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 Lola, ma tendre Lola.

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PROFIL & INFORMATIONS









Pr. Pétunia Woodcroft

Pr. Pétunia Woodcroft
PROFESSEUR de sortilège.
► Dr de Serd. & Adjointe


► MESSAGES : 413
Lola, ma tendre Lola. #Mer 4 Mai - 7:59


Lola, ma tendre Lola. Al1f
MIGUEL, ALONZÒ ALMADOVAR.
ex-Auror, ex-Président du Magenmagot.
suspecté comme étant le chef du Chant du Phénix.


« Miguel. Ton gendre est revenu d'entre les morts. » Un bruit de verre brisé ponctua sa phrase. Un regard violent et plein de haine se plongea dans celui du chaman noir. Güiza esquissa un léger sourire, visiblement amusé. Ce dernier rajouta : « Si tu veux que je l'envoie réellement ad padres, n'hésite pas. Je ne l'aime pas. Talia non plus, et toi non plus. » Miguel s'essuya sa main pleine de whisky pur feu, avant de se frottait l'arrête du nez. Maria avait levé le regard de son magazine, regardant son mari qui se levait, retirant sa chemise pleine d'alcool. « Qu'est-ce que tu vas faire ? » Miguel était près de la fenêtre, le regard perdu. Il s'appuya de sa main droite sur le carreau, laissant passer un ange. Un ange particulièrement oppressant. L'hispanique tourna la tête vers sa femme, une expression de visage dénué de tout sentiment. « Je vais ramener Lukas et Jack. Ils ne les méritent pas. » Maria sembla se radoucir quelques instants. Elle posa son magazine sur ses genoux, croisant ses bras. « Et pour ta fille ? » Miguel la regarda droit dans les yeux, murmurant : « Je vais changer de chemise. » Son épouse soupira avant de tenter de reprendre sa lecture. Güiza éclata de rire, tandis qu'il disparaissait doucement dans les flammes de la cheminée. Une fois disparut, et qu'il eut emporter les flammes avec lui, Miguel regarda Maria qui avait rejeté son magazine. Il s'approcha d'elle, lui posant ses mains sur ses épaules, et il lui demanda : « T'en penses quoi ? » « Lola souffre ? » « Je. Si je mets la main sur ce fils de pute je lui arrache les yeux, la langue et je la donne aux chiens. » Maria lui tapota une de ses mains avec douceur, puis elle reprit, comme pour lui changer les idées. « Tu vas pouvoir mettre la chemise que je t'ai acheté. Elle t'ira parfaitement. » Miguel eut un léger sourire, avant d'avouer : « J'irais Samedi, en début d'après-midi, heure mexicaine. » Sa femme s'était déjà levée, sentant très bien que cela n'allait pas sentir très bon.

[…]

Le Samedi après-midi – soir, en Angleterre -, Miguel transplana pour réapparaître dans l'appartement de sa fille aînée. Son regard la chercha désespérément sans la trouver. Se baladant dans l'appartement qu'il connaissait par cœur pour l'avoir protéger de toutes personnes aux idées malencontreuses, l'hispanique passait sa main sur le mobilier, comme pour sentir la présence de Tyler. C'était faible, mais il était passé par là. L'aura laissée par ce dernier était devenu bien plus noirs que de ce qu'il se souvenait. Finalement, après avoir fait le tour de l'appartement, Miguel retourna dans le salon, défaisant sa robe de sorcier qu'il jeta sur une chaise. Balayant la pièce du regard, il s'assit dans le fauteuil, les mains sur les accoudoirs, attendant patiemment que sa fille ne rentre dont ne sait où. Plus les secondes passaient, plus il se laissait envahir par une colère froide. Une colère qui lui glaça l'échine, le rendant irréel. Son visage profondément marqué par des batailles de sortilèges, par des cicatrices, et par sa colère lui donnait quelque chose de démoniaque. Machinalement, il se mit à tapoter sa main gauche sur le bras du fauteuil, faisant lui ses anneaux et chevalières grâce aux derniers rayons de soleil qui tapaient encore au travers des fenêtres. Jack et Lucas n'étaient pas là, il n'y avait personne. La simple idée de la voir avec Tyler le révulsa, lui provoquant une expression d'intense dégoût. Comment ce bâtard pouvait il revenir après avoir tant fait souffrir sa femme... ? Sa fille ? MA fille pensa Miguel. C'était sans compter ses enfants. Preuve en était, même Jack avait passé le plus clair de son enfance à se trouver un père d'adoption. Miguel ne pouvait s'empêcher de s'imaginer entrain de le tuer de ses propres mains juste par principe. Ce n'était pas la première fois qu'il se déplaçait en Angleterre, mais à chaque fois, c'était pour de mauvais sentiments. La disparition de son meilleur ami, revoir l'épouse de ce dernier chaque mois pour voir si elle le vie mieux depuis tout ce temps... Et maintenant, ça ? Et Lola... Comment avait-elle fait pour l'accepter ? Et surtout... Pourquoi ne les avait-elle pas avertit ? Tant de questions qui semaient une tempête dans le monde des songes de l'hispanique. Son regard ne pouvait être plus noir.









Lola Almadovar

Lola Almadovar
SORCIERE. ► jounaliste.

► MESSAGES : 85
Lola, ma tendre Lola. #Mer 4 Mai - 11:22


C'était le premier weekend de garde partagée - autrement dit de solitude - pour la petite famille décomposée que formaient Tyler, Lola et leurs deux fils. Si Lucas et Jack avaient attendu avec impatience que leur père ne se manifeste, Lola avait compté les secondes comme autant de lames de guillotine s'abattant sur sa nuque déjà bien suffisamment tendue par les soucis. Elle les avait laissé partir, pas vraiment rassurée mais surtout le cœur à la torture même si elle savait que c'était ce qu'il fallait. Depuis que Tyler avait à nouveau fait irruption dans leur vie, les petits semblaient plus calmes, plus sereins. Plus de disputes interminables sur ce père qui jusque là avait plus tenu du conte de fées que d'une réalité tangible. C'était bien ainsi. Même si pour elle c'était pire qu'une torture.

Le vague à l'âme, elle avait essuyé une longue crise de larmes à la seconde où la silhouette classieuse de Tyler était passé hors de sa vue, quand il avait tourné à l'angle de la rue. Dios Mio pourquoi le sort s'acharnait-il sur elle à ce point? Après son mariage, voilà que c'était au tour de son idéal de famille de voler en éclat. Bien sûr rien n'avait vraiment été idéal, du moins pas depuis que Tyler était parti. Mais au moins elle avait ses deux enfants près d'elle et ils étaient entourés d'une famille, voire deux si l'on comptait les Carlson. Là, loin de tout, elle se sentait plus d'humeur à suivre un cortège funèbre, à faire le tour du barillet, qu'à se mettre au travail comme elle l'avait prévu. Pour la première fois de sa vie, Lola Almadovar se retrouvait devant son bureau tout simplement incapable d'écrire une ligne tant le vide et le silence dans le petit appartement lui crevait le coeur. Elle s'était dit que le lendemain elle irait manger en famille, cela ferait l'occasion de ramener Dak' et surtout de faire le point parce que son père n'était pas le genre d'homme à qui l'on cachait des choses - si tant était qu'elle ait seulement eu l'intention de lui cacher quoique ce soit... Ça se passerait mal, elle en avait la certitude. Mais ça se passerait. C'était ainsi. Elle était assez adulte et avait suffisamment la tête sur les épaules pour faire face et assumer ses choix. En somme elle se préparait à essuyer un autre cataclysme quand elle ne se remettait toujours pas de la tempête Tyler qui avait balayé en deux passages éclairs tout ce en quoi elle avait cru, tout ce qu'elle avait mis tant de temps à ériger. Il ne restait plus qu'un champs de ruine. Une désolation.

Vers 15h, un hibou express arriva de la Gazette. Lola sécha ses larmes, dure avec elle-même comme toujours. Elle s'habilla et sortit puisqu'on voulait la voir sans délais.

« Vous avez été l'épouse de celui que l'on surnommait Jack l'Eventreur à l'époque si je ne m'abuse... »

Fallait-il que Tyler lui colle à ce point à la peau, pire que la poisse, pour qu'elle le ramène dans ses serviettes jusqu'à son lieu de travail?

« Je ne vois pas bien en quoi cela vous regarde. Et je vous arrête tout de suite si vous voulez une interview ce n'est pas à moi qu'il faut la demander. »
« Vous êtes bien au contraire la mieux placée pour ce genre de papier. »
« Peut-être mais il n'en n'est pas question. Claro? »
« Disons que nous en reparlons lundi? Je ne voulais pas vous prendre de court... mais réfléchissez-y. N'oubliez pas que vous n'êtes plus "tout à fait" une journaliste indépendante... »

Lola gronda entre ses dents. L'insinuation était totalement perfide mais elle avait le mérite d'être claire. Elle quitta les lieux, excédée. Elle trouverait bien le moyen d'ici là de contourner l'obligation. Elle était quand même plus intelligente que ce petit con de bureaucrate qui se voyait jouer les petits chefs devant elle. Elle ne la ferait pas cette interview... Arrivée devant chez elle, elle plongea la main dans son sac pour prendre ses clés mais suspendit son geste. Lola fronça les sourcils, ferma les yeux une seconde avant d'entrer:

« Tu me devances papa... je comptais faire un saut à la maison demain. »

A voir son air terrible il savait déjà. Elle n'avait de toute manière pas la mine de quelqu'un de particulièrement heureux, entre son air excédé, la fatigue qui marquait ses traits et le désespoir rageur qui tapissait le velours de ses yeux noirs. Personne ne s'y serait trompé. Miguel Almadovar moins encore que les autres.









Pr. Pétunia Woodcroft

Pr. Pétunia Woodcroft
PROFESSEUR de sortilège.
► Dr de Serd. & Adjointe


► MESSAGES : 413
Lola, ma tendre Lola. #Mer 4 Mai - 17:52


Un bruit de clé se fait entendre, il avait positionné le fauteuil de sorte à ce que, quand elle ouvre, elle ne puisse pas le manquer. Il regarda la poignet se tourner, tandis qu'il comprit que sa fille se mit à hésiter, comme si elle se doutait de qui se retrouvait dans son appartement. Cela ne manqua pas, elle l'avait reconnu. Elle entra dans l'appartement, tandis qu'il la regardait se mettre à l'aise chez elle. L'hispanique regarda sa Lola dans le plus grand de silence, ne la saluant même pas. Elle l'avait profondément déçu, et elle allait bientôt le savoir. Miguel était quelqu'un qui disait, ou faisait comprendre ce qu'il pensait, et surtout ce qu'il voulait. De toute façon, il n'était pas venu pour lui faire un bisou, papoter gaiement sur sa journée. Cela était terminé le jour où elle avait quitté la maison, et même si il adorait la voir quasiment tous les Dimanches pour venir manger avec son frère et sa soeur. C'était désormais elle la maîtresse de sa vie... Excepté lorsqu'elle se mettait en danger. C'était la seule condition que Miguel avait toujours imposé à ses filles, à son fils. Montrant une ouverture d'esprit rarement vu chez un mexicain assez vieux jeu, et proche des traditions.

Retirant une poussière de son pantalon du bout des doigts, il croisa ses mains à la hauteur de son genou, tandis qu'il croisait ses jambes. Son regard n'avait pas changé. Ils auraient congelé si le pouvoir leur en avaient été donné. Finalement, il finit par briser le silence tandis qu'il cherchait son regard. « Tu comptais me l'annoncer quand ? » Il leva la main, lui interdisant de répondre. Il n'avait pas fini. Il valait mieux pour elle qu'elle rase les murs sinon, ça irait très mal pour son matricule. « Presque trois jours. Rien. » Il soupire, se redressant pour aller se servir un verre de Whisky non loin de là, à la carafe de cristal. On entendit le liquide coulait dans le verre, puis un ou deux glaçons glissaient dans le liquide, tapant la surface. Miguel porta l'alcool à ses lèvres, tandis qu'il enfournait une de ses mains dans ses poches, s'approchant de la fenêtre, regardant les lueurs orangés du soleil crépusculaire perdre leur territoire face à l'éminente nuit. « Comment va Tyler, Lola, ma Lola ? »

Il était en colère. Et il ne l'avait jamais été autant. Sa façon de parler, sa façon de se tenir, sa façon de se mouvoir, sa façon de regarder aussi... Miguel était un démon quand il sentait les siens en danger.









Lola Almadovar

Lola Almadovar
SORCIERE. ► jounaliste.

► MESSAGES : 85
Lola, ma tendre Lola. #Mer 4 Mai - 18:24


Elle connaissait parfaitement ce regard. Elle ne le lui avait pourtant jamais vu mais elle le connaissait. Intuitivement. Son père, si aimant soit-il, n'était pas un tendre quand la colère le prenait. Il n'épargnait rien. Et parce qu'il l'aimait, il ne lui ferait pas l'économie de sa fureur. Inconsciemment, elle se raidit, prête à parer les coups comme elle l'avait fait quelques jours auparavant devant Tyler. A croire que Lola ne pouvait aimer chez les hommes que ceux qui frappaient fort et ne s'élevaient quand tempête ravageuse ou en hauts faits inaccessibles au commun des mortels.

« Tu comptais me l'annoncer quand ? », mais il ne la laisse pas s'exprimer. Si il y a un seul homme sur terre qui peut lui faire céder la parole d'un geste c'est bien son père, mais ce n'est que partie remise car Lola n'a jamais su taire ce qu'elle pensait. Le parler franc, parfois trop, elle ne serait jamais de ceux qui s'effacent dans l'ombre par peur de ce qui les attend. Mais elle le laisse parler cette fois. Par respect.« Presque trois jours. Rien. »

Elle le suit du regard, devinant chacun de ses gestes, chacune de ses attitudes. Et comme elle anticipe, elle se prépare et l'observe encore. Elle sait qu'après ça, elle ne le reverra plus d'un moment ou alors ce sera pour l'affronter ce qu'elle ne veut pour rien au monde car elle l'aime trop lui aussi. A-t-on idée d'aimer si fort? Deux fois qui plus est.

« Comment va Tyler, Lola, ma Lola ? »
« Mieux que la plupart des macchabées. Mieux que je ne l'aurais cru en tout cas. », répond-elle, implacable. Elle sait déjà, et lui aussi, qu'elle ne reviendra pas sur ses choix, « Trois jours c'est le temps qu'il m'a fallu pour me relever et m'organiser. Ne va pas croire que j'ai chercher à te cacher quoique ce soit. Tu l'aurais su demain. Avant le déjeuner... »

Les faits, rien que les faits. Ce n'était pas à son père qu'elle allait parler de son vague à l'âme, du doute qui la partageait. Il n'avait pas besoin qu'elle le lui dise. Il l'avait vue ses trois dernières années maudire sans rien dire cet amour qui la rongeait, qui la faisait la martyre d'une idée, de l'idée d'un homme. D'un seul. Il l'avait vue avancer, dure et fière comme lui. Alors il savait déjà.









Pr. Pétunia Woodcroft

Pr. Pétunia Woodcroft
PROFESSEUR de sortilège.
► Dr de Serd. & Adjointe


► MESSAGES : 413
Lola, ma tendre Lola. #Jeu 5 Mai - 11:52


« C'est tout de suite qu'il fallait me le dire. Tu n'es pas en sûreté. Surtout depuis la vision de ton oncle 'Rico. Même Diego pense qu'il va t'arriver un truc. Soit toi, soit Dakota. Vous êtes extrêmement surveillé car l'on tient à vous. On a déjà suffisamment à penser avec ce qui se passe au Mexique. On a pas besoin de se rajouter deux autres problèmes supplémentaires. Surtout lorsque l'on vous a demandé de faire profil bas. » Propos cinglant, un ton qui crache le reproche. Il lui remettait presque la faute sur le dos. Comme si c'était elle qui avait relevé Tyler d'entre les morts, afin d'attirer le mal sur elle et son frère. Miguel leva son verre, avalant une bonne rasade de Whisky. Son regard n'avait pas changé d'expression, et lorsqu'il déglutit, il se retourna à nouveau vers la fenêtre appuyant sa main libre sur la vitre, tandis qu'il laissait un silence gênant s'installer à nouveau. Sirotant de temps à autre son verre, il finit par briser la glace.

« Je suppose que MES petits-enfants sont avec lui... » Il se retourna, finissant son verre qu'il posa sur un meuble sans réellement regarder lequel. « Bonjour, Papa, devines quoi, hier j'ai passé la journée avec mon ex-époux. Oh, ah lequel ? Tu sais, celui qui m'a prit pour une conne et qui m'a laissé tombé moi et mes enfants. Bon dieu, que je suis toute contente ! Ça va perturber un peu plus mes enfants ! Je suis tellement fan de lui, tu peux pas savoir combien... » Miguel se passa les mains sur le visage. Il commençait à perdre son self control. Il souffla quelques instants, désireux de régler ces problèmes de la même façon que si Lola n'avait pas été sa fille. Mais c'était dur, trop dur. L'hispanique releva le regard vers sa fille, reprenant la parole : « Tu... Qu'est-ce que tu attends de lui, Lola, ma Lola... ? Qu'est-ce que tu veux ? »

Il était blessé, trop blessé de voir que sa propre fille n'avait pas cet amour propre qu'il avait tant essayé de cultiver chez ses enfants comme il avait pour lui même vis-à-vis de son honneur, vis-à-vis de leur état d'esprit. Le fait de savoir qu'elle lui avait laissé voir les enfants étaient la pire chose qui lui était donné d'apprendre. Par chance, il savait pertinemment que Talia ne ferait jamais chose pareil... Et Dakota encore moins. Pour Miguel, sa fille était devenue faible, on ne pouvait plus la laisser seule sans qu'elle ne fasse de bêtise. Comme si elle avait régressé intellectuellement. Des idées durs, un ressentit violent à l'égard de son aînée qu'il aime tant. Il lui était impossible de raisonner autrement. La colère était quelque chose qu'il savait contrôler, mais lorsque l'honneur de ses propres enfants étaient bafoués, il ne parvenait à la canaliser comme il le fallait. Là, il se devait d'être blessant, il se devait d'essayer de... De la raisonner. Il lui fallait comprendre Lola pour qu'elle évite de refaire ses erreurs qui... Miguel avait cette impression de perdre lentement sa fille sans qu'il ne puisse réellement faire quoique ce soit. La gifler, la forcer à rentrer à la maison, et aller chercher sois-même ses petits-enfants en tuant son ex-gendre au passage ? Ou agir intelligemment et en adulte ? Il était partagé... Mais pour le moment, il semblait être prompt à utiliser la seconde option.









Lola Almadovar

Lola Almadovar
SORCIERE. ► jounaliste.

► MESSAGES : 85
Lola, ma tendre Lola. #Jeu 5 Mai - 17:43


Lola se tenait devant son père, la tête haute, beaucoup trop fière pour implorer sa pitié ou ne serait-ce que montrer sa souffrance. Elle encaissait en bon petit soldat sans l'interrompre, sans lui reprocher sa virulence. Elle n'était pas de ces gens qui se plaignent, plus de ceux qui prennent les coups et les rendent au double ou alors se la ferme sans courber l'échine.
Elle soutenait donc le regard de son père, les lèvres scellées.

« Je suppose que MES petits-enfants sont avec lui... »

Cette fois quelque chose changea chez la jeune femme comme elle connaissait son père par coeur. Le velours de ses yeux se fit incisif et elle se raidit un peu, contenant une colère qui n'avait eu aucun mal à s'embraser. Mais elle n'en montrait encore rien quoique, en tant que son père, il devait largement sentir venir l'orage.

« Bonjour, Papa, devines quoi, hier j'ai passé la journée avec mon ex-époux. Oh, ah lequel ? Tu sais, celui qui m'a prit pour une conne et qui m'a laissé tombé moi et mes enfants. Bon dieu, que je suis toute contente ! Ça va perturber un peu plus mes enfants ! Je suis tellement fan de lui, tu peux pas savoir combien... »

Une vitre explosa puis l'autre. A force de contenir sa colère, celle ci trouvait le moyen de s'exprimer malgré elle. Elle joua des doigts pour essayer de reprendre le contrôle et aussitôt la tension dans la pièce redescendit. Mais cette aura de violence et de colère était toujours bien là, quelque part en elle, contenue à l'étouffement. Un autre que son père aurait osé ce pastiche ridicule qu'elle ne l'aurait pas raté. Mais elle avait assez d'amour et de respect pour son père pour ne pas entrer sur ce terrain là. Si les vitres avaient explosées ce n'était pas par provocation ou par pure arrogance, c'était seulement le signe d'un épuisement moral passé au-delà du seuil de l'acceptable.

« Tu... Qu'est-ce que tu attends de lui, Lola, ma Lola... ? Qu'est-ce que tu veux ? »

Elle lisait sur le visage de son père la marque de la déception, presque du mépris mais ce n'était pas tout à fait ça. Lola avait toujours eu un don pour ça, et au contact de Tyler, ce "don" n'avait fait que s'affiner.
Elle soupira pour s'imposer un peu de calme avant de répondre, avec l'aplomb qui avait toujours été le sien.

« Il ne s'agit pas de moi. Il ne s'agit plus de moi. », sa voix était froide, laissant transparaître fatigue et colère mêlées, « Oui je suis en colère, tellement en colère que je pourrais l'écarteler de mes mains. Mais il ne s'agit pas de la haine ou de l'amour que je pourrais lui porter - ne me regarde pas avec ses yeux là, tes petits enfants ne se sont pas fait tous seuls. Je l'avais choisi, lui, pas un autre. Oui je n'ai pas fait un mariage aussi plébiscité que ceux de mes frère et soeur, Dieu ait mon petit Dak', oui j'ai préféré la difficulté, je l'ai aimé et je l'ai souffert, plus que tout. Je l'assume et je ne cracherai pas dessus. Ce sont mes choix, et la seule erreur que je veux bien reconnaître c'est d'avoir cru que le mariage changeait quelque chose, qu'il revêtait quelque chose de sacré, d'intouchable... », enfin on en venait à cette conversation qu'ils n'avaient jamais eu en trois ans, et qu'elle n'avait eu avec personne d'autre d'ailleurs, « Mais aujourd'hui je n'attends rien pour moi. J'ai eu, en partie les explications que je voulais. Aujourd'hui j'ai deux petits garçons qui ne supportent plus l'absence de leur père et qui s'entretuent presque à chaque fois qu'il en est question. Ce n'est pas moi qui ait demandé à Tyler de s'occuper de ses fils, la demande est venue de lui et je n'aurais rien cédé si je n'avais pas été sûre de ce que je faisais. Ce que j'attends de lui? Qu'il soit un père pour ses fils, qu'il se montre assidu et qu'il ait assez grandi pour qu'on ne se déchire pas devant nos enfants. Et il s'y tient. »

Elle savait qu'elle avait raison, elle ne reviendrait pas sur ce choix. Et elle ne se laisserait pas dire ce qui était bon ou pas pour ses fils. Elle n'aurait jamais pris le risque de les confier à leur père si elle avait eu le moindre doute.









Pr. Pétunia Woodcroft

Pr. Pétunia Woodcroft
PROFESSEUR de sortilège.
► Dr de Serd. & Adjointe


► MESSAGES : 413
Lola, ma tendre Lola. #Ven 6 Mai - 8:56


Lorsque les vitres explosèrent, Miguel eut un petit rire amusé. Elle n'avait qu'à demander, et il ferait exploser l'immeuble d'un battement de cils. A ce petit jeu, il serait le meilleur. Mais ce n'était pas réellement le but de la manœuvre. L'hispanique cherchait surtout à se calmer afin de ne pas avoir à lever la main sur sa fille. Car la colère était telle qu'il lui en aurait marqué le visage pour au moins un bon mois. Miguel s'était rapproché de Lola, lui demandant pourquoi. Il voulait savoir, malgré cette énorme déception qu'il ressentait à son égard. Pour lui, elle n'aurait jamais dû faire ça. Elle aurait dû l'appeler, lui demander un aide quelconque afin qu'il ne se charge de Tyler et qu'il retourne bel et bien parmi les morts comme il avait tant cherché à le faire croire. Finalement, après qu'il eut calmer sa colère et ses nerfs, Lola sembla reprendre son self control afin de lui répondre.

Miguel écouta chaque mot, chaque phrase, notant même les pauses qu'elle faisait lorsqu'elle reprenait sa respiration. Au finale, il sembla quelque peu calmer, comme rassasié des propos qu'elle venait de tenir. Cela semblait l'avoir soulager, comme tranquilliser. Il la regarda longuement après qu'elle eut fini de parler, s'en voulant d'avoir, ne serait-ce que quelques instants, douter de sa propre fille. D'avoir été déçu de cette dernière. Il se passa une main sur son visage, soupirant longuement. Sa colère sembla s'en aller à mesure que son souffle s'amenuisait. Il finit de faire les quelques pas qui lui manquait pour être proche de Lola, et Miguel l'enlaça dans ses bras afin de l'attirer contre lui, la serrant dans ses bras avec une certaine délicatesse comme il avait pu avoir lorsqu'elle était enfant, et qu'il s'était levé lorsqu'elle avait fait un cauchemar.

Il resta ainsi, pendant de longues minutes. Lola, sa Lola semblait être déchirer. Miguel se recula doucement, l'attirant avec lui, vers le canapé sur lequel il la força à s'asseoir. Il se dirigea ensuite vers la cuisine pour en revenir avec une théière et un pot en terre cuite trouvé dans une des armoires de Lola. Avec sa baguette, il fit jaillir une eau extrêmement chaude dans la théière, puis, il sortit quelques plantes du pot en terre cuite avant de les jeter dans l'eau brûlante. Refermant la théière, il lança un sort pour accélérer l'infusion. Il s'assit à côté de Lola, lui prenant la main tandis qu'il la servait de l'autre.

« Lola, ma Lola... » Il eut un sourire triste. « Tu m'as tellement manqué. Je me souviens... Tu te souviens la fois où tu avais établi un dossier sur un trafic douteux ? » Il éclata de rire. « Tu peux pas t'imaginer comment j'ai rigolé lorsque j'en ai parlé avec Güiza et Luìs. Si tu te souviens bien, c'est à peu près à cet époque que Luìs Villaraigosa commençait la politique. C'était pour lui en grande partie que j'avais fais ce trafic. Il fallait lui monter un palmarès énorme pour le mettre le plus tôt possible sur le poste de Ministère. La Mama... » Il prit une tasse qu'il tendit à Lola. « … Elle avait dit qu'il serait celui qui conviendrait le mieux pour que le Mexique devienne enfin un pays civilisé. » Il tendit la main vers la sienne de tasse, avant de la porter à ses lèvres. Il l'avala d'un trait malgré la chaleur brûlante – pléonasme pour bien accentuer la chaleur – du liquide. « Au final, il s'est fait damné le pion par cet enculé de Mendes. Bref. Là, n'est pas la question. » Il s'essuya les lèvres avec son pouce et son index, avant de reprendre : « Je veux que tu sois heureuse... Je veux que tu sois ce pourquoi je me suis tant battu lorsque tu étais jeune. Ce que, ta mère et moi, ont essayé de t'inculquer. Mais dans ma douleur de vous voir si loin, de vous voir grandir, je n'ai pas vu à quel point ce bâtard se devait d'avoir une place importante dans la vie de mes petits-enfants. » Il soupira, reprenant avec un petit sourire. « Dommage que Jack ne soit pas parvenu à te lier avec Diego... Vous auriez fait un très beau couple. » Il joignit ses mains. « Si Tyler te fait chier... Si Tyler te blesse, ou ne s'occupe pas comme il faut de ses enfants, tu m'appelles, et je l'envoie en Enfer et tu reviens au Mexique. Mi casa es tu casa, Lola ma Lola. »

Avec une affection toute particulière, il lui remit délicatement une mèche derrière l'oreille, après lui avoir caresser la joue doucement, un sourire teinté d'une certaine tristesse sur son visage.









Lola Almadovar

Lola Almadovar
SORCIERE. ► jounaliste.

► MESSAGES : 85
Lola, ma tendre Lola. #Ven 6 Mai - 12:01


Elle n'avait aucune raison de détourner le regard parce qu'elle était prête à défendre ses choix, ses idées, comme toujours. Il y avait autour d'elle cette aura décidée et fière qu'elle avait toujours eu, celle qui attirait sous son égide quiconque avait besoin d'un bras armé pour le défendre, d'un bouclier pour parer les coups et avancer. Eut-elle était la liberté triomphant sur le champs de bataille qu'elle n'aurait pas eu l'air différente de ce qu'elle était aujourd'hui, à ceci près qu'elle aurait arboré un sourire vainqueur plutôt que l'ombre qui la recouvrait toute entière comme la mantilla du deuil. Elle ne cherchait pas à attendrir, ni à attirer la pitié de son père. C'était des attentions qu'elle n'aurait pas pu supporter, fière comme elle était. Pourtant, quand il la prit dans ses bras, elle reposa son front sur son épaule, fatiguée d'avoir à lutter sans cesse contre vents et marées. Comme si le destin avait voulu que pour Lola, il n'y ait de répis que de courtes durées. Comme elle le disait elle même à ceux qui avaient la bonne idée de lui faire remarquer qu'elle travaillait beaucoup trop elle se reposerait quand elle serait morte. Bien triste perspective qui, en d'autres lieux et d'autres temps, n'entamait rien de sa lumière et de son sourire.

Elle s'assit près de lui, humant le parfum des feuilles infusées dans l'eau chaude. Un sourire usé passa sur ses lèvres comme elle regardait son père en considérant tout le chemin qu'elle avait fait depuis la petite fille qui simulait à table ses premières grèves de la fin pour quelques pauvres pingouins malmenés à des miles et des miles de leur maison familiale au Mexique, à cette femme déçue mais qui refusait de baisser les bras. Curieux cheminement...

« Lola, ma Lola... Tu m'as tellement manqué. Je me souviens... Tu te souviens la fois où tu avais établi un dossier sur un trafic douteux ? »
« Ca a été notre première grosse crise tous les deux... je croyais que je n'allais jamais m'en remettre. », se rappelait-elle plus amusée qu'autre chose.

Se remémorant ces instants aussi précieux que lointains, les premières prises de positions, les premières prises de tête aussi même s'il n'y en avait pas eu beaucoup au final, elle souriait à un passé chaleureux et plus glorieux peut-être. Où était-ce seulement la grisaille londonienne qui produisait son petit effet?

« Je veux que tu sois heureuse... Je veux que tu sois ce pourquoi je me suis tant battu lorsque tu étais jeune. Ce que, ta mère et moi, ont essayé de t'inculquer. Mais dans ma douleur de vous voir si loin, de vous voir grandir, je n'ai pas vu à quel point ce bâtard se devait d'avoir une place importante dans la vie de mes petits-enfants. »

Elle ne lui dirait pas tout ce qu'elle pensait à ce moment là. Que le bonheur était déjà passé, qu'il y aurait autre chose désormais. Plus difficile. Plus long sans doute. Elle ne lui dirait pas tout ça parce qu'aujourd'hui, mère de deux enfants, elle ne comprenait que trop bien ce qu'il disait. Elle nourrissait les mêmes espoirs et les mêmes craintes pour Jack et Lucas.

« C'est toujours difficile de rester objectif dans ce genre de situation... »
« Dommage que Jack ne soit pas parvenu à te lier avec Diego... Vous auriez fait un très beau couple. »

Elle rit, plutôt amusée par la perspective de se voir former le couple rêvé avec son amour de jeunesse. C'était vrai que ça revenait souvent dans la bouche du petit Jack.

« Tu sais papa, cette promesse que j'avais faite à l'autel... j'étais... vraiment sincère. Je voudrais pouvoir l'oublier mais... enfin. », elle soupira.

Enfin c'était comme ça. Se marier avec Diego, ç'aurait peut-être été la chose la plus facile à faire, une espèce d'assurance bonheur à long terme. Mais ça aurait aussi et surtout été le pire mensonge qu'elle pouvait faire. Elle ne croyait plus en ce genre d'institution, et elle n'y croirait plus sûrement avant longtemps.

« Je peux pas m'engager dans une autre relation. Je supporterai pas j'veux dire... et puis il finirait par vouloir se marier, vouloir des enfants et moi je veux plus de tout ça. Diego ou un autre tu comprends. J'ai eu ce que je voulais le plus au monde, j'ai aimé comme peu de gens ont la chance d'aimer et ce moment est passé. Je peux pas recommencer autre chose alors que j'ai toujours dans les mains les morceaux de mon paradis perdu. C'est pas une fatalité, ça durera peut-être pas toujours. Mais pour le moment c'est comme ça que je le sens.»
« Si Tyler te fait chier... Si Tyler te blesse, ou ne s'occupe pas comme il faut de ses enfants, tu m'appelles, et je l'envoie en Enfer et tu reviens au Mexique. Mi casa es tu casa, Lola ma Lola. »
« Claro papa. », fit-elle avec tendresse en portant son infusion à ses lèvres. Pensive.










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Lola, ma tendre Lola. #


 

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