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 Toute la peine du monde {Eurydice Winsted}

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Anonymous

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Toute la peine du monde {Eurydice Winsted} #Ven 3 Déc - 10:37


    La fin de l’année avançait à grand pas et la plupart des élèves savaient ce que serait leurs avenir ou du moins commençait à y penser. Pas Raven. La blondinette affichait un comportement similaire à l’accoutumé, semblant toujours un peu déconnecté de la réalité. Elle avait passer la nuit dans les bras de Léonard et c’était seulement ce qu’ils avaient fait qui trotté encore dans sa tête ce matin là. Son comportement en choqué plus d’un mais jamais encore la jeune Stinson n’avait compris ce qui était choquant. Elle ne faisait qu’essayait de vivre sa vie pleinement. Elle était consciente qu’une jour son cœur cesserait de battre. Comme ça. Simplement. Un jour elle fermerait les yeux pour ne plus jamais les rouvrir. Il ne resterait d’elle qu’un corps blanc et sans vie, enterré sous terre et commençant doucement par se décompenser avant de finir manger par les vers. Finirait-elle au paradis ou en enfer ? Au final ça n’avait pas d’importance. Ce qui en avait pour l’instant c’était ce qu’elle vivait chaque jours. Elle ne voyait pas son avenir comme une vie ranger. Elle ne voulait pas partir sans n’avoir rien vécu. Elle ne voulait pas seulement survivre mais plus que cela. Raven désirait toujours allait plus loin plus vite, tout expérimenté sans jamais s’arrêter. Elle n’avait pas de temps à perdre. A croire que la Vodka qu’elle avait bu la veille parcourait encore ses veines. Ces derniers temps elle était tellement triste qu’elle n’avait que cette solutions pour faire taire ses larmes. Elle n’avait aucune raison d’avoir envie de pleuré et pourtant… Ce n’était pas une de ses tristesses passagères qui s'évanouie après une bonne dose de sanglots. Non c’était plus que ça, c’était son états d’esprit, sa façon d’être. La tristesse semblait s’être emparé de tout les pores de sa peau et elle n’avait plus le gout de rien si ce n’était pour autodestruction. Même endormie elle n’avait plus de repos. Ses rêves était devenu cauchemars et ils étaient devenu répétitif. Elle était toujours dans cette forêt, les larmes coulant sur ses joues, à peine plus jeune qu’une première année et courant, courant, courant, comme pour échapper à quelqu’un. Elle tenait dans sa main quelque chose mais elle n’osait jamais le regardait et continuer toujours de courir avant qu’une main lui attrapa le pied, une main sortant d’un trou creuser en terre. C’était à ce moment là qu’elle finissait par se réveiller… Son rêve était si intense qu’elle ouvrait les yeux en larme et seul l’alcool arrivait à apaiser son esprit torturé. Dans ces moment là la solitude se faisait étouffante et elle ne trouvait qu’aucune autre solution que s’abandonner dans les bras de ceux qui avait déjà eut la chance de se glisser dans ses draps sans pourtant y rester. Léanard, Daphnée ou autre. Peu importer au final. Tout ce qu’elle souhaitait c’était oublier. L’alcool étant interdit dans l’école, c’est dans la salle sur demande que la petite blondine trouva refuge, refusant de se rendre en cour. De toute façon si elle s’y rendait dans cet états on l’aurait envoyé chez les directrices et Melle Grey aurait facilement pût la renvoyer sur le chant. Murmurant doucement les paroles d’une chanson qui résonnait en boucle dans sa tête, les yeux fermaient, Raven essayait de s’évader vers un monde où son ange roux l’apaiserait de sa peine. Mais la porte s’ouvrir non sur une rousse mais sur un brunette que Raven ne connaissait pas. Ou du moins pas encore….









Anonymous

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Toute la peine du monde {Eurydice Winsted} #Ven 3 Déc - 21:00



      « Mademoiselle Winsted ! Vous vous fichez de moi ? Vous êtes en sixième année ! Bientôt en septième, et vous n’êtes toujours pas capable de transformer une plume en fleur ! Vous n’êtes tout de même sérieuse ! C’est à ce demander ce que vous faites là ! Mademoiselle Winsted !? Où allez-vous ainsi ? »


    De qui se foutait-il se vieux crouton décérébré de prof de métamorphose ! Non, je n’étais pas capable de métamorphoser la moindre petite chose, le moindre petit objet. Oui, j’étais incapable d’obtenir le moindre résultat en métamorphose. La faute à qui ? Peut-être à ce vieux con de prof que j’avais depuis six ans. Je me débrouillais plutôt bien dans toutes les autres matières, mais la métamorphose… A quoi bon persévérer. Je n’obtenais aucun résultat. Je pris mes affaires que je rangeais dans mon sac, me levais et commençait à lui tourner le dos. Je m’élançais vers la sortie, sans un mot. A quoi bon parlementer avec ce vieux sorcier bourru ? Je sortais de cours, désespérée. J’eue la soudaine sensation d’être un horrible déchet. Ces derniers temps je me sentais nulle, bonne à rien. Le seul domaine dans lequel j’excellais vraiment : c’était boire, prendre des pilules, fumer des herbes illégales. J’étais un déchet. Je passais mon temps à m’anesthésier le cerveau, me fichant totalement des cours. La sixième année était la dernière année de repos. Il fallait en profiter. Je n’avais rien à réviser. Je cherchais à m’échapper, à fuir. Mais fuir quoi ? La douleur. La tristesse. Tout simplement. J’avais été une fille heureuse, optimiste, drôle et enjouée. Mais cette période de ma vie avait tendance à vouloir s’envolait, s’effaçait. Je n’étais plus qu’une pauvre dépressive la plus part du temps. Je cherchais désespérément à rire, à me sentir bien, sans grand succès. Je n’avais que quelques fou-rires avec Alek, mais sinon, ma vie était un désastre. La raison ? Maëlan. Il m’avait aimé, il m’avait brisé. Brisée. C’est ce que j’étais. Une âme disloquée. Il m’avait fait baissé ma garde, avait fait tombé toutes mes défenses, m’avait rendu tellement vulnérable, et il m’avait écrasé, avec une facilité démesurée. Je le haïssais et était totalement incapable de m’en détaché complètement : je pensais si souvent à lui. Quelque chose au fond de moi m’interdisait d’arrêter de penser à lui, comme pour garder ma douleur à vif. Peut-être cette parcelle masochiste de mon âme que j’avais souvent soupçonnée. J’essayais de penser à autre chose, en passant la nuit dans le lit d’homme dont je ne prenais même pas la peine d’apprendre le prénom. Mais rien n’y faisait, à part peut-être l’alcool et les narcotiques qui arrivaient à apaiser la douleur.
    A cet instant, j’en avais vraiment besoin. J’avais besoin de me shooter, de me saoulait. Je voulais une pause. Je voulais un endroit calme, désert. La salle sur demande : salle peu connu et donc peu fréquentée. Je passais devant pensant très fort : « J’ai besoin d’un endroit calme ». Une porte apparue, puis se détacha du mur. Je la poussais puis entrais. Je ne m’attendais pas à trouver une jeune fille blonde, étendue là, par terre. Je l’avais parfois croisé dans les couloirs, mais je ne lui avais jamais adressé la parole. Elle paraissait peut-être un peu plus âgée que moi. Elle avait une bouteille de vodka à la main, et paraissait totalement déchirée. Je me rendis compte que je n’avais que des pilules dans mon sac, mais pas une seule goutte d’alcool. Je lui adressais alors la parole.

      « Echange de bon procédés : tu me files de la vodka, je te donne des pilules ? »


    Je m’approchais et me laissais tombée par terre, à moins d’un mètre d’elle. Je sortis une pochette transparente de ma poche et en sortit un cachet que je fis rouler sur ma langue. Je tendis ensuite la pochette à la jeune fille, attendant (im)patienment les effets délicieux du LSD.

