« Oh, regardez donc la à mon chevet ! Comme c’est pathétique. »
Angeline fit signe de la main, une légère expression d'agacement passant sur son visage de poupée russe. Elle était à son écritoire, un air particulièrement sérieux comme chaque fois qu'elle faisait un compte rendu pour la banque. Elle avait eu quelque cas particulier à étudier pour son père. Un travail considérable que son manque de sommeil avait rendu particulièrement désagréable. Voyant son hôte près à quitter le lit, elle mit la dernière main à sa lettre, la scella avant de la glisser dans un tiroir.
« Je ne prendrais pas trop mes rêves pour des réalités à ta place Cem. Il se trouve que c'est dans mon lit que tu dors depuis une semaine. C'est déjà beaucoup te céder, je n'allais pas changer mes habitudes pour toi. »
Elle se leva, voyant que son lit se libérait. Elle donna un coup de baguette qui fit fuir les draps dans lesquels Cem avait dormi. Le lit se fit de lui même. En se relevant elle eut tout le loisir d'apprécier l'étendu de sa propre fatigue: elle était éreintée. Pas loin du vertige à la vérité. Mais puisque Cem le lui offrait gracieusement:
« Maintenant si tu permets... Si tu veux déjeuner Greed est au salon, et si tu n'as pas faim, ce dont je doute, il te montrera aussi bien la porte. », fit-elle en se glissant sous la couverture.
Elle retira la robe qu'elle portait sans rien laisser voir d'elle et la suspendit au montant du lit, parfaitement indifférente à la présence de Cem qui était peut-être même déjà sorti. Elle ferma les yeux, beaucoup trop égoïste pour se soucier de ce qui allait advenir de lui. Ou peut-être tout simplement beaucoup trop fatiguée. Elle ferma les yeux, bercée sans mal par ce parfum qui lui plaisait bien...