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 Man ! feel like a woman ( pv )

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PROFIL & INFORMATIONS









Charly R. Nicholls

Charly R. Nicholls
SORCIERE.
► vendeuse en pâtisserie.

► MESSAGES : 184
Man ! feel like a woman  ( pv ) #Dim 21 Mar - 2:33


    Charly fixait un point inconnu devant elle. Elle fixait le mur du fond. Elle réfléchissait à la vie meilleure qu’elle aurait pu avoir si elle avait été un garçon. Si elle avait été un garçon, elle aurait pu avoir de l’amour et elle n’aurait jamais été violée, d’ailleurs. Pourtant, elle ne fut pas aussi chanceuse que ses deux idiots de frère, elle était une fille. Elle avait toujours été une fille. Qu’est-ce qui avait de compliquer dans ça ? Elle ne sera jamais un garçon, mise à part si elle décidait de subir une grande chirurgie où elle pourrait changer de sexe sans être toute fois un vrai de vrai mâle. Elle était une fille. Elle le sentait en elle. Elle aimait le maquillage, les vêtements, les beaux souliers et les garçons. Qu’avait-il de plus féminin que tout ça ? Elle ne pouvait être un homme, lorsqu’elle sentait au plus profond de son âme qu’elle était une vraie femme. Personne ne lui avait laissé sa chance de vivre sa petite vie en tant qu’un être ayant un autre sexe que celui de son père et de ses frères. Elle était loin d’être ce qu’on avait voulu. On l’avait plutôt maltraité, après sa naissance parce que ses parents étaient persuadés d’avoir un troisième garçon. Elle fût l’erreur de la nature de cette famille. Elle fût tout sauf voulue et aimée. Elle était consciente à présent le mal qu’elle avait enduré. Elle n’était pas prête à pardonner à la terre entière. Charly était incapable de pardonner à ceux qui ne faisaient rien même s’ils savaient que c’était mal ou ceux qui s’amusaient à donner des coups, même s’ils savaient que c’était toujours aussi mal… Elle en voulait à la terre entière pour la connerie de quatre personnes qui s’étaient bien entourés. Charly était seule au monde. Elle le serait sûrement pour l’éternité avec le peu de gens qui veulent bien s’approcher d’une jeune femme sauve et parfois cruelle. La petite blondinette vivait dans un monde difficile. Elle ne vivait pas sous les plus beaux jours. Il n’y avait personne qui ne voulait d’elle. Elle était plus que seule. Charly devait faire avec ce qu’elle avait, même si…. Même si elle aurait aimé vivre une bien meilleure vie de ce qu’elle vivait maintenant dans ce bar miteux, appelé le Véritaserum.
    Le véritaserum était un bar dès plus miteux. Un bar situé dans le chemin de traverse tout près de l’allée des embrumes. Un endroit où les gens parfois malfamé se rendaient pour boire un petit coup. La plupart du temps, c’était des ivrognes. Les mêmes foutus ivrognes qui revenaient à chaque fois au bar. Charly les connaissait à peu près tous. Elle ne les aimait pas, lorsqu’il y avait de nouveaux clients, les ivrognes le mettaient régulièrement à l’écart les nouveaux, comme si le nouveau n’avait pas fait sa preuve pour être inclus dans le groupe… Charly ne comprendra jamais ses ivrognes. Elle ne comprenait personne de toute manière. Le pire dans toute cette histoire, c’était que son crétin de patron pensait qu’elle s’intéressait à ses deniers ou encore elle était gênée par eux. Jamais, elle ne serait gênée par eux. Ceux-ci n’étaient