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 Comme un Russe perdu à Londres.

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PROFIL & INFORMATIONS









Vladislas D. Mikhaïlov

Vladislas D. Mikhaïlov
SORCIER.► en cavale.

► MESSAGES : 124
Comme un Russe perdu à Londres.  #Ven 8 Juil - 13:41


    Vladislas se releva de tout son long une fois sortit du Chaudron Baveur, tapotant avec aisance les quelques briques que lui avait indiqué le tenancier du bar avec un regard interloqué. Certes, le russe n'était pas très grand, mais leur porte dérobée n'était pas des plus aisées à franchir, petite, trapue. Les briques, dans des frottements rocailleux, commençaient à s'écarter pour laisser place au Chemin de Traverse. Il respira un grand coup et s'y aventura, quittant la vielle Londres moldue pluvieuse et grisailleuse pour l'attirant chemin magique, emplie de commerçant et de passant. Vladislas était vêtu simplement, ses longs cheveux blonds détachés qui tombaient sur ses épaules, à peine vêtue d'un vieux marcel fatigué et trop grand, et d'un jeans bleu marins troué de toute part. Même ses chaussures faisaient peine à voir, de petites espadrilles enfilées comme des chaussons, d'un rouge délavé. Vladislas, au regard des passants, comprit qu'il allait attirer l'attention dans cet accoutrement, deux baguettes de pain sous le bras, il avait plus l'air d'un moldue perdu qu'un fier sorcier russe. Ceci dit, il n'était pas moldue, mais il était perdu. D'un mouvement de bras, il s'était recouvert d'une grande cape chaude qui se perdait dans la foule de robe de sorciers du chemin. Ici, les températures n'étaient pas à plaindre comparé à la Russie, mais le climat semblait plus froid et hasardeux que jamais pour l'île britannique. Vladislas regarda autour de lui. Maintenant, il devait essayer de rentrer chez lui, une petite maison fraichement acquis dans le quartier des résidences sorcières, le problème, quand on est nouveau venu à Londres, c'est qu'on ne sait pas quelle petite ruelle sombre et il faut emprunter pour déboucher sur une artère bien précise qui vous ramènera au croisement de route qu'il faudra suivre pour retrouver son petit chez soi. Décidément ces anglais, ils ne pouvaient rien faire comme les autres, à croire qu'ils ne connaissaient pas l'usage des panneaux. Vladislas commença à marcher droit devant lui, suivant un groupe massive de sorcier, passant devant plusieurs échoppes. En tant que détective, il lui était moralement impossible de demander son chemin, où c'est sa réputation qui allait en prendre un coup. Doucement, mais surement, il remonta une petite ruelle, puis deux, se séparent du groupe, revenant sur l'artère principale. Perdu. Jusqu'à ce qui semblait être un enfant lui tire sa cape, ce qui attira son attention. « M'sieur ? » il baissa la tête pour apercevoir une petite tête rousse, recouverte de tâche de rousseur avec des yeux verts fatigués. Vladislas se rendit vite compte de sa méprise, ce qu'il avait pris pour un enfant était en fait un homme de taille minuscule. Un nain, version sorcier. « M'sieur, votre bague est à vendre ?, elle m'intéresse. » dit le rouquin, le regard avide, plissant les yeux, ce qui fit ressortir toutes les rides de son visage enfantin. La personne de petite taille désigna la bague verte émeraude que Vladislas portait en guise de collier, souvenir d'un épisode plutôt mouvementé, mais atrocement utile.

    L'homme devait sûrement faire partie des petits malfrats de l'allée des embrumes, prêt à revendre ce genre d'objet une fortune, quitte à les voler à leur propriétaire. Vladislas se retourna, arrachant sa cape des mains de l'intéressé, commençant à partir à grande enjambé. Qu'importe, le petit rouquin courait presque à côté du russe. « Alors, je peux vous avoir un bon prix. » Le blond qui semblait grand à côté du malfrat de bas étage, prit un air hautain. « Non, c'est personnelle. Et dangereux. » Le nain rigola, sortant un monocle pareil à ceux des bijoutiers, observant la bague se ballottant sur la poitrine du jeune russe, de son observatoire bassement situé, toujours en courant. Ayant peur qu'il se blesse, Vladislas ralentit l'allure. « Très bonne qualité, authentique et peut-être enchanté à usage personnelle. J'achète ! » Le nain, qui avait rangé son monocle, affichait un grand sourire, montrant ses dents d'argents de mauvaise qualité. Vladislas le toisa de haut – ce qui, avec un nain, n'était pas très difficile. « Tu n'as pas compris. » La voix était froide, le regard de Vladislas s'était fait dur, très dur. Il n'aimait pas qu'on l'importune ainsi, surtout en pleine rue. « Ce n'est pas à vendre. » Le sourire du nain disparut, il prit à la place un air désolé. « Eh bien tant pis pour toi ! » Sans prévenir, le petit homme sauta à la hauteur de la bague, prête à l'attraper et à s'enfuir de suite. Mais on ne faisait pas le coup à Vladislas, qui avait réussi à l'attraper au vol et le plaquait contre un mur, sous le regard effaré des passants, interloqué. « Écoute moi bien petite racaille de bas étage. » Quand il était énervé, son accent russe ressortait fortement et lui donnait un air atrocement méchant, ce dont il fallait plutôt se méfier. « Je vais te laisser partir, parce que je ne tue pas les petites frappes comme toi devant des innocents, mais on n'essaye pas de voler les Mikhaïlov, compris ? » Le visage du rouquin avait perdu toute couleur. Il transpirait tellement qu'il n'osait même pas se transplaner. Qu'il essaye. « Envoie moi tes copains, et je te retrouve. Je vous retrouve tous et je vous donne en pâté aux dragons, je ne suis pas un des meilleurs détectives russe pour rien, pigé ? » Le visage du blond s'était rapproché de celui, livide, du rouquin, a un tel point que le russe pouvait sentir l'odeur nauséabonde de son interlocuteur. Il était tellement en colère qu'il aurait pu lui manger le visage si le nain aurait été plus propre. Vladislas relâcha sa prise, qui, avant de toucher la terre disparut dans un « crac » sonore, et le groupe de passants se dispersa, par peur que le jeune homme ne reporte leur colère sur lui. Il avait beau ressembler à une fille de près et de loin, quand il s'énervait, sa voix grave de russe ressurgissait et là tout le monde comprenait : Vladislas il est gentil, mais faut pas l'énerver.









T.N.O. de Saint-Ange

T.N.O. de Saint-Ange


► MESSAGES : 88
Comme un Russe perdu à Londres.  #Ven 8 Juil - 16:53


Pouvoir sortir du château de Poudlard c'était un privilège que bien peu de personnes avaient. Ca l'était d'autant plus que par les temps qui courraient les privilèges n'étaient l'apanage que de quelques nantis de sang pur, nez une cuillère d'argent dans la bouche. Curieusement, Ombeline n'avait pas la moindre rancoeur envers les sang pur. Après tout, la plupart des gens qui l'entouraient été de sang pur. Non pas qu'elle ait jamais eu beaucoup d'amis, l'ombre de son frère et ses propres bizarreries jouant comme toujours en sa grande défaveur. C'était peut-être mieux ainsi. Quoiqu'il en soit, elle, née moldue, autrement dit raclure de l'humanité aux yeux du ministère, avait obtenu un privilège. Tout s'expliquait quand on savait qu'elle avait un cousin fort éloigné qui était dans les petits papiers de la directrice de Beauxbâtons, laquelle critiquait ouvertement le régime Blake, sa position ne lui laissant craindre aucune représailles. Les choses étaient si simples comme ça. Quand on était au dessous de tout.

