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 Aussi loin que nous porte la folie...

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PROFIL & INFORMATIONS









Kheeva Callaghan

Kheeva Callaghan
HUNTER. ► membre du staff

► MESSAGES : 233
Aussi loin que nous porte la folie... #Dim 14 Mar - 15:13


Tout ce qui à pu se produire pendant les deux ans qui ont suivi ce terrible après midi reste mort dans nos mémoires. Il n'en reste que des fantômes de sensation qui encore aujourd'hui, nous paralysent totalement de frayeur. Il ne reste que ça et ces cicatrices qui ravage toujours nos corps, comme nos esprits. Les premiers souvenirs à peu près cohérents qui ont suivit cette période, sont ceux d'un homme grand et fort, qui sentait le cuir et l'acier et le cheval aussi. A l'époque, il avait pour nous l'apparence d'un géant. Je n'ose imaginer les trésors de patience qu'il à du déployer pour que nous ne l'attaquions pas à vue. Où que nous ne dévorions pas le cheval sur lequel, ils nous jucha pour nous ramener.


Da qualche parte, nel grande nord Siberiano, Inverno 1432.

C'était un drôle et curieux monde qui s'offraient à elles. Un paysage étrange de fin du monde, où la nuit semblait avaler des journées trop éphémères pour être tangible, un monde battu par des vents glacials et rudes qui vous ébouriffait le pelage sans discontinuer. L'une comme l'autre ignorait où elles se trouvaient, juste que leur périple avait pris fin et qu'elles n'aimaient pas ça. Il y avait des gens partout autour, des gens curieux qui les regardaient avec insistance. Elles auraient voulu leurs crever les yeux pour qu'ils ne puissent plus les voir, mais restaient accrochées aux bottes de leur guide. Non qu'elles l'aimaient bien, lui aussi elles lui auraient bien arracher les yeux, mais lui elles le connaissait et pas les autres. Quand on les sépara, leurs hurlements se réverbérèrent le long des parois du glacier.

-~*~-

Elles ressemblaient à deux fauves en cage dans leur vêtements lacérés et boueux, on pouvaient lire cette expression d'animal traqué qui brillait à travers les mèches emmêlées et pleine de cette même terre qui s'étalait sur leur visage et leurs atours. A les voir ainsi, il était difficile d'imaginer qu'on les avaient lavées et vêtues de ces robes de lin neuves, il y à moins d'une heure. Les adultes rassemblés autour d'elles ne semblaient même pas les impressionnées, elles se bornaient à les dévisager comme si elles cherchaient simplement le meilleur endroit par où s'échapper et n'eut été l'homme qui les accompagnaient et leur coupaient la route, nul doute qu'elles auraient déjà tentées de s'échapper de là une fois de plus. Celle des deux qui semblait la plus hargneuse se mit à gronder tout bas en montrant les dents, mais venant d'une fillette d'à peine 10ans, c'était un spectacle qui en fit sourire plus d'un. L'homme derrière elle lui mit une petite taloche derrière la tête, s'attirant un regard mauvais des deux petites, l'une essayant même de le mordre à sang au passage, sans y parvenir. Avec une nouvelle petite claque, l'homme tira une étrange grimace, comme un semblant de sourire qui s'estompa tout aussi vite de ses traits, alors qu'il les poussait doucement mais fermement jusqu'au couple qui siégeait sur l'estrade en surplomb.

Ils avaient la grâce et la noblesse des statues de marbre, il se dégageait d'eux une impression d'autorité et de force inébranlable qui attisèrent les grondements des deux petites sauvageonnes. Elles ne voulaient pas s'approcher d'eux, Lui aussi dégageait ce genre d'impression mais ô combien de fois plus ténue ! Et Il leur avait fait tellement de chose... Pour rien au monde, elles ne voulaient poursuivre plus avant. Elles le savaient, cet infâme bâtard derrière elles, ne les avaient pas aider, non, il les avaient conduit tout droit à pire encore, c'était pire que de les avoir battues, il les livraient. Et puis la sorcière devant elles, avait des yeux de démon. Sous son regard elles se reculèrent précipitamment dans les jambes du sale bâtard, dont la compagnie était assurément préférable à la sienne, redoublant de grondements qui se voulaient menaçants. Elles ne feraient certainement pas un pas de plus vers ces deux adultes là. Qu'on les battent, elles pouvaient haïr le fouet et le fer autant que les hommes, mais elles ne pouvaient pas gagner contre ces derniers. Les hommes finiraient forcément par les tuer avant qu'elles ne les tuent. Depuis l'ombre des bottes, la petite Kheeva riva un regard brulant de folie et de haine dans celui de l'homme qui siégeait comme un roi l'aurait fait.









Wolfgang S. Orlov

Wolfgang S. Orlov
DANGER POTENTIEL
roi des lycanthropes.

► MESSAGES : 585
Aussi loin que nous porte la folie... #Lun 15 Mar - 22:37





À cette époque, Wolfgang était maître. Son regard était doux sur l'homme, et il se laissait aller en de douces occupations, qu'étaient l'exploration et la fraternisation avec les peuplades encore sauvages, bien reculés au loin, dans les forêts les plus fournies. Ils marchaient tout l'été, comme les peuplades nomades des grands nord, et quand l'hiver vigoureux entourait la terre, encrasserait d'un lourd manteau de neige, au lieu de fuir le froid comme le faisait les oiseaux, la meute rejoignait les abysses de la Sibérie, les coins les plus reculés où même l'homme n'avait jamais marché. Domaine suprême des loups et de la nature, jamais une arme à feu n'y avait pénétré, jamais un homme n'avait manqué de respect aux rites.

Sauf un. Et cela, Wolfgang ne pouvait le supporter. C'est au petit matin qu'il envoya son fils aîné en dépêche. Sous les demandes de Kveld, Wolfgang voulait jouer la carte du marchandage, c'est à dire faire en sorte qu'il se rende de lui même, sans user de la force. « Tu iras, Vitaly, avec sept de nos hommes. Prends Izaak, afin qu'en cas de menace, tu ne dois pas seul. Prends également Masael. » Le grand homme, aussi jeune que beau, récemment veuf, hocha la tête. Il n'avait plus la patience depuis qu'il avait perdu sa femme, aussi il ne fallait mieux pas l'énerver. Derrière lui, Masael et Izaak, ainsi que cinq autres hommes avancèrent. Ils montèrent sur les plus hautes cavales, les amurèrent, et partirent. Il était l'heure de régler les comptes.



Quand ils arrivèrent au campement, l'homme était déjà mort, et deux fillettes baignées dans le sang épais du père de la meute. Izaak descendit de sa monture, et les six autres hommes le mimèrent. Seul Vitaly restât sur la belle monture, les yeux bleus de glace qui balayaient le camp. Tout autour, des lycanthropes au regard perdus – quoi que haineux – s'étaient regroupés. Vitaly resta sur la selle. Il ressemblait vaguement à un roi, un prince guerrier. À sa ceinture, une longue épée de fer blanc reflétait quelques rayons clairs.

« Peuple, fils d'Almirio, votre chef est mort avant même que nous ayons pu châtier son horrible traîtrise. Nous ne ferons pas un génocide. Nous vous laissons ici le choix. Suivez nous, ou mourez. »

Si les mots étaient secs, c'était que Vitaly sentait d'ici l'odeur du vice, et le sang des fillettes avait tout de sang, sauf qu'ils n'étaient – à l'odeur – plus pure. Il ne descendit pas. Quand l'homme visiblement le plus fort de la meute se leva et commença à se transformer, Vitaly ferma les yeux. Izaak et Masael se changèrent déjà et sauter sur les premiers, déchirant la chaire avec zèle et excès de force. Izaak se défoulait alors, dévorant, déchirant les chairs. Masael faisait davantage des rapports de force, violents. Vitaly descendit de sa monture quand la meute fut réduite au silence, et il se dirigea vers la carcasse encore chaude. Son oeil regarda l'étrange bête, et les deux petites humaines allongées, endormies, dans le sang. Il se pencha, et dans chacun de ses bras souleva les deux enfants. Autour de lui, les guerriers reprenaient leur forme humaine, se rapprochant de lui. Ils se regardèrent tous, et tous remontèrent à cheval. Il suffirait pour eux de refaire le chemin inverse. Une seule politique : on ne tuait pas les enfants. Jamais. Ils frappèrent d'une seule façon les flancs de leur monture, et tous filèrent.