      « Moi, c’est Eurydice. »










Anonymous

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Toute la peine du monde {Eurydice Winsted} #Sam 4 Déc - 16:05


    S’il y a bien dans un état où deux personnes se retrouvent c’est dans la peine. Quand on passe ses heures à broyer du noir on comprend plus facilement ce que peut vivre une personne qui est dans le même état et on l’accueille à bras ouvert. Contrairement aux autres on ne la juge pas. On accueille sa présence avec un certain soulagement bien que ça n’apaise pas sa propre peine et ne fait au contraire que vous complaire dans votre malheur. Raven n’était pas contre l’arrivé de la brunette qui semblait être dans un état aussi lamentable qu’elle. Elle ne le connaissait pas mais son visage était imprégniez de la même tristesse sournoise et destructrice que la sienne.

    « Echange de bon procédés : tu me files de la vodka, je te donne des pilules ? »

    « Marché conclu » dit-elle avec un léger rire alors qu’il n’y avait rien d’amusant dans ce qu’elle venait d’entendre.

    La blondine aurait accepté la présence de la jeune fille même si elle n’avait rien eut à lui offrir, n’étant trop à même de refusé quoi que se soit. Sa vision était floue et elle agita la tête en fermant les yeux au rythme d’une chanson insonore alors que par reflexe elle porta la bouteille à ses lèvres et but quelque gorgé. Elle voulait accéder à son monde. Dans son mode tout était plus beau, plus coloré et moins douloureux. Dans son monde la vie était éternelle et elle n’avait pas besoin de tout testé pour ce sentir existé. Dans son monde il lui suffisait d’être là pour avoir le sourire. Dans son monde elle ne mourrait saigner dans une baignoire, son sang coulant dans l’eau et s’échappant de son corps comme la vie de son être… Dans son monde elle serait heureuse près de son ange. Mais l’alcool procure toujours moins d’effet qu’une bonne dose de drogue… Assise au sol, incapable de rester debout sur ses jambes, l’inconnu ne tarda pas à faire à s’assoir à son tour. Raven la regarda. Silencieuse elle l’observa avaler un comprimé magique alors que la silhouette de la brune lui apparaissait double et flou. La jeune Stinson ne pût s’empêcher de rire.

    « Moi, c’est Eurydice. »
    « Raven » répondit-elle en tendant la bouteille à sa nouvelle amie d’infortune alors qu’elle se saisit du petit sachet contenant la solution à tout ses problèmes. Elle avala un des comprimé et recommença à agiter la tête mais garda cette fois les yeux ouvert. Elle avait une folle envie de danser. Elle se releva, manquant de perdre l’équilibre et tendit sa main à Eurydice alors qu’elle avait déjà l’impression que la pièce autour d’elle bougeait toute seule, comme animé par un rythme dont seul eux deux pouvait entendre.

    « Danse avec moi » demanda-t-elle.









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Toute la peine du monde {Eurydice Winsted} #Lun 13 Déc - 19:54


      « Marché conclu »


    Je m’installais donc près d’elle. Elle rit. Sans raison apparente, mais après tout, a-t-on toujours besoin de raison valable pour agir ? Je lui souris. Vous savez, d’un de ses sourires qui veulent transmettre des tas de choses : « Je te connais pas, tu me connais pas, mais je compatis. ». Suivant mon exemple, elle se présenta.

      « Raven. »


    Elle prit le sachet que je lui tendais et en sortit une pilule qu’elle avala. Elle me tendit ensuite sa bouteille de vodka. Je la pris d’une manière décidée. J’amenais le goulot à mes lèvres. Je bus une grande gorgée. Une brûlure caractéristique à l’alcool à plus de quarante degrés naquit dans ma gorge. Elle avait quelque chose de bien faisant, non pas par la brûlure elle-même, mais par ce qu’elle signifiait : dans quelques instants, je serais libérée, loin. Je serais envolée. Je serais ailleurs. A des milliers kilomètres d’ici, de ce château, d’eux et de Lui. Je bus rapidement une dizaine de gorgée. La patience n’était pas vraiment mon fort. Je reposais la bouteille en grimaçant. La brûlure n’avait pas tarie. Les cachets commençaient déjà à faire effet. J’avais cette vision particulière : floue sans être trouble, tourbillonnante, psychédélique, propre au LSD. Mon estomac me brûlait. Mon corps n’aimait pas les substances que je prenais, mais mon âme, elle, n’aspirait qu’à cela.
    Mon attention se reporta sur la belle blonde dénommée Raven. Elle tentait de se relever. Elle manqua de perdre l’équilibre. Je ne pus m’empêcher de rire. Non pas d’un rire moqueur et vexant, mais de ce rire enfantin et cristallin qui m’était propre. Elle se retourna et me tendit la main.

      « Danse avec moi »


    Je souris de plus belle. Je saisis sa main, m’y appuyant pour me relever. A mon tour, je vacillais avant d’arriver à me hisser sur mes jambes. La Terre tournait, d’un rythme inhabituel. Je tendis un bras en l’air, comme un oiseau s’apprêtant à décollé, gardant la main de Raven dans la mienne par peur de m’écraser au sol. Je commençais à me mouvoir, secouant d’abord la tête, faisant flotter mes longs cheveux bruns dans les airs. Je me déhanchais légèrement, tournais sur moi-même entrainant avec moi la jeune gryffone. Le monde semblait tellement plus beau. La douleur s’estompait, elle s’envolait, planant au dessus de nos têtes. Mais elle ne pouvait plus nous atteindre : nous étions protégés par une barrière magique. Une barrière impénétrable. Nous dansions, pas vraiment en accord, mais après tout quelle importance ? Nous étions emportées par un rythme imaginaire, une mélodie intérieure.
    Je repensais comme dans un flash à ce pourquoi j’étais là : fuir. Fuir qui ? Maëlan Hadès Dashwood. Cependant, je n’avais pas mal en pensant à lui en cet instant. Je ne voyais que son visage ni plus ni rien. Je clignais des yeux pour le faire partir et il s’en alla, ce qu’il n’aurait jamais fait si je n’avais pas été forte. Tout en dansant, je lançais à ma partenaire :

      « Tu sais ce qu’il y a de pire dans un chagrin d’amour ? C’est de ne pas pouvoir se souvenir de ce qu’on ressentait avant que tout dérape. »


    Ma phrase flottait dans les airs. Ce n’était qu’une constatation. Elle n’attendait pas de réponse. Je n’étais pas très cohérente, il est vrai. Mais je n’étais pas la pour l’être. Je continuais de danser avec la jeune blonde dont la compagnie était vraiment réconfortante.










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Toute la peine du monde {Eurydice Winsted} #Mar 14 Déc - 11:07





    Elle était belle ou peut-être était-ce tout qui l’était à cet instant à cause de l’alcool et du LSD. Peut-être que même si Eurydice aurait ressemblait au pire des monstres qui marche ou rampe sur terre, Raven l’aurait quand même trouvé belle à cet instant. Mais ça ne changeait rien. Elle était belle. Par une de ses beautés surfaites que vous récolter à force de maquillage et de tenue qui vous met en valeur, non sa beauté allait au delà de ça. La jeune Stinson avait comme l’impression de voir l’âme de la brunette brillait tout autour de son corps, cela reflétait déjà peut-être déjà les conséquences de la drogue qu’elle avait prit mais elle trouvait cela magnifique. Au delà de sa peine elle commença à sourire, son esprit s’échappant doucement de se monde trop dur ou le simple fait d’être était une torture pour elle ses dernier temps. Elles dansaient ensemble sans vraiment s’accorder sur le rythme et la blondine ne cessait de sourire alors que ses larmes elle continuait de couler comme pour libéré son corps de ce poisson qu’on avait mis en elle sans qu’elle ne le désire. Elle devait peut-être avoir l’air d’une démente mais peu lui importer car pour la première fois depuis longtemps elle était juste bien même si son corps menacer de se déroder sous ses pas d’une minute à l’autre. Elle n’était plus hanter par son ange roux bien qu’elle n’avait pas conscience qu’elle était la source de son mal. En partit du moins… C’était si bon d’être sans être à cet instant, ressentir les choses sans qu’elle ne vous écorche et vous fasse mal.

    « Tu sais ce qu’il y a de pire dans un chagrin d’amour ? C’est de ne pas pouvoir se souvenir de ce qu’on ressentait avant que tout dérape. »

    Raven regarda Eurydice comme avec un arrêt sur image, s’arrêtant de danser comme si la musique venait subitement d’être arrêter. Un début de conservation engendrerait un retour à la réalité et elle désirait tout sauf cela. Chagrin d’amour… Etait-ce là raison de sa propre peine ? Comme la brunette souffrait-elle de ce qu’elle pensait ne jamais réellement découvrir et dont elle s’était toujours protéger ? A cette instant elle se sentit empathique de la peine d’Eurydice, elle se retrouvait dans son désarrois bien qu’elle ne la connaissait pas, et souhaiter lui apporter du réconfort. Se mettant doucement à rire, elle répondit alors à ce qui n’était peut-être une question.

    « J’ai peut-être une idée pour arranger ça. »

    Se rapprochant d’elle sans réfléchir, elle se pencha et déposa ses lèvres sur ses lèvres pour l’embrasser… Peut-être qu’Eurydice se souviendrait de ce qu’on ressent avant, quand tout va bien et que l’attirance commencent à naitre… Elle lui plaisait, quelque chose dans cette fille plaisait à Raven. Peut-être était-ce son regard perdu qui lui donner envie de veiller simplement sur elle. Ou son corps frêle qui sembler si fragile et cassable, ou encore son regard bleuté d’une beauté inimaginable et qui reflétait les tourments d’un cœur surement piétiné sans pitié par un bourreau inconnu. Peu importe au final ce que c’était, elle l’embrassait et au-delà de l’alcool qui parcourait ses veines et endormait ses membres et de la drogue qui anesthésier son cerveau cette échange l’apaiser mais rester à savoir si Eurydice y mettrait fin ou se laisserait faire…









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Toute la peine du monde {Eurydice Winsted} #Jeu 30 Déc - 22:36


    Peu après que j’eu fini ma phrase, la jeune fille s’arrêta de danser. Je m’arrêtais donc aussi. Elle fixa, je soutins son regard bleu. Nos regards océaniques étaient mêlés l’un dans l’autre. Je me perdais, un peu hébétée dans le regard de Raven. Son regard était envoutant et profond, le genre de regard des personnes à part et perdues. Un peu du genre du mien. Je ne réfléchissais à rien, je ne pensais à rien à part à ses yeux. Je ne m’interrogeais aucunement sur la raison de cet arrêt dans notre mouvance.

      « J’ai peut-être une idée pour arranger ça. »


    Je ne comprenais, ni ne cherchais à comprendre la signification de ces paroles. Ce n’était qu’une suite de mots dansants, une suite de syllabes, de sonorités. Rien de plus. J’étais totalement égarée dans le bleu des yeux de la jeune fille. Ces yeux, d’ailleurs, se rapprochèrent de moi. Puis, ils disparurent derrière les paupières closes. Par mimétisme, je fermais moi aussi les yeux. J’étais dans un état second. Mon cerveau était totalement anesthésier et ralenti para drogue et l’alcool. J’étais comme dans un cocon tamis, éloigné du monde. Des ronds de couleurs s’affichaient à travers mes paupières closes : fruits de mon imagination. Je sentis des pétales de fleurs se posaient sur mes lèvres. Ses pétales d’une douceur incroyable se mouvaient, caressant et baisant mes lèvres. Mes lèvres suivaient ce mouvement délicat. Les paupières closes, je me laissais aller dans un baiser psychédélique, lyrique et irréel. Pendant de longues secondes, je flottais dans ce cocon de volupté. Puis, je réalisais un peu ce que je faisais. J’embrassais une fille. C’était la première fois. Je n’avais jamais été attirée par les femmes. Un peu effrayée, je m’écartais ; ouvrant les yeux ; brisant le charme.

    Je fixais de nouveau les yeux bleus de Raven. Ces yeux hypnotisant… Je regardais son visage attachant, ses cheveux flamboyants. Je ressentais comme une sorte d’affection pour la jeune fille. Le genre d’affection qui naît dans la compassion et la compréhension. J’avais l’impression que nous étions en quelques sortes similaires toutes les deux. Deux filles qui pensaient différemment, vivaient différemment… Deux filles qui ne cherchaient qu’un bonheur qui semblait leur être interdit. Je sentais une sorte d’attirance naître en moi. Je réalisais alors que le contact avec la jeune fille qui m’avait réchauffé me manquait. Je tendis une main vers ses cheveux dorés. A leurs contacts, ma peur s’évanouit. Je m’approchais de nouveau. Je posais une nouvelle fois mes lèvres sur les siennes. Je m’abandonnais complètement à cette bulle de volupté qui venait de réapparaitre.










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Toute la peine du monde {Eurydice Winsted} #Dim 2 Jan - 17:45


    Raven n’arrivait plus à savoir pourquoi elle agissait comme elle le faisait ni même pourquoi ce sentiment de sérénité c’était soudainement installer en elle. Etait-ce l’alcool ? La drogue peut-être ? A moins que ce ne soit que grâce à la présence d’Eurydice et de ses lèvres sur les siennes. La blondinette n’avait jamais était de celle qui réfléchisse sans agir, bien trop timide pour tenter quoi que se fût. Pour elle les choses avait toujours était simple bien que compliqué à la fois. Lorsqu’elle voulait quelque chose elle le prenait. Si elle voulait dire merde, j’ai envie de toi ou je te déteste elle le disait. Elle n’avait jamais compris pourquoi les gens n’était jamais totalement honnêtes, pourquoi les tabous existaient, comment on établissait ce qui ce faisait et ne ce faisait pas. Elle elle n’avait aucune limite et ne s’en fixer aucune. La plupart des autres filles ne se serait pas permisse d’embrasser Eurydice sous prétexte que « ça ne se faisait pas » pour l’excuse la plus hasardeuse ou encore « qu’elles se connaissaient à peine » pour la plus réfléchit. Mais Raven c’était toujours foutu de ce que les autres avaient l’habitude de faire. Elle se fixait ses propres règles et cela lui avait toujours réussi. Ou pas… C’était peut-être – sans doute – qui l’avait conduis à être à cet instant précis dans cet états mais si ça lui permettait d’embrasser Eurydice alors elle ne regrettait rien. Cela faisait si longtemps qu’elle se s’était pas sentit si bien…

    Mais soudainement la brunette mis fin à sa tranquillité et s’écarta d’elle, la regardant avec une certaine peur alors que Raven souriait et la regardait intensément, son cerveau se rappelant encore leurs baiser alors que l’alcool parcourant ses veines l’empêcher de se souvenir de chose peut-être plus importante, comme par exemple comment retrouver son dortoirs. Pour elle embrassait une fille ou un garçon était identique et elle n’avait pas conscience du désarroi dans lequel elle mettait l’autre jeune fille. Tout ce qu’elle savait c’est qu’elle la trouvait belle et désirait encore ses lèvres. Les yeux d’Eurydice étaient d’une beauté sans pareille, d’un magnifique bleu rappelant la couleur d’une mer où elle se serait volonté noyé sans chercher à se défendre. Elle aurait accueillit les vagues avec le sourire, certaine qu’elle lui apporterait le repos de l’âme et la sérénité qu’elle cherchait tant. La brunette rapprocha sa main de sa chevelure et elle ferma les yeux pour savourait ce moment alors que ses jambes menaçait de se dérober d’une seconde à l’autre. Raven ouvrit les yeux au moment même où Eurydice l’embrassait à son tour. De nouveau elle se sentit apaiser. C’était comme magique. A croire qu’il suffisait qu’elle pose les lèvres sur la jolie brune pour voir sa peine disparaitre. Le noir qui envelopper sa vie ces dernier jour se dissiper et elles faisaient partit d’un autre monde qu’elles seule étaient capable de voir. Le cœur tambourinant dans sa poitrine elle continuait de l’embrasser avec fougue, faisant glisser doucement sa main sous le tee-shirt de sa compagne et désirant tout sauf retourner dans la réalité. Hors si elle quittait ses lèvres c’est ce qui se passerait sans aucun doute. Alors elle continuait de l’embrasser devinant à regret qu’Eurydice interromprez leurs échange. Ou pas…










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