Ombeline rabattit son capuchon sur sa tête, comme elle sentait le stress grimper en elle, signe certain que dans peu de temps son visage commencerait à perdre toute apparence convenable. Elle s'était cantonnée à rester dans les rues réservées aux "sang de bourbe". Là tout n'était que misère, pire encore que dans les cachots de Poudlard où elle même avait pu se croire malheureuse. Mais c'était avant de voir la mendicité et la nécessité se donner la main pour défigurer les rues de Londres de leurs haillons crasseux et de leurs gémissements plaintifs. Ombeline accéléra le pas, bifurquant vers des lieux plus hospitaliers. Une zone tampon à peu de choses près, où n'importe qui pouvait venir acheter de quoi manger, à condition d'avoir quelques noises à investir. Ombeline, toute privilégiée qu'elle était, n'avait pas une mornille en poche. On les lui avait prises à la rentrée sous le prétexte que les sang de bourbe n'avait pas à amasser des richesses qui auraient dû aller aux sang pur. Elle avait souri pour elle même, cynique, comme si ce qu'elle avait eu alors dans les poches pouvaient enrichir qui que ce fut. Enfin... la fin lui aiguillonnait l'estomac et, passant devant un étal où des brioches dorées répandaient fumet irrésistible dans l'air, la serpentine jeune fille s'était servie au passage, accélérant le pas de peur qu'on ne remarque qu'il manquait une brioche. Et elle avait deviné juste puisqu'elle n'avait pas tourné au coin de la rue qu'elle entendit le marchant crier au voleur. L'homme l'avait pointée du doigt, c'était fichu. Alors elle s'était enfuie en courant, profitant du dédale labyrinthique qu'étaient les rues de Londres. L'endroit idéal pour perdre quelqu'un ou se perdre soi même.

Voilà comment elle se retrouvait maintenant sur le chemin de traverse réservé aux sang pur, à jeter des petits coups d'oeil par dessus son épaule. Sa peau s'était décolorée au point d'arborer un blanc de craie. Ses cheveux avaient virés eux aussi à un gris argent. Ses canines pointaient en petits crochets saillant et sur son visage des barres noires rappelaient déjà le serpent qu'elle pouvait devenir avec un petit peu de concentration. Sa capuche lui était donc plus que d'un grand secours, l'objet même de son salut. Mais dans sa paranoïa agoraphobique, à se retourner sans cesse la peur au ventre, elle eut à peine le temps t'entendre une belle voix d'homme gronder dans des accents inconnus qu'elle se heurtait à quelque chose de plus grand qu'elle. Seul le mot détective lui restait en tête, lui dérobant presque tout moyen de se confondre en excuse. Sa capuche se renversa, dévoilant à l'étrange homme qu'elle avait heurté son visage de serpente apeurée. Preste, elle rabattit la traitresse sur ses cheveux d'argent et se redressa d'un bond, comme un animal effarouché.

« Je...euh... pardon. »









Vladislas D. Mikhaïlov

Vladislas D. Mikhaïlov
SORCIER.► en cavale.

► MESSAGES : 124
Comme un Russe perdu à Londres.  #Ven 8 Juil - 20:27


    A peine le voleur avait disparu et la petite foule s'était dispersé qu'un sorcier couvert comme un Sibérien venait de heurter Vladislas, qui n'avait fait qu'un pas en arrière à cause du choc, alors que l'encapuchonné avait perdu sa capuche, ce qui surprit Vladislas. Ce n'était pas un simple sorcier, et, malgré la difformité du visage, le blond reconnu des traits très féminins. C'était une situation cocasse. Après un nain roux – qui sait, peut-être un leprechaun qui essayait de se refaire une richesse – le russe avait maintenant à faire à une créature mi-humaine, mi... Reptile. Le détective était perplexe, lui qui avait vu beaucoup de chose, mais quelque chose comme ça, il n'y avait jamais été confronté. En quelques secondes, Vladislas eut le temps d'observer avec attention tout les détails de ce visage si mystérieux : la peau aussi blanche que de la neige, des cheveux argentés, deux petits crochets tels à ceux d'un serpent et des gros traits noirs lui encerclant les yeux, remontant jusqu'à la racine des cheveux. Qu'est ce que ça pouvait bien être ? Un polynectar raté ? Un... Un serpent garou ? Impossible. Peut-être un animagus en mal. Ça ce tenait. Lui, ubiquiste en difficulté savait bien ce que c'était de ne pas contrôler son don, alors, quand en plus, il n'était pas inné, le jeune homme n'osait même pas imaginer. D'un coup, l'animal rabattit sa capuche, cachant son visage au monde. L'instant n'avait duré que quelques secondes, mais le russe pouvait se rappeler d'exactement chaque détail de la face du reptile. Et puis elle parle, d'une voix douce et très féminine, plutôt jeune. « Je... euh... Pardon. » Cela surpris fortement le blond filiforme d'entendre une voix si féminine sortir d'un visage si reptilien. Pourtant, avec sa capuche, elle avait tout l'air d'une jeune femme comme les autres dans la rue, juste une personne de plus emmitouflé dans sa cape à cause du froid. Une personne perdue. Le blond remit lui aussi sa cape d'aplomb, ramenant à l'occasion ses cheveux blonds désordonnés en arrière. Cette apparition l'avait fait décolérer plus vite qu'un seau d'eau froide sur la figure, il en avait même oublié le petit rouquin et tous les gens pressés qui le bousculaient. C'était grâce à un bourru un peu plus pressé que les autres qui poussa avec brutalité Vladislas que celui-ci émergea de son état de surprise, revenant peu à peu à lui. Il regarda rapidement autour de lui, personne ne semblait avoir rien remarqué. A vrai dire, tout le monde s'en foutait d'eux, à chacun ses affaires. « Ce n'est rien. » dit Vladislas tout en posant sa main sur l'épaule de la petite créature qui semblait aussi perdue qu'une biche effarouche, avec douceur mais conviction, il poussa la jeune fille dans la ruelle sombre qui se situait juste à deux pas d'eux, sans doute de là où elle venait. Une fois à l'abri, Vladislas s'accroupit devant elle, lui tenant une main aussi froide que de la pierre, comme s'il avait peur qu'elle s'échappe. Il pouvait à nouveau voir ce visage si singulier, sa bouche s'ouvrant d'émerveillement.

    « derʹmo » balança-t-il, instinctivement. Merde, en anglais, pour les incultes. Mais la jeune fille apeuré ne savait sûrement pas ce que cela voulait dire. Elle devait se demander pourquoi Vladislas l'avait attiré dans la ruelle sombre, peut-être même avait-elle peur. Il n'y avait pas de quoi, le russe ne faisait pas de mal aux femmes, mais ça, la demoiselle l'ignorait sûrement. « C'est quoi ça, un problème de... transformation ? » Il avait cherché son mot, peut sûr. Peut-être que c'était sa vraie nature et que le blond allait se prendre une baffe au travers de la figure, mais il en doutait très fortement. Puis il se rappela qu'il avait des manières et qu'il avait attiré dans ce coin sombre la pauvre créature sans sommation, alors il se releva. Mais il ne lui lâchait pas la main et, les passants pouvaient penser qu'il s'agissait là d'un couple. « Je... Pardon. Vladislas Dagmar Mikhaïlov, détective privée. » Il serra sa main, la secouant dans le vide, ne quittant pas la mystérieuse créature des yeux. Un délice.