C'est au camp qu'ils arrivèrent, au petit matin. Les sept accompagnateurs se plongèrent dans des bains parfumés, enlevant toute trace de souillure, de massacre, et en ressortirent propre du sang versé. Vitaly n'en eut pas besoin. Lui alla habiller les fillettes de tenus propres, mais quelques heures plus tard, elles étaient déjà sales. Ce n'était pas si grave. Elles apprendraient. Il garda la main sur les deux gamines, les remettant à leur place en les frappant doucement. Plus sur la gauche, un visage identique – quoi que plus jeune – regardait avec un sourire moqueur et amusé sur les lèvres.

Face à tous – car la meute s'était réunie en cercle – deux trônes (ou ce qui semblait s'en rapprocher) siégeaient là. Deux visages bien majestueux, d'une noblesse rare, étaient là, dans la clarté du petit matin. Vitaly toussa, de derrière les deux sauvageonnes, et le regard bleu du roi se posa sur le petit trio, qui se tenait là, au milieu du large cercle. Le grand homme se leva. Il avait le visage clair, les traits fins. Il avait l'air épanoui, avec ce sourire calme et tendre à la fois. Derrière lui, une grande femme se leva à son tour, dans une tenue guerrière, quoi que majestueuse, sertie de longues chaînes d'argent sur un cuir noir. Ses cheveux noirs tombaient en cascade sur ses épaules, longs et soyeux, d'un reflet de jais, et ses yeux vairons brillaient. Autour d'eux, le visage jeune de Kveld et celui des deux derniers princes, Kirill et Lycaon. Autour d'eux, tous s'agenouillèrent, tous les loups. Sauf Vitaly, Kveld et les deux princes. Klavdia resta en arrière, alors que Wolfgang s'approcha des deux enfants, posant son regard clair sur elle. Vitaly, moins grand que son père mais déjà aussi haut que sa mère, fixait son royal géniteur. Wolfgang eut un sourire tendre en voyant les deux enfants.

« Qu'en est-il du clan d'Almirio? »
« Ils ont refusé notre offre. »
« Je vois... » Wolfgang soupira. « Et Almirio? »
« … plus tard. » Vitaly toussota, et montra les deux enfants. Wolfgang le regarda, et comprit, et laissa couler, sans rien dire.
« Deux jeunes... louves, donc. »

Wolfgang les regardait, avec cet amour qu'ont les pères les plus aimants, et leva ses deux mains, les posant délicatement sur leur deux têtes. Pourquoi n'avaient-elles pas essayé d'éviter cet attouchement encore peu accepté par des fillettes de ce type? Il n'en savait rien. Mais c'était là son pouvoir le plus puissant : celui de calmer les troupes et de les apaiser, aussi énervé et désœuvré soit-elle. Il caressa les cheveux, et recula d'un pas. Il les regardait de haut, oui, mais car il était grand, et qu'elles étaient petites encore. Si jeunes.

« Aujourd'hui, vous n'êtes plus sous la tutelle d'Almirio. Vous commencez une nouvelle vie. Je sais que cela peut paraître difficile à entendre, à comprendre également, mais aujourd'hui, moi, Wolfgang Orlov, je vous offre... ça. Une nouvelle vie. Une nouvelle famille. Différente. » Il ajouta, rapidement. « Ne vous offusquez pas. Vous êtes en âge de comprendre. Vous avez le choix. Vous en aurez qu'un. Soyez ici, protégez, prenez part à cette vie … ou mourrez. Vos mains sont salies par le sang de vos semblables, aussi, je ne pourrais pas vous laissez aller à une vie autonome. Vous n'êtes pas dangereuses. Pas pour nous. Mais vous le serez pour les humains. Je sais que je ne vous donne que peu de choix – la mort ou la vie en communauté – mais notre famille est différente de celle d'Almirio. Très différente. Maintenant, choisissez. »

Le regard du lycanthrope était toujours calme et caressant. Il n'était pas incisif, ni trop dur. Juste normal.












Kheeva Callaghan

Kheeva Callaghan
HUNTER. ► membre du staff

► MESSAGES : 233
Aussi loin que nous porte la folie... #Dim 21 Mar - 11:47


Elles frémirent sous le contact de ces grandes mains posées à plat sur leurs têtes, sans oser bouger. Qu'elles se permettent de leur lisser les cheveux d'une manière aussi intime, les firent se dérober subitement, remuant trop de choses en elles, des choses dont elles ne voulaient pas se souvenir, des choses dont elles avaient peur. Elles reculèrent d'un pas, les dos plaqué contre les jambes de leur guide.

Wolfgang - Aujourd'hui, vous n'êtes plus sous la tutelle d'Almirio. Vous commencez une nouvelle vie. Je sais que cela peut paraître difficile à entendre, à comprendre également, mais aujourd'hui, moi, Wolfgang Orlov, je vous offre... ça. Une nouvelle vie. Une nouvelle famille. Différente.

Les deux petites le regardait silencieusement, un imperceptible tremblement en entendant le nom de leur bourreau. Elles ne croyaient pas ce que cet homme disait, il n'était pas différent, plus fort, plus puissant, mais pas différent. Elles ne le connaissaient pas, il leur faisait peur, lui aussi leur ferait mal. Kheeva le regarda gravement avant de se mettre à croasser d'une voix rauque et basse, comme si elle n'avait pas parler depuis très longtemps ou que l'on avait brisé sa voix à force de hurlements et de cris.

Kheeva - Non differente, no... non differente, sentite simili, ma l'odore è più bravo, non differente...Pas différente, non... pas différente, vous sentez pareil, mais l'odeur est plus forte, pas différente...

Ne vous offusquez pas. Vous êtes en âge de comprendre. Vous avez le choix. Vous en aurez qu'un. Soyez ici, protégez, prenez part à cette vie … ou mourrez. Vos mains sont salies par le sang de vos semblables, aussi, je ne pourrais pas vous laissez aller à une vie autonome. Vous n'êtes pas dangereuses. Pas pour nous. Mais vous le serez pour les humains. Je sais que je ne vous donne que peu de choix – la mort ou la vie en communauté – mais notre famille est différente de celle d'Almirio. Très différente. Maintenant, choisissez.

La deuxième enfant qui jusqu'ici n'avait rien fait d'autre que de jeter des coups d'œils furtifs et apeurés alentour, hoqueta de surprise. Ils n'étaient pas différent ! C'était l'esclavage ou la mort une fois de plus. Eux aussi allaient les torturer ou pire encore ! Elle s'affola brusquement, se raccrochant à sa sœur comme à une bouée de sauvetage. Si sa voix était aussi enrouée que celle de sa soeur, elle restait quand même aussi plus douce. Comme plus fragile.

Lheena - Che cosa è differente? Ci proponete solamente la morte o le catene, voi anche. Voi anche, andate a farci del male. Le vostre parole sono false, se era per proteggerci, dove eravate quando sono venuti? Questo è troppo tardi adesso, egli non c'a più niente a proteggere. Sentite il sangue e la morte, voi anche. Si vuole ritornare appena alla casa, papà, mamma... Lena...Qu'est-ce qui est différent ? Vous ne nous proposez que la mort ou les chaînes, vous aussi. Vous aussi, vous allez nous faire du mal. Vos mots sont faux, si c'était pour nous protéger, où étiez-vous quand ils sont venus ? C'est trop tard maintenant, il n'y à plus rien à protéger. Vous sentez le sang et la mort, vous aussi. On veut juste rentrer à la maison, papa, maman... Lena...

Mais il n'y avait plus de maison qui les attendaient, plus de famille, plus personne. Ont leur avait déjà servit cette histoire de famille et ont n'avait fait que les briser. Elles s'étaient mis à pleurer l'une sans se soucier de qui ce trouvait à côté l'autre luttant contre ses larmes, soutenant le regard des adultes avec un air de défi, comme pour dire "je n'ai pas peur de vous", même si ses tremblement léger démentait son regard.









Wolfgang S. Orlov

Wolfgang S. Orlov
DANGER POTENTIEL
roi des lycanthropes.

