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 God, don't you know that i live with tones of regrets?

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PROFIL & INFORMATIONS









Matthias J. de Salamine

Matthias J. de Salamine
MAGISTER. ► ès HDLM.

► MESSAGES : 171
God, don't you know that i live with tones of regrets? #Sam 6 Mar - 21:55






    Dans le lit d'hôpital, Matthias était allongé, dans des draps blancs. Il n'y avait personne à cette heure-ci de la nuit. Cela faisait deux jours qu'il était ici. En réanimation. Il n'était pas mort, non. Il vivrait également. Le docteur l'avait stabilisé et lui avait mis quelques piqûres, bien profondes dans le bras, pour l'endormir. Pour le calmer, aussi. Il n'avait pas cessé de crier, et il pleurait tellement fort que sa tension n'avait jamais été si haute. Il avait frôlé la crise cardiaque. On l'avait juste assommer. Le Cardinal Sirius avait appelé, par téléphone, et il avait reçu le rapport par lettre, dès le lendemain. Il avait déchiré le papier. Matthias vivrait, et on n'avait pas briser ce qu'il y avait de plus pur en lui. En tout cas, pas visiblement. Le Cardinal avait parlé avec son Ange, qui était allé chercher Mika'il. Ensemble, ils avaient longuement discuté, et s'était à nouveau quitté. Sirius avait fermé les yeux sur la bataille, et jugeait alors qu'il n'était pas plus dangereux pour les quatre adolescents de rester à Poudlard que de revenir au Vatican. Le mieux était qu'ils y restent, pour avoir un oeil sur la situation anglaise. C'était d'ailleurs leur mission. À tous. Et Matthias devait se charger – par ailleurs – de le rendre par écrit tout ce qui s'était passé durant tout le jour. Tous les soirs, Matthias écrivait. Il écrivait comme un enfant, un enfant aux mots doux. En réalité, les rapports n'en étaient pas. C'était davantage des confessions. Des choses de la journée. Jamais un mot sur Keith, ni sur Nicolas. Parfois, il citait Reynard – car il était des quatre le plus calme. Il citait Reynard et ses oeuvres héroïques. Et plus tard, il notait ses propres oeuvres, pas toujours très glorieuses, mais ça lui importait peu. Il se devait d'être honnête – un tant soit peu.

    Mais depuis, il n'écrivait pas. Car il était dans ce grand lit, avec lequel il ne contrastait pas vraiment. La réalité était même qu'il était à son aise, dans ce lit tout blanc, et cette chambre blanche. Sur la petite commode, des Amaryllis blanches et jaunes, apporté par Nicolas. Comme un ultime affront à la pureté virginale du bel ange, là, allongé et endormi. Il était calme, ici, les yeux bien fermés, les cheveux blonds, lavés et bouclés, tout autour de son visage pâle. Il avait l'air d'un ange. C'est ce que se disait Mika'il, protecteur, perché quelque part au dessus du lit, ses ailes dépliés pour le cacher d'une lumière qui le rendait trop blafard, trop livide. Le petit ange ne mourrait pas. Mika'il avait le sourire.


    * * *

    Poudlard était attaqué. Mika'il pourtant ne l'avait pas prédit, ni même compris. Matthias s'était retrouvé seul dans les couloirs du deuxième étage, tout le monde courrait à droite et à gauche. Lui ne courrait pas. Il regardait. Les yeux verts d'eau cherchaient autour, vites, mais rien. Sa voix s'étrangla en sentant derrière lui quelque chose. Un long frisson lui remonta l'échine, il ferma les yeux et pigna. Il se retourna, tout doucement. Un mot siffla, du bout des lèvres.

    « Keith … ? »

    Un long grognement retentit dans le couloir à présent désert. Matthias ouvrit doucement les yeux et là, haut de deux mètres au garrot, une étrange forme s'ébroua. Une forme avec des poils, un pelage long, de couleur châtaigne, avec quelques tâches blanches, et des yeux très clairs. Bleus, ou verts. Peut être. Matthias serra sa baguette, alors que la forme sortit de l'ombre, dévoilant un long museau – à la façon des coyotes – et des oreilles fines et courtes, pointaient sur le haut de son crâne. Les babines retroussées dévoilaient de longs crocs de nacre blanc, et quelques unes d'entre elles étaient tâchés de sang. Matthias cligna des yeux alors que doucement, la bête se dressait sur ses deux pattes. Un lourd poitrail lui faisait office de collier, tombant sur ses épaules puissantes et son buste. Matthias le fixa, sans vouloir reculer ou avancer. La bête était immonde. Matthias eut un sanglot et le refoula aussitôt. Il pleurait presque, de larmes qui ne coulaient pas, mais il tremblait de tout son corps, fixant ses pieds. Il avait peur. Il avait très peur.

    « L'une de ses têtes, pourtant, paraissait égorgée à mort, mais la plaie mortelle était guérie. Là-dessus, tout le monde de se pâmer d'admiration à la suite de la Bête, et de se prosterner devant le Dragon parce qu'il avait conféré son prestige à la Bête, et de se prosterner devant la Bête en disant : "Qui pourrait se mesurer à la Bête et batailler avec elle ? ". On lui accorda la faculté de proférer des paroles arrogantes et blasphématoires et de sévir quarante deux mois. Elle ouvrit donc sa bouche pour blasphémer contre Dieu, blasphémer son nom et sa tente. Elle put guerroyer avec les saints et l'emporter ; elle reçu autorité sur toute tribu, peuple, langue et nation, au point que tous les habitants de la terre l'adoreront ; leur nom n'est pas inscrit depuis la fondation du monde dans le Livre de vie de l'Agneau égorg... »

    La bête grogna, retomba sur les pattes et se rapprochait vicieusement. A chaque pas de la bête, Matthias reculait. Il priait en silence pour que Mika'il vienne, l'aide, mais l'ange ne venait pas. Il n'était pas là. Matthias tremblait tellement, son corps entier vibrait de peur. Il avait peur, car la bête était ignoble, et qu'elle était de ces chiens de l'enfer. À la moindre morsure, il tomberait en enfer. Il renifla, se rappelant alors la bravoure de David devant Goliath. Il pointa la baguette, et quoi que sa main tremblât, elle resta droite et tendue.

    « Argento Incarcerem. »

    Les lourds cordages d'argent entourèrent la bête, juste le temps pour Matthias de se retourner et de voir apparaître deux autres bêtes. Il déglutit et recula d'un pas, prit entre deux fronts. Derrière lui, le lycanthrope se débattait violemment des cordages qui lui brûlaient la peau. Matthias pigna et regardait la troisième direction possible : la fenêtre. La fenêtre. La fenêtre, ou être dévoré par les chiens. Il ferma les yeux alors qu'une grande gueule de couleur écrue reniflait ses cheveux, pour s'en approprier le goût avant même de le briser.

    « Ils retournèrent l’annoncer à Jéhu, qui dit: C’est ce qu’avait déclaré l’Eternel par son serviteur Elie, le Thischbite, en disant: Les chiens mangeront la chair de Jézabel dans le champ de Jizreel; et le cadavre de Jézabel sera comme du fumier sur la face des champs, dans le champ de Jizreel, de sorte qu’on ne pourra dire: C’est Jézabel. »

    La lourde gueule s'ouvrit, et à ce moment là, le blondinet bondit. Quelque chose le frappa de plein fouet, avant même qu'il n'ait pu s'enfuir. Il aurait aimé passer sous les lycanthropes, fuir loin, mais la lourde patte s'abattait sur lui, violemment. Il vola, et alors qu'il glissait le long de la fenêtre fracassée, les trois lycanthropes se regardèrent et bondirent, à qui l'aurait en premier. Il y eut un bruit de verre cassé, et le corps inanimé – assommé – chuta. Quelques mètres plus bas, le corps du lycan et Matthias se fracassèrent sur le sol.

    Cependant. Il respirant encore.


    * * *

    Mika'il s'en voulait. Il aurait du être là.
    Il n'avait pas été là au moment où Matthias avait le plus besoin de lui. C'était douloureux.

    Assis sur le lit, alors qu'il n'y avait personne dans la chambre et qu'il était tôt dans la matinée – et les visites étaient ouvertes, l'ange s'était posé au chevet de son ami. Il n'avait pas pu venir. Il avait été retenu, là haut, car c'était l'épreuve de Matthias que d'avoir à affronter les difficultés. Mika'il avait hurlé, il s'était débattu, mais c'était comme ça. Et pas autrement. Les six grandes ailes de l'ange auraient pu remplir tout l'espace de la pièce. Dans la pénombre – il n'y avait qu'une petite lampe d'allumée – il était seul avec Matthias et le regardait dormir, paisible. Il n'avait pas fait de cauchemar, pas remué. Il dormait ainsi depuis trois jours déjà. Il y eut un cliquetis. Mika'il ne releva pas la tête. Il savait qui c'était.













Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
God, don't you know that i live with tones of regrets? #Sam 6 Mar - 23:37


Deux jours c'était bien trop long sans savoir. On l'avait retenu contre son gré alors que lui Keith, avait vu l'ange blond chuter du deuxième étage par dessus la rampe des escaliers et avec lui une de ces créatures des enfers. Il revoyait l'image. Le corps de Matthi se rompre ou presque sous ses yeux. Quelle était cette épreuve que Dieu lui lançait du haut du ciel? Dédale avait-il du voir son fils choir où avait-il seulement entendu le splash dans l'eau? Keith n'en savait foutre rien mais lui il avait vu l'ange blond comme tomber du ciel et il avait bien tirer sa baguette mais seulement pour constater son échec cuisant. L'impacte avait été si violent, et avec une épaule démise le pauvre Keith avait eu grand peine à repousser le corps de la bête de sur Matthi. Et après... Après on les avait séparé. Matthi partait pour Sainte-Mangouste, Keith simplement pour l'infirmerie où une malheureuse manipulation suffirait à le remettre. Hors il avait passé deux jours depuis cette nuit tragique.
Il savait qu'on avait permis à Reynard et Nicolas de lui rendre visite alors pourquoi pas à lui. Est-ce là sa punition pour avoir si lamentablement échoué, lui qui avait eu toute la protection d'Elemiah alors que Matthi avait été seul?

Il ruminait, broyait du noir à ce point qu'il finit par écrire lui aussi au cardinal Sirius, homme qu'il avait toujours détesté au demeurant et qui le lui rendait bien. Ce n'était pas tellement qu'il se faisait un devoir d'informer le Vatican à la place de Matthi mais c'était simple qu'il avait besoin de le retrouver, en s'asseyant là où Matthi s'était penché à son écritoire chaque jour que Dieu avait fait. Keith avait pleurer longuement, une fois seul. Puis il avait été exécrable avec tous. Silencieux. Aussi détestable que possible. Il était irrité. Quand enfin il sut pourquoi on le retenait à l'école, loin de pouvoir s'enquérir de Matthi, il n'eut qu'un espèce de haussement d'épaules désintéressé. Qu'il voit un psy? Pour s'assurer que la chute de Matthi ne l'avait pas trop traumatisé...

Keith - Je ne crois pas que "traumatisé" soit le mot monsieur.', avait-il répondu tant froidement que posément,' choqué sans aucun doute, mais si traumatisme il y a il vient surtout du fait de ne pas pouvoir voir Matthi en bonne santé même si on se tue à me dire que ça va aller. Pourquoi me refuse-t-on de le voir si vraiment tout va bien?

Logique implacable. Au troisième jour on le laissa donc aller. Lui n'avait pas de fleurs. Il n'avait rien à vrai dire. Il s'était dépêché de venir, et il n'avait pas vraiment pensé que quoique ce soit puisse vraiment être à sa place dans une chambre d'hôpital. Il sentait la présence silencieuse d'Elemiah prêt de lui quand il poussa la porte. Il faisait nuit. Il était là endormi comme un petit ange blond. Keith tira une chaise sans bruit pour s'assoir à son chevet. Il ne le réveillerait pas. Un instant il se dit qu'il aurait mieux dormi la lumière éteinte mais il risquait de prendre peur en se réveillant s'il sentait qu'il y avait quelqu'un près de lui sans savoir qui c'était. On lui avait dit qu'il était tellement angoissé. Malgré tout Keith eut un sourire. Il était mignon à dormir comme un bébé dans son lit tout de blanc. Passa une heure, puis une deuxième. Enfin Keith se résolut à éteindre la lumière. Il se leva tout doucement de sa chaise, posant un baiser fraternel sur la tempe de Matthi, avant de se levait à l'intention de sortir. Il se dirigeait vers la porte, touchant déjà la poignée du bout des doigts.









Matthias J. de Salamine

Matthias J. de Salamine
MAGISTER. ► ès HDLM.

► MESSAGES : 171
God, don't you know that i live with tones of regrets? #Dim 7 Mar - 3:14





Il avait disparu. Juste un temps. Le temps à Keith de voir, de contempler. Dans la pièce, Mika'il était invisible. Un être intangible, mais on ressentait tout de même son regard bienveillant et la chaleur de sa présence, car Mika'il était un ange de lumière, et il irradiait une chaleur immense. Une chaleur, non pas étouffante, mais sécurisante, rassurante. Il était resté ainsi des heures, et le regard posé sur Keith, puis sur Matthias, il attendait le bon moment. Y avait il seulement un moment pour ce genre de chose? Quand Keith se leva, Mika'il ferma les yeux. Il était sans doute temps. L'ange apparu dans le dos de Keith, ses ailes repliés derrière lui prenaient pourtant déjà la bonne moitié de la pièce, emplissant d'une odeur de vent – si cela pouvait existait – toute la pièce. Une odeur fraîche. Alors que Keith posait sa main sur la poignet, Mika'il releva doucement la tête.

« Il a réussi. »

Keith s'était alors stoppé. Mika'il étendait doucement ses ailes dans les pièces, ne supportant pas de les avoir ainsi rabattus. Son regard vert pâle se posa sur les cheveux bruns de Keith, lui rappelant Elemiah. Keith était beau. Mika'il comprenait les penchants de son jeune protégé. Tout comme Keith ressemblait à Elemiah, Matthias ressemblait à Mika'il. Ce dernier avait des cheveux blonds, presque blancs, et un visage un peu dur aux premiers abords, bien que les traits furent fin et gracieux. Une noblesse très rare. Elle était divine. Derrière ce sourire calme et doux, à toutes les heures de la journée, une longue cascade de cheveux, bouclés par endroit, formant ici et là des anglaises. Plus long que ceux de Matthias cependant. Pour tout habit, une simple toge a laquelle été fixé une longue épée, aussi lourde que longue et large. Une épée qui brûlait les âmes pour les envoyer en enfer. Une arme redoutable. Il rouvrit les yeux sur Keith.

« Il a passé l'épreuve de Goliath, et il a réussi. Tel David, Matthias s'est élevé. Aujourd'hui, il est plus fort, et plus à même de réaliser ce pour quoi il est fait. Sa destinée est toute proche. Il ne faut en vouloir à personne, Keith, car personne n'est responsable. »

L'ange parlait avec une voix douce et claire, presque suave. Il chantait presque, d'un accent dont on ne savait pas d'où il provenait, si ce n'est que l'on savait que c'en était un, et non pas un défaut de langage. L'ange parlait l'ange. Sans doute.











Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
God, don't you know that i live with tones of regrets? #Dim 7 Mar - 12:10


« Dans l’année où mourut le roi Ouzia, moi, cependant, je vis le Seigneur, siégeant sur un trône haut et élevé, et les pans de son vêtement remplissaient le temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Chacun avait six ailes. Avec deux il tenait sa face couverte, et avec deux il tenait ses pieds couverts, et avec deux il volait. Et celui-ci appelait celui-là et disait : « Saint, saint, saint est l'Eternel des armées. Toute la terre est pleine de sa gloire. »

(Is 6:1-7)



« Il a réussi. »

Keith fit volte face, baguette brandi. Il n'était plus si tranquille et sûr de lui ces derniers temps mais lorsque son regard se posa sur l'ange, qu'il reconnut immédiatement, il eut honte, abaissa immédiatement sa baguette et le visage pour demander pardon. Il ne fallait pas croire. Si Keith était la bête noire du Vatican, il avait le coeur croyant et aimait Dieu très sincèrement. Mais ça ne suffisait pas à combler les attentes du cardinal Sirius qui élevait ses enfant comme on va en guerre, en les contraignant pour les soumettre et non en prêchant paix et amour sur eux. Devant l'ange Mika'il pourtant il gardait cette figure humble qui était la sienne tout à l'intérieur et ne pipait mot avant que l'ange ne prenne la parole.

« Il a passé l'épreuve de Goliath, et il a réussi. Tel David, Matthias s'est élevé. Aujourd'hui, il est plus fort, et plus à même de réaliser ce pour quoi il est fait. Sa destinée est toute proche. Il ne faut en vouloir à personne, Keith, car personne n'est responsable. »

Keith déglutit. Pas qu'il avait peur mais la question de sa responsabilité était une question délicate surtout lorsqu'il s'agissait de Matthi. Il aurait du être là. Il ne pouvait pas s'empêcher de se le dire même quand un ange venait lui dire que c'était la main de Dieu elle même qui l'avait tenu à distance. C'était... trop ancré en lui mais:

Keith - Je l'accepte.

Enfin il releva les yeux vers la face de l'ange et pour la première fois se dit qu'il ressemblait à Matthi. Etait-ce une vue de son esprit? L'envie de le voir à nouveau sur ses jambes et en pleine forme? Peut-être.

Keith - Je sais que je ne devrais pas te le demander Mika'il mais toi qui porte l'épée de la justice divine dis moi... me suis-je trop écarté du droit chemin?', osait-il demander.

Il ne l'aurait pas du sans doute car ce n'était pas à lui, simple pécheur de parler à l'archange. Ses épaules n'étaient pas assez galonnées pour cela en quelque sorte. Le cardinal le châtierait pour avoir fait montre de tant de prétention s'il l'apprenait. Mais qu'importait, il voulait bien prendre le risque si seulement le saint ange voulait simplement poser son regard sur lui. Oh il n'exigeait rien, il n'avait là ni arrogance ni beau plumage d'or et de soieries précieuses, il parlait en toute humilité. Cependant la réponse de l'ange était décisive. Elle serait un tournant décisif dans la vie de Keith, qu'importe sa nature. Il en avait bien conscience.
Il pensait à Matthi, triomphant pour prix de ses douleurs et il avait de la compassion pour lui. De l'amour même. Mais cela, il en avait toujours eu.









Matthias J. de Salamine

Matthias J. de Salamine
MAGISTER. ► ès HDLM.

► MESSAGES : 171
God, don't you know that i live with tones of regrets? #Dim 7 Mar - 15:43





Mika'il.
Dans la religion chrétienne – et catholique – on s'accordait à dire que Mika'il, avec Metatron, Gabriel et Raphaël, étaient de tous les anges les plus beaux, les plus pures, et les plus haut gradés. Des archanges aux six longues ailes en plume de cygne et de colombe, avec cet aspect floconneux, qui les rendait légère à la vue et qui les faisait voleter, même si la bise n'eut pas été assez forte pour que les humains la sentent. Des quatre, Mika'il était la Justice. Mais il était aussi la tolérance, et son coeur jamais ne virait vers la haine ou la colère, car il était de tous les anges le plus aptes à comprendre et à pardonner. Metatron bien souvent le lui reprochait, en quelques critiques, sans que nul ne lui disent rien. Mika'il, appelé aussi Saint Michel, haussait alors finalement les épaules, et lui répondait que le pardon était la source de la paix, et qu'on ne pouvait tenir responsable un homme pour ce qu'il faisait de mal, mais plutôt pour ce qu'il faisait de bien. Mika'il n'était pas naïf. Il était juste le Champion du Bien. Derrière ce visage pur pourtant, il y avait un guerre. La toge, à chaque moment, pouvait bien se voir être changer en côte de maille, et la balance en épée. Il pourfendrait le démon le plus redoutable. Il le ferait. Dans un futur qui s'annonçait bientôt. Très bientôt.

« Il a passé l'épreuve de Goliath, et il a réussi. Tel David, Matthias s'est élevé. Aujourd'hui, il est plus fort, et plus à même de réaliser ce pour quoi il est fait. Sa destinée est toute proche. Il ne faut en vouloir à personne, Keith, car personne n'est responsable. » Le regard pâle de l'ange regardait Keith, avec cette douceur infinie des âmes qui n'ont jamais connu la colère, ni la haine.
« Je l'accepte. »

Il aurait pu dire « mea culpa », mais l'ange se retint. Il avait, dans cette histoire, le plus grand des tords. Il avait laissé faire. L'ange se déplaça, doucement, dans la pièce. Ses ailes derrière étaient si longues qu'elles s'écrasaient contre les murs, pour former une épaisse couche de blancheur dans un endroit pourquoi déjà sombre. À la lumière de la lampe, le visage aux traits fins de Mika'il se concentra sur Matthias. Il étendait sa main, et se fit tangible, caressant alors le front de son protégé. Il était beau, ce petit ange. Mais bientôt...

« Je sais que je ne devrais pas te le demander Mika'il mais toi qui porte l'épée de la justice divine dis moi... me suis-je trop écarté du droit chemin? » L'archange releva doucement la tête, et regarde Keith. Il avait un air neutre, et quelques secondes après, il eut un sourire tendre et amusé à la fois.
« Ce que Elemiah est, tu le reflètes. Tu es âme pure, Keith, quoi qu'en dise les autres êtres humains. Quoi qu'en pense Matthias. Tu apprendras bientôt que la pureté n'est jamais vraiment charnelle, mais qu'elle est quelque part, plus profond en nous. C'est notre coeur. » Il pencha la tête, ses longs cheveux tombant à l'avant de son buste de marbre. « Si Gabriel ne l'approuve pas, Dieu accorde le pardon aux âmes les plus en regret. Tout homme sur terre, malgré ses crimes, peut alors prétendre au pardon. Beaucoup iront au Purgatoire, afin de souffrir leurs péchés, un temps. D'autres âmes, elles, iront en Enfer, ne regrettant que pour accéder au Paradis céleste. Et enfin, une troisième partie, qui regrette des choses trop humaines, dont on ne peut leur en vouloir, iront au Paradis. » Mika'il retira ses longs doigts de nacre du visage de Matthias, regardant Keith, et eut un sourire en coin. « La plus belle preuve d'humanité dont un homme peut faire preuve, c'est l'Amour, Keith. Tu as une âme qui aime, qui aimera. Tu n'as rien à craindre. Le jour où tu dévieras de ta route, Elemiah sera là et il te ramènera dans les voies de Dieu. On ne laisse pas une brebis s'égarait quand on est un bon berger. »

Mika'il parlait doucement, avec une voix claire et chaude. On aurait presque eut envie de l'entendre parler une éternité. Mika'il n'avait pas l'arrogance de l'apercevoir, mais il avait déjà vu, plus jeune, Matthias le suppliait de lui raconter une histoire des plus banales pour l'endormir, et ce, bien accrocher à sa toge blanche, ceinturée de pourpre et d'or.











Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
God, don't you know that i live with tones of regrets? #Mar 9 Mar - 20:37


« Ce que Elemiah est, tu le reflètes.', Keith sourit. Il ne se serait jamais permis d'interrompre l'archange, mais en son coeur et à ses yeux, s'il était un reflet de son ange gardien, il n'en rester qu'un bien pâle et éloigné reflet. Faillible. Humain en quelque sorte,' Tu es âme pure, Keith, quoi qu'en dise les autres êtres humains. Quoi qu'en pense Matthias.', Keith rougit très légèrement. Ce n'était pas qu'il avait honte, il n'avait simplement pas l'habitude qu'on lise en lui ou du moins, Elemiah ne relevait jamais la chose quand il le faisait,' Tu apprendras bientôt que la pureté n'est jamais vraiment charnelle, mais qu'elle est quelque part, plus profond en nous. C'est notre coeur. Si Gabriel ne l'approuve pas, Dieu accorde le pardon aux âmes les plus en regret. Tout homme sur terre, malgré ses crimes, peut alors prétendre au pardon. Beaucoup iront au Purgatoire, afin de souffrir leurs péchés, un temps. D'autres âmes, elles, iront en Enfer, ne regrettant que pour accéder au Paradis céleste. Et enfin, une troisième partie, qui regrette des choses trop humaines, dont on ne peut leur en vouloir, iront au Paradis. La plus belle preuve d'humanité dont un homme peut faire preuve, c'est l'Amour, Keith. Tu as une âme qui aime, qui aimera. Tu n'as rien à craindre. Le jour où tu dévieras de ta route, Elemiah sera là et il te ramènera dans les voies de Dieu. On ne laisse pas une brebis s'égarait quand on est un bon berger. »

Keith aurait eu tant d'autres questions à lui poser mais ça n'aurait pas été correcte. Il aurait aimé savoir pourquoi lui n'avait perçu Elemiah que si tard alors que Matthi par exemple avait pu connaître son ange très jeune? Y avait-il une raison? Il avait toujours considéré - peut-être à tord - parce que c'était ce qu'avait dit le cardinal sirius sans se rendre compte qu'il visait directement le petit garçon aux cheveux bruns, que c'était en gros parce que lui n'était pas prêt, pas suffisamment sincère ou une connerie dans ce genre. Pourtant il l'avait toujours été, sincère.

Keith - Alors je ne devrais plus trop avoir à m'inquiéter pour Matthias,', répondit-il finalement avec un sourire plus confiant.

Il détourna un instant le regard pour voir si le blondinet avait toujours l'air si paisible...









Matthias J. de Salamine

Matthias J. de Salamine
MAGISTER. ► ès HDLM.

► MESSAGES : 171
God, don't you know that i live with tones of regrets? #Sam 13 Mar - 16:24





Mika'il regardait avec un sourire tendre le petit garçon – à ses yeux – aux cheveux noirs. Il ne voyait pas en lui ce que les humains voyaient. Il allait plus loin que l'apparence. Et comme tous les anges le font, il sondait l'âme pour mieux la comprendre et la sentir. Mika'il était de ses anges qui se voyaient humains. Faillibles. L'homme était faillible. Et ça ne le dérangeait pas, lui, et même s'il n'avait jusqu'alors jamais faillit, il savait bien que la tentation – même pour les anges – était cruelle et dévorante dans de nombreux cas.

« On ne laisse pas une brebis s'égarait quand on est un bon berger. »

L'ange rabattit lentement ses ailes, s'entourant avec, comme il avait l'habitude de faire quand l'heure était venue à la disparition. Mika'il regarda une dernière fois Keith, puis Matthias. Matthias avait l'air si fragile … sans doute qu'il l'était. À sa façon. Mais si peu aux yeux des autres.

« Alors je ne devrais plus trop avoir à m'inquiéter pour Matthias. »
« Il se réveillera bientôt. Prends soin de lui, Keith. »

Mika'il leva la tête, et son oeil fixa un point imaginaire, que seul lui voyait. Il sembla hocher la tête, un instant. Sans doute l'appelait on. Il se tourna, dans ce cocon molletonné de plume aussi légères que douces. De dos, il murmura quelque chose d'inaudible et les ailes le recouvrirent bientôt, se resserrant sur le corps qui disparaît sans qu'on ne puisse le voir, et finalement, les ailes formèrent un cercle, qui se rapetissait à vue d'oeil, tournant sur lui même. À la fin, en quelques secondes à peine, il ne resta qu'une plume blanche, longue, qui voleta sur le sol et se posa sur le marbre blanc. Au même moment, Matthias ouvrait difficilement les yeux, bougeant ses doigts. Le tuyau qui lui obstruait la gorge le gênât, mais ce n'était pas sa préoccupation première. Son regard, un peu affolé, cherchait quelque chose. Quelqu'un. Dans une panique silencieuse.












Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
God, don't you know that i live with tones of regrets? #Dim 14 Mar - 20:56


On avait toujours du mal à laisser parti un ange, même quand ce n'était pas le sien. Keith n'avait pas revu Elemiah depuis cette fameuse nuit où son meilleur ami avait fait le saut de l'ange par dessus la rampe de l'escalier. Il avait peur quelque part. Peur de l'avoir pas perdu. Pas vraiment d'être damné, car il ne pensait pas l'avoir mérité mais simplement peur d'avoir perdu sa présence. Un ami. Elemiah était un ange plutôt surprenant, du moins du point de vue de Keith.
Il ne l'avait pas imaginé avec ce sourire moqueur, mais plutôt avec des sermons de reproches interminables. Pourtant rien de tout cela il semblait si tolérant. Tout comme Mika'il.

« Il se réveillera bientôt. Prends soin de lui, Keith. »
Keith - ...

Mais il savait qu'il le reverrait, qu'il n'était pas un abandonné de Dieu. Est-ce que seulement ça pouvait exister ça, ailleurs que dans les institutions crétines et bornées des différentes Églises toujours plus ou moins extrémistes à leur façon. Oh ça ne partait pas de mauvais sentiment.
Keith se pencha pour ramasser la plume de l'ange avec dans l'idée de la poser sur le chevet de Matthi, comme... il ne savait pas trop. Un témoin d'ami qui ne portait de toute façon pas sa marque. Mais Keith n'était pas de ses gens qui cherchent à tout prix à se faire aimer, à montrer qu'ils sont présents. A ne pas se faire oublier. Il était présent effectivement. Mais pas pour la gloire quelque part. Il ne cherchait rien en particulier avec les gens auprès desquels il nouait de vrais liens, au delà de celui de la confession.
Keith sursauta. C'était Matthi qui bougeait dans le noir. Sur l'instant il ne savait pas quoi dire, alors il ne dit rien du tout. Il devinait que le tube qu'on lui avait mit pour aider à sa respiration le gênait mais il ne pouvait rien. Il aurait du allumer la lumière, peut-être. Peut-être l'aurait-il fait s'il n'avait pas eu tant de culpabilité malgré les mots d'absolution de Mika'il. Il tira une chaise près du lit et s'assit à côté de lui. Dans le noir, il chercha la main de Matthi qui elle même cherchait quelque chose. Ses doigts se refermèrent sur cette main fraternelle. Il serait ses tempes entre son pouce et son index, comme pour relâcher la tension de la fatigue. Une larme roula sur sa joue. Le soulagement réel sans doute. Mais il ne dit rien du tout.









Matthias J. de Salamine

Matthias J. de Salamine
MAGISTER. ► ès HDLM.

► MESSAGES : 171
God, don't you know that i live with tones of regrets? #Sam 20 Mar - 22:04





Alors que la blanche plume se pose sur le chevet, le corps alors inanimé reprends vie. Le divin ré-inspire à sa renaissance, et fait en sorte que ce petit corps, si fragile, si beau aussi, se mette à battre fort dans sa poitrine, et ses poumons se gonflent alors, douloureusement, mais la douleur est belle, car elle le ramène à la vie. Le petit blond panique, car il est entouré de blanc et d'ombre, aussi il se tends et de sa main cherche quelque chose, la chaleur humaine d'une main, le réconfort de phalanges connues. Il ferme les yeux et se tends, quand soudain la peau chaude d'une nouvelle main s'accroche à la sienne, et le blond fixe le brun, le regarde, puis finalement se détends tout doucement dans ce grand lit, gêné par le tube qui encombre sa gorge, et à lui en faire mal jusque dans la trachée. Matthias ne s'est jamais sentit aussi heureux. Une infirmière entra dans la pièce, et s'approcha du lit blanc, face à Keith. Elle enleva l'engin de torture, dit quelques mots au jeune homme, et repartit après avoir pris sa tension. Tout le long de l'opération, Matthias s'était tu, et avait attendu, en silence. Il n'y pouvait rien, en réalité. Il aurait bien pu lui dire combien il avait eut peur, et que la chute lui avait broyé – un instant – la foi. Qu'il avait eut envie que Mika'il vienne le serrer dans ses bras quand la douleur lui avait arraché les cris, quand il avait convulsé de douleur, mais maintenant, il ne restait rien que de la morphine et des bandages. Il regarde Keith, tenant toujours sa main dans la sienne, avec cet amour et ce besoin que n'importe qui aurait pu sentir à ce moment de solitude plus qu'extrême. Matthias déglutit difficilement, et eut regarda autour de lui, essayant de comprendre.

« … je suis à Sainte Mangouste, pas vrai? » Il n'attendit pas de réponse, regardant le vase, sans s'y attarder, puis ailleurs. « Je suis là depuis longtemps …? »

Cette main dans la sienne, il la serrait à la rompre, mais il ne pouvait pas s'empêcher. Il avait peur. Il aurait aimé allumer toutes les lumières du monde, se blottir dans les bras de quelqu'un de plus fort que lui, et s'y endormir, avec la sécurité de ne pas se réveiller à nouveau ici, et rompu de douleur.












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