Klaus Johannes Adler. Nouvel élève à Poudlard, et par conséquent, nouvelle attraction dans la fameuse école anglaise. Il venait à peine d’y mettre les pieds qu’il s’était sentit comme un animal de cirque. Tout le monde s’était retourné sur son passage tandis qu’un homme, surement l’homme à tout faire à la vue de sa tenue grotesque et de son manque totale de prestance, l’avait mené vers le directeur de sa nouvelle maison. Serdaigle. Klaus avait souvent entendu parler de cette notion de maison, notamment par son ami Nathanaël qui était à Poudlard depuis quelques mois maintenant. L’allemand ne savait pas vraiment quoi en penser, mais ce qu’il savait c’était qu’Avril était elle aussi dans la maison de l’aigle. Le visage de Klaus s’illumina en pensant à cela. Le directeur de maison paraissait être tout simplement… fou. Les deux premières personnes qu’il avait rencontrées ici étaient donc un clodo sans manière, et un déluré avec les pleins pouvoirs… Le jeune homme se prit à espérer que tout les anglais ne seraient pas comme ca. Mais il savait que le jeu en valait la chandelle. Pour elle, pour cette état de parfaite plénitude, et pour faire taire ce cri à l’intérieur de lui qui hurlait qu’il lui manquait quelque chose pour vivre. Il avait patiemment écouté le discours du professeur Maestriani, les règles, les précautions à prendre et toutes les formalités accompagnées de quelques chaleureux bienvenus. Klaus avait été poli et cordial, comme toujours, même si tout au fond de lui l’ennuie avait pris le dessus depuis bien longtemps. Il était élevé pour pouvoir subir ce genre de chose pendant des heures et des heures si bien que cela n’en devenait même plus un supplice. De toute manière il savait, chaque seconde passée le rapprocherait de leur retrouvaille. A cette simple idée le nœud de son estomac se dénoué encore un peu.
Ce n’est qu’une heure après son arrivé qu’on le conduisit à la salle commune de sa maison. Sa chambre lui fut indiquée. Ses affaires avaient déjà toutes étaient apportées, et devant l’énorme malle, Klaus fut pris d’un coup de flemme. Chez lui, ou encore à Beauxbatons, il n’aurait pas eut à déballer tout cela tout seul. La France commença doucement à lui manquait. Les énergumènes qu’il avait croisés sur son chemin avaient amplifié ce sentiment. Mais Klaus pensa qu’il avait Nathanaël pour remonter le niveau de ces balourds, et surtout Avril. Klaus soupira et décida d’aller dans ce que les anglais appelé « la salle commune ». Il espérait qu’elle l’attendrait là, vu qu’il n’avait pas encore eut la chance de la croiser.
Il allait donc s’asseoir sur un fauteuil en cuir un peu loin de la masse qui n’arrêtait pas de le regarder comme un ovni. Une fille avait soudain eut un sursaut de courage et l’avait approché. Klaus espéra qu’elle ne viendrait pas le voir, mais il se doutait que son espoir serait inutile. Non pas que le jeune homme soit du genre associable, non loin de là, mais être le petit nouveau ne lui plaisait, être l’attraction non plus.

« Euh Salut ».

Les anglais avaient décidemment un langage très cru. Klaus n’avait jamais envisager de parler à quelqu’un de cette manière là. A coup de « Salut » lancés à la va vite. Quand bien même il l’aurait fait, ce n’aurait jamais était à l’intention d ‘un parfaite inconnu. Mais l’allemand ne fit rien remarqué, il allait devoir s’y habitué. Nathanaël le lui avait déjà dit. Ici, ils étaient plus… plus quoi.

« Bonjour. »
« Tu dois être le nouveau, je me présente je suis Lucy, 6ème année. »
« Enchanté Lucy. Je suis Klaus Johannes Adler.»
« Ca te dit de nous rejoindre ? Histoire de commencer à rencontrer des gens. Mes amies voudraient te rencontrer mais tu comprends elles sont un peu timides. »
« Je vous remercie pour votre proposition tout à fait sympathique Lucy, mais j’attends quelqu’un. »

Et en plus elle le tutoyer. -_-

« Quelqu’un ? Tu as déjà rencontré des gens de Poudlard ? »

Oh mon dieu, mais qu’est ce que cette jeune fille avait l’air bête… Klaus et sa patience ne plierait pourtant pas devant cette jolie blonde emmourachée de l’allemand. Le jeune homme resta silencieux un court instant, espérant qu’elle allait comprendre d’elle-même qui si il attendait quelqu’un alors obligatoirement c’était qu’il connaissait quelqu’un de l’Ecole. Le déclic ne semblait pourtant pas se faire, alors il dit en sur articulant légèrement, comme si comme cela la blondinette comprendrait mieux…

« Oui. Sinon je n’attendrais personne. »
« Oh bah oui. Qu’est ce que je suis bête ! » Il ne pouvait qu’approuver cette remarque là, mais n’en dit rien. « Mais tu peux manger avec nous au déjeuner par contre ! Ca serait marrant ! Et comme je l’ai déjà dit les filles meuuuuuuuurent d’envie de te rencontrer. »
« Je vais y réfléchir. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser Mademoiselle… »
« On se voit tout à… » Il ne l’écoutait même plus.

Avant que lui-même ne meeeuuuuuurt suite aux tentatives répétées de la jeune serdaigle pour le présenter à son groupe de filles en furie. Klaus fut ravi de voir qu’en fin de compte les anglaises avaient un minimum de convenance, le minimum syndical pour ne pas lui sauter dessus et lui arracher ses vêtements quoi. -_- Klaus allait se rendre il ne savait même pas encore où, mais assez loin pour être tranquille et surtout pour trouver sa sœur. Et il ne put s’empêcher d’entendre la petite conversation qu’avec ses nouvelles et fraiches groupies…

« Ton frère ahah... comme si. C'est bon Adler, fais pas comme si tu te rappelais pas du bal...»
« Tu veux qu'on te rafraîchisse la mémoire peut-être? »
« Vous pensez vraiment pouvoir me pousser à bout en utilisant des ... moyens aussi bas et ridicules? »

Il aurait reconnu cette voix entre mille. Pourtant même si elle avait le don de lui apaiser son mal être intérieur, il n’aima pas le ton qu’il y décelait. Peut être inaudible aux autres, mais pas à lui. Le nouveau serdaigle s’avança vers le petit groupe et se racla la gorge pour souligner sa présence dans la conversation. Une incrust’ certes, mais il était là pour la voir elle, pas pour se coltiner des groupies toutes plus stupides les unes que les autres. Ce fut Kelly qui le remarqua la première, et tout de suite son sourire colgate apparu, en même temps qu’un air d’ange sorti tout le droit de nulle part.

« Oh ! Klaus ! Bienven… »
« Mesdemoiselles, si vous vouliez bien laisser passer ma sœur, je vous en serais reconnaissant. »

Le ton de sa voix ne s’était pas voulu dur, ni menacant. Klaus était l’une de ces personnes qui avaient la chance d’avoir une autorité naturelle, pas besoin de jouer les boss, il l’était jusqu’au bout des ongles depuis toujours. Les jeunes femmes autour de lui avaient perdu leur sourire pour se focaliser sur une seule chose. La grande révélation. Et Klaus sentit soudainement un grand plaisir à leur avoir fermer le clapet.

« Ta… ta sœur ??!? »
« Vous avez très bien entendu Mademoiselle, ma soeur. »
« Mais c’est pas possible c’est un orpheline ! Et toi, toi, tu es… »
« Bah déjà t’es français et elle anglaise. »
« Allemand. Sur ce, nous souhaiterions un peu d’intimité. Mesdemoiselles.»

Il prit Avril par la main et il l’amena vers un endroit un peu moins bondé, alors que les cancans faisaient déjà le tour de la salle commune. Klaus se tourna vers Avril. Il était fondamentalement heureux. Ils étaient ensemble, et tout de suite, le monde reprenait des couleurs. Il ne l’avait pas mise au courant de son transfert à Poudlard, il espérait qu’elle ne le prendrait pas mal, mais pour l’instant, il était simplement heureux d’être avec elle. L’allemand sourit à sa sœur, et il finit par lui dire d’un air amusé.

« Surprise. »

Il la prit dans ses bras.

« Oh Klaus! Comment ça se fait? Combien de temps... je veux dire? Est-ce que tu vas vraiment rester? »

Le sourire de Klaus se fit encore un peu plus grand lorsqu’il vit que sa surprise avait eut l’effet escompté. Le jeune homme était plutôt fier de lui, et surtout, il étaitheureux. Il avait l’impression qu’il était maintenant à la place qu’il aurait toujours dû avoir. Aux côtés d’Avril. Certes il aurait préféré qu’ils soient à Beauxbatons, école dans laquelle il s’était toujours sentit dans son élément, plutôt qu’ici à Poudlard où le temps allait lui sembler très long… Surtout si les jeunes femmes continuaient à le regarder comme ca… Mais pour le moment Klaus avait l’esprit à toute autre chose. Il laissa volontairement un silence dans la conversation, pour le suspens. Mais son sourire voulait déjà tout dire.

« Mon transfert à Poudlard et officiel depuis… » Il regarda rapidement sa montre. « 22 minutes exactement. Et oui, je reste avec toi.»

Le regard du jeune homme était tout simplement pétillant de joie, et tout en lui irradiait de bonheur. Il lui en fallait peu certes, mais il ne se souvenait pas, dans sa vie, avoir été un jour aussi heureux. L’allemand abandonna pourtant le regard de sa sœur adorée, pour se tourner vers le restant de la salle commune. Il y vit presque tout les regards tournés vers eux, ce qui le gêna légèrement mais surtout ce qui l’ennuya. Il aurait voulu que l’attention soit un peu moins tournée vers lui. Certes il était nouveau, mais ce n’était pas non plus si important que ca, non ? Et puis, il aurait voulu être un peu seul avec Avril. Même si Klaus n’était pas spécialement solitaire, il avait l’impression que c’était leur moment à eux, et qu’avec tout ce monde ce moment leur était un peu volé. Alors il se retourna vers Avril, et il lui demanda encore tout sourire.

« Tu me fais visiter ? »

« Je te fais visiter ? »
« Tu me fais visiter ? »

Il sourit, amusé par leur étonnant synchronisme. Ils avaient fini par s’y faire, à force. Le jeune homme suivit sa sœur alors que toutes ses nouvelles groupies semblaient ne toujours pas en être revenues. L’allemand les ignora cordialement pour commencer à faire le tour du propriétaire. Klaus écoutait Avril en silence, apprenant comment fonctionner les salles, comment se repérer et autre. Pourtant il en était sur, il allait forcément se perdre ici. Ce vieux château humide était un labyrinthe de pierre, le nouveau serdaigle se doutait que tout le monde s’y était un jour perdu. Il n’allait pas déroger à la règle. Mais pour l’instant, il était avec Avril, et il n’avait pas de raison de s’en faire, elle savait où elle allait.

« Je vais t'emmener à la fontaine, c'est vraiment joli et il n'y a pas trop de passage. »
« Je vous suis Mademoiselle la guide. »

Il lui offrit un sourire et lui emboita le pas. De toute manière la brunette aurait très bien pu l’amener en pleine forêt que ce serait pareil. Il n’avait aucune idée de là où il était. Trop de nouvelles choses d’un coup surement.

« J'espère vraiment pouvoir te montrer autres choses que des anglaises transies d'amour... »
« Je ne te cacherais pas que pour l’instant Poudlard me laisse… sceptique. Entre ce professeur Maestriani et ces jeunes filles pour le moins vulgaires… »

Oui, c’était le moins qu’on pouvait dire, être sceptique. Le jeune homme avait choisit ce mot avec précaution, ne voulant pas juger l’Ecole de sa sœur et de Nathanaël trop rapidement. Mais tout de même, les personnes ici n’avaient rien de la prestance qui flânait dans chaque atome de Beauxbatons. Il ne savait pas si il devait en être choqué, ou alors chagriné.
Alors qu’ils arrivaient non loin de la fontaine dont parlé précédemment Avril, Klaus se souvint d’un détail qui l’avait heurté plus tôt avec les dites groupies psychopathes.

« Mais une chose me turlupine. Que voulaient-elles dire quand elles ont mentionné ce bal ? Quelque chose s’y est il passé ? »

« A croire que je suis née pour être ton guide et toi mon sauveur. »
« Sauveur, c’est un bien grand mot. »

Klaus sourit à cette idée. Si il y avait une chose dont il ne s’était jamais accordé les mérites, c’était le fait d’être un sauveur. Il ne se voyait pas comme tel, il faisait juste ce qu’il avait à faire et ce qui devait être fait. Si seulement la moitié de la population féminine connue pouvait enfin voir que non, il n’était ni un héro, ni un prince charmant… Mais elles se plaisaient à croire que si… Néanmoins, si il y avait bien une personne dont il voulait être le sauveur, c’était bien Avril. L’allemand aurait voulu la protéger de tous et de tout. Elle était son air, c’était donc normal, si il ne voulait pas se mettre à suffoquer. C’était pour elle qu’il avait immigré en Angleterre, et aussi pour elle qu’il allait supporter cet Ecole…

« Je ne te cacherais pas que pour l’instant Poudlard me laisse… sceptique. Entre ce professeur Maestriani et ces jeunes filles pour le moins vulgaires… »
« Je ne m'en étonne pas. C'est l'opinion de la plupart des élèves qui viennent de Beauxbâtons et je dois bien reconnaître que les disparités sont très nettes entre les élèves. Certains ne feront jamais le moindre faux pas et marcherons la tête haute, d'autres se conduisent presque comme des animaux. C'est pour ça qu'il sera important pour toi de bien choisir tes fréquentations... enfin... Je ne doute pas que tu fasses preuve de bon discernement. Néanmoins, méfie-toi de certaines personnes. Certains te paraîtront recommandables mais ils te montreront des aspects de leurs personnalités particulièrement… ne les approches pas c'est tout.»

Il l’écouta sans l’interrompre une seule fois. Le jeune homme compris bien l’avertissement de sa sœur, et il ne s’en offusqua pas vraiment. Pour lui, c’était plus sympathique de sa part de le prévenir que dégradant qu’elle le pense assez stupide pour ne pas savoir juger les gens à leur juste valeur. Il s’étonna un peu du gap entre les élèves que lui contait sa sœur. Il en fut agréablement surpris à vrai dire. Cela voulait dire qu’il avait surement vu le pire pour mieux voir le meilleur plus tard. Il était heureux qu’elle lui ait dit cela, commençant un peu à douter de son choix d’être venu ici… Soyons honnête, Klaus ne savait vraiment pas si il pouvait tenir deux mois avec des animaux en guise de camarades de classe.

« Je compte sur toi pour m’éclairer si je tombe entre de mauvaises mains. Mais tu ne devrais pas avoir de soucis à te faire, je suis généralement un bon juge de la nature humaine. »

Ce qui était vrai. Klaus avait un radar à con qui était très opérationnel. Le jeune homme n’était pas vraiment psychologue, mais il était vrai qu’il avait toujours su choisir ses amis. Cela était d’ailleurs particulièrement compliqué à Beauxbatons. Dans la célèbre académie, les élèves lui couraient après à cause de son titre, non pour sa personnalité. Savoir qui était sincère ou qui ne l’était pas était devenu indispensable dans sa vie sociale. Avril n’aurait donc pas de soucis à se faire, mais on était jamais sur de rien encore moins de nos jours. Alors Klaus la charger de contrôler tout cela, et il savait qu’elle le ferait à merveille. Après tout elle connaissait les élèves de Poudlard bien mieux que lui.

« Mais une chose me turlupine. Que voulaient-elles dire quand elles ont mentionné ce bal ? Quelque chose s’y est il passé ? »
« C'est particulièrement le genre de chapitre dans ma vie que j'aurais bien évité. Mais c'est de ma faute dans le fond, j'ai été idiote. Tu sais... je suis plutôt le genre de personne dont on dit qu'elle a du caractère, que rien ne l'atteint et c'est vrai que je sais me défendre seule mais... j'avais tellement peur de devenir plus vulnérable si les autres savaient que dans le fond je n'étais qu'une gamine dont les parents n'avaient pas voulu. J'avais peur des regards pleins de pitié plus que des railleries d'ailleurs, alors... je n'ai rien dit du tout. Je n'ai pas menti sinon par omission mais au bout de sept ans cela ne pouvait que passer pour un mensonge. Ce n'était pas ce que je voulais. Je voudrais que tu me crois, ça a de l'importance pour moi... »

Klaus se sentit soudainement incroyablement coupable. Alors qu’il n’y était pour rien dans l’abandon d’Avril. Il ne savait toujours pas pourquoi ses parents avaient fait cela, mais il en avait honte. Avril avait vécut tant de chose dont il ne pouvait même pas imaginer l’horreur. Cette simple pensée lui noua l’estomac. Il comprenait ou plutôt pensait comprendre ce qu’elle essayait de lui dire.

« Je te crois. »

Que dire d’autre ? Il la prit simplement dans ses bras.

« Malgré tout, je ne sais pas comment c'est arrivé mais quelqu'un a su, quelqu'un qui ne m'aimait pas et qui a attendu le bon moment et le plus grand public pour crier bien haut et fort que la petite Avril Adler si apparemment fière et intouchable, n'avait rien d'une princesse mais que ce n'était qu'une orpheline. Enfin je ne me suis jamais pris pour une princesse mais sans doute que ça apportait encore un peu plus de poids à son annonce. Il n'empêche que je n'ai jamais eu aussi honte de ma vie qu'à ce fameux bal d'Avril et si Maëlan n'avait pas été là pour me défendre et pour me dire qu'à ses yeux ça ne changeait rien, je ne m'en serais pas remise si facilement. C'est ridicule. Ce n'était pourtant rien du tout. »

