonne parole, chantait à ses oreilles comme la plus perfide mélodie, comme l'appelle du serpent d'argent mêlé au chant des flammes léchant avec avidité l'âtre. Et ce feu n'était éveillé que pour elles. Elles dont le silence froid et imperturbable habitait la pièce. Impassible, Velvet se confondit dans la silencieuse contemplation du feu. Leur danse aléatoire et sensuelle n'avait de cesse de la fasciner

    - Comme c'est étrange. Elles s'embrassent, se séparent, s'entremêlent et se consument. Un peu comme nos vies.

    Velvet resta un long moment immobile. Elle donnait l'impression d'une poupée dépourvue d'âme perdue dans la contemplation admirative et amère d'un monde qu'elle ne faisait qu'observer pour mieux s'en jouer. Perdue dans ses propres pensées, les obscures sentiers de ses réflexions s'hasardaient sur des voix épineuses et troubles. Ses analyses, toujours justes, manquaient d'humanité tant elles restaient purement et simplement intellectuelles. Fine marionnettiste, elle se jouait de ces vies qui n'avaient aucun sens alors qu'une part d'elle ne demandait qu'à comprendre tout leur mystère. Les questions lui échappèrent innocemment des lèvres presque naïvement.

    - Ella... qu'est-ce qui selon toi marque ton histoire. De quoi te souviendras-tu plus tard ? Qu'est-ce qui est réellement important ?

    Elle tourna lentement son visage vers son amie peu consciente de la réflexion que ces quelques questions quémandaient. A sa manière, Velvet se confiait, non en parlant d'elle-même, mais d'autrui, parce que ce n'était pas sa vision du monde qui la perturbait mais celle des autres. Parce qu'elle ne saisissait que trop mal la valeur des liens. Elle n'en discernait que la fragile existence si facilement brisée. Un rien et leur monde s'écroulait. Elle l'avait prouvé à plusieurs reprises. Quelle importance avait à leurs yeux leur réalité s'ils ne savaient pas la chérir ? Pourquoi s'acharner à vivre dans l'illusion ? Était-ce leur façon, à eux, de lui laisser son plus grand plaisir intact ?









Elladora Konstantine

Elladora Konstantine
LYCAN DE TYPE C.F.
propriété du ministère de la magie.

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Les Larmes de la Lune #Mer 26 Mai - 17:21


- Encore un an et vous pourrez vivre en toute liberté...ou presque. Pour l'heure veille à rester sage.
- Ca me semble si difficile. Si je pouvais seulement te l'expliquer...

... cette attirance de la louve pour celui qui l'a mordu. Cette étrange chose qui vous aimante l'un à l'autre et vous assassine de l'intérieur, presque avec sadisme, quand on vous sépare de force. Ce n'était pas comme languir avec un coeur d'humain. Cela ressemblait plus à cet appel de la lune qu'aucun loup ne peut ignorer. Cela ressemblait au soleil qui ne pouvait s'empêcher de courir après elle, même derrière cet épais manteau de noirceur qui cachait la face du ciel. C'était comme l'eau qui vous file entre les mains pour retourner au torrent. C'était exactement ça. Ils n'étaient bien que l'un contre l'autre et avec les murs de la vieille école pour se dresser entre eux, ils se sentaient comme malades l'un de l'autre.
La jolie blondine soupira, le coeur lourd soudain, puis un drôle de sourire s'étira sur ses lèvres, presque forcé. C'était sa manière à elle de chasser le spleen.

- et mon père ne fait rien pour arranger les choses. Pour preuve cet hideux nom de famille que je me traîne depuis mon retour. Mon Konstantine me manque je te jure, ça n'a l'air de rien pourtant.

On ne se rend bien compte de ce qu'on a, de ce qu'on aime, que lorsqu'on l'a perdu parait-il. Elle n'aurait jamais vraiment pensé qu'une chose aussi banale qu'un nom de famille puisse peser autant affectivement parlant. Après tout, elle se présentait rarement en énonçant son patronyme. Les choses évoluaient de façon curieuse. Tout comme Velvet, Ella se laissait vaguement hypnotiser par la danse des flammes, le regard dans le vague, elle semblait loin.

- Comme c'est étrange. Elles s'embrassent, se séparent, s'entremêlent et se consument. Un peu comme nos vies. Ella... qu'est-ce qui selon toi marque ton histoire. De quoi te souviendras-tu plus tard ? Qu'est-ce qui est réellement important ?

La jeune louve resta un instant, le regard sur les flammes, le menton appuyé sur sa main, comme si elle réfléchissait ou comme si elle n'avait pas entendu. Elle finit tout de même par se redresser dans son fauteuil:

- Honnêtement je pense que ce que l'on retient ce sont uniquement toutes ces petits choses qui nous semblent si futiles, comme mon Konstantine par exemple. S'il existait une boîte où la vie des gens se résumaient en choses réellement importantes, dans la mienne tu trouverait un Konstantine, le premier regard de Kirill, tous ces petits objets sans intérêt pour lesquels j'ai mille fois fait la guerre à Roman et que mon père a réduit en miette d'un seul geste, la douleur de la morsure... tu y trouverais aussi une gifle, quelques morceaux de papier foissés... que sais-je... je crois que c'est tout. Ce serait tout ce que j'aurais à montrer de la vie d'Elladora Konstantine telle qu'elle est à ces 17 premières années., répondit-elle pensive.

Puis elle sortit de son état contemplatif, le regard plus incisif, plus perçant:

- Et dans ta boîte à toi, que trouverait-on?










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