T.N.O. de Saint-Ange

T.N.O. de Saint-Ange


► MESSAGES : 88
Comme un Russe perdu à Londres.  #Dim 10 Juil - 17:18


Les yeux gris surnaturels d'Ombeline fuirent le regard curieux de l'homme qu'elle avait en face. Comme si le simple fait de ne pas le regardait la dissimulait aux yeux du monde. Quelque part ce n'était pas tout à fait faux. Derrière cette ample capuchon noir, elle pouvait devenir si insignifiante, un grain de sable dans la foule... Ce qu'elle redoutait par dessus tout c'était d'être tombé sur un de ces sorciers imbus d'eux mêmes et sans pitié comme on en faisait tant depuis que le gouvernement Blake était en place. Un homme chez qui la moindre contrariété aurait inspiré de grands éclats de voix et même peut-être de violence. Aussi quand elle le vit lever la main, l'étrange créature reptilienne se tassa un peu sur elle même, plissant les yeux comme si elle s'était attendue à recevoir un coup. Mais la main se posa en douceur sur son épaule. Ombeline rouvrit les yeux, un peu gênée de sa réaction mais redoutant surtout de s'être trahie car après tout qui ici avait à craindre sinon les traîtres à leur sang et les nés moldus comme elle?

« Ce n'est rien. »

Devait-elle croire à cette apparente douceur. Ce quelque chose qui donnait tant envie d'abaisser sa garde et de faire confiance. La seule idée la glaça. Elle n'était pas comme Tanys, un roc inébranlable. Elle aurait eu besoin de pouvoir faire confiance et sa nature luttait sans cesse contre sa volonté, contre un souvenir marqué au fer rouge sur son âme. La confiance était une chose dangereuse et pourtant, c'était toujours son inclinaison la plus naturelle.
Juste au moment où elle commençait justement à douter d'elle même et de cette excès de défiance qu'elle avait appris à avoir avec le temps, l'homme la poussa vers la ruelle d'où elle était sortie à l'instant. Ombeline eut un frisson anxieux. L'odeur de la brioche encore toute chaude dans sa poche ne lui laissait pas oublié qu'il eût mieux valu pour elle ne pas s'attarder ici. Elle adressa un regard inquiet à l'inconnu, soucieuse de connaître ses intentions.

Il s'accroupit. Elle recula d'un pas comme pour échapper à nouveau à son regard mais il retenait sa main.

« derʹmo »
« dermo? Je ne voulais vraiment pas vous bousculer. Ne me faites pas de mal. ... s'il vous plait... »
« C'est quoi ça, un problème de... transformation ? »

Elle l'observa longuement, tentant de décrypté la véritable question là dessous. Elle savait parfaitement bien ce qu'il advenait des créatures magiques humanoïdes qui se baladaient seules dans les rues. Le Ministère en faisait l'acquisition pour ses propres expériences ou à défaut exigeait un titre de propriété. Tout son problème à elle était de ne laisser aucun doute sur le fait qu'elle n'était en rien une créature mais bien une sorcière.

Elle aurait pu tout simplement expliquer que ça lui arrivait quand elle était stressée mais ça aurait été prendre le risque de se voir en suite questionner de plus belle. Et avec une brioche cachée dans sa poche, on n'aurait pas eu de mal à deviner ce qu'elle ne voulait pas dire. Finalement la jeune femme acquiesça, les lèvres scellées d'appréhension. L'homme se releva sans qu'elle ne le quitte des yeux un instant.

« Je... Pardon. Vladislas Dagmar Mikhaïlov, détective privée. »

Encore une fois, elle tilta en entendant le mot "détective" comme une idée faisait peu à peu son chemin en elle, dissipant toute forme de suspicion. Après tout, n'avait-il pas lui aussi demandé pardon?

« Omb- »

Un peu plus loin dans la ruelle, on entendit quelques éclats de voix. Ombeline sursauta, sa main serrant celle de l'étrange inconnu par réflexe. Si un instant avant elle avait redouté ce qu'il pouvait bien lui réserver, voilà qu'elle redoutait bien plus encore les bruits de courses et les interjections colorées qui remontaient en écho et se rapprochaient. Elle reconnaissait parfaitement bien la voix du marchand qu'elle avait volé et si elle avait jamais eu quelque désir de rester plus longtemps ici, il avait fondu comme neige au soleil au son de cette voix là.

Mais voilà qu'elle se trouvait dans une impasse. Elle aurait pu partir en courant mais maintenant qu'elle se trouvait à portée de baguette de ses poursuivants, c'aurait été un très mauvais calcul. En deuxième option il ne lui restait donc plus qu'une chose: faire confiance au détective sans même rien savoir de lui. De la folie. Mais avait-elle d'autres choix?

« C'est elle je crois!! »
« Ne me laissez pas... », souffla-t-elle.

Les yeux plongés dans les siens, elle aurait pu laisser croire qu'effectivement elle était transie d'amour pour l'homme dont elle tenait la main. Sa plus petite taille lui accordant même une touche de romantisme qui rendait le tableau plus crédible encore et plus touchant. Mais Vladislas qui sentait sur sa main la pression de celle d'Ombeline, et qui pouvait lire la peur dans ses yeux ne s'y tromperait certainement pas.

Les deux hommes au bout de la ruelle les observèrent, pas vraiment sûr que c'était bien leur voleuse. C'était surtout l'homme à qui elle tenait la main qui les faisait douté. Ombeline hocha discrètement la tête à la négative, comme dans une supplique silencieuse. Elle priait intérieurement que Vladislas ne cède pas à l'envie de voir ce qu'on lui reprochait, ce qu'il allait advenir d'elle s'il la remettait entre les mains de deux hommes qui murmuraient entre eux.

« ... je suis pas sûr. J'ai pas trop envie d'aller déranger un sang pur tu vois. »
« Oui mais si c'est vraiment elle?... »

Pour l'instant les deux compères semblaient hésiter à approcher plus, cherchant une bonne raison de croire que la jeune femme au bout de la rue n'était pas leur voleuse de brioche.









Vladislas D. Mikhaïlov

Vladislas D. Mikhaïlov
SORCIER.► en cavale.

► MESSAGES : 124
Comme un Russe perdu à Londres.  #Dim 10 Juil - 18:32


    Lui faire du mal n'était pas dans son intention, loin de là. Vladislas était surpris et sa curiosité était piquée à vif envers la jeune créature, mais il ne faisait pas partie de ceux qui enlevait et faisait des tas d'expériences sur les personnes dans le genre de la demoiselle. Il avait choisi d'être détective, pas savant fou, mais il pouvait comprendre la craindre de la jeune femme, il avait lui même entendu ce que faisait le ministère anglais envers ce qu'ils appelaient des animaux. Foutaises, Vladislas n'avait jamais rien entendu d'aussi saugrenue, décidément, tout allait mal en Angleterre. Soudain, alors que la petite créature commençait à lui murmurer son prénom, des éclats de voix se firent entendre au fond de la rue, ce qui apeura la jeune fille qui serra la main du russe dans un sursaut de peur, regardant autour d'elle avec des yeux apeuré. « Ne me laissez pas... », souffla-t-elle, plongeant ses yeux dans ceux du détective, serrant un peu plus sa main alors qu'une des hommes semblait l'avoir reconnu. Qu'avait donc fait cette créature chétive pour s'attirer ainsi les foudres de ce qui semblait être des commerçant ? Question bête, c'était sûrement à cause de son apparence. Et de son sang. La plupart des créatures n'avait pas un sang pur, Vladislas l'avait appris il y a peu et, comme par hasard, une bonne partie du chemin de traverse était interdit aux sangs impurs et aux créatures. La jeune fille avait hoché la tête positivement quand au problème de transformation, ce qui voulait dire que c'était sans doute une sorcière. Une sorcière qui avait besoin d'aide, et Vladislas, en bon prince charmant, n'allait sûrement pas refuser. Les deux hommes, leurs baguettes à la main, observait le couple atypique, la petite sorcière leur tournant le dos, Vladislas leur faisant face. « ... je suis pas sûr. J'ai pas trop envie d'aller déranger un sang pur tu vois. - Oui mais si c'est vraiment elle?... » Un sang pur, c'était le mot. Vladislas prit un air hautain, propre à ceux qui détenait une part du pouvoir, ses yeux bleus devenant dur. « Je n'ai pas vraiment envie d'être dérangé non plus. » Son accent russe donnait un air menaçant à ses paroles qui n'était pas censé être une berceuse. Il les toisa, sa cape noire lui donnant un air ténébreux et fichtrement important. Un homme qu'on ne devait déranger. « Je suis occupé messieurs, et cela m'étonnerait que deux honnêtes commerçants comme vous veuillent se frotter à quelqu'un de mon rang... » Il plissa les yeux, passant devant la petite sorcière, comme s'il voulait la protéger des deux hommes. Vladislas chercha quelque chose, plongeant une de ses mains dans sa poche, et les hommes prirent tout de suite un air apeuré, reculant d'un pas. Mais le russe ne sortit pas sa baguette, mais une bourse qui cliquetais à chaque mouvement, une bourse remplit d'argent qu'il leur lança avec souplesse. « Je pense que nous pouvons dire que nous ne nous sommes jamais rencontrés ? » Un des hommes hocha la tête et ils partirent. Quoi que la petite ait put faire ou voler, cela était un dédommagement amplement suffisant. Il fallait savoir motiver les troupes.

    Vladislas se retourna vers la petite encapuchonnée, qui n'avait pas bougé, et revint devant elle. « On devrait être tranquille je pense. Tu leur a volé quoi ? » dit-il, se mettant à la hauteur de ce qui semblait être une gamine à bien y voir. Il était sûr que c'était ça, la cape de la jeune fille étant plutôt usée et, si elle pouvait être utile pour passer inaperçu au premier coup d'oeil, à bien y voir, elle était plutôt vieillotte et rapiécé. Une cape de pauvre. Vladislas, doucement sortit une des deux baguettes qu'il avait rangé dans ses poches – enchantées bien sûr – la coupa en deux et en proposa un bout à la sorcière. « Peut-être que tu as faim non ? » Il regarda autour de lui, tranquillement. Ils étaient isolés de tout, entendant le brouhaha du chemin de traverse, seul. Plus personne ne viendrait les embêter maintenant, c'était l'heure de pointe, les marchands avait mieux à faire que de courir après des petits voleurs. « Alors, ton petit nom, c'est quoi ? » Le russe eut un sourire envers la jeune femme, essayant de la mettre à l'aise, comme pour lui montrer qu'elle n'avait rien à craindre. Et puis, après l'avoir protégé des deux marchands, il devait avoir gagné sa confiance. Il plongea ses yeux bleus dans ceux de la petite, encore un peu apeuré. Il ne pouvait plus rien lui arriver maintenant que Vladislas était là.









T.N.O. de Saint-Ange

T.N.O. de Saint-Ange


► MESSAGES : 88
Comme un Russe perdu à Londres.  #Dim 10 Juil - 19:51


« Je n'ai pas vraiment envie d'être dérangé non plus. »

Ombeline serra doucement sa main en signe de gratitude, et tandis qu'il parlait, prenant un air plus sévère, elle détaillait un peu le visage de son bienfaiteur tombé du ciel. Elle essayait de décrypté dans les quelques phrases dissuasives qu'il jetait aux deux marchants, la part de vrai de la part de faux.
Vladislas finit par se placer devant elle, rempart sécurisant. Elle suivit d'un oeil intrigué la main du russe - a en juger par son accent et par le nom sous lequel il s'était présenté - qui plongeait dans sa poche, à la recherche de quelque chose. Quand elle vit qu'il ne sortait pas sa baguette, elle fut d'abord soulagée puis c'est un étrange sentiment de honte qui la prit à la gorge. Son frère ne l'avait pas élevée comme ça. Tout vagabond qu'ils étaient, ils n'avaient jamais mendié leur nourriture ni demandé la charité, même le ventre vide. Ils avaient assez de ressources, pour ça.

Les marchands, beaucoup moins scrupuleux qu'elle, ne se firent pas prié pour accepter la bourse qu'on leur jetait et qui d'ailleurs, leur faisait gagné au final beaucoup plus qu'ils n'auraient jamais pu escompter d'une malheureuse brioche.

« Je vous rembourserai. », fit-elle, bien plus ferme qu'elle n'avait pu l'être jusque là. Ce n'était pas une proposition à l'entendre, c'était une affirmation. « Merci... sincèrement. »
« On devrait être tranquille je pense. Tu leur a volé quoi ? »

Et Ombeline de rougir un peu. Comme elle baissait sa garde, se sentant plus en confiance, sa peau reprenait peu à peu des couleurs sans même qu'elle s'en rende compte. Elle retrouvait ce joli visage aux traits fins et racés, ses cheveux châtains teintés de bronze.

« Une brioche. », elle s'éclaircit la voix, un peu gênée d'avoir eu à tomber si bas, « Ce n'est vraiment pas dans mes habitudes de voler, d'habitude c'est même une attitude que je condamne mais... »
« Peut-être que tu as faim non ? »

A voir la façon dont elle regardait le morceau de pain qu'il lui tendait, elle aurait difficilement pu dire non et rester crédible. Elle prit doucement le morceau de pain, esquissant un énième merci. Elle ne l'aurait jamais autant dit en un si court laps de temps.

« Alors, ton petit nom, c'est quoi ? »
« Ombeline. Ombeline Chaste de Saint-Ange. »

Des prénoms français. Un nom de famille français, que l'on connaissait dans le monde magique (du moins ce qui s'intéressaient à l'histoire et à la généalogie) pour être attaché à une famille au destin plutôt tragique. Pour moitié sang pur, sorciers émérites n'aspirant qu'à l'excellence, pour moitié cracmol, sans-magie, voués à jalouser leurs pairs, tapis dans l'ombre à élever leur descendance maudite dans l'ignorance même du monde magique.
Ce n'était pas dans ses habitudes des se présenter sous tous ses prénoms mais puisque lui l'avait fait, ça lui semblait la réponse la plus appropriée à l'instant.

« Je peux vous poser une question Vladislas? Pourquoi vous m'avez fait confiance? J'aurais très bien pu... avoir tué un homme ou je ne sais pas. Pourquoi? »

Ce serait toujours la question avec Tanys et Ombeline. La confiance. La confiance trahie qui ne se retrouve jamais plus. L'innocence volée mais qui pourtant repousse comme la fleur au printemps. Innocente Ombeline, pour qui tous ces serpents qui sifflent sur ta tête?...









