« Même pas si je te le fous sur la gueule ? »
« Le rêve, Leto, le rêve ! J’en mordrais dedans… »

Il rigolait. Le morceau pour lui était encore la sublime croupe de la belle Leto, et c’était vrai qu’à la penser dans sa bouche, il en avait l’eau au bord des lèvres. En y repensant, il n’avait jamais rien tenté au delà de ses mains baladeuses et ses petits mots adorables… Sans doute par respect ? Et aussi parce qu’il avait toujours eut autre chose à faire entre deux. Il lâcha un truc alors que son regard se posait sur son fils, espérant un instant qu’il y aurait vraiment quelque chose entre Lykkos et lui pour kidnapper la belle brune sur son épaule – après tout, il pouvait bien se le permettre, non ? Il avait assez travaillé la louve au corps, non ?
Mahel eut un petit rire en entendant la belle demande de Lykkos et se pencha vers lui, sa bouche venant se poser sur la sienne, douce et amoureuse pour finalement venir se coller à lui, s’asseyant sur ses genoux comme personne n’appelait. Elle eut un petit sourire, bien au chaud.

Masael fixa sa petite fille chérie, et un instant, un filet d’alcool lui sortit par le nez sans même qu’il n’éclate de rire ou ne le recrache par la bouche. Son visage, statique et impassible, coulait de l’alcool. Ses yeux se plissèrent, et il détourna le regard, se trouvant ridicule. Il passa sa manche sur son menton pour en enlever le liquide, mais aussitôt ses yeux olive allèrent chercher Mahel qui restait là, blottit contre son mâle. Il fronça les sourcils et soupira.
« J’en ai déjà marre… Ca sera quoi quand elle aura des enfants… »
Reagan, tête posée contre la table, avait regardé le passage de Laèrtês dans la pièce, avec un air lointain et mitigé. D’un côté, ça le peinait. De l’autre, ça l’écœurait. Il soupira lourdement.
« Dis-toi qu’au moins, elle a pas fini avec une fille, elle… » Il se redressa légèrement, les yeux déjà embués par l’alcool. « …et qu’elle aura des enfants, et qu’elle sera la fière héritière de tes traditions et qu’elle s’agite pas avec son odeur sous ton nez et qu’elle est encore la plus pure des choses que tu as  - » Masael haussa un sourcil et le coupa.
« Caeles’... Tes cheveux baignent dans l’alcool. »
« M’appelle pas comme ça, Massou. » gronda Reagan.
Le Nicée laissa ses yeux glissaient le long de ses cheveux, et remarqua qu’en effet sa queue de cheval – devenue trop longue – traînait sur la table et était mouillée par le verre que Loki avait renversé. Le blond pionçait en silence, la tête légèrement penchée sur le côté ; sa réaction avait toujours été la même au bout de trois verres de toute façon.

«  Je crois que tu peux compter sur ces deux là pour la bataille. Mais explique-moi un peu, dans tes projets je ne me défends pas ? Parce que figure toi que personne ne me prend moi ni sur l’épaule ni sur autre chose… »
« C’est plutôt dommage, car dans mes plans, c’était sur cette table que je te prenais, et tu prenais vraiment ton pied, à défaut de me mettre ta main dans la gueule. »
Un large sourire se dessina sur les lèvres du Byzacène quand Eschyle relevait les yeux, d’un air désintéressé mais attentif. Il n’avait aucune envie de manger son repas et de finir par regarder Leto gémir sous son nez. Elle était peut-être jolie, mais il ne fallait pas abuser. Le bœuf, ça se respectait ! non mais.
« Parce qu’au peut pas faire ça dans ma chambre, y a ma femme qui dort. »
Valerian vida son autre verre, une mine joyeuse en coin. Il aimait bien Ahulane. Non. Il l’aimait vraiment. Assez pour lui avoir jurer de toujours faire d’elle sa muse, son idole. Et ça l’était dans le fond. La picte avait toujours été la seule à garder cette place particulière dans son cœur. Elle le domptait et le frappait sans que jamais il ne s’énerve, l’avait insulté de tous les noms et il avait souri. Elle l’avait toujours attendri, comme aucune n’avait jamais pu.
«  Ou alors il faut arriver à se faire prendre au sérieux mais tu pars avec un dossier plutôt handicapant mon pauvre Valerian. Il te reste plus qu’à prier que j’ai assez bu. »
« Pourquoi pas les deux ? Je me sens d’humeur ce soir Leto. Je te pari… mh… Ma ceinture, tiens, que ce soir, nous finissons à copuler comme des bêtes. … Puis tu me blesses. Je peux être très convainquant figure toi. »
Son regard, qui avait toujours été une chose étrange puisque l’œil de Valerian était d’un étrange marron au reflet cramoisi donnant à ce diable brun un quelque chose de terrible et d’effrayant à la foi, se posa sur la jeune Leto avec un sourire fin et carnassier.

Plus loin Mahel se levait comme son père l’appelait pour lui servir un verre, quand bien même ils en avaient cinq pleins devant eux. Varian posa ses yeux sur Masael, et eut un petit rire.
« Tu pars avec une longueur de retard, Lykkos. Au moins, je n’ai pas le géniteur sur les épaules. » Le « jeune » Byzacène eut un rire franc. Il ne faisait que rigoler.

« Le rêve, Leto, le rêve ! J’en mordrais dedans…
- Valerian… t’exagères. »

Toujours d’ailleurs. Leto repairait vite fait les siens dans la salle. Chacun occupé à quelque chose. Sa fille, la belle Leandre se faisait un peu plus tactile comme elle allait remonter le moral de sa moitié et pourtant c’était quasi imperceptible. Leandre ne s’affichait jamais comme une femme éperdument amoureuse de son Reagan et pourtant, Leto le savait bien, elle l’aimait plus que tout.

« C’est plutôt dommage, car dans mes plans, c’était sur cette table que je te prenais, et tu prenais vraiment ton pied, à défaut de me mettre ta main dans la gueule. Parce qu’au peut pas faire ça dans ma chambre, y a ma femme qui dort.
- Tss faire ça à une veuve. Dis toi que si je ne dis pas oui c’est pour ton bien mon pauvre Valerian. Disons que je suis pour la paix des ménages. »

Elle ne se laissait pas démonter par son numéro de séduction, ni par ses sourires plein de malice. Elle les connaissait. Néanmoins à ce stade de la conversation, Leto décida qu’elle s’arrêterait à ce verre là. Elle ne le descendit pas cul sec comme les autres mais préféra l’économiser.

« Pourquoi pas les deux ?

Elle eut un petit sourire mi intéressé mi effronté. Comme si…

- Je me sens d’humeur ce soir Leto. Je te pari… mh… Ma ceinture, tiens, que ce soir, nous finissons à copuler comme des bêtes. … Puis tu me blesses. Je peux être très convaincant figure toi.
- Je ne sais pas tu ne m’as jamais montré la version convaincante. Je ne demande qu’à voir mais tu sais comment ça va finir mh ? Allez je te suis. Ma ceinture que nous ne copulons pas, de toute façon que je te suive ou pas dans tes plans tu finis toujours par l’avoir. »

Un peu plus loin, là où devait ou non se jouer le coup d’envoi de leur petit pari un peu gamin – sans mauvais jeu de mot – Varian faisait remarquer à Lykkos.

« Tu pars avec une longueur de retard, Lykkos. Au moins, je n’ai pas le géniteur sur les épaules.
- Tsss bois-va, t’en as pas encore pris pour ton compte. T’as jamais remarqué que les femmes choisissent neuf fois sur dix le mec qui énerve leur père ? Genre si Blake a une fille un de ces quatre tu pourras le vérifier. »

C’était bon enfant le pire, mais ça s’enflammerait tôt ou tard pour que dalle parce qu’ils avaient tous les deux déjà bien bu.

« Tss faire ça à une veuve. Dis toi que si je ne dis pas oui c’est pour ton bien mon pauvre Valerian. Disons que je suis pour la paix des ménages. »
« Pour ne pas être la première, mon ménage durera plus longtemps que mes ardeurs. Tu n’as plus qu’à dire oui alors ? »

Ahulane avait bien été obligé de s’y habituer de toute façon. Valerian affichait un petit air ravi de lui, comme il se pavanait de l’amour incontesté de sa femme. Il avait mis longtemps à la conquérir, et quand il l’avait couché pour la première fois, lui avait volé cette virginité défendue si chèrement, il s’était juste dit que ça ne pouvait être qu’elle. Si on fermait les yeux sur ses dérives, c’était sans doute car il revenait toujours auprès d’elle, comme elle devait être son garde-fou.

« Je me sens d’humeur ce soir Leto. Je te pari… mh… Ma ceinture, tiens, que ce soir, nous finissons à copuler comme des bêtes. … Puis tu me blesses. Je peux être très convaincant figure toi. »
« Je ne sais pas tu ne m’as jamais montré la version convaincante. Je ne demande qu’à voir mais tu sais comment ça va finir mh ? Allez je te suis. Ma ceinture que nous ne copulons pas, de toute façon que je te suive ou pas dans tes plans tu finis toujours par l’avoir. »
« Voilà qui est parfait ! Tu n’as plus besoin de lutter mais de t’abandonner à ma superbe constitution, et je te jure que je te ferais vibrer de l’intérieur, et foi de Seth qu’aucune ne s’est jamais plainte ! »

Un petit sourire fier s’affichait là, alors qu’il se penchait vers elle. Son visage effleura la sienne, quand sa bouche, pernicieuse, frôla son oreille. Son souffle était chaud, presque brûlant, et sa peau dégageait une odeur de sable étrange et envoûtante, quand il n’avait rien du blond Eschyle le coureur de tempête.
« Il te suffit d’un simple petit oui Leto… » Son sourire s’étira comme doucement sa main allait chercher le creux de ses reins et plus bas encore, frôlant le haut de son royal postérieur.

« Tu pars avec une longueur de retard, Lykkos. Au moins, je n’ai pas le géniteur sur les épaules. »
« Tsss bois-va, t’en as pas encore pris pour ton compte. T’as jamais remarqué que les femmes choisissent neuf fois sur dix le mec qui énerve leur père ? Genre si Blake a une fille un de ces quatre tu pourras le vérifier. »
Varian le fixa, puis posa ses yeux sur Blake de Catterick. Fils de Chain. Il roula des yeux, en haussant vaguement les épaules, de cet air peu intéressé mais quelque part, ça se voyait, il le détestait. Question de fierté. Si Varian ne l’avait pas déjà mis en pièces, c’était uniquement car la guerre s’en chargerait avant lui.
« Blake peut bien avoir autant de filles qu’il veut, elles auront toujours autant de charisme qu’une moule. Et dieu sait que ça en a, du charisme, une moule ! » Varian reposa ses yeux sur Mahel qui passait servir Rafael, débarquant à peine, les cheveux mouillés et lavés. « Alors que ça, vois-tu… C’est typiquement à ma hauteur. Et je l’ai quand je veux. Comme elle va déjà passer cinquante ans avec nous pour le bras de Dorian, je peux aussi bien attendre ses cinquante ans ou attaquer tout de suite… » Ses yeux se reposèrent une seconde sur Lykkos, puis le jeune Byzacène se leva. « D’ailleurs… »

Il tourna les talons et se dirigea vers Mahel qui discutait avec Rafael. Après tout, il n’avait rien à perdre. Sa réputation était déjà toute faite.

« Il te suffit d’un simple petit oui Leto… »

Elle attrapa sa main qui s’égarait quelque peu à son goût quoique ne manquant pas de lui tirer un frisson de plaisir au passage. Leto s’étant saisi plutôt fermement de cette main, la reposa sur le torse de son propriétaire, le repoussant sans grande méchanceté mais avec tout de même de sa fermeté de lycienne.

« Tu as fini tes conneries Valerian ? »

C’est à ce moment là que Varian choisit de dire ce qu’il fallait pour que tout dérape. Une bonne soirée sans baston générale ce n’était pas une bonne soirée.

« Alors que ça, vois-tu…, Lykkos haussa un sourcil mauvais…, C’est typiquement à ma hauteur. Et je l’ai quand je veux. Comme elle va déjà passer cinquante ans avec nous pour le bras de Dorian, je peux aussi bien attendre ses cinquante ans ou attaquer tout de suite… D’ailleurs… »

Varian se leva mais il fut immédiatement tiré en arrière par une main solide qui alla lui faire goûter de quel bois se chauffer Lykkos de Qadesh, en l’occurrence de celui de la table à laquelle ils buvaient tous les deux. Et pas qu’un peu puisque que le meuble se cassa en deux sur la tête de mule de Varian de Byzacène :

« BASTON GENERALEEEEE !!!!, cria Lefteris en levant sa chope juste au moment où son frère Lavrentios se jetait sur lui pour le fracasser.

Là dessus la situation devint ingérable en un claquement de doigts. Il n’y en avait vraiment que quelques uns très rares pour ne pas se jeter dans la baston, plus par jeu qu’autre chose d’ailleurs. Quoiqu’il en soit le brouhaha ambiant couvrait les douces promesses que Lykkos rugissait à Varian.

«  Tu as fini tes conneries Valerian ? »
« Jamais Leto. J’en invente chaque jour. C’est ce qui rend si douce ma vie de tous les jours… »

Sur ses lèvres, un fin et large sourire s’étirait. Valerian de Byzacène n’était pas comme ses frères. D’aussi loin que cela remontait, il avait toujours été le même, et il avait gardé une fougue tendre comme celle de Cerberus le marcheur. La guerre, les femmes, et ses enfants, c’était bien la seule chose qu’il avait depuis le début et qu’il gardait.

« Alors que ça, vois-tu…. C’est typiquement à ma hauteur. Et je l’ai quand je veux. Comme elle va déjà passer cinquante ans avec nous pour le bras de Dorian, je peux aussi bien attendre ses cinquante ans ou attaquer tout de suite… D’ailleurs… »

Comme Varian se levait, l’œil d’Alarian brilla d’une sale lueur et il recula d’un coup sec, sa chaise raclant sur le sol. Là, la tête de Varian traversa le bois de la table d’un coup sec et fort. Dorian arqua un sourcil. Il y eut un court silence, pendant lequel Varian remettait en place ses esprits en se redressant. Son nez saignait d’un long filet rouge, et son arcade, éclatée mais vite refermée, avait recouvert son œil gauche d’une coulée de sang. Ses os craquèrent en se remettant à leur place. Il arqua un sourcil.

«  BASTON GENERALEEEEE !!!! »

Eschyle releva le nez de son assiette comme Valerian se redressait d’un coup sec, sa main sûre et forte souleva sans mal la jolie Leto et la posa sur son épaule. Comme le jeune fils d’Eschyle s’étirait et roulait sur la table, glissant pour finalement s’éclater sur le sol. Rapidement ce fut le chaos.
Mahel ressortit des cuisines, et vit passer Valerian avec Leto sur l’épaule. Plus loin, les frères de Lykkos se battaient, et plus en arrière encore, c’était Varian qui hurlait de rire, le visage en sang. En face, Lykkos. Elle haussa un sourcil. Son œil olive remarqua Alarian qui rasait le mur, l’air un peu traumatisé comme il s’échappait du brouhaha. Dorian tapait à grand coups sur le visage du fils d’Eschyle sans se soucier.

« Lykkos ! » cria la jeune louve, amusée, lui faisant signe de venir la voir.

Trois coups furent donnés sur le comptoir. Tout le monde cessa en voyant Kirill, debout sur le comptoir, fixant d’un œil ivre mais amusé la petite foule en sang. Il les fixa, et comme tout le monde savait ce que ça voulait dire, on se racla la gorge en même temps que lui.

« Petite Galiote, à trois… » Il commença à donner la mesure avec le pieds, et le texte vint tout seul. Vasco au loin riait aux éclats, quand son fils fixait d’un œil sûr Mahel. Après tout, c’était le moment parfait pour s’échapper avec Lykkos puisque tout le monde buvait encore, et que personne n’était dans les chambres. A cette pensée, ses ongles griffèrent le bois de la table. Reagan chantait, parce qu’au moins, ça lui permettait d’oublier Rafael qui riait, assis à côté de Laértês, parce que ça lui faisait oublier leur odeur et les cheveux mouillés de son fils.

« Oh ne lutte pas… » souffla Valerian, entrant dans une chambre vide, Leto toujours sur l’épaule, fermement tenue. « Tu sais que ça ne sert à rien, pas vrai ? Moi, ça m’excite. » Il la jeta sans trop regarder dans le lit en face de la porte et la referma. La soirée était assez avancée pour que Valerian soit entre deux vins. Entre le rire et l’ivresse totale. Juste assez pour pouvoir la fixer comme si elle était une proie. Ses yeux, dans l’obscurité, brillaient.

Lykkos regarda Varian la gueule en sang qui rigolait pendant que tout le monde se mettait gratuitement sur la gueule. Le syrien se fendit d’un large sourire puis il éclata de rire se rattrapant sur l’épaule de son vieil ami pour ne pas en chialer de rire.

« Oh non quoi Varian… si t’ avais vu ta tête… »

Malgré tout, il dut s’éclipser pour rejoindre sa louve, tirant sa révérence à Varian en bonne brute aviné qu’il était à ce moment là. Il sourit, sa main glissant sur les reins de Mahel pour entourer sa taille et, docile, il la suivit.

Ce n’était pas la même chose pour Leto. A la seconde où Lavrentios avait lancé l’appel à la baston, elle s’était retournée vers Valerian d’un air de défi mais le cerveau du mâle était aussi vif que le sien, et en moins d’une seconde elle s’était retrouvé juchée sur la large épaule de Valérian de Byzacène, à faire de pieds et des mains pour qu’il la libère. Au bout du compte, elle se retrouvait la taille enserrée, les mains tirant sur ses larges épaules offrant la sculpture parfaite de son ventre au visage de Valerian qui, soyons honnête, n’avait pas l’air de forcer de trop pour la retenir même là. Une gifle se perdit mais cela restait encore dans le jeu. Elle se disait encore que ça n’irait guère plus loin et qu’arrivé dans le couloir il allait se lasser et dire je blague. Mais non. Et comme elle se démenait comme un beau diable, l’alcool circulait d’autant mieux dans son organisme la laissant elle aussi à un stade avancé d’ivresse mais pas encore assez pour ne pas avoir du nerf.

Une porte s’ouvrit à la demande d’un coup de pied.

« Oh ne lutte pas… Tu sais que ça ne sert à rien, pas vrai ? Moi, ça m’excite. »

Elle lui jeta un regard furibond, revenant un bref instant à cette jeune louve qui lui avait décoché une baffe monumentale la première fois qu’il l’avait pelotée. Mais malgré tout, lycienne qu’elle était, comment une telle mise en scène aurait-elle pu ne pas l’exciter elle aussi ? La différence avec les siècles qui était passés c’était que Leto était une vraie femme et qu’elle rayonnait d’un charisme de chef qui n’était pas sans déplaire à beaucoup d’homme. Une louve barbare dans tout ce que cela peut avoir de magnifique et pas une cicatrice pour témoigner d’une défaite sur son corps.
Les cheveux défaits, exposée par sa réception sur le lit dans une position lascive qui avait le goût d’une invitation, elle croisa le regard de Valerian comme on croise le fer et d’un coup bondit à sa gorge, le plaquant au mur, l’avant bras sous sa gorge, une main plaquée en toute violence à côté de sa tête sur le mur. Si proche, son corps épousa le sien plus grand tandis que ses yeux brun sombre le détaillaient d’une façon plus qu’indécente avec, dans le fond, cette petite pointe de colère qui épiçait agréablement le tout. Sa bouche se colla avec violence à celle du loup avant qu’elle ne se retire, moqueuse :

« C’est moi qui te ferais l’amour. Va pas croire que je vais me laisser allonger. »

« Tu viens dormir avec moi ? Je suis fatiguée… » ronronnait doucement Mahel en regardant son mâle. Comme il la suivait, elle passa dans le couloir et rejoignit la chambre de Lykkos, passant devant lui. Elle lui jeta un regard, pour bien voir s’il voulait lui aussi, et finalement s’arrêta au pied du lit. Elle déboutonna son jeans puis sa chemise, retira ses chaussures pour faire glisser son pantalon le long de ses longues jambes. Elle retira sa chemise sans un mot, sa poitrine bandée exposée comme plusieurs fois. Elle n’avait pas vraiment honte. Lykkos la connaissait depuis assez longtemps pour l’avoir de toute façon nue au moins une fois. Elle resta un instant silencieuse, et finalement défit après une légère hésitation son bandage, libérant sa poitrine. La jeune louve n’avait jamais accepté le fait de ne pas être comme sa sœur. Ses seins étaient beaux, ronds, d’une forme pulpeuse et généreuse, bien loin de l’image plate de la petite Leah. Lourde et ferme, une poitrine de guerrière qu’elle devait bander tous les jours, parce que c’était loin d’être pratique. Elle grimpa dans le lit de Lykkos et se glissa à l’intérieur des draps, en petite culotte. Elle le fixait, avec un petit sourire de chat, fatiguée mais bien. Les deux petits verres qu’elle avait bu n’avait pas franchement aidé à ne pas s’assommer toute seule.

L’image sage, bien loin de celle de son aïeule. Allongée sur le lit, indécente et offerte mais pourtant fougueuse dans l’œil, Valerian eut un ronronnement d’aise. Une montagne bâtie dans la pierre. C’était ce que l’on disait au Byzacène pour se moquer de son corps, quand bien même il n’avait rien à envier à personne. Il affichait des épaules immensément larges, des cheveux noirs comme l’ébène, et des yeux rouge, ressortant plus sombrement dans l’obscurité. Il gronda quand elle lui bondit à la gorge, mais son grondement devint rapidement un feulement en sentant la jeune louve contre lui. Un petit ricanement malsain lui remonta la trachée serrée contre laquelle elle appuyait son avant-bras. Il se laissa embrasser, son regard s’assombrissant de ce petit désir sauvage qui remontait en lui. Brutal.
« C’est moi qui te ferais l’amour. Va pas croire que je vais me laisser allonger. »
« Comme si tu avais le choix Leto… » Un petit rire s’extirpa de ses lèvres, faible. « C’est moi qui vais te faire crier, ne te leurre pas. »
Et comme il disait cela, il leva ses mains et les posa sur les hanches de la jeune louve, sa tête se penchant malgré son bras et dévora sa bouche d’un baiser de Byzacène, de ses baisers fougueux et passionnés, un peu violent aussi comme il finit par mordre la lèvre de la belle brune, mais ce n’était pas sa faute – elle l’excitait comme ça. La tenant par les hanches, serrée et pressée contre lui, il fit quelques pas rapides vers le lit, se laissant tomber sur elle sur les draps. Ses mains, baladeuses, cherchaient à présent à en écarter les cuisses, sa bouche faisant taire toutes ses répliques et ses réclamations. Valerian de Byzacène n’attendait pas.

« Tu viens dormir avec moi ? Je suis fatiguée… »

Lykkos eut un petit sourire, posant un baiser amoureux sur son front. A son goût c’était aller un peu vite en besogne mais soit, ils se connaissaient depuis suffisamment longtemps peut-être. Malgré tout il ne pouvait pas s’empêcher de se dire que si d’une part il avait de la veine, de l’autre elle était si jeune à côté de lui…

Il la regarda se dévêtir, l’œil lubrique mais tout de même un peu assommé par l’alcool. Encore pas assez pour qu’il en perde le goût de sa louve pour lui préférer le sommeil. Il se défit de sa chemise et du reste de ses vêtements d’ailleurs mais sans doute que Mahel n’y verrait pas d’intention particulière puisqu’il dormait toujours nu et ne s’en n’était jamais caché.

Une fois dans le lit, elle vint se blottir dans ses bras sommeil offrait son épaule. Il sourit et se pencha pour l’embrasser, très tendrement, l’alcool aidant…

***
« Comme si tu avais le choix Leto…
- Si tu ne me le donne pas je le prendrais de force !, promit-elle, pleine de fougue mais malgré tout sérieuse.
- C’est moi qui vais te faire crier, ne te leurre pas.
- Prétentieux. »

Pourtant il parvenait à sa bouche, lui donna un baiser plus fougueux, un baiser comme elle les aimait parce que quelque part c’était bien ça qui l’excitait chez lui. Son manque de galanterie. Son côté tout-permis. Et aussi sa force impressionnante. De quoi lui tourner la tête, elle qui l’avait toujours bien sur les épaules d’ordinaire.

Elle ne se vit même pas tomber à la renverse avant de sentir tout le poids de son corps sur elle. Elle étouffa un petit grognement pour accuser le coup dans le même temps que l’excitation montait crescendo laissant sur sa peau cette odeur sucrée de phéromones.
Elle ne lui laissait d’abord pas d’empire sur ses cuisses, résolument serrées l’une contre l’autre. Elle avait mine de rien plus de force qu’une louve ordinaire. A ce point qu’elle l’avait dépossédé de sa chemise avant qu’il ne l’ai pleinement soumise. Le tissu se déchira sous la fougue de la louve. Leto se redressa sur ses coudes, quittant un bref instant le feu des baisers de Valerian pour admirer, un sourire triomphant et appréciateur sur les lèvres, ce qu’elle venait de dévoiler là…

Elle vint se blottir contre Lykkos, attirée par la chaleur de sa peau et cette douce odeur qui venait de lui. Elle ferma les yeux en frissonnant contre lui, rouvrant doucement ses yeux pour le voir se pencher sur elle. Elle eut un petit sourire amoureux, comme ses baisers étaient l’une des rares choses qu’elle donnait sans compter. Elle tendit le menton, posant ses mains sur son torse pour venir embrasser sa bouche, un petit ronronnement, content, venant ponctuer le baiser. Tout allait bien dans le meilleur des mondes.

Le meilleur, oui. Valerian eut un petit ronronnement comme ses doigts parcouraient les cuisses de la louve, caressant, griffant, cherchant à les ouvrir. Ses yeux cramoisi restaient sur Leto, sa bouche sur la sienne, quand bien même elle déchirait sa chemise. Le loup eut un grondement lourd comme elle se redressait pour le fixer. Il se redressa également, son torse s’allongeant, son ventre dévoilant une musculature saillante et marquée. Valerian était une bête de muscle, un monstre immense et effrayant, et même ici, dans ce lit, il avait un quelque chose d’absolument irrésistible. Il la fixa en retour, et un large sourire se plaqua sur sa bouche.
« Tu as un air atrocement lubrique, ma chère. »
Ses mains, au même moment, tiraient les chevilles de Leto d’une force sans égale – ou tout du moins pas que l’on connaissait – se retrouvant face à ses cuisses écartées. Il les tenait bien, ses fines chevilles de femme dans la paume de ses mains, et son œil, à lui aussi, brillait de ce petit air satisfait.
Il relâcha ses jambes, plaquant ses mains sur ses épaules et tira d’un coup sec sa robe, en retirant deux longues chutes de tissu, pour ne laisser sur elle que des lambeaux tristes. Il relâcha le vêtement, ses yeux remarquant la poitrine puis le ventre de la belle lycienne. Ça donnait faim. Il eut un large sourire. Son regard disait juste : ose, ose me résister, encore un peu, ose, et je te ferais pleurer de plaisir, petite. Prétentieux ? Qui sait.

Dans la suite logique des événements du point de vue d’un loup plus qu’adulte et depuis longtemps amoureux, les choses se déroulaient ainsi :

Mahel se rapprochait un peu plus de lui, confirmant Lykkos dans son intention quoiqu’elle ne poussait pas non plus beaucoup plus loin que poser sa main sur son torse. Lui, fort de ce petit truc qui aurait rendu n’importe quel mâle fou poser la main sur son épaule nue avant de descendre tout doucement la chute de ses reins jusqu’à épouser parfaitement le rebondi de ses fesses, un peu plus entreprenant. Le geste était sans équivoque possible.

De la même façon le regard que Leto posait sur un Valerian torse nu ne laissait guère de place au doute.

« Tu as un air atrocement lubrique, ma chère.
- Je me régale de toi. Faudrait-il que je ne touche qu’avec les yeux en plus ? »

Un sourire passa sur ses lèvres comme elle se délectait carrément de la vue et ne s’en cachait en rien. Mais l’instant de trêve passa comme Valerian s’en prenait à ses chevilles, beaucoup moins forte que ses genoux ou ses cuisses.

« Et puis tu ne fais rien pour me rendre plus décente, ajouta-t-elle sans cesser de résister quoique ce fut uniquement pour le plaisir de le faire car ses efforts étaient vains il fallait bien le dire.

Comme elle disait cela, sa robe partit en lambeau, juste retour des choses, dévoilant un corps superbe lui aussi. Sa peau légèrement halée avait un grain magnifique et ses courbes délicieuses, rehaussées par une musculature solide mais pas marquée, avaient des allures de descente aux enfers.

Ses mains se refermèrent sur les poignets de Valerian. Bien sûr que j’ose. Les yeux dans les yeux, l’air de défi toujours bien présents. Elle n’était pas encore soumise malgré la position qui la désavantageait. Mais dans le même temps, ce n’était rien moins que le meilleur de lui qu’elle voulait non ?

« Je me régale de toi. Faudrait-il que je ne touche qu’avec les yeux en plus ? »
« Si seulement tu pouvais toucher avec tes doigts… » soufflait t-il, d’un air rêveur un instant.
«  Et puis tu ne fais rien pour me rendre plus décente »
« Tu es de toute façon indécente Leto… »

A ne pas confondre, c’était bien loin d’être une insulte dans la bouche du beau Valerian. Après tout, il n’avait jamais été particulièrement choqué. Sans doute qu’avoir passer par des peuples diverses et variés et avoir vu les pires horreurs lui avaient appris à voir le corps autrement. Tantôt un amas de chair dégoulinant, tantôt la dixième merveille du monde.
Elle posa ses mains sur ses poignets, et le Byzacène la fixa d’un air de dire : pour de vrai ? Il n’avait pas peur. D’ailleurs, elle aurait pu faire n’importe quoi, elle n’aurait pas eut le dessus. Ni ce soir, ni jamais. Indomptable Leto, oui, mais tellement fragile entre ses doigts de mâle. Il secoua le visage d’un air amusé et la retourna sans ménagement. Sa main se posa sur son omoplate droite, à plat, et la tint face contre le drap. Les préliminaires, c’était pour les pédales. Lui n’avait pas besoin de ça. Quelques paroles, quelques minutes d’introduction, et c’était bon. Serré dans son jeans, Valerian n’avait jamais aimé attendre.
Il se pencha, immense au dessus du dos de Leto, et posa sa bouche sur sa nuque, ses canines venant mordre sa colonne dans un grondement alors qu’il déboutonnait son jeans, son torse collé au dos de la lycienne. Bestial jusqu’au bout, le Byzacène repoussait son pantalon sombre sur ses cuisses.

Au même moment, une grande claque venait secouer le visage de Lykkos. Mahel le fixait, les yeux ronds et tout à fait réveillée d’un coup. Les mains du lycien sur ses fesses la faisaient rougir, mais c’était la peur qui brillait dans ses prunelles de petite louve rousse. Pinçant les lèvres, elle le regardait sans vraiment comprendre. Elle avait tant aimer le goût de ses lèvres, mais…non. Sa main sur ses fesses… ça avait eut l’effet d’une bombe en elle, bien qu’elle n’en comprenait pas encore tout à fait les conséquences.

Dans la suite logique des événements du point de vue d’une louvarde encore vierge, les choses se déroulaient ainsi : une baffe.

Lykkos resta con quelque minute. De toute sa vie aucune femme ne l’avait jamais giflé pour un attouchement. Généralement au contraire on se pressait contre lui pour en avoir un peu plus. Mais d’un autre côté aucune femme n’avait retenu son attention parmi celles qui avaient réagi comme ça.

Il ferma les yeux, eut un petit sourire en coin l’air de se dire tiens donc… là dessus il posa ses lèvres sur le front de la petite louve et tourna le dos pour dormir ni plus ni moins. Sa frustration lui tiendrait compagnie jusqu’au lendemain mais il faudrait bien faire avec.

De leur côté Valerian et Leto faisaient mieux tout de même. Un sourire se ficha sur les lèvres de Leto comme elle mordait sa lèvre inférieure. Bien sûr qu’elle était sérieuse. Se rendre pour rien ? Plutôt mourir. Elle vit l’amusement se peindre sur le visage de Valerian, puis il la retourna comme on aurait soufflé sur une plume. Ce n’était pas si souvent qu’elle laissait quelqu’un la dominer. Elle n’avait pas vraiment intérêt disons… Alors, là, écraser par la pression sur son omoplate, elle avait un sourire plus charmé que moqueur. Les cheveux épars sur le lit, le visage posé sur le côté pour pouvoir le regarder malgré tout.
Ses poignets luttaient encore pour se défaire de lui mais le bruit de la boutonnière alluma une petite étincelle dans son regard de louve. Alors, soumise, elle se fit plus ronronnante. Comme une lionne qui a montré les crocs et joué des griffes mais feule sous l’étreinte de son mâle.

Mahel fixa quelques longues secondes Lykkos avant de baisser les yeux quand il lui embrassa le front et se tourna pour dormir. Elle ravala sa salive, ne faisant plus trop la fière. Elle n’avait pas bien compris les événements, mais elle imaginait bien que pour Lykkos, ça avait été autre chose. Elle se tourna de son côté, lui tournant le dos – elle avait bien trop confiance en lui pour douter de ses attentions – et colla son dos contre le sien, toute sage et silencieuse. Elle aurait voulu dire « pardon », mais ça encore, c’était ridicule. Elle n’était pas désolée. Juste un bête, c’était vrai, et ingénue à ce genre de caresse.

Pas comme Leto. Valerian la sentit se détendre d’un coup, et sourit à l’intérieur en se disant qu’elle n’attendait que ça, et que c’était aussi bien ; lutter encore, ça l’aurait énervé. Il continua de mordiller sa nuque offerte en posant ses mains sur les hanches de la louve, rapprochant doucement d’elle. Il n’était pas doux Valerian, aussi il plongea d’un seul coup de reins en elle, râlant bestialement sur sa nuque. Ses mains sur les reins de la jeune louve la tenaient fermement, et comme il commençait déjà une danse rude et vigoureuse, le lit grinçait sous le poids du géant et de ses mouvements brusques.
Il avait juré de la faire crier, et Valerian n’était pas du genre à mentir, ni à se défiler.

L’œil braqué sur lui, docile et souriante de surcroît Leto ronronnait de le sentir lui mordiller la nuque avant de se pencher. Et comme ni lui ni elle ne faisait dans la demie mesure, elle le gratifia d’un gémissement sonore et délicieusement plaintif quand il acheva de la soumettre de la façon la plus agréable que Valerian de Byzacène aurait pu donner.

Elle ne tarda pas à crier de plaisir mais sans rien perdre de sa superbe d’amazone guerrière. Un instant ses canines dévoilées par le plaisir mordirent dans l’oreiller puis, dans un chouinement doux comme le vin, ses mains se mirent à chercher celles de Valerian, et, comme elles les trouvaient, elles cherchaient leur guidance pour se redresser sans se retourner, sans non plus rompre l’intime connexion de leur corps, et venir s’asseoir sur ses genoux toujours dos à lui, puissante et acquise en même temps.

Son dos se cambra dans un autre soupir comme l’épaule large de Valerian recueillait sa bouche gourmande de lui. Puis elle faisait glisser ses mains chaudes qu’elle tenait toujours sur son corps, ivre de lui autant que de tout ce qu’ils avaient bu ce soir là.

La danse sensuelle de leurs reins, cognant brutalement l’un contre l’autre, allant et venant, dans une monotonie délicieuse, bercée tantôt par les gémissements de la louve, tantôt par les râles du mâle, les deux s’accordant en une parfaite harmonie de corps s’entrechoquant régulièrement, synchrones et songeurs de mieux encore. Elle se redressa entre ses mains, offerte et demandeuse encore.

Il eut un sourire ravageur, reniflant sa tignasse de femme quand ses mains s’activèrent sur elle. Si ses hanches continuaient, sa main gauche se posa sur son sein, le pressant, le caressant, le frustrant du bout des doigts quand son autre main glissait le long de son ventre, venant s’arrêter sur son aine, vil tentateur pour finalement glisser plus bas, ses phalanges s’amusant sur sa peau à en goûter l’extrême chaleur, pour l’électriser plus encore.

Quelques longues minutes passèrent pour achever la patience de Valerian qui repoussa Leto contre le drap, la retournant comme on aurait retourner une feuille légère. A genoux dans le lit, Valerian tenait encore les hanches de Leto, si fort que ses doigts auraient pu y laisser ses empreintes. Se glissant sous ses cuisses, la fixant d’un air fiévreux, son front dégoulinant de cette sueur sentant le plaisir, il lécha sa joue d’un air désinvolte et vulgaire, soulevant sans mal le poids de la lycienne pour la relâcher, la laissant glisser sur lui, pour la soulever et la laisser à retomber à nouveau, encore et encore, recommençant une nouvelle danse sulfureuse.

Et elle ne démordait pas du plaisir qu’il lui donnait quand elle n’avait plus goûté à ça depuis des siècles. Ca n’avait rien de coupable pourtant et elle n’en rougirait jamais. Comme il lui léchait la joue, elle lui léchait la langue, joueuse et bien plus sensuelle dans sa façon de le toucher. Ses mains jouaient sur ses muscles avec envie comme il lui faisait le coup d’une danse de plaisir qui n’en finissait plus de la faire mourir.

Elle avait le souffle plus court, toute entière offerte à lui tandis que son bassin accompagner leur échange d’un mouvement ample et divinement sinueux car Leto ne prenait pas seulement beaucoup quand elle faisait l’amour, elle donnait aussi et à la hauteur de ce qu’elle exigeait. C’est à dire énormément.

Qu’il approche ses poignets de son visage et sa bouche y mordait avec plaisir. Qu’il accroche son regard et ses yeux même le caressaient pour l’embrasser encore un peu plus. Qu’il retienne ses hanches et ses hanches se glissaient jusqu’à lui, dans ses bras comme dans un ressac généreux et langoureux. Qu’il s’insinue jusqu’en elle, et elle lui ferait connaître les délices les plus divins comme on promet au guerrier un Avalon en récompense de ses prouesses.

Ce que Valerian avait là, beaucoup d’hommes, beaucoup de loups auraient voulu l’avoir mais ils n’étaient que deux à y avoir goûté jusque là.

De trop longues minutes s’écoulèrent, Valerian retenant alors le moment où tout se finirait, serrant tantôt sa taille, tantôt son corps contre le sien, râlant son plaisir comme il prenait son temps pour le faire grimper comme jamais. Lentement et sûrement, la petite mort s’insinua en lui, puis se transmit en elle, glissant de l’un à l’autre en une vague chaude et délicieuse, sinueuse en la louve, Valerian la couchant sur le lit, la surplombant comme il continuait quelques secondes leur danse pour la faire entièrement cesser le moment d’après.
Son souffle, un peu plus saccadé qu’avant sans être épuisé, caressait la gorge de la lycienne en silence, reprenant pied avec la douce réalité. Triste ? Jamais. Valerian avait même un sourire amusé et victorieux à l’idée de la crise que sa femme pourrait bien lui faire ce soir, et pour le coup, de ce qu’elle se démènerait pour lui prouver qu’elle était bien meilleure que toutes les autres à ce genre de jeu avec lui, qu’elle le connaissait mieux qu’elles toutes, et qu’elle devrait garder la première place parce qu’il le lui avait jadis promis.
Il se redressa doucement, rompant le lien qui les reliait tous deux jusqu’alors, et posa sa bouche sur la sienne dans un petit sourire moqueur.

« Je crois avoir gagné ta ceinture, douce Leto… »

Et comme il ne se démontait jamais, Valerian passa sa main sur le cuir de sa ceinture et la lui prit, sortant du lit comme il se rhabillait calmement. L’odeur de la louve était encore sur lui, prenant au nez, chaude et sensuelle. Les phéromones sans doute. Il salua la belle Leto et sortit de la pièce. Son œil brillait dans l’obscurité, et il se dirigea vers sa chambre. A l’intérieur, Ahulane était couchée toute habillée dans leur lit, attendant le retour de son époux.
Quand il passa la porte et la referma, elle sentit l’odeur puissante de l’autre louve, et tout le reste aussi. Elle posa son regard noir sur Valerian qui tenait encore entre ses mains la ceinture de la belle Leto de Lycie, dont on disait que tous s’y étaient cassés les dents. La picte fixa un instant de plus le Byzacène, se redressant d’un air menaçant.

« Allons, qu’attends-tu… ? » souffla t-il d’un air léger.

Elle bondit hors du lit et le cogna à la poitrine, une fois du poing, puis une seconde fois, frappant encore et encore en hurlant de rage, mais il ne bougeait toujours pas. Ses yeux se remplirent de larme de rage comme elle n’arrivait à rien et cognait pourtant de toutes ses forces. Sa chemise était encore ouverte, et elle devinait sans mal où cette femme avait osé poser sa bouche, de quelle façon elle s’était offerte et avait aimé, quand elle voulait être la seule, seulement la seule pour Valerian. Elle poussa un long cri aigu et Valerian eut un petit rire doux, roulant des yeux d’un air amusé. La ceinture de Leto tomba sur le sol.

« Que tu es bête… » Elle le frappa encore, mais son poignet fut attrapé par le Byzacène. « Fais-moi l’amour, Ahulane. »

La picte releva les yeux sur le géant, le fixa, et ses joues s’empourprèrent comme sa phrase avait été prononcé en picte. Elle resta un instant statique, puis couina et se tortilla pour se dégager de son emprise mais il tombait à genoux devant elle. Un géant à genoux. A chaque fois c’était la même histoire. Les cris, les pleurs de haine et de frustration, de savoir que quoi qu’elle ferait, rien ne changerait. Puis la langue de Valerian, effleurant sa cuisse puis l’intérieur de sa cuisse, pour enfin venir la faire gémir. Elle griffa ses épaules en retenant son plaisir, le visage toujours crispé dans sa colère noire.
Cependant, Valerian avait toujours le dernier mot.

Le lendemain midi, le bateau était silencieux. Tout le monde avait fini plus ou moins par retrouver sa chambre, en bon ou mauvaise état. Reagan avait fini traîné par Leandre jusqu’à sa chambre. Masael et Loki avaient dormi sur place, l’un la tête sur la table, l’autre endormi assis. Kirill dormait paisiblement sur le comptoir, la voix enrouée d’avoir trop gueuler. Mahel s’était retrouvée dans le lit de Lykkos, collée à son dos, le nez nichait dans sa nuque pour en sentir le parfum en dormant, inconsciemment. Plus loin, Valerian dormait, Ahulane allongeait sur lui également. Eschyle faisait de même.
Le silence, oui, accompagnait le chemin des loups.

La semaine reprit son cours. La pleine lune approchait dangereusement. On installa la « taverne » en champ pour les mordus, afin que ces derniers ne se détruisent pas eux-même dans leur chambre. Chaque alpha accompagnerait ainsi son groupe. Vasco veillerait ainsi sur Zv et Lison avec Axis, Goliat pour les siens, Leto des siens, et ainsi de suite. Jake serait là également avec Ai. Tout le monde y était convié donc, sauf les purs qui n’y auraient rien à faire.

Le soir même, Mahel tomba nez à nez avec deux louves qui parlaient de Leto. Depuis qu’on avait sentit les odeurs, on ne doutait plus, et si Mahel n’y accordait aucune importance – son aïeule faisait encore ce qu’elle voulait – elle se rappelait aussi de la gifle qu’elle avait mise à Lykkos. Certes, ça ne faisait pas si longtemps que ça qu’ils étaient ensemble, quand bien même elle l’aimait depuis qu’elle avait quinze ans, mais tout de même… Une gifle. A un Qadesh.
Son regard accrocha Lykkos qui passait par là. Il était tôt dans l’après-midi, mais on déménageait le comptoir et les tables pour libérer de la place dans la « salle », ou la « taverne » comme disait les vieux. Elle le regardait et un instant le rouge lui monta aux joues sans trop savoir pouvoir. Elle soupira, assise sur son banc, et baissa la tête d’un air bête.
Après l’avoir giflé, il n’allait plus trop oser. Et puis même s’il osait… Non. C’était ridicule. Elle passa ses mains dans sa tignasse rousse puis soupira encore. Après tout, elle n’allait pas rester éternellement… vierge ? C’était tout à fait possible ! … Mais tout de même. Elle fixa une louve qui arrêtait justement Lykkos sur son chemin pour lui parler et fronça les sourcils. La main de la louve effleurait le poignet du lycien et repartait avec un sourire enchanté, comme s’il lui avait dit quelque chose de gentil. De gentil ?!
Elle se redressa et partit d’un air las. Sa colère ressortait que trop facilement pour des futilités. Ça la rendait elle-même folle. Elle passa dans le couloir qui donnait à sa chambre et y entra. Lazarus était là, seul, dans l’obscurité. Elle ressortit aussitôt, pas vraiment désireuse de se sentir dérangeante pour son frère, et elle repartit dans le sens inverse. Lykkos débarquait justement. Super ! Elle se planta devant lui, son éternel sourire de chat sur les lèvres quand elle le voyait.

« Elle voulait quoi la fille tout à l’heure ? »

Quoi ? Vous aviez cru qu’elle avait oublié ? Pitié !

Leto eut un sourire amusé en voyant la figure rougissante de Lennox ce matin là. Depuis la soirée de détente qu’elle s’était accordée avec Valerian de Byzacène, on chuchotait apparemment beaucoup et le gentil Lennox, fort peu taillé pour l’art de la guerre en vérité, n’arrivait plus à la regarder sans rougir jusqu’aux oreilles.

Pour le reste de la meute, on ne faisait pas grand cas de cette petite aventure sans lendemain surtout quand on savait que Leto s’accordait rarement des moments pour elle et qu’elle n’avait plus connu aucun homme depuis la mort de Leonidas de Xanthos. Nebi le disait lui même, cela ne pouvait que lui avoir fait le plus grand bien.

La louve tapota la tête du gamin puis avisant Lykkos un peu plus loin, elle chercha du regard sa petite fille, Mahel de Lusitanie, comme il lui avait que les choses allaient plutôt bien entre eux aussi.

Lykkos sourit à Leto puis se dirigea vers sa chambre. C’est là qu’il croisait Mahel. Depuis qu’elle lui avait mis une gifle, le syrien avait modéré ses ardeurs envers la petite louve, non pas refroidi mais patient. Il aurait pu se fâcher ce soir là et lui prendre de force sa virginité comme ça se faisait très bien par chez lui, du temps de Qadesh. Mais il avait suffisamment de siècles derrière lui pour se montrer plus raisonnable. Du même coup, il se contentait de lui faire savoir qu’il l’aimait sans y mettre les mains quand autre fois, même sans insinuer quoique ce soit, il s’était montré beaucoup plus tactile.

« Elle voulait quoi la fille tout à l’heure ?
- Rien qui puisse te rendre jalouse , répondit-il avec un doux sourire comme il n’avait pas non plus de compte à rendre, et toi qu’est-ce que tu me veux ma petite furie ? »

Son sourire s’étendit, toujours un peu taquin.

« Elle voulait quoi la fille tout à l’heure ? »
« Rien qui puisse te rendre jalouse » la petite louve fit la moue, parce que ça, ce n’était pas une réponse convenable à ses yeux « et toi qu’est-ce que tu me veux ma petite furie ? »
« Ton cœur ou ton âme ? »

Elle vint félinement se coller à lui, passant ses mains sur ses épaules en venant frotter son nez contre le sien, un large sourire sur les lèvres, dévoilant ses canines blanches comme deux flèches sur ses lèvres inférieures pâles mais adorables. Les yeux de Mahel fixaient ceux de Lykkos. A la vérité, elle aimait plutôt bien qu’il la câline, et adorait qu’il l’embrasse. Sur le front oui, mais ça lui plaisait encore plus sur la bouche, parce que sur le front, ça lui faisait toujours penser à Vasco lui disant bonsoir quand le soir Milly et elle se retrouvaient à dormir avec lui, Masael ne les voulant pas dans son lit.
Elle soupira finalement, d’un air las, et haussa les épaules.

« Lazarus fait la tête, Landres et Lucian ont disparu… Je peux pas aller dans ma chambre. » Elle l’enlaça, frottant sa joue contre la sienne, son petit corps venant se coller à celui de Lykkos, son discours et son corps ne semblant plus régit par la même loi. « …J’ai pas envie de le déranger, alors je suis coincée dehors. Tu m’héberges ? »

Elle souriait, frottant éternellement son nez contre le sien, mais ce soir était différent. Plus tactile peut-être, la louve se retrouvait pratiquement encastrée en Lykkos sans même le remarquer, montée sur ses pieds pour être encore plus proche de lui – tout lui semblait tout à fait normal. Ça et son odeur de phéromone, également. Une logique purement… lunaire, disons.

« Ton cœur ou ton âme ?
- Mon cœur tu l’as déjà pour toi tout entier quant à l’âme… est-ce que j’en ai vraiment une ?»

Il sourit, sa bonne humeur de lycien toujours aussi inattaquable. C’est alors qu’elle se mit à le coller un peu plus franchement, de ces manières qui lui plaisaient à lui mais surtout ne le laissait pas indifférent…

A voir sa petite louve si tactile, Lykkos se redressa. Il pouvait bien être raisonnable mais il y avait toujours un moment où il n’allait plus tempérer quoique ce soit, surtout pas une semaine de pleine lune. Il gardait toujours la frustration de la dernière fois et quelque part c’était peut-être ce qui l’avait fait tenir jusque là. Un baiser posé sur ses lèvres chastement – quelle torture – et il se redressa du mieux qu’il put se plaçant hors d’atteinte.

« …toujours cette histoire de boulet mh ? Allez viens. De toute façon Left’ et Lavrentios se sont proposés pour les mordu ce soir. »

Il l’invita d’un geste ample à passer devant, préférant garder une distance de sécurité entre eux plutôt que de la violer dans un coin. Mais qu’elle était jolie aussi…

« …toujours cette histoire de boulet mh ? Allez viens. De toute façon Left’ et Lavrentios se sont proposés pour les mordu ce soir. »
« Tu me sauves la vie ! »

Elle ronronna, passant devant sans même se dire un seul instant que ça n’était peut-être pas une si bonne idée que ça. Mais soit ! Après tout, c’était soit ça, soit la tête d’enterrement de Lazarus – et valait il mieux encore se lover contre Lykkos que de fixer dans l’obscurité le silence de mort de son grand-frère. Elle entra dans la pièce, retira ses chaussures et grimpa dans le lit de Lykkos, s’étirant à l’intérieur pour finalement attraper le coussin du lycien et roulait sur le flanc, posant ses yeux olive sur lui.
Là, en tenant un coussin rempli de son odeur et en le fixant, il y avait comme un truc qui clochait. Elle chassa cette pensée de son esprit, ne préférant pas accorder trop d’importances à ces rêvasseries d’adolescente et s’allongea sur le dos, le fixant toujours, faisant tout d’un coup la moue.

« Rien qui ne puisse me rendre jalouse, c’est un peu vaste. » Elle le fixa, un instant, puis, avec un sourire espiègle, osa un petit : « Tu es à moi Lykkos ? »

Comme si ça se posait, comme question.

Il lui ouvrit la porte, la laissant passer avec une certaine galanterie mais deux secondes après il regrettait de n’avoir pas joué les rustres et d’avoir laissé le champ libre à… ça. La jolie rouquine s’étalait sur son lit dans la pire des provocations possibles et imaginables pour lui…. Seth ! Mais pourquoi lui ?

« Rien qui ne puisse me rendre jalouse, c’est un peu vaste. » Elle le fixa, un instant, puis, avec un sourire espiègle, osa un petit : « Tu es à moi Lykkos ?
- Même si elle m’avait demandé de l’épouser sur le champ j’aurais été à toi. Elle voulait savoir si je m’occupais des mordus ce soir.»

Il évitait scrupuleusement de trop regarder mademoiselle la tentatrice sur son lit, sachant pertinemment à quoi s’en tenir là dessus.

« Même si elle m’avait demandé de l’épouser sur le champs j’aurais été à toi. Elle voulait savoir si je m’occupais des mordus ce soir. »
« Mh… Je vois. »

Elle repoussa doucement le coussin sur le lit et se redressa, s’asseyant dans le lit. Elle le fixait comme lui ne la regardait pas. Quelque part, quelque chose la taraudait sans vraiment trop comprendre quoi. Enfin, peut-être que chez elle, l’idée germait petit à petit, sans être bien claire. Envie de lui. Oui. Mais dans quel sens ?
Elle ravala sa salive et sortit doucement du lit. Pourquoi est-ce que.. ?

« Tu ne me regardes pas. » souffla t-elle.

Plantée devant Lykkos, elle le fixait de ses grands yeux bien ronds, d’un vert opaque et olive claire, pour finalement venir se lover contre lui, blottit contre son torse, un petit sourire passant sur sa bouche en effleurant celle du lycien, prête à l’embrasser quand quelqu’un toqua à la porte. Un long frisson remonta le long de son échine et elle retomba talons sur le sol, reprenant ses esprits.

« Mahel, si t’es là, sache que je suis chez Loki pour la soirée ! »

Masael. Encore. Et toujours. Mahel se décala de Lykkos et ouvrit la porte, passant la tête par l’encadrement pour voir l’immense carrure se déplaçait dans le couloir. La rouquine eut un petit rire.

« Compris ‘pa ! »
« Et pas de bêtises » gronda le Lusitanie un peu plus loin dans le couloir, disparaissant dans l’étage supérieur.

Mahel rentra à nouveau la tête, fermant la porte, reposant ses yeux sur Lykkos.
On en était où déjà… ? Un truc s’alluma dans sa tête. Quoi ? C’était quoi cette phrase cliché qui venait de pointer dans son crâne ? Elle fixa Lykkos. Ça commençait à sentir bon, mais cette odeur n’avait rien de naturelle. Elle rougit faiblement.

« Tu ne me regardes pas. »

Bien sûr qu’il ne la regarde pas. Elle est bien trop jolie pour qu’il la regarde un soir de pleine lune sans avoir aucune envie de la toucher. Bien sûr il ne la forcerait jamais même si dans son pays, autrefois, forcer une femme, a fortiori quand c’est la sienne, ç’aurait paru le minimum qu’il pouvait faire. Les temps changent à un point qu’on n’imagine pas.

« Mais si je te regarde. », répond-il comme on dirait à une enfant qu’on la regarde juste pour lui faire plaisir.

Et comme elle ronronne contre lui, trop séductrice pour qu’il n’y pense pas, il l’embrasse sur le front avec dans l’idée qu’il va falloir qu’il trouve le moyen de lui faire comprendre qu’il ne tiendra pas longtemps ses promesses si elle continue de lui faire un tel rentre dedans. S’en rend-elle seulement compte ?

Quelqu’un frappe à la porte et avant de l’avoir entendu parler, il sait que c’est Masael. Parce que si c’est un de ses frères, il sort et le tabasse. Left et Lavrentios savent très bien que ce n’est pas le moment. D’ailleurs Lavrentios devrait être occupé avec sa louve. Un soir de pleine lune quoi…

Elle rentre dans la chambre et lui sert ces regards que les femmes ont quand elles… non Lykkos. C’est dans ta tête ça. Connerie. Le loup se renfrogne et feint d’être fatigué et avec un sourire doux il finit par dire :

« Tu es bien trop joli pour me regarder comme ça. Eteins donc la lumière, je tombe de sommeil. »

Connerie mais pour le coup il n’a pas trouvé d’autres excuses pour se couper de cette vue superbe. Et si ce n’est pas la vue c’est cette odeur si particulière qui vient le chercher. Dieu Seth, mais que t’as-t-il fait pour que tu t’acharnes sur lui.