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 Deus Magnifica (pv)

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PROFIL & INFORMATIONS









The Changelin'

The Changelin'
PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
Deus Magnifica (pv) #Mer 16 Fév - 23:32


Il faisait lourd, pourtant pas d'orage annoncé. Ce qui en soit était un bien quand on savait l'effet que les caprices du ciel pouvait faire à Mélisande. Elle en avait toujours honte d'ailleurs, surtout parce qu'elle restait encore et toujours dépendante de la présence d'Abaddon Van Hellsing. L'incident à honeydukes l'avait montré. Elle était revenue à la maison la mine déconfite et les mains serrées dans son châle. Elle avait beaucoup parlé, lui moins mais en fin de compte, elle avait jugé qu'il serait plus judicieux qu'elle ne touche plus personne avant de savoir ce qu'elle avait. Exercice qui s'était à la longue révélé plus difficile qu'elle n'aurait cru. S'occuper de Salomon, d'Azael ou simplement discuter avec Abaddon, lui avait demandé de revenir à ses anciennes habitudes plus victoriennes. Une semaine ça n'avait pourtant rien de bien long mais c'était juste assez pour lui laisser comprendre qu'elle avait bien changé en quelques mois. Une victoire insignifiante mais c'était déjà quelque chose pour elle.

Sa main gantée, serrée dans celle d'Abaddon, elle ferma les yeux au moment de transplaner. Le plus heureux dans tout cela c'était Salomon qui allait passer la journée chez Azael et Eden. La petite fille avait littéralement bondi dans les bras de son cousin en le voyant arriver. Visiblement, personne ne l'avait prévenue. La scène tira un sourire doux à Mélisande, puis ils transplanèrent à nouveau pour se retrouver devant un grand manoir moldave. Mélisande serra un peu plus les doigts d'Abaddon avant de relâcher sa main. Ses lèvres se pincèrent. Quelque part, tout au fond d'elle, l'alchimie avait gardé quelque chose de terrifiant. Elle s'en rendait compte maintenant qu'elle se trouvait près de rencontrer un autre alchimiste. Il n'y avait qu'Abaddon en qui elle avait confiance, que lui pour rendre cette science merveilleuse. Mais Abaddon avait confiance en Seamus Asher et par ailleurs, elle savait que c'était l'une des éminences dans le domaine de l'alchimie et c'était dans ses livres qu'elle avait appris le peu qu'elle savait des homonculus. D'elle même en quelque sorte. Pour autant... la peur la tenait au coeur quoiqu'elle n'en laissât rien paraître.
Elle leva les yeux sur la bâtisse et suivit Abaddon sans rien dire.

L'endroit lui tira un frisson. C'était presque aussi lugubre que le laboratoire de Hohenheim... presque. Il n'aurait plus manqué que les témoins répugnants des ratés de l'alchimiste pour décorer le chemin et le décor aurait été planté. Quoique, quelques mètres plus loin, les tombes éventrées du cimetière devaient pousser la jolie bibliothécaire à revoir son jugement à la hausse. Elle se rapprocha d'Abaddon, presque collée à lui elle qui d'ordinaire se tenait dignement à côté de lui ou un peu derrière. Un oiseau lança un criaillement lugubre à leur intention. Mélisande sursauta, attrapant la main d'Abaddon pour ne plus la lâcher jusqu'à ce qu'ils aient quitté cette sinistre forêt ou la nuit était encore plus noir que le fond d'un puits.









Abaddon M. Van Hellsing

Abaddon M. Van Hellsing
PROFESSEUR de sortilège.
► Dr de Serd. & Adjointe


► MESSAGES : 181
Deus Magnifica (pv) #Mer 11 Mai - 19:27




C’est en tenant la main de la jeune fille que le géant Abaddon Van Hellsing avançait sur le petit chemin qui menait de la route au Manoir des Asher, dernière demeure si peu accueillante qu’elle ressemblait vaguement à une maison de maître abandonnée que l’on retrouvait régulièrement dans des films d’horreur basique. Pour Abaddon, la semaine avait été plus longue d’autant plus que Mélisande semblait à fleur de peau, n’osant plus toucher ou être touchée. Il n’y avait rien de sous-entendu ou de déplacé ; le contact avec sa main qu’il avait l’habitude de tenir lorsqu’elle s’approchait de lui lui manquait tout simplement, et il n’aimait pas tant qu’elle prenne autant de précaution avec les enfants de peur de leur faire mal. Azael et Salomon s’étaient rendu compte du fossé qui s’était creusé. Ce n’était presque rien, mais dans leurs yeux d’enfant, Abaddon n’imaginait pas ce qu’un simple éloignement pouvait produire.

Il ferma les yeux et serra un peu la main gantée comme il passait par le chemin sombre. Sur le sol, des pierres pernicieuses blanches et grisées, parfois même tâchées de sang, attendaient de voir un pied se foulait. Plus haut, c’était les ifs entrelacés qui formaient en hiver comme en été la faune acceptée ici. La forêt, haute et boisée de peuplier noire, empêchait l’air de circuler, ce qui rendait le tout à la limite de l’insupportable, du suffoquant. Abaddon avait l’habitude. Il avait grandi dans une de ses maisons, si misérables d’extérieur, si immense à l’intérieur. Il les détestait, ces maisons, comme elles lui avaient bien souvent sa liberté. Il quitta le chemin et passa devant la mare sombre et profonde surplombée par un saule pleureur sans feuille, secouait lentement par la petite bise de la soirée. Abaddon avança calmement et s’arrêta devant la porte de bois noire, immense, tellement immense qu’un lycanthrope aurait pu y entrer sur ses deux pattes. Il attrapa le cercle d’argent blanc taillé en forme d’os et le frappa contre la porte. Un homme ouvrit la porte, et ce n’était autre qu’Adrian, un homonculus. Il posa son regard couleur de braise sur Abaddon, puis sur la jeune fille, et recula en arrière, sans plus un mot. Une cigarette à sa bouche le rendait un peu vulgaire, et pourtant, il n’y avait rien de plus noble que sa tenue altière et son attitude générale. Il referma la porte derrière lui.

« Bonsoir Abaddon. » « Bonsoir Adrian. Puis-je savoir qui il y a ici ? » « Veaceslav et Caym. » Abaddon hocha la tête, décrochant de ses épaules sa longue veste. « J’aimerais que tu emmènes Mélisande dans le troisième petit salon. J’ai besoin de parler à Seamus avant. » Il se tourna vers Mélisande, un sourire calme sur les lèvres. « Nous nous retrouverons d’ici peu, ce n’est rien de bien grave. » Adrian tendit sa main à Mélisande, et hocha la tête à l’ordre d’Abaddon. Si il ne lui devait aucunement le soin de répondre à ses ordres, Adrian connaissait de longues dates l’alchimiste et n’avait rien à gagner lui dire non. Après tout, une charmante compagnie n’avait jamais tué personne. Il emmena silencieusement Mélisande dans le troisième petit salon. Pièce sobre, on y trouvait un carrelage sombre noire nervurée de blanc, de marbre, ainsi qu’une cheminée où crépitée un feu violacé. « Installez-vous. Puis-je avoir votre manteau ? » Le sourire calme de Adrian contrastait avec le crépitement de ses prunelles – et dieu sait pourtant qu’il était calme.

De son côté Abaddon suivit son instinct, et par un curieux hasard monta à l’étage et les trouva dans la bibliothèque. Dès qu’il ouvrit la porte de la bibliothèque, il sentit sur lui dardait les prunelles noires de ce qui était son cousin. Caym se retourna, tout sourire, et posa à plat ses mains sur le bureau. Là, un serpent de bois crépita entrelacée d’éclairs rouges sang et se jeta aussitôt contre Abaddon qui eut un sourire et fit sortit du sol un chat de bois encore qui colla sur le sol le serpent sans difficulté. Abaddon roula des yeux, et pouffa de rire. Caym fit de même. Seamus, lui, ne rigolait pas. « Vous avez encore abîmé mon parquet ! » Caym n’écoutait pas, sautillant vers Abaddon, un sourire aux lèvres. « Je me suis beaucoup amélioré, n’est-ce pas ? » « De mieux en mieux, oui. » Caym eut un rire et sortit dehors, croisant dans les escaliers Ovid. Seamus, lui, reposait aussitôt son regard sur Abaddon. « Tu l’as emmené ici ? Comment est-elle ? Réussie ? » Abaddon regarda Seamus, et il eut un temps de réflexion. Que signifiait réussie, il l’ignorait… Mais oui, elle était sans doute parfaite. « Elle est ici, et elle se porte bien jusqu’à maintenant. » Veaceslav se redressa derrière, l’air de rien, réajustant sur son nez ses lunettes en baillant. « Elle est jolie ? »

Il y eut un rire à l’étage, mais Caym n’en fit pas attention. Il voulait voir, puisque ne resterait pas longtemps. Il devait regagner Armarii ce soir même, puis Londres avant le petit matin. Il poussa la porte du premier salon et n’y trouva rien. Il ouvrit la porte du second salon, et n’y trouva toujours rien. Il poussa alors la troisième fois et trouva la jeune fille, là. Juste là. Il eut un sourire.









The Changelin'

The Changelin'
PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
Deus Magnifica (pv) #Mer 11 Mai - 20:22


Ses yeux transparents comme eau photographiaient le moindre détail. Jamais encore elle n'avait vu pareille demeure et si elle n'avait pas non plus vu tous les films d'horreur qui se seraient fait une joie de s'approprier un tel décor, en son corps, le frisson était au rendez-vous et sa main serrait celle de son maître avec appréhension.
La porte s'ouvrit sur un visage altier mais on la détrompa bien vite, cet homme n'était l'ami dont Abaddon lui avait parlé. Très vite l'alchimiste la laissa aux bons soins de cet Adrian et malgré que le coeur lui dictait de protester et d'avouer son mal aise, quitte à faire l'enfant, mais elle avait bien trop de morale pour se donner ainsi en spectacle. Aussi ses craintes restèrent-elles tapies derrière ses lèvres, scellées, comme il convient à toute jeune femme, plus encore quand elle n'est pas en position de parler.

Elle suivit donc Adrian dans le troisième salon, ainsi qu'on le lui avait nommé, sage et obéissante. Une image n'aurait fait meilleure impression. Il y avait quelque chose chez Mélisande qui dénoter d'une certaine noblesse dans le trait et tout à la fois d'une candeur quasi originelle. Peut-être cela tenait-il à la blancheur fraîche de sa peau, à cet un peu trop parfait qui attirait les regards sur elle et dénonçait bien malgré tout qu'elle n'était pas tout à fait une femme. Un instant ses yeux se laissèrent captiver par ceux d'Adrian, comme s'ils avaient pu y reconnaître quelque chose de familier. Elle donna son manteau et remercia fort poliment, fidèle à elle même, puis attendit. Patiente. Après un petit moment la porte grinça. Mélisande se retourna, un peu plus promptement qu'elle n'aurait souhaité mais elle n'aspirait qu'à la présence d'Abaddon sans jamais vraiment pouvoir cacher à quel point elle attendait de le voir franchir une porte, ou la surprendre pendant qu'elle lisait au salon chez eux. Ou plutôt chez lui.

Elle se leva, les mains toujours sagement gardée devant elle. Ses cheveux longs attachés lui faisaient une couronne d'or, dévoilant une nuque délicate et un port de tête bien joli. Mais il ne lui fallut guère de temps pour soulever la supercherie.

« Êtes-vous...? Non cela ne se peut. Est-ce là l'effet d'une autre de ces étranges médecines que je ne connaitrais pas? », demanda-t-elle, se refusant à croire que l'homme qui lui souriait fut véritablement celui qui l'avait quitté un peu plus tôt. Il ne portait d'ailleurs pas les mêmes vêtements et tout en lui était différent. De la posture, au sourire en passant par le regard. Elle en connaissait et en aurait reconnu chaque détail, à sa plus grande honte sans doute. Un rougissement très léger passa sur ses pommettes avant qu'elle ne s'excuse, « Pardonnez-moi je suis sans doute trop curieuse. Je fais là bien mauvaise impression à parler à tord et à travers et je m'en excuse. »

Si elle s'était pour beaucoup améliorer, que ce soit dans le choix de ses mots ou même dans les libertés qu'elle prenait, il suffisait qu'elle quitte la présence d'Abaddon et de sa maison pour que le poids d'une morale désuète ne l'écrase à nouveau. Et puis... elle ne connaissait pas.












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