même pas capables de se tenir sur leurs deux jambes sans tanguer dangereusement d’un côté puis de l’autre. Charly n’avait pas peur d’eux. Il est vrai qu’ils pouvaient se montrer parfois extrêmement violents. Elle n’était pas conne à ce point, mais la violence… elle s’y connaissait bien plus qu’on pouvait le croire. Elle était violente depuis très longtemps. Elle se battait régulièrement avec quiconque, même si c’était contre un homme. Parfois, elle s’en sortait gagnante, mais parfois… Elle sortait très amocher. Elle s’était faite à cette vie. Elle était devenue une dure à cuire sin on regardait ce qu’elle faisait par moment…
    La malchance lorsqu’elle posa les yeux sur le seul client qui venait de rentrer. Ses yeux s’agrandirent. On ne pouvait voir que deux billes bleus qui fixaient l’homme. Bobby sentait certainement une nouvelle affaire puisque c’était un nouveau client. Charly fixait l’homme avec horreur, c’était son frère. Delan. Le pire des deux, comme elle disait. La jeune femme cacha sa peur en déglutissant avec difficulté à sa vue. Comment pouvait-on se libérer d’ici sans perdre son emploie ? Il N’y avait aucun moyen. Charly feinta de ne pas avoir vu l’arrivant. Elle se mit de dos et nettoya les verres qu’elle avait déjà lavées un peu plutôt. Elle se pencha pour voir s’il n’avait pas quoi à faire en dessous des éviers ou parmi les bouteilles d’alcool pas encore utilisé ou rarement utilisé. Elle ne voulait pas croiser son regard. Elle ne voulait pas revoir son passé. Le passé était passé, mais il était de nouveau présent. Elle avait espéré, depuis sa fuite qu’il ne la trouve jamais. Elle avait espéré plus fort que tout que sa famille qui n’était pas vraiment une famille pour elle ne la trouve pas. Elle aurait préféré qu’ils la croient morte ce qui l’aurait totalement arrangé pour le coup, mais elle manquait de chance. Pourtant Bobby voulait qu’elle s’approche d’eux. Par pitié. Ayez pitié de son âme.
    B : « Charly ! » Elle leva la tête et regarda Bobby. Non de dieu, pas ça. Pourquoi ne pouvait pas le servir à sa place.
    C « Quoi !!!!!» dit-elle d’une voix bête.
    B : « Tu vas servir ce monsieur, immédiatement. . »
    C « Eh bien, si monsieur veut vraiment quelques choses à boire, il ferait signe, mais à ce que j’ai pu conclure de mon comptoir, il n’a même pas bougé le petit doigt. Deuxièmement, il ne s’est pas bougé le cul pour s’installer à une table. Depuis quand on sert au table ? » Ouf ! Vulgaire, mais elle ne voulait pas le servir. Va savoir pourquoi.
    B : « Tu… »
    C « Non, vous y êtes… pourquoi ne pas le servir. Il n’attend que ça. »
    B : « Tu veux vraiment perdre ton emploie »
    C « non. »
    B : « Eh bien, sers-le et tais-toi »
    Charly soupira longuement. « Que voulez-vous boire ? » Dit-elle en s’approchant de lui sans pour autant le nommer par son prénom. Elle préférait feinter l’innocence. Elle préférait lui faire croire qu’elle ne se souvenait plus de lui. Elle ne voulait pas le voir. Elle le regardait avec dégoût, mais essayant de cacher ses sentiments. Elle avait envie de s’enfuir chez elle pour se blottir dans les bras de Dionysos qui devait s’ennuyer. Charly regarda vers le plafond où elle se doutait que Dionysos ne se doutait de rien. Où il pensait qu’il n’y aurait pas de problème. Où il pensait qu’elle ne sera plus en danger, comme auparavant.
    ( c'nul )









Anonymous

Invité
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Man ! feel like a woman  ( pv ) #Mer 16 Juin - 1:57


Un claquement de main, un échange de deux mots, et un produit qui passa d'une main à l'autre. Le pacte était conclut, et l'un des deux hommes ouvrit une petite poche pour sortir des pièces et les déposer dans la main du premier. Une fois cette petite fortune au creux de sa main gauche, le type vérifia que le compte était bon puis leva le pouce. Nouvelle poignée de main et ils se séparèrent ni vu ni connu. L'un se mêla à la foule pour rejoindre sa femme et sa fille, et l'autre s'arrêta un peu plus loin, glissa son argent dans la poche intérieure de sa veste et observa, quelques minutes son client enlacer sa femme et pose rune main tendre sur le sommet de la tête de sa petite. Il souffla légèrement en secouant la tête pour tirer un paquet de cigarettes de son jean et attraper son briquet pour l'allumer. Tirant une bouffée dessus, il savoura le poison qui se frayait un chemin vers ses poumons, et reprit sa route pour regagner la partie "sombre" du chemin de traverse.
Glissant sa main droite dans sa poche, il tint sa cigarette entre son index et son majeur gauche, jetant un coup d'oeil par-ci, par-là pour observer les gens. Des familles, des célibataires, des paumés. Incroyable la diversité qu'il pouvait y avoir dans une simple rue, tous ici pour la même chose; la quête de tel meilleur produit. Ridicule, même si lui aussi avait foulé ces pavés avec ce même air rêveur, des années plus tôt. Passant devant une vitrine qui étalait les différents modèles de balais, le jeune homme sourit, se revoyant coller son nez contre la vitre, avant que son père ne lui achète le dernier modèle alors sortit.
Frôlement d'épaule, mouvement de main particulier de celui qui venait de lui rentrer dedans, et le rêveur remit les pieds sur terre. Réalisant que la personne qui venait de l'effleurer avait glissé un mot dans la poche où il avait enfoncé son poing, il le sortit et lut les quelques lignes étalées proprement sur le bout de parchemin.
Un rendez-vous pour une commande. Veritaserum.
Soupirant, il plaça à nouveau le papier dans sa poche en même temps que son poing pour retourner vers sa chambre, qu'il louait, histoire de se changer après cette dure journée de travail, sans compter les heures supplémentaires qu'il faisait en dehors. C'était qu'il avait un petit commerce à tenir lui. Ecrasant son mégot du pied droit, il poussa la porte de l'auberge, pour saluer le propriétaire et les quelques passeurs qui traînaient encore. Grimpant les marches deux par deux, il arriva devant sa porte pour voir une femme de ménage en sortir. « J'ai fait la poussière Mr Nicholls. » lâcha t elle avec un accent qu'il devina être du sud de l'Angleterre. « Merci, tenez ! » répondit il en forçant la femme d'un âge assez avancé à prendre ses pièces. De retour dans sa chambre, il ferma la porte et se plaqua contre pour sortir sa baguette et marmonner une formule pour être sûr de ne pas être dérangé. Grognon, il jeta sa chemise sur son lit. Seigneur qu'il avait horreur de ces femmes de ménages, parce qu'il était certain qu'elles mettaient leur nez partout ces vipères ! Par réflexe, il s'approcha de son bureau, un brin miteux, pour ouvrir les tiroirs et vérifier que rien n'avait bougé, puis, baguette toujours en main, il marmonna quelque chose et aussitôt, un troisième tiroir se révéla. Glissant une clé dans la petite serrure, il l'ouvrit en s'installant sur la chaise. Tirant un calepin, il attrapa une plume, la plongea dans l'encre et inscrivit la somme total qu'il avait gagné en dehors de la boutique, à côté du nom du client.
Parce qu'il était quelqu'un de très ordonné qui voulait s'y retrouver, et surtout qu'il vérifiait qu'on ne l'arnaquait pas. D'ailleurs, en épluchant les comptes, il remarqua qu'un de ses clients n'avaient pas payé l'entière somme qu'il lui devait et il se promit donc d'aller lui rendre une petite visite de courtoisie.
Filant sous la douche, il savoura la morsure de l'eau bouillante sur sa peau, pour se rincer et enfiler la serviette autour de son bassin, non sans jeter un oeil dans le miroir. Frottant sa barbe, il hésita pour finalement remettre le rasage au lendemain, avant de se rendre à la porte de sa chambre après avoir entendu frapper.
« Désolée de te déranger Delan, mais mon chat à encore disparu, tu ne l'aurais pas vu ? » lâcha une jeune fille assez timide, surtout en réalisant qu'il n'avait pas l'air plus gêné que ça en lui ouvrant à moitié nu. « Non, mais tu peux entrer pour fouiller si tu veux. » répondit il, non sans un sourire charmeur qui la fit rougir un peu plus alors qu'elle s'éloignait en balbutiant. Refermant la porte, il secoua la tête, blasé par cette nouvelle génération de gamine écervelée, incapable d'aligner deux mots sans bégayer.
Troquant sa serviette pour des sous-vêtements puis des vêtements propres, il s'ébouriