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 the junki&the sociopath (avorté/supprimé)

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Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
the junki&the sociopath (avorté/supprimé) #Mar 22 Sep - 12:13



ADAM&EZEK;
le drogué & le sociopathe


    Un être de chair et de sang, composé d’organes, de boyaux et de tissus adipeux, de quelques nerfs aussi. Voilà ce qu’il était, à la seule différence qu’il possédait un cerveau malade. Et le docteur Snow ne se privait pas de le lui rappeler sans cesse, avec un plaisir malsain, presque sadique. Le docteur était malade aussi, se disait Ezechkiel, mais il ressentait toujours un plaisir à répondre à ses questions, à sa curiosité excessive. Il la regarda, la dévisagea comme une œuvre d’art inachevée, cherchant le minuscule détail qui la ferait chavirer en simple brouillon raté. Elle n’était pas si vieille que ça. Peut être trente, trente cinq ans tout au plus. Ses cheveux clairs recouvraient ses tempes en des boucles blondes, et ses grands yeux gris clair le fixaient, lui, l’adolescent « sociopathe », brun aux yeux d’un bleu opaque, métallique, insaisissable. Comme sa logique. Plus jeune qu’elle, plus grand qu’elle, plus fort aussi. « Simple cracmol de merde », marmonna t-il quand elle alluma le magnétophone avec une lueur perverse et curieuse au fond des yeux, cette lueur qui luit chez le docteur armé d’un scalpel, qui attaque avec une certaine gourmandise une métastase, une tumeur dans un patient inerte, sachant qu’à tout moment, il peut le tuer, si facilement… si doucement…

    « De quoi voulez-vous parler ? » Sa voix était monocorde, mais atrocement sensuelle. « De ce dont nous avons parlé la dernière fois peut être… ? »
    « Non. » Elle était déçue. « Je ne vais pas vous parler de mes amours solitaires tous les jours… »
    « Certes. Parlons de vos amours partagés alors ? »
    « Il n’y en a pas. » La voix est grinçante. « Il n’y en a jamais eu, et il n’y en aura jamais. »
    « C’est faux, n’est-ce pas ? Voyez vous… vous tremblez, monsieur Scylence. »
    « Je ne tremble pas. » Il peste, grogne, grimace.
    « Vos mains, elles, oui. »
    « Non. J’ai des problèmes de nerf, si vous n’aviez pas compris. »
    « Oh… Aaron Vanna Syl toucherait aussi profondément votre corps ? » Sourire malsain. Salope, pense t-il. « Ou… »
    « Rien du tout. Aaron et sa tapette de copain ? Je ne suis pas tombé assez bas pour ça. Try again, girl. »
    « Harisson Nothing ? » Elle arque un sourcil, mais intérieurement, elle est hilare, elle rit aux éclats, car elle le repousse dans ses fondements et il panique, elle le sait, malgré qu’il soit impassible. « Ce beau… poufssoufle ? »
    « Plutôt crever que de ne serais-ce qu’imaginer quelque chose avec cette tête d’enclume. »
    « Mais il est souvent autour de toi. » Note…
    « …Marla. » Il grimace, agacé. « Il tourne autour de Marla. »
    « …Gabriel alors ? »
    « …le summum de l’horreur sur terre… »
    « Zahckiel ? »
    « Apothéose. Voilà que je passe du simple méchant au sociopathe incestueux. Magnifique. Quelle imagination débordante de la part d’une frustrée ! Vraiment ! Admirable ! » Sifflements dédaigneux. « C’est que vous me surprendriez presque... »
    « Il n’en reste qu’un, alors. » Elle a un sourire.
    « Pas lui. » Il sert les dents.
    « …et vous tremblez. »
    « Strop. C’est fini pour aujourd’hui. »

    Il se lève, éteinds le magnétophone, jetant un regard à la psychanalyse qui le dévore des yeux. Dans son crâne, Ezechkiel imagine cette vieille revancharde repassait inlassablement les cassettes de leurs entretiens – sur les ébats brutaux du serdaigle – afin de se toucher sous son bureau. Il se penche un peu, levant sa main et la pose doucement sur son cou, la glissant le long du tissu, sans rien froisser, la main épousant à la perfection le galbe de son sein. Il est impassible, alors qu’elle rougit un peu.

    « La tentation est forte… dois-je me corrompre plus que je ne le suis déjà ? » La voix est caverneuse, chaude, un murmure pour la blonde.
    « Fais ce que tu désires. Tu es athée. La tentation du Diable est pour moi, je la garde tout entière… » Elle soupire en sentant la main du serdaigle descendre lentement vers le bas de son ventre. « …fais de moi ton pantin, petit diable… »
    « Tu demandes tant. J’hésite. »

    Sa main s’arrête sur sa cuisse, à la hauteur de sa jupe, et glisse à l’intérieur. Elle courbe l’échine, écartant un peu ses jambes. Il est debout, elle est assise. Il est en position de force. Ses doigts effleurent sa peau, l’intérieur de ses cuisses, le tissu de dentelle noire, imperturbable, alors que le désir monte en elle. Glissant sa main sous le vêtement de dentelle, elle soupire aussitôt, penchant la tête, toute abandonnée à lui, écartant de plus en plus ses cuisses fuselées. Il sourit et s’arrête. Elle arque un sourcil et la porte s’ouvre. Le visage blafard d’Abaddon Van Hellsing se trouve dans l’embrasure, grave et cynique. Snow rougit violemment, refermant ses cuisses alors qu’Ezechkiel reste stoïque, comme détaché de la réalité.

    « Voilà une scène… incongrue. » Le regard du Hellsing est sombre. « Votre grand père ne serais pas heureux d’avoir un écho de cela. »
    « J’imagine. » Il soupire, haussant les épaules. « …mais les mauvaises habitudes, que voulez-vous… »

    Le Scylence retire sa main, un liquide gluant relie ses doigts entre eux, en de fins filets élastiques. Il soupire, sortant avec son autre main un mouchoir blanc, essuyant alors sa main recouverte de sécrétions des plus dégueulasses pour lui, mais ô combien amusante en vu de la tête que tire alors Hellsing et Snow. Il se dirige alors vers la sortie, implacable.

    « Mais que l’on ne m’en veuille pas de céder aux tentations d’une pareille salope qui mouille en me demandant quand et comment je me branle. » Il a un sourire cynique, moqueur.
    « Veillez à votre langage. »
    « Pourquoi donc ? » Ezechkiel a un sourire large, en coin.
    « Car je risquerais de vous broyer dans le cas contraire. »
    « J’aimerais bien voir cela. »

    La porte se referme, laissant les deux adultes ensembles. Il y a un « clac » violent qui retentit alors que le Scylence monte déjà les marches, impatient de faire chier son petit monde, encore plus. Marla n’est pas là. Au lit. Il est tard. Il passe par la salle commune des serdaigles, accélère le pas dans les escaliers mais ralentit dans le couloir qui mène à son dortoir. Bien. Aujourd’hui, il n’y a que Adam et Ezechkiel. Gabriel et Zachkiel ? Bonne question. Dans une autre chambre, sans doute… mais techniquement, il n’y a qu’Adam dans la chambre, or, en vu des bruits qui s’en échappent, il y a au moins deux personnes. Ezechkiel respire, un sourire moqueur sur les lèvres, et inspirant, regagne une totale impassibilité, et pousse la porte. Il ferme la porte, entre dans le dortoir et jette un regard vers les bruits, et autres vagissements.

    « Combien de fois il faudrait que je te dise de ne pas amener tes pédés et tes salopes dans le dortoir ? » Voix monocorde, menaçante sans être un ordre. « Vire le/a, sinon je l’étripe et je te fais manger sa merde. »

    Là, c’est un ordre. Le regard est sombre, calme, droit. Ezechkiel n’a pas peur du drogué. Il n’a sûrement pas peur de ce qui l’accompagne. Il n’a aucune peur, juste l’envie de faire chier le monde.


 

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