Vladislas D. Mikhaïlov

Vladislas D. Mikhaïlov
SORCIER.► en cavale.

► MESSAGES : 124
Comme un Russe perdu à Londres.  #Lun 11 Juil - 13:59


    Vladislas retint un petit rire quand la sorcière lui dit qu'elle le rembourserait. Il en doutait fort et puis cette argent n'était pas perdu pour lui, il avait tout ce qu'il fallait à la banque, même s'il était plutôt mal à l'aise quand il devait aller voir tous ces petits gobelins avides qui le regardaient avec des yeux vitreux. Ça lui faisait froid dans le dos. « Une Brioche. » Toute cette comédie pour une brioche ? Le russe haussa les sourcils. Une brioche sur un étalage, ça ne valait absolument rien, et les marchands avaient pris la peine de la poursuivre, cette pauvre petite créature. A croire que c'était la récession économique dans le monde sorcier anglais mais, avec le régime mis en place, cela ne surpris même pas Vladislas au final. « Ce n'est vraiment pas dans mes habitudes de voler, d'habitude c'est même une attitude que je condamne mais... » Le blond sourit. Il y avait toujours deux sortes de pauvres, ceux qui n'ont plus rien et ceux à qui ils restent leur morale. C'était souvent la deuxième catégorie qui mourrait de faim ou de froid en dormant dehors la nuit, allant jusqu'à refuser de mendier pour pouvoir s'acheter une simple brioche. Pauvre petite, elle avait l'air tellement innocente. « Ombeline. Ombeline Chaste de Saint-Ange. » C'était donc comme cela qu'elle s'appelait. Ombeline. Le russe trouvait ce prénom charmant. Et puis c'était français. La jeune femme avait des origines françaises ? Il la dévisagea alors qu'elle reprenait peu à peu forme humaine, dévoilant des cheveux châtains resplendissant et un visage féminin des plus adorables. Une vrai femme, accablé par son destin. De Saint-Ange, le nom titilla la mémoire de Vladislas, il était déjà persuadé d'être tombé sur ce nom, sûrement dans un livre. Mais il laissa passer, sa mémoire lui faisant défaut. D'un autre côté, il ne pouvait pas se souvenir de tout le monde. « Je peux vous poser une question Vladislas? » Il hocha la tête, en signe de oui. « Pourquoi vous m'avez fait confiance? J'aurais très bien pu... avoir tué un homme ou je ne sais pas. Pourquoi? » Il rigola, son rire cristallin envahissant la petite ruelle sombre. C'était un rire qui pouvait se confondre avec celui des femmes, mais il était pourtant étonnamment grave et marqué, comme si le russe sursautait. Un rire drôle, le comble du paradoxe, en fait. « Pourquoi toi tu m'as fais confiance ? » Après tout, lui, il en avait tué des hommes, il en avait recherché pour les livrer à leurs bourreaux et avait usé de sorts pour extirper la vérité de leur bouche. Vladislas avait les mains pleines de sang, c'était pour ça que les autres criminels ne l'effrayaient pas. « Et puis, sincèrement, si tu avais déjà tué quelqu'un, tu n'aurais pas peur de deux vendeurs de brioche. » Encore une fois, un sourire. C'était logique. Une fois qu'on commence on ne s'arrête plus, il était bien placé pour le savoir. Mais Vladislas oubliait souvent que tout les gens n'était pas comme lui et une petite fille comme elle aurait vite fait d'être agressé par un vieux pervers et se défendre comme elle pouvait. Des fois les évènements tournent mal pour les deux camps. Il croqua dans son bout de baguette avec voracité.

    « Dis donc, comment ça se fait qu'une si jolie petite sorcière soit à la rue, obligé de voler des brioches pour survivre ? » Après tout, elle aurait pu trouver un riche fiancé et s'était réglé. Mais le russe, tout en mastiquant son pain, ne laissa pas le temps à Ombeline de répondre, éclairé par un élan d'intelligence. « Tu es née-moldu peut-être ? Ceci expliquerait cela.... » Il se gratta le menton et commença à parler seul, en russe. Il se disait qu'il avait été stupide de ne pas le deviner avant, c'était flagrant. Elle n'avait pas la fierté des sangs pur et cette assurance des sangs mêlés, qu'on laissait à peu près tranquille. Décidément, Londres lui faisait tourner la tête et ramollissait ses neurones. « Bien. » finit-il par dire, tapant dans ses mains. Il regarda encore autour de lui. C'aurait été bête qu'on lui enlève sa nouvelle amie alors qu'il venait juste de faire connaissance. Encore une fois, Vladislas se baissa légèrement, se mettant au niveau de la jeune fille. « Et si tu me racontais ton histoire ? » Il lui tapota l'épaule avec une main, lui tendant un nouveau bout de pain avec l'autre, se voulant encourageant et rassurant. Il avait envie de savoir, ça le démangeait de tous les côtés.









T.N.O. de Saint-Ange

T.N.O. de Saint-Ange


► MESSAGES : 88
Comme un Russe perdu à Londres.  #Lun 11 Juil - 15:00


« Pourquoi toi tu m'as fais confiance ? »

Dans l'écho de sa voix elle croyait déjà entendre son frère la réprimander. Etait-ce un tord de faire confiance? Et si non, alors sa question à elle était obsolète. Il rit, et ce fut comme si tout à coup les choses n'étaient plus si graves. Pourtant elle restait toujours avec cette question sur les bras. Celle qu'il lui avait retournée.

« ... parce que... parce que vous avez dit pardon et que vous aviez l'air sincère. », cela semblerait sans doute ridicule, pourtant ce n'était pas non plus totalement dénué d'une certaine finesse d'analyse, « Je fais parfois trop facilement confiance... », concéda-t-elle enfin, comme pour se rappeler elle-même à l'ordre.

« Et puis, sincèrement, si tu avais déjà tué quelqu'un, tu n'aurais pas peur de deux vendeurs de brioche. »

Elle rit à son tour, et de bon coeur. Depuis combien de temps ce petit carillon cristallin était-il resté noyé sous la pression qui pesait sur les épaules de tous ceux qui se retrouvaient dans la même situation qu'elle à Poudlard. En des jours moins sombres, Tanys avait dit une fois que le rire d'Ombeline était le seul rire qu'il pouvait aimé parce qu'il avait quelque chose qui parlait au coeur et qui l'apaisait. Mais petit rossignol insaisissable, ce rire eût tôt fait de s'éteindre devant la suivante déduction:

« Tu es née-moldu peut-être ? Ceci expliquerait cela.... »

Elle l'analysa comme pour déceler un changement dans l'attitude de Vladislas avant de répondre. Elle ne pouvait décemment pas prendre le risque de le lui dire alors qu'elle savait très bien que sa vie ne valait strictement rien si ce n'est un grand bien aux yeux de la société des sang pur. Autant se jeter tout de suite sous le magicobus et le problème serait tout aussi bien réglé.

« ... d'aussi loin que je sache oui. », elle baissa les yeux, non pas parce qu'elle avait honte mais plutôt parce qu'elle savait qu'elle prenait un risque considérable, « encore que je n'ai jamais vraiment su s'il fallait dire ça ou issue d'une longue lignée de cracmol... », le point méritait quand même réflexion et si pour une fois il pouvait -mais elle en doutait fort - lui sauver la mise...

« Bien. », fit Vladislas en frappant dans ses mains, ce à quoi Ombeline eut bien envie de répondre un anxieu "bien quoi?" mais elle s'abstint histoire de ne pas tenter le diable.

« Et si tu me racontais ton histoire ? »
« Mon h... pourquoi est-ce qu'elle vous intéresse, sans vouloir vous manquer de respect bien sûr. Est-ce qu'on vous a demandé de rechercher quelqu'un qui pourrait être moi? » s'enquit-elle, inquiète mais particulièrement polie surtout après tout ce qu'il avait déjà fait pour elle par pur altruisme si tant été qu'elle puisse encore croire à une chose aussi oubliée que l'altruisme. Elle lui imposa un long regard, mais finit par se laisser amadouer... « Avant je profitai de mes vacances pour travailler. Maintenant ce n'est plus possible et on m'a plus ou moins pris tout ce que j'avais pu gagner parce que "je ne le méritais pas". Je me retrouve à voler de la nourriture et à me cacher sous une cape élimée, moi qui ai toujours tant pris soin de mes affaires. Enfin, ça n'est pas vraiment important que ma cape soit doublée d'hermine ou de rien... voilà. C'est tout. »

C'était bien loin d'être tout mais le reste, c'était une histoire qu'elle n'avait encore jamais racontée à personne. Pas même à ce cousin que son frère ne voulait pas qu'elle voit et dont le sort avait l'air si semblable au leur. Ce n'était même pas un mensonge par omission qu'elle faisait là, simplement, ce secret était enfoui si profond en elle qu'il ne lui venait même pas à l'idée que Vladislas ait pu vouloir savoir d'où elle venait, ce qui avait fait d'elle ce qu'elle était aujourd'hui... et cet animagus...

« Vous disiez être détective, est-ce que... est-ce que vous pourriez retrouver n'importe qui? N'importe quoi? »

C'était sa façon à elle de lui demander qui il était à son tour. Comme pour qu'il ne se créait pas de déséquilibre entre eux. Elle ne s'expliquait pas non plus cette fascination que le russe exerçait sur elle. Simplement, elle ne pouvait pas mettre fin à la conversation ni cesser de l'observait comme dans l'idée que si elle ne le revoyait plus jamais, elle pourrait faire de son visage, le visage de quelqu'un de familier et de rassurant. Ainsi elle garderait toujours à elle un peu de cette étrange rencontre.









Vladislas D. Mikhaïlov

Vladislas D. Mikhaïlov
SORCIER.► en cavale.

► MESSAGES : 124
Comme un Russe perdu à Londres.  #Lun 11 Juil - 21:36


    La raison était simple « ... parce que... parce que vous avez dit pardon et que vous aviez l'air sincère. » Simple et naïve, comme le semblait la jeune femme. Mais malgré tout, ça se tenait. « Je fais parfois trop facilement confiance... » Vladislas comprenait. C'était parfois dur de donner sa confiance à des inconnus mais lui savait le faire avec une aisance monstre, il faut dire qu'à force d'être habitué à pouvoir faire confiance à n'importe quel Mikhaïlov, il a finit par croire que personne le trahira. Et si c'était le cas, le fautif allait en prendre pour son grade. Puis la petite ria. C'était un rire beaucoup plus beau que celui du jeune homme et cela détendit l'atmosphère, rendant presque la ruelle sombre moins sombre. « Tu es née-moldu peut-être ? Ceci expliquerait cela.... - ... d'aussi loin que je sache oui. » Elle baissa les yeux. Il faut dire qu'elle prenait un risque en révélant ceci à Vladislas, à deux pas d'un lieu réservé aux sangs pur. Et puis, peut-être que le russe était pro-gouvernementale et qu'il allait la dénoncer de suite, qu'en savait-elle ? Heureusement pour elle, le blond n'était pas comme ça. On pouvait lui reprocher bien des choses, mais il n'était pas lâche à ce point là. « encore que je n'ai jamais vraiment su s'il fallait dire ça ou issue d'une longue lignée de cracmol... » Le russe n'en avait fichtrement aucune idée. Lui, ici depuis peut, ne s'y connaissait pas vraiment en tant que législation anglaise, plus souvent occupé à violer la loi plutôt qu'a essayer de l'apprendre et de la suivre. On ne refait pas un Mikhaïlov. « Mon h... pourquoi est-ce qu'elle vous intéresse, sans vouloir vous manquer de respect bien sûr. Est-ce qu'on vous a demandé de rechercher quelqu'un qui pourrait être moi? » Le russe émit un sourire. La petite se méfiait, elle recommençait à paniquer alors que le blond était juste curieux. Mais c'est vrai qu'en tant que détective, il posait plus ce genre de questions pour le travail que pour le loisir. Personne ne lui avait demandé de rechercher quelqu'un comme elle – ou alors on lui avait omis de dire qu'il recherchait une sorte de femme créature. « Non, c'est juste de la curiosité naturelle. » dit-il pour rassurer la jeune femme.

    « Avant je profitai de mes vacances pour travailler. Maintenant ce n'est plus possible et on m'a plus ou moins pris tout ce que j'avais pu gagner parce que "je ne le méritais pas". Je me retrouve à voler de la nourriture et à me cacher sous une cape élimée, moi qui ai toujours tant pris soin de mes affaires. Enfin, ça n'est pas vraiment important que ma cape soit doublée d'hermine ou de rien... voilà. C'est tout. » C'était bien loin d'être tout. Une vie ne se résumait pas à des jobs d'été. Mais après tout, c'était le droit de la jeune sorcière de ne pas tout révéler à Vladislas, c'était sa vie après tout, lui non plus n'iras pas raconter tous ses souvenirs les plus personnels au premier venu. Peut-être avait-elle honte de son passé ou bien cela était trop douloureux d'en parler pour elle. Le détective haussa les épaules, Ombeline avait tout simplement le droit d'avoir des secrets, après tout, ils ne se connaissaient que depuis une dizaine de minutes à peine et le blond n'avait encore rien dévoilé de sa vie, lui. « Vous disiez être détective, est-ce que... est-ce que vous pourriez retrouver n'importe qui? N'importe quoi? » Vladislas se redressa de tout son long, fier que l'on parle enfin de son métier. « Oui, détective privé. » Il accentua bien sur le privé. C'était ce petit mot qu'il faisait toute la différence. Il y avait les détectives policiers et ceux, privés, qui acceptait n'importe quel requête du moment qu'elle puise être résolue et qu'elle n'engage pas une perte financière. Et puis, pour la plupart des anglais maintenant, cela signifiait aussi une alternative à la police du régime. Un enquêteur qui peut vous ramener votre fille traître à son sang son aller lui faire faire un tour au ministère d'abord. Le blond sourit avant de commencer à déballer son curriculum vitae. « Enfin, j'avoue, cela ne fait que deux mois que je suis à mon compte, ici, en Angleterre, je ne suis pas sur mon terrain mais je m'habitue vite. » dit-il, alors qu'il se perdait encore dans la grande Londres. Mais suivre des gens lui donnait des repères. « Avant, j'étais en Russie et j'ai commencé vers mes vingts ans à peu près, c'était ma famille qui me donnait tous mes contrats... » Il n'en dit pas plus, de peur d'effrayer la petite Ombeline. « Enfin bref, j'étais le meilleur de Russie. Et je pense toujours que je suis le meilleur. » Il marqua une pause, il était confiant. Il n'avait jamais raté une enquête, quoi qu'on lui demande, même si certaines lui avaient demandé du temps et beaucoup d'effort. Il jurait tout le temps sur l'honneur, une des choses les plus importantes pour lui. « Pour répondre à ta question, je peux effectivement retrouver n'importe qui ou n'importe quoi avec un minimum d'informations. Un nom et une date de naissance peuvent parfois me suffirent. » Il n'était pas peu fier de lui. « Je peux aussi faire plus que retrouver... » Il laissa planer les sous entendus dans sa phrase. Si Ombeline comprenait ce qu'il avançait, tant mieux, sinon, c'est qu'elle n'avait pas besoin de ce genre de service.









T.N.O. de Saint-Ange

T.N.O. de Saint-Ange


► MESSAGES : 88
Comme un Russe perdu à Londres.  #Mar 12 Juil - 10:56


Et l'homme qui s'empressait de préciser détective privé. Tandis que l'idée faisait son chemin dans la tête d'Ombeline, elle se demandait si cette nuance était un bien ou un mal pour elle. Dans un sens, un détective privé ne serait sans doute pas à la botte du gouvernement, sans quoi il n'aurait plus rien eu de privé n'est-ce pas? D'un autre côté les honoraires d'un privé risquaient fort de se situer bien au dessus de ses moyens. Elle ne voulait pas que son frère soit au courant, du moins pas pour l'instant, parce qu'elle savait qu'il ne cautionnerait pas du tout alors là dessus elle ne reposerait que sur elle même. Le travail ne lui faisait pas peur, elle aurait pu bosser jour et nuit pour pouvoir engager Vladislas mais d'un autre côté elle savait pertinemment qu'elle allait avoir du mal à se faire engager vu les édits que l'on placarder contre les nés moldus à tous les coins de rue.

« Enfin bref, j'étais le meilleur de Russie. Et je pense toujours que je suis le meilleur. »

Une petit lueur éclaira un instant le regarde de la jeune femme. N'importe quel détective aurait eu tout intérêt à se présenter comme le meilleur de la profession. Mais peut-être parce qu'elle avait ça dans le sens, Ombeline appréciait que les gens puissent viser l'objectif le plus haut qui se présentait à eux, c'était ce qu'elle faisait, ce que Tanys faisait et ce qui leur avait sans doute valu d’atterrir tous les deux à Serpentard. Elle le laissa terminer, toujours aussi attentive.

« Pour répondre à ta question, je peux effectivement retrouver n'importe qui ou n'importe quoi avec un minimum d'informations. Un nom et une date de naissance peuvent parfois me suffirent... Je peux aussi faire plus que retrouver... »

Ils échangèrent un long regard, Ombeline cherchant à décrypter ce sous entendu. Etait-elle a deux doigts de confier sa rédemption aux mains d'un homme qui tuait impunément? Ca en avait tout l'air, mais elle ne voulait plus reculer maintenant. Si elle l'engageait il ne ferait sans doute rien de plus que ce qu'elle lui demanderait.

« J'ai juste besoin de retrouver quelqu'un... », le juste dans sa phrase répondait au sous entendu du détective. Ca et rien d'autre pour le moment, « Deux personnes en fait. Ménard et Aliénor de Saint-Ange. », notons là qu'elle ne les désignait en rien comme ses parents. Ils auraient tout aussi bien pu être de très lointaines relations, des cousins, des frères, tout sauf des parents en fait, à en juger par le ton plutôt détaché d'Ombeline. Là dessus, le temps lui avait forgé un coeur plus dur et plus hermétique qu'un coffre fort, et il n'y avait qu'à l'intérieur de ce coffre fort qu'elle s'autorisait à pleurer, ou à trembler en repensant à Ménard et Aliénor de Saint-Ange. « Ce sont des moldus. Des gens bien sous tout rapport, je ne veux pas qu'ils se sentent observés ou quoique ce soit. Je voudrais simplement savoir où les trouver. Ce qu'ils ont fait de leur vie... »

Elle s'interrompit avant que d'en avoir trop dit puis conclut:

« Je vous paierai ce que vous demanderez si vous acceptez. »

Et ses yeux disaient ce qu'elle ne voulait pas trahir: et j'ai absolument besoin que vous acceptiez.













Vladislas D. Mikhaïlov

Vladislas D. Mikhaïlov
SORCIER.► en cavale.

► MESSAGES : 124
Comme un Russe perdu à Londres.  #Mar 12 Juil - 19:56


    Ils se regardèrent pendant un moment qui semblait interminable a Vladislas, alors qu'il ne dura sans doute quelque secondes. Elle cherchait à comprendre ce qu'il avançait, et elle semblait avoir capté le message. « J'ai juste besoin de retrouver quelqu'un... » Pas de crime. Eh bien, les prix seraient sans doute plus accessible pour Ombeline, bien que la jeune femme semble un peu démunie pour engager un détective privée. Mais le russe, toujours curieux, préférait savoir de quoi il en retournait. Si elle lui demandait d'enquêter sur des personnes, il pourrait sûrement en apprendre plus sur le passé de la sorcière. « Deux personnes en fait. Ménard et Aliénor de Saint-Ange. » Le blond entra dans ses fonctions de détective, sortant un calepin et un vieux crayon usé, notant les noms des deux personnes à rechercher. La jeune femme en parla avec détachement, surement des cousins, ou bien un cousin et sa femme à en juger par le nom de famille. Ou peut-être juste des homologues, qui sait.« Ce sont des moldus. Des gens bien sous tout rapport, je ne veux pas qu'ils se sentent observés ou quoique ce soit. Je voudrais simplement savoir où les trouver. Ce qu'ils ont fait de leur vie... » Vladislas prit en note. Des moldus qui n'avait pas l'habitude de donner dans le crime. Les bons citoyens, c'était la chose la plus facile à retrouver. Il suffisait souvent d'aller fouiller dans les registres des mairies pour savoir leur dernière adresse. Une affaire de débutant. « Je serais aussi discret qu'efficace. » dit-il pour rassurer la jeune fille. Lors de ses enquêtes, il était sans doute l'homme le plus sérieux du monde, veillant à chaque détail qui pourrait lui échapper et chaque personne qui pouvait avoir retenue sa tête. Son physique atypique lui permettait même parfois de se travestir pour ne pas attirer l'attention. Mais Vladislas omettait souvent de dire ce détail à ses clients. Il faut dire aussi qu'il ne le faisait pas pour le plaisir. « Je vous paierai ce que vous demanderez si vous acceptez. » Un sourire parcouru le visage du russe. « L'addition n'est pas la même selon les enquêtes. » Il regarda la jeune femme droit dans les yeux. Elle allait devoir s'habituer à ce que Vladislas plonge son regard dans le sien, tentant de déceler ses émotions. « Tu as d'autre renseignements sur eux, la dernière fois que tu les a vus, leur dernière adresse... » Il était prêt à noter sur son calepin, sans toute fois lâcher Ombeline. C'est vrai qu'il aurait pu les retrouver ne serait-ce qu'avec leurs noms, mais plus la jeune femme lui donnerait de renseignements, plus l'enquête serait facile, et sans doute qu'elle coutera moins cher. Restait à savoir si ces moldus étaient des rois de l'évasion où s'il laissait autant de traces qu'un troupeau d'éléphants.

    « Pour le prix... Tout dépends. » Il se racla la gorge, un peu gêné de parler d'argent avec cette pauvre sorcière. Elle comptait sûrement le payer en travaillant, mais c'était plutôt dur de trouver du travail chez les nées moldus, à part peut-être chez les moldus... Mais ce n'était pas vraiment la même monnaie. « Si l'enquête prend peut de temps et que ceux que tu cherches ne sont pas dur à localiser, le prix ne devrait pas être trop élevé. Mais si, par exemple, ils prennent souvent la poudre d'escampette et que tu veux un rapport très vite, ça peut vite grimper. Mais ne t'inquiètes pas, ce genre d'enquêtes se résolvent vite. » Il fit un sourire rassurant à Ombeline. Deux moldus modèles, ce n'était pas la mère à boire. « Tu me payeras à la fin de l'enquête. Mais il me faudra que tu me donnes ton adresse que je puisse te contacter quand tout sera bouclé. » Si elle en avait au moins une. Il douta. Mais, d'un autre côté, elle n'avait pas l'air de dormir dehors. Peut-être dans une ruine. Par soucis, il finit par lui tendre sa carte de visite, un peu gêné. « Si jamais... »









T.N.O. de Saint-Ange

T.N.O. de Saint-Ange


► MESSAGES : 88
Comme un Russe perdu à Londres.  #Mar 12 Juil - 21:14


Il avait ce regard ouvertement pénétrant qui la sondait jusqu'à l'âme. Mais elle n'avait pas encore suffisamment de repères avec lui pour le laisser faire en toute confiance. Elle lui offrait ses yeux pour qu'il puisse s'y plonger tout entier s'il le voulait mais son âme restait un fragment inaccessible, perdu dans un coin sombre, parfaitement éclipsé par ces deux magnifiques disques d'airain qui refusaient obstinément de laisser la porte ouverte à quoique ce soit. Ce n'était même pas volontaire, c'était tout simplement un mécanisme. Le produit d'une sclérose du coeur.

Elle acquiesça prenant bien en note la remarque du détective quant à ses honoraires. Elle trouverait le moyen de s'acquitter de ses dettes quelles qu'elles soient. Celles là et celle de la brioche d'ailleurs quoiqu'elle n'eût pas d'idée précise de ce qu'il avait donné pour une malheureuse brioche. Par soucis de justice, elle viserait le haut de la fourchette plutôt que le bas.

« Tu as d'autre renseignements sur eux, la dernière fois que tu les a vus, leur dernière adresse... »
« Mh et bien... » , elle se donna cinq secondes pour rassembler le peu qu'elle pouvait se souvenir, « ... le peu d'information que j'ai datent un peu. A mon souvenir ils vivaient dans un grand manoir en Angleterre du côté de Ravenstonedale, mais c'était il y a plus de dix ans, ils ne vivent plus là désormais. »

Depuis le manoir avait brûlé dans un incendie mais ça, il n'aurait pas besoin d'elle pour le découvrir et puis à ses yeux ça ne formait pas une information d'importance capitale. Elle n'était pas détective.

« Pour le prix... Tout dépends... Si l'enquête prend peut de temps et que ceux que tu cherches ne sont pas dur à localiser, le prix ne devrait pas être trop élevé. Mais si, par exemple, ils prennent souvent la poudre d'escampette et que tu veux un rapport très vite, ça peut vite grimper. Mais ne t'inquiètes pas, ce genre d'enquêtes se résolvent vite. »
« Très bien. Je vous fais confiance. » , une phrase importante s'il n'y en avait eu qu'une.
« Tu me payeras à la fin de l'enquête. Mais il me faudra que tu me donnes ton adresse que je puisse te contacter quand tout sera bouclé. »

Mais tout en disant cela il lui tendit une carte sur laquelle elle pouvait voir son adresse et son nom. Elle la garda soigneusement, le remerciant d'un sourire sincère, anticipant qu'il se doutait qu'elle ne lui donnerait pas d'adresse.

« Si jamais... »
« Je crois qu'il vaut mieux en effet que vous me donniez un jour, une heure et je vous rejoindrai... le courrier ne me sera pas retransmis. Ni à Poudlard ni chez moi. »

A Poudlard parce que la directrice faisait filtrer le courier. Chez elle, parce que jamais personne ne venait jusque chez elle... pas même un détective un peu trop curieux, du moins c'était ce qu'elle pensait.









Vladislas D. Mikhaïlov

Vladislas D. Mikhaïlov
SORCIER.► en cavale.

► MESSAGES : 124
Comme un Russe perdu à Londres.  #Mer 13 Juil - 15:02


    Vladislas prit en note : Ravenstonedale. C'était un bon début, ça lui suffirait sûrement pour les retrouver eu à peine une journée, mais il ne fallait peut-être pas sous estimer ce genre d'affaires. On ne savait jamais, après tout, si la petite ne les avaient pas retrouvés, c'est bien qu'il y avait une raison... A moins qu'elle n'ait jamais cherché ces personnes. « Je vous fais confiance. » Le russe acquiesça, bien qu'il ne comprit pas la gravité de la phrase. C'était normal qu'on lui fasse confiance, c'était lui le détective. « Je crois qu'il vaut mieux en effet que vous me donniez un jour, une heure et je vous rejoindrai... le courrier ne me sera pas retransmis. Ni à Poudlard ni chez moi. » Cela surpris légèrement le blond. On lui avait toujours dit que Poudlard était une bonne école, une seconde maison pour les petits sorciers et que là bas régnait austérité et sécurité. Il fallait croire que les temps avaient changé avec tout ces décrets et ce nouveau régime. Et si même une jeune femme aussi démunie qu'Ombeline ne s'y sentait pas en confiance, c'est qu'il y avait un problème. « Bien. » Vladislas rangea son calepin dans son poche, remettant bien soigneusement sa cape sur ses épaules. « Samedi prochain, à 17 heures précises, à l'adresse indiquée ici. » dit-il tout en montrant la carte qu'il lui avait donné quelques secondes plutôt. Il se laissait une petite semaine pour retrouver ces deux personnes et, sûrement, par la même occasion, en apprendre un peu plus sur cette mystérieuse Ombeline. Vladislas s'appliqua a faire rentrer tous ses cheveux blonds désordonnés dans sa capuche, devenant ainsi un anonyme dans la foule, caché par la noirceur de la petite rue. Il hésita tout de même avant de partir. Il aimait bien cette petite. Il n'y avait aucune raison pourtant qu'il ne ressente rien de plus que de la curiosité envers elle et, de plus, c'était maintenant une cliente. Mais, tout de même, il l'a trouvait attachante dans sa vieille cape élimée et il n'aurait pas voulu qu'il lui arrive quelque chose. Alors il posa sa main sur son épaule frêle, comme l'aurait fait un frère ou un père. « Prends soin de toi Ombeline. » Il avait un sourire un peu inquiet sur les lèvres, et il se sentait obligé de rajouter « Tout va s'arranger... » Ce n'était pas son pays, ce n'était pas sa guerre bien qu'il comptait en faire partie, mais il ne pouvait s'empêcher de compatir pour la pauvre jeune femme qui n'avait commis pour seul crime de ne pas naitre dans la bonne famille. A grande enjambé, Vladislas commença à s'éloigner dans la petite ruelle, devenant presque invisible dans l'obscurité, puis, d'un coup, il virevolta, s'engageant dans le chemin de traverse, toujours plein de monde, avant de se perdre dans la foule, n'ayant qu'un but en tête : les de Saint-Ange.


Fin.










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