Klaus écoutait toujours sa sœur avec autant d’attention. Peu à peu ses sourcils de froncèrent en une mine mécontente. Il devait avouer que le fait que sa sœur se soit faite publiquement humiliée l’avait particulièrement irrité. Presque plus que le fait qu’elle ait été blessée dans la manœuvre, mais excusez le, c’était du à son éducation où l’apparence comptait plus que tout. Bien entendu le bien être de sa sœur lui importait plus que sa propre vie, mais les apparences, c’était encore une autre histoire. Mais le mal était fait il supposait, il ne lui restait plus qu’à régler son compte à celui qui avait osé mettre à mal la réputation d’Avril.
Mais avant tout, il y avait quelque chose qui méritait tout de même d’être dit.

« Maëlan… Ton copain… Fais-moi penser à le remercier. »

Parce que même si le dossier de recherche qu’il avait commandé à des investigateurs privé n’était toujours pas arrivé concernant le fameux Maëlan Dashwood, Klaus devait bien avouer qu’il lui était reconnaissant de s’être occupé d’Avril. Mais si ce jeune homme ne se révélait pas à la hauteur pour Avril, l’allemand était bien décidé à s’en débarrasser coute que coute. Parce que maintenant il était là pour sa sœur, et elle méritait la crème de la crème. Certes elle n’était pas une princesse, mais elle était tout de même une duchesse. En gros, elle n’était pas fait pour n’importe quel garçon, surtout pas pour un vulgaire anglais. Mais Klaus restait honnête avec lui-même, il était reconnaissant à ce Maëlan d’avoir été là pour Avril, après, il ne disait pas qu’il allait le tolérer à présent.
Bref, Klaus se recentrer sur le cœur du sujet. L’abject personnage qui avait osé offenser sa sœur. Parce que le duc savait déjà ce qu’il allait lui arriver dans quelques temps, il ne suffisait plus qu’à connaitre son nom.

« Qui est ce qui à oser faire ca ? »

Le lui présenter aujourd’hui. Klaus attendait cela avec impatience. A vrai dire il était impatient de rencontrer tout l’entourage de sa sœur. Après tout, nos amis faisaient une part de ce qu’on était. Regardez-le. Il était ami avec le grand duc héritier d’Allemagne, ainsi qu’avec la princesse d’Autriche. Ca faisait de lui une partie de ce qu’il était, c'est-à-dire, l’une des personnes les plus importantes de l’aristocratie du centre de l’Europe. Si peu. Quand à Maëlan… Il devait surement faire d’Avril une femme comblée. C’était déjà ca. Mais comme toujours, Klaus réservait son jugement. En ce qui concernait l’autre abruti qui avait humilié sa sœur. Son jugement était déjà tout fait.

« Est-ce que ça a réellement de l'importance maintenant? Il est parti, ne t'inquiète pas. Et... je ne pense pas qu'il revienne d'ailleurs. »
« Si tu le dis, tant mieux. »

Comme ca il n’aurait pas besoin de lever le petit doigt. C’était toujours mieux de passer par des sbires pour donner une correction à quelqu’un. D’ailleurs, plus la correction était d’importance, plus il fallait passer par des sbires de sbires… C’était compliqué l’art de régler leur comptes à ce qui le mériter. Mais un art que Klaus connaissait bien, grâce à son père. Les hommes Adler étaient comme cela, ils n’avaient pas froid aux yeux, et surtout ils n’avaient pas peur de faire le pire ou le plus impardonnable. Klaus haussa les épaules, et son regard se posa sur l’allée devant lui. De toute manière, l’allemand pensait savoir que Nathanaël lui donnerait cette information si sa sœur ne le faisait pas. Donc si elle ne lui répondait pas, ce n’était pas grave. Il saurait de toute manière, et dès qu’il connaitra ce nom, l’allemand allait se débrouiller pour retourner son humiliation public au coupable. Œil pour œil, dent pour dent.
Klaus regarda rapidement sa montre, se souvenant que, bien que cela soit tout nouveau, il était étudiant ici. Par conséquent, il avait des cours à suivre, même avec les profs les plus barjots que le monde n’ait jamais portés. L’allemand se tourna ensuite vers sa sœur pour lui dire.

« Je pense qu’il est l’heure d’aller en cours… »

Il lui sourit finalement, pour se lever sans trop savoir où ils devaient aller. Il se tourna finalement vers sa sœur pour la laisser prendre les devants, car après tout, c’était elle le référant ici. Après avoir fait une petite courbette à la « après vous Mademoiselle », Klaus se rendit à son premier cours, celui de DCFM…

« Je suis le guide. »