► MESSAGES : 585
Aussi loin que nous porte la folie... #Dim 21 Mar - 19:40





« Ne vous offusquez pas. Vous êtes en âge de comprendre. Vous avez le choix. Vous en aurez qu'un. Soyez ici, protégez, prenez part à cette vie … ou mourrez. Vos mains sont salies par le sang de vos semblables, aussi, je ne pourrais pas vous laissez aller à une vie autonome. Vous n'êtes pas dangereuses. Pas pour nous. Mais vous le serez pour les humains. Je sais que je ne vous donne que peu de choix – la mort ou la vie en communauté – mais notre famille est différente de celle d'Almirio. Très différente. Maintenant, choisissez. »
« Che cosa è differente? Ci proponete solamente la morte o le catene, voi anche. Voi anche, andate a farci del male. Le vostre parole sono false, se era per proteggerci, dove eravate quando sono venuti? Questo è troppo tardi adesso, egli non c'a più niente a proteggere. Sentite il sangue e la morte, voi anche. Si vuole ritornare appena alla casa, papà, mamma... Lena... »

Wolfgang les regarda, aussi misérables l'une que l'autre. Oui, il sentait le sang. Oui, il ne leur laissait pas vraiment le choix. Mais y avait-il le choix d'un sens? Le lycanthrope avait le regard clair, un peu trop, et fronça un peu les sourcils. Il n'était pas fâché, juste en manque d'argument. Dans sa veste serrée, de cuir noire, sanglée, il ressemblait à un guerrier. Pas à un roi. Mais lui était de ses bêtes qui se contrôlaient. Il n'était Almirio. Il avait le don de naissance. Avant même qu'il ne parle, la femme guerrière derrière lui s'avança et dégaina son épée. Il lui jeta un drôle de regard alors qu'elle la plantait d'un mouvement brutal dans le sol. L'épée était immense et lourde, beaucoup trop pour une enfant. Même Vitaly n'aurait pu la dégager du sol. L'épée était gravée d'une ancienne langue, celle qui appartenait aux plus vieux des loups, si lointaines qu'on ne se souvenait de son origine. La garde en nacre était sertie de tous petits rubis, nombreux. Un loup était gravé sur la lame. La main qui tenait la garde avait une chevalière magnifique, à tête de loup, qui tenait en sa gueule un rubis. Le regard de la femme était vairon. Un oeil bleu, un oeil ambre, aux reflets pourpres. Les cheveux de la femme étaient longs et épais, formant une crinière à un visage fin et blanc. Cette femme était magnifique, trop pour ne pas être effrayante. Fluette, elle portait un pantalon de cuir et de hautes bottes, ainsi qu'un haut de cuir marron bouilli, lacets à la poitrine, lui donnant un air davantage guerrier que vulgaire. De lourdes spallières ornaient ses épaules, en forme de gueules de loup. Au contraire de son mari, cette dernière semblait plus fière, plus arrogante.

« Vous parlez ici à Wolfgang Orlov, fils de Fenrir, Roi des Lycanthropes. Croyez-vous un instant qu'il s'intéresse à deux enfants, perdues au milieu d'un bois, quand nous avons une guerre à faire? Oh, bien sûr, vous n'en savez rien de ça, mais nos frontières sont attaquées tous les jours par de nombreuses troupes, et vous, vous pleurez d'avoir perdu vos proches et d'avoir été souillé? Expliquez ça aux familles qui ont perdu fils et filles, mères et pères. Nous vous offrons une chance. Vous n'en aurez jamais qu'une. En tant que mordu, vous êtes un danger pour cette communauté, pour l'humanité des mortels. Ce n'est pas une offre que nous vous faisons. C'est un privilège que l'on ne refuse pas. »
« Klavdia, ceux sont des enfants... » souffla Kveld, plus jeune qu'à l'heure actuelle.
« Des enfants? Kveld, ce n'est pas une excuse. Nous sommes en pleine crise, et l'on trouve le moyen de monter une assemblée pour... juger des enfants? Nous perdons notre temps. »
« Klavdia, tu vas trop loin. Elles ne sont pas responsables des guerres, tu ne peux pas t'en prendre à elles... »
« Et combien meurent pendant que nous parlons? Combien tombent quand nous nous attardons sur ces deux malheureuses? Si elles souffrent tant, achevons les! » Klavdia, excédée, soufflait d'une voix rauque. « Elles ne savent même pas nos règles, notre religion. » Kveld la regardait, un peu désemparé. La guerre faisait du mal, et Klavdia y avait perdu plus que n'importe ici. Cette dernière se retourna vers les jumelles, et leva le menton. « Où étions nous quand on vous violez? Quand on vous battait? Mais nous étions en train de sauver les nôtres, pauvres idiotes. Nous massacrions à tour de bras des hommes qui se croient investit d'une mission divine, et qui coupe nos queues et nos oreilles en trophée. Nous ne regardions pas vos scènes avec plaisir. Nous avions autre à faire. Autre chose que de régler le problème d'Almirio. Vous voulez vous venger? Vous voulez un sens à votre vie? Prenez une épée et battez vous. Si vous baissez les bras, si vous fuyez, vous ne serez jamais rien que des lâches, que des traîtres, et les traîtres, on les égorge. Vous avez l'âme des guerriers. Faîtes de votre haine et de votre colère une force. La vie est une bataille. Faîtes de vos cicatrices votre honneur, votre fierté, exhibez les comme on parade un trophée de guerre. Si vous restez ainsi, alors vous ne valez pas mieux que cette larve d'Almirio, et vous ne gagnerez jamais vos noms. Vous resterez éternellement les deux pauvres fillettes d'Almirio. Vous voulez autre chose. Vous voulez un prénom. Alors faîtes vous en un, que l'on oublie à jamais qui fut Almirio. Que vos noms retentissent comme résonne le cor dans les vallées. Et ce jour là, vous pourrez partir. »

Klavdia avait cet air de dieu. La parole de la brune était parole d'évangile. Kveld eut un sourire amusé. Elle avait le don d'échauffer les âmes au plus bas. Et si il n'approuvait pas la guerre, il savait qu'elle avait cette foi en l'homme, cette foi inconcevable pour une sang pur, une princesse. Elle était tout ce qu'il détestait, et tout ce qu'il admirait à la fois. À ces côtés, Wolfgang baissa un peu la tête, avec un air tendre sur le visage. Il l'aimait sa guerrière. Il l'aimait, même quand elle s'énervait et que ses yeux brillaient.











Kheeva Callaghan

Kheeva Callaghan
HUNTER. ► membre du staff

► MESSAGES : 233
Aussi loin que nous porte la folie... #Mer 24 Mar - 20:48


Kheeva avait réagit par automatisme, lorsque la guerrière s'était avancée, furieuse, et c'était placer entre elle et sa sœur comme pour la protéger. Elle se contraint à ne pas gronder, ni à montrer les dents à cette femme, comme si elle percevait une sorte de menace contenue qui se serait abattue subitement sur elles, si elle avait fait preuve d'un quelconque sentiment de velléité. Lheena s'était bravement rapprochée de sa sœur quand l'épée avait été tirée au clair, réussissant à ne rien manifester lorsqu'on la leur planta sous le nez avec brusquerie. Ce n'est pas qu'elle était moins courageuse que Kheeva, juste qu'elle avait le cœur plus doux qu'elle et qu'elle se laissait plus volontiers aller à ses sentiments. Lorsque la guerrière entama son discours, les deux petites filles parurent se décomposer face à la remontrance sévère. Puis une lueur de colère sembla vaciller dans les prunelles des deux petites qui semblèrent reprendre de la substance, comme si les paroles de la guerrière exacerbaient quelque chose en elles, quelque chose de terriblement meurtrier qui attendait qu'on le le libère. La petite Kheeva tendit la main vers l'épée pour en effleurer la garde, suivant le fil de la lame avec une fascination morbide. Lorsqu'elle releva les yeux vers la femme, ils avaient une dureté inattendue chez une enfant.

Kheeva - È vero. Non conosciamo la vostra religione, neanche che le vostre leggi. Tutto ciò che sappiamo questo è che siamo morte. L'onore? La fierezza? Abbiamo fare solamente, la sola cosa che c'importa, no! Chi mi importa, è di strappare il cuore del figlio di scrofa che ha assassinato la mia famiglia. Se volete fornirci ne i mezzi come lo dite questo è tanto più meglio, se no lasciateci in pace.
Lheena - Kheeva!
Kheeva - Non Lheena, non tacerei! Non sono più una bambina, si sono assicurati di ciò. Ci hanno rubato la nostra infanzia nello stesso momento in cui la nostra innocenza, Lheena. Lei stesso lo dice, allora o, poiché non sono più una bambina, poiché non ne ho il diritto, che uniscono il gesto alla parola. Non abbiamo più niente da perdere poiché non abbiamo niente.

Elle regardait les trois adultes devant elle avec ce petit air de défi enfantin.


- C'est vrai. Nous ne connaissons pas votre religion, non plus que vos lois. Tout ce que nous savons c'est que nous sommes mortes. L'honneur ? La fierté ? Nous n'en avons que faire, la seule chose qui nous importe, non ! Qui m'importe, c'est d'arracher le cœur du fils de truie qui as assassiné ma famille. Si vous voulez nous en fournir les moyens comme vous le dites c'est tant mieux, sinon laissez nous en paix.
- Kheeva!
- Non Lheena, je ne me tairais pas ! Je ne suis plus une enfant, ils s'en sont assurés. Ils nous ont volés notre enfance en même temps que notre innocence, Lheena. Elle même le dit, alors soit, puisque je ne suis plus une enfant, puisque je n'en ai pas le droit, qu'ils joignent le geste à la parole. Nous n'avons plus rien à perdre puisque nous n'avons rien.









Wolfgang S. Orlov

Wolfgang S. Orlov
DANGER POTENTIEL
roi des lycanthropes.

► MESSAGES : 585
Aussi loin que nous porte la folie... #Lun 5 Juil - 21:28




Silence. La voix de la petite fille avait résonné dans le coeur des trois géants, mais aucun n'avait réagit. Kveld était mitigé. Derrière son masque doux, il ne comprenait pas que l'on se dise mort. Lui n'admettait pas que l'on baisse les bras. À côté de lui, Wolfgang, qui était un père attentif, comprenait l'horreur du crime et le condamnait en silence. Et enfin, Klavdia, elle, n'avait pas cillé. Elle regardait la gamine, puis finalement, fronça les sourcils et d'un revers, l'envoya volé sur le côté. Wolfgang et Kveld sursautèrent, surpris. La louve souveraine était furieuse, maintenant, et elle se rapprochait dangereusement de l'enfant, pour finalement l'attraper par le col et la soulever à la hauteur de son visage, afin de la regarder droit dans les yeux. Personne ne bougea cependant. Ici, Perséphone – appelée Klavdia – était reine parmi les reines.

« Tu n'es pas morte, petite sotte. Seuls les faibles meurent avant que leur corps ne pourrisse. Le tiens est encore en vie. Tu bouges. Tu as cette chance que d'autres n'ont pas. Tu voudrais changer le monde? Ton passé? Tu voudrais récupérer ton enfance? Mais tu ne pourras jamais, alors au lieu de pleurer toutes les larmes de ton corps, de te lamenter sur ton sort, relève la tête, soit fière d'être ce que tu es, et crache sur celui qui te mettra une laisse. Sois comme le vent : indomptable et insaisissable. Deviens ce que tu veux être. Et quand tu auras l'âge de réfléchir posément, reviens me voir, et dis moi que cette vie, tu n'en veux pas, et alors ce jour là je te l'enlèverais. »

Comme elle parle ainsi, Klavdia repose l'enfant sur le sol. Elle se retourne, jette un regard à Goliat le géant hispannique qui jette vers lui les deux derniers trésors qu'ils ont trouvé sur le champ de bataille, les deux trésors gravées à leur nom et que le beau Vitaly a cru bon de ramener. Là elle regarde l'enfant, et les plante profondément dans la terre. Seule une adulte aurait eut la force de le dégager de la terre, comme Perséphone avait la force de cent boeufs. Et c'est avec un sourire moqueur et hautain qu'elle siffle, amusée :

« Quand tu pourras retirer cette épée de la terre, tu auras le droit de parler en ma présence. »

Et sans davantage de parole, Klavdia tourne le dos et repars, dans le calme de la bise. Wolfgang et Kveld regardent la reine noire, amusés. Elle a encore cette façon d'être impériale, détestable, et pourtant de réveiller la combativité au fond de l'âme. C'est une chose unique, qu'elle seule sait faire au sein de cette meute avec le grand Vasco. Wolfgang a un sourire, et Vitaly, derrière, regarde Jake qui attends le moment de rejoindre les autres.










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