En cavale ?

> Ici

Un regard circulaire dans la pièce où ils se trouvent et Edith esquisse une moue de petite contrariété. Elle s'attendait à un autre endroit. Sans trop savoir lequel, elle s’attendait à se retrouver dans un endroit de ministre. Quoique dans le cas de Devalier, c'était le genre d'endroit qui pourrait lui plaire. Du coup, c'était moins étonnant, mais quand même pas très excitant.

Dans le même angle que lorsqu'ils ont transplanner, Théo et Samuellesont agglutiné comme une étoile de mer et une huître.

- Le Veritaserum ? interroge Edith sur un ton peut-être un peu moqueur. Qui a choisit cet endroit ?

Elle sait bien qui c'est, mais mieux vaut les laisser débattre des faits. C'est nettement plus divertissant.

Ah la peste...

Elle s'était jetée sur lui et lui foutait de la boue partout sur son costume ! Oh la petite... ARGH ! Il avait transplanné avec l'intention d'aller prendre un verre tranquille au lieu d'aller se faire réprimander au Ministère et le voilà qui se retrouvait avec Samuelle collée à lui, les lèvres sur sa joue, lui foutant du ciment partout.

- T'es vraiment insupportable toi.

Grogna t-il en repoussant la métisse du bout des doigts pour éviter de se salir encore plus.

- Le Veritaserum ?

Théodore sursauta, réalisant soudainement la présence de quelqu'un d'autre à leurs côtés... Comment elle avait fait pour...

- Qui a choisi cet endroit ?
- Le Père-Noël.

Fit-il, grognon.

- Comment vous avez fait pour nous suivre, j'peux savoir ?

Demanda t-il, sachant que Sam s'était collée à lui, donc qu'il avait pas trop eu le choix de la traîner, mais Edith...?

- Vous avez pas des dossiers a remplir ou un truc dans l'genre ?

Ajouta t-il en se tournant vers le bar, jetant un oeil à la montre qui se cachait dans sa veste... Il allait rater son stagiaire. Eh merde.

- Bon bah tant qu'à ce que je sois coincé avec vous, on va prendre un verre.

Fit-il en haussant les épaules, levant un bras en indiquant un trois à la serveuse derrière son comptoir qui reconnut rapidement le Ministre et lui servit trois verres d'un cocktail abusivement sucré à base de rhum épicé, de crème de cacao et de grenadine... Avec une cerise au fond.

- Sam, tu m'dois une baguette.

Lui rappela t-il en faisant tourner le liquide dans son verre... Diabète, me voilà.

- Dites donc môssieur le Ministre, fit la barmaid en plissant les yeux devant l'état de ses clients de l'après-midi, vous foutez d'la boue partout !
- C'est pas d'la boue, c'est du ciment.
- Quoi ?! Oh mais Théo, franchement !
- Oh ça va, c'est pas du vomi.

Grommela t-il en roulant les yeux, puis levant son verre avec un sourire presque aimable aux deux femmes qui l'accompagnait.

« Tu sais comment ça s’appelle ce que tu viens de faire, Théodore Devallier?? Un enlèvement! » Elle lui sourit. « Rien pour arranger ton cas! N’est-ce pas Edith? » fit la métisse en dédiant un grand sourire à la belle blonde par-dessus son épaule. « Voyons Ed, je ne fréquente pas ce genre de d’endroit! » Et c’était vrai. Elle fréquentait bien pire, autant en terme de société que d’endroit.

Elle se rapprocha du bar, et grimpa au tabouret le plus près de Théodore pour lui subtiliser son verre. « Eeerk! Qu’est-ce que c’est que ça? Tu bois des drinks de fillette maintenant?? » Elle lui rendit son verre avec une grimace de dégout et se commanda une pinte. « Allez, vient Edith! C’est Monsieur le Ministre qui invite! Bien sûr que tu l’invite, hein Théo? Parce que tu vois, cette fille là connais la plupart des réponses aux questions que tu m’as posé… » dit-elle joyeusement. « Elle y était, elle aussi… Au fait, Edith? Qu’est-ce que tu foutais là-bas? » questionna-t-elle d’un ton beaucoup plus tranchant. « Parce que je dois t’avertir que lorsque John Uskglass aura déterminé quelle est la meilleure façon de régner sur ce monde, je ne crois pas qu’il t’octroie un traitement de faveur… » Elle confia à Théodore: « Elle a été très vilaine tu comprends? C'est ma complice... »

Edith n'aime pas trop ce genre de question. Ça insinue qu'elle fait des trucs pas normal. Évidemment, tiens ! Elle se contente d'hausser les épaules.

- Je vais quand même pas laisser fuir un prévenu. C'est presque la vérité. [color:70e7=##6666cc]J'étais sur la même tuile, explique-t-elle, sans la moindre intention d'en dire d'avantage.

Elle se glisse dans les pas de Théodore et s'approche du bar. Elle ne vient jamais ici. Sauf pour faire des descentes, mais c'est jamais rigolo. Elle se fait discrète comme un mirage.

- Moi non plus je ne fréquente pas ce genre d'endroits.

Elle n'ajoute rien, du moins pas pour le moment. Elle s'empare pourtant du verre ultra sucré. Elle a senti l'odeur suave du sucre. Le sucre est une denrée essentielle pour une sorcière comme elle. Le sucre et le soleil. Pourquoi avoir choisit Londres ? Parce que c'est tout près de la Californie quand on y songe. À une porte près. Samuelle insinue qu'elle connait des réponses. Quelles réponses ? Edith hausse les sourcils, cherchant à savoir de quoi parle Samuelle. Il est vrai qu'elle a raté le début de la conversation entre Théo et Samuelle.

- Réponses ?

Elle plisse le nez dans une jolie grimace lorsqu'elle entend de quelles réponses parle Samuelle. Elle a perdu une longue année ici-bas pour donner un coup de pouce à Samuelle. Une longue année. À son retour, les gamins avaient grandit. Une année.

- Où ça là-bas ? interroge la chef de la BIM, affichant un air de parfaite innocence.

Non, non, elle ne voit pas du tout où veut en venir Samuelle. Pas vrai ? Mais Samuelle en rajoute, en nommant le Roi. À son nom, Edith frissonne. De mauvais souvenirs. Une seule journée, mais tant de mauvais souvenirs. Et tant de signes annonciateurs de grands malheurs. Edith se rembrunit. Décidément, une seule journée outre-frontières ne sied pas du tout à la jolie blonde.

- J'étais en visite, insinue Edith, comme si passer la frontière était tout à fait naturel. Mais ça ne l'est pas. Il n'y a rien de naturel à traverser la frontières. Il n'y a non plus rien de naturel à trahir le roi et surtout pas de s'en sortir vivante. C'est bien pour cette raison qu'il ne devait pas trouver comment dominer ce monde. Elle ment, je ne suis pas vilaine. Je suis une chef tout à fait charmante. À tel point que je vais faire disparaître le blâme de trouble de l'ordre publique. Je me demande bien ce qui vous a prit, Devalier, pour agir de la sorte. Vous n'avez pas honte ?

Elle essaie tant bien que mal de changer de sujet. C'est plus sur.

À l'accusation d'enlèvement de Samuelle, Théodore se contenta de renifler. C'est ça ouais... Elle adorait se faire enlever comme ça, et pis c'est elle qui s'était accrochée à lui pour le suivre. Il avait rien à se reprocher.

- Tant pis pour vous, vous savez pas c'que vous ratez.

Fit-il à la mention que ni l'une ni l'autre ne fréquentait des trous à rats pareils. Son verre à la main, il ne s'étonna pas de le voir disparaître pendant un instant dans les mains de Samuelle qui lui piqua une gorgée pour s'en dégoûter aussitôt. Elle le lui rendit mais Edith le reprit et finalement, il s'en passerait apparemment. Enfin, pas si grave... On lui avait dit de faire gaffe au sucre. C'était peut-être une bonne chose qu'il ne puisse pas en boire davantage... Puis Samuelle parla de réponses à ses questions...

- Elle a été très vilaine tu comprends? C'est ma complice...
- Ah vraiment ?

Eh ben, elle en faisait des belles la Chef de la BIM...

- J'étais en visite
- On y croit presque.

En visite chez les fées ? D'ailleurs, elles avaient pas l'air bien jojo celles-là. Régner sur le monde ? Quel genre de méchants elles ramèneraient dans le coin...? C'était bizarre tout ça...

- Elle ment, je ne suis pas vilaine. Je suis une chef tout à fait charmante. À tel point que je vais faire disparaître le blâme de trouble de l'ordre publique.
- Ah bah c'est sympa ça.
- Je me demande bien ce qui vous a prit, Devalier, pour agir de la sorte. Vous n'avez pas honte ?
- Honte ? Moi ?

Fit-il en s'esclaffant.

- C'est mal me connaître ma poule. J'ai fait des trucs bien plus honteux sans jamais rien en ressentir après alors pour être gêné d'avoir troublé l'ordre public on repassera.

Haussant les épaules, faisant signe à la serveuse de lui envoyer une bière, il se prit directement la bouteille dans la main et s'en enfila une longue gorgée.

- C'est quoi cette histoire de régner sur le monde ? Qui c'est John machintruc ?

Demanda t-il plutôt en direction de Sam qui ne nierait certainement pas les faits.

- Si vous avez l'intention de lâcher un bidule qui va régner en dictateur sur le monde, ce s'rait sympa de prévenir histoire que je sache de quel côté me ranger après.

Fit-il en toute simplicité.

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée