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 (v) l'amour est un tyran.

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Anonymous

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(v) l'amour est un tyran. #Lun 12 Oct - 20:07




« You call my name »
and i can't answer...

(v) l'amour est un tyran. 19514093

« Jamais nous ne goûtons de parfaite allégresse :
Nos plus heureux succès sont mêlés de tristesse. »


J'ai été, et je suis. Je suis deux entités semblables et différentes. Il y a l'avant, et il y a l'après. Je fus Ezechkiel Premier Aldea, Prince puis Roi de Valachie. Je fus le Prince des Putains, du Prince des Catins, le Malvenu, le Malaimé. J'ai eut tous les noms, tous les vices, sans que l'on ne m'accorde aucune rédemption possible. J'ai eut dix neuf ans cette année là. Je suis devenu quelqu'un de différent. J'ai battu les Tatars sur leur propre champ de bataille, j'ai vaincu des hommes qui étaient dix fois supérieurs en nombre que mes troupes, sans en perdre un quart. Puis j'ai tué mon père. Le plus beau des parricides au monde. Je l'ai décapité, son sang a lavé mes mains de tous les péchés que j'avais commis en son nom. Je me sentais nouveau, je me sentais bien. Enfin! Quelqu'un! J'avais le pouvoir, j'avais la force de défier tous les dieux. J'ai défié mon oncle, j'ai défié un royaume entier avec pour seule force une épée et mes épaules. J'ai pris ma cousine, j'ai pris ma si douce Rosarjo et nous avons fuis. Mais dans toute bonne comédie, dans toute bonne passion violente, nous avons péris, tous deux. Elle ne s'est pas relevé. Dante m'a engendré. Je suis né cette deuxième fois. Je n'étais alors plus qu'Ezechkiel. Je n'étais plus prince, plus roi, j'étais mort, j'étais froid, on m'avait arraché le coeur. Depuis ce jour je cours, de villages en villages, pour te retrouver, toi ma si belle, toi ma si vénérable reine. Je t'aimais tellement... que diable dis-je? Je t'aime. Je t'aime et mon myocarde gelé ne cesse de gémir quand quelques courbes me rappellent les tiennes, mais jamais aussi bien que dans mes souvenirs. J'ai oublié ton visage, j'ai oublié ta voix, et je me languis du moment où l'ultime moment me rapprochera de toi, que ce soit dans ma non-mort comme dans une probable mort. Je t'entends qui m'appelle, Terrible Reine, et je viens... je viens... ce n'est plus qu'une question de seconde pour qu'à nouveau nous ne soyons qu'un.











Anonymous

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(v) l'amour est un tyran. #Mar 13 Oct - 14:03



    "Vous avez du connaître la peur du bonheur, non ?"
    "Avant, sans doute. Maintenant j’ai peur de ce qu’on croit vrai, comme le bonheur."
    "Pourquoi ? Le bonheur ne peut pas être vrai ?"
    "Le bonheur, c’est une impression de bonheur, ça dure le temps d’y croire."
    Il est parti un peu pété, et je me suis dit en le voyant piétiner ses roses, qu’il avait l’air heureux.

...deux siècles avant.

Les notes s'envolent, une à une. C'est étrange... ça sonne faux. Ça sonne si faux qu'on en saignerait des oreilles. Le pianiste, pourtant, continue, calme, imperturbable. Il fronce doucement les sourcils, mais il garde les yeux fermés, et il accélère, encore, le rythme, le son, les octaves s'enchaînent, douloureuses, irritantes, et il appuya de plus en plus fort sur le clavier blanc et noir, dans le noir, mais il voyait. Il voyait sans regarder. Il voyait car il connaissait ce morceau par coeur, il le connaissait et il le haïssait à le jouer sans cesse. À un moment, la pression fut trop violente sur ses épaules. Il se leva d'un coup sec, comme l'aurait fait un homme qui a peur, mais lui, il continua à jouer, à appuyer violemment sur les touches, comme pour les frapper. Le bruit était de plus en plus sec, de plus en plus brutal, et ça lui faisait mal à la tête. Puis il arrêta, il attrapa le petit tabouret de bois qui était derière lui et il frappa de toutes ses forces le piano avec. Des éclats de bois se logèrent entre les touches, en firent sauter deux ou trois, et peu à peu, à chaque coup plus violent, le tabouret devint miettes. Alors il se pencha, toujours aussi excédé, et il ouvrit les yeux, attrapant entre ses doigts fins et diaphanes le morceau de bois d'ébène et il l'enfonça, brutalement, dans sa gorge, le tourna, encore, le poussa encore plus loin dans sa chair alors que du sang en jaillissait, en filets qui devinrent torrents. Il sentit son oeil tournait, rapidement, la douleur trop brutale le secoua, et le fit tomber sur le sol. Il ferma les yeux, son coeur ralentit... la haine s'en alla, calmement... Et il y eut un silence de mort. Le piano était mort. Le tabouret était en miettes. Et le pianiste avait cessé de bouger...



Le temps d'un temps, d'un souffle à peine. Le morceau de bois fut recrachée et la peau se referma, sans douleur, sans rien. Le corps alors anesthésié par l'adrénaline se calma, et le coeur se mit à battre à une vitesse normale, conséquente. Les morceaux de bois et le piano, eux, restèrent en miettes, sans aucune alternative. Le pianiste se tourna, se mettant sur le dos, et il ouvrit les yeux, enfin. Des yeux bleus, opaques, sévères et graves à la fois. Il ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit, alors il prit une longue inspiration, celle du vivant, celle qui le referait naître, encore une fois. Il en rêvait. Il rêvait qu'un jour, quand il se réveillerait, il se retrouve à nouveau prince des putains, mais il ne se réveillait jamais que dans son sang et dans sa misère. Sa si pitoyable condition. On frappa à la porte derrière lui. La voix fluette lui annonça qu'on l'attendait, en bas, et la personne repartit. Le pianiste soupira douloureusement et se redressa, tout tremblant, en manque de sang à présent. On l'attendait... Dans la nuit, ses yeux brillèrent d'une lueur étrange, inquiétante. Il renifla, reprenant une certaine substance, et remit les manchettes de sa chemise avec une certaine nervosité palpable. Pas mort, pas encore. La voix fluette, derrière la porte, cette fois-ci, se fit plus grinçante.

« Ezechkiel, on t'attends. »
« Je sais, Jadis. Je sais. »

La voix était irritante dans le crâne du prince pianiste. Il soupira à nouveau et sortit de la chambre qui était alors en désordre. La rousse était déjà en bas, avec Catharsis sans doute... Ezechkiel regarda une dernière fois la chambre et la referma sur une idée qui lui semblait quelque peu... déplacée? Non. Justement.

Il avait faim. Horriblement faim.










Anonymous

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(v) l'amour est un tyran. #Mar 13 Oct - 19:38




    ...des siècles plus tard...

La soirée avait été bien arrosé. Lui était resté à l'extérieur. La belle lune caressait la peau d'une donzelle d'une façon que Catharsis aurait sans doute réprimandé d'un grognement. Frustré, le blond, frustré et pieux. Le prince, lui, ne disait mot. Il regardait la belle petite brune tortillait, ses longs cheveux noirs tombaient sur ses reins en une rivière étrangement sombre, et elle gloussait, elle gloussait si fort que c'en était agaçant. Il fit un pas en avant, son pas ne fit aucun bruit. La jeune fille sortait de ses poches l'argent de la soirée, et avec un large sourire elle comptait sa recette. Une putain. Il n'avait pas changé... Il était resté le même. Les femmes étaient son domaine de prédilection. Les éphèbes aussi. Mais il ne se sentait pas d'aller dans une boîte de nuit, quelque part en ville, ce qu'il voulait actuellement, c'était mordre, mordre à pleine dent, satisfaire la bête qui tiraillait son estomac. Sous son pieds, le gravier crissa et la jeune fille se retourna, serrant les billets dans ses mains et eut un sourire malsain sur les lèvres en voyant le grand homme devant elle, qui la fixait d'un regard dévorant.

« T'es perdu mon chou? »
« J'ai trouvé bon guide... » La voix était grave, chaude, suave. Piège tendu.
« Tu veux que je te raccompagne dans ta chambre? »
« Oui. »

Le piège venait de se refermer violemment sur elle. Elle gloussa, rangeant le petit paquet de billet dans le fond de ses poches et écarta délicatement les pans de sa longue veste qui cachait un corps joliment sculptée. Elle était jeune, très jeune. Pas même adulte. Son corps, pourtant, l'était. Une étudiante à première vue. Il posa sa main sur son épaule et monta à l'étage du premier hôtel avec elle, se laissant guider. Elle avait de très beaux yeux verts émeraudes, et une peau tannée, mais pas trop. Ses cheveux noirs ne juraient pas. Elle ne portait qu'une veste, des sous vêtements de dentelles noires et des bas résilles. Elle sentait bon, elle sentait aussi les fluides masculins. Elle sentait un peu tout, mais pour le prince, ce n'était plus un problème de taille. Il s'était habitué à tant de choses durant cinq siècles... Elle ouvrit la porte et il y entra, mollement, et se laissa tomber sur le dos, sur le lit, mou et moelleux. Elle eut un rire et ferma la porte à clef, allumant la chaîne. Il y eut une musique. C'était sa chambre d'hôtel, à lui, pour la journée – jamais pour la nuit, la nuit, il vivait. Slep so long. C'était hilarant. Il eut un petit sourire et il ouvrit finalement les yeux. Elle s'était mise à califourchon sur lui et bougeait doucement son bassin contre le sien, écartant alors les pans du manteau noir de cuir qui couvrait ses épaules. Elle le regarda et haussa un sourcil, se pencha au dessus de lui.

« Ils sont vieux tes habits... tu auras de quoi me payer au moins? »
« Je te paierais une fois satisfait. »
« J'espère. Sinon je te mange. »

Il eut un rire alors qu'elle sourit. Manger. Quelle ironie. Elle défit les lacets de son corset, le laissant glisser le long de ses côtes, alors qu'elle pressait un peu plus sa culotte noire contre la braguette du prince qui cilla, posant des mains délicates sur ses cuisses, remontant doucement. Elle rougit. Il avait des gestes tendres pour un client. Il avait l'air d'un homme qui aime, pas l'air d'un homme qui vient uniquement pour « ça ». Il caresse sa cuisse à la façon d'un amant aimant, et elle se penche au dessus de lui, fiévreuse. On ne l'a pas touché ainsi depuis des années. Il n'a pas touché celle qu'il désire depuis des siècles. Il touche avec une main froide, et elle frissonne, mais ne se méfit pas. Elle devrait. Il n'a pas vraiment de patiente. Il n'en a jamais eut. Elle glisse sa braguette, presque réjoui de lui faire tant d'effet. Si elle savait que dans les yeux du prince elle n'est pas elle même, mais juste une image pâle et pauvre de la défunte qui, des siècles en arrière, a quitté ses bras pour un repos forcé. Il l'attire à elle, et entre dans le temple comme on entre dans une église, sans rien. Elle frémit, soupire, et entoure la nuque du prince de ses bras, se collant à lui. Elle se sent si pleine de vie, et il se sent si... mort? Si mort, si froid. Si perdu dans les bras où courent un sang jeune et bon, sucré aussi. Il entoure les hanches de la jeune fille, et il frémit, la soulève, la rabaisse, en des mouvements saccadés, et il soupire, plus fort, plus profond, toujours plus vite. Elle rejette la tête en arrière, et la longue cascade noir ajoute à sa gorge un teint pâle, et la veine n'en ressort que mieux. Il hume son parfum, sa gorge, y dépose des baisers brûlants et sert un peu plus ses hanches, il frisonne, il tremble, d'excitation. Il ferme les yeux, clos les paupières, fortement, et il la sert un peu plus. Elle gémit, de douleur, et d'un coup sec il la rabaisse, ouvre la bouche rapidement et l'a referme, tous crocs dehors, et il sent ses canines qui s'enfoncent profondément dans sa chaire, dans sa peau, et elle étouffe un cri, le sang monte dans sa gorge. Il a percé la jugulaire, et elle est prise de spasme, de douleur, de peur, elle essaye de crier mais déjà la musique gueule, hurle, fait vibrer les murs, le crâne, la cervelle qui n'en peut plus, et le monstre se repaît peu à peu du corps abandonné à ses bras. Il ouvre les yeux, brillants, d'un bleu inquiétant, et la repousse aussitôt. Elle s'écrase sur le lit, morte, si pâle... si sale. Il se relève, essuie du revers de la main le sang qui coule le long de son menton, la main qui tremble et inspire profondément, cherchant à calmer son palpitant si mort, et pourtant si vivant. Il s'est encore méprit. Il s'est encore trompé. Ce n'est pas Rosarjo. Ça ne l'a jamais été.

« Monsieur? Monsieur? Est-ce que tout va bien? »

Il sursaute, son regard glisse sur la porte. Il prends la lourde couverture et recouvre le corps à moitié nu, essuie les dernières gouttes du sang qui marque son visage et ouvre la porte sur le visage d'un homme inquiet, jeune, beau. Il hausse un sourcil alors que le jeune homme le fixe, les pupilles dilatés par une quelconque drogue. Il sent la mort... Il va mourir, ce jeune homme. Il va mourir car il pourrit de l'intérieur. Le prince déglutit.

« Je... le patron a entendu du bruit, et votre musique dérange les voisins, alors... »
« Bien. Alors je vais baisser... pardonnez-moi de vous avoir déranger. »
«Ôh! C-ce n'est pas moi! C'est le patron, alors... »
« J'avais bien compris, Adrien... » Aussitôt, le prince su qu'il avait dit une bêtise, une énormité.
« Adrien? Vous... vous connaissez mon prénom? »
« Je vous observe... » Le prince a un sourire pauvre. « Je suis ici depuis une semaine. »
« Oh... » Il rougit, le petit Adrien, derrière ses grands yeux noisettes. « C'est que je vous observe aussi... »
« Ah oui? » Le prince se force à sourire. Ça sent mauvais.
« Je vous vois souvent avec de jolies femmes. Enfin, je veux dire... »
« Une tous les soirs. En effet. » Le prince lève doucement sa main. « Mais je ne m'arrête pas là... Adrien. »
« Q-que... » Il rougit et ferme les yeux en voyant la main du prince l'effleurait.
« N'aie pas peur. Je ne resterais pas ici très longtemps. »

Le prince pose le bout de son index sur le front du jeune homme qui s'arrête aussitôt de respirer, quelques secondes, comme hypnotisé, et finalement, repars, sans un mot. Il referme finalement la porte, posant son dos contre la porte alors que la chanson se termine. Bien. Un oiseau de malheur frappe à la fenêtre. Le prince hausse un sourcil. À cette heure-ci, et surtout par un oiseau si noir, si inquiétant, ce ne peut être que Dante, ou un de ses deux sbires. Il n'y a que les mauvaises graines qui écrivent aux autres mauvaises graines. Il regarde d'un œil noir le cadavre sous la couette avant d'ouvrir la fenêtre à l'oiseau qui, muet, ouvre son bec et une lettre tombe sur le sol. Une lettre écrit en lettres de sang... d'une écriture qu'il ne connaît que trop bien.











Avril L. Adler

Avril L. Adler
ETUDIANTE. ► 1e année de DROIT.

► MESSAGES : 298
(v) l'amour est un tyran. #Mar 13 Oct - 19:56


Dante: mon petit prince des p****** (v) l'amour est un tyran. 772465
Rosj: mon roi (v) l'amour est un tyran. 772465

elo: devant tant de commentaire constructifs (se fait assassiner du regard), je valide messire Aldea, Ezechkiel premier du nom, en ajoutant que j'ai rarement été aussi satisfaite d'un petit de Dante (v) l'amour est un tyran. 560410

Vlad: ta vengeance sera un échec royal mon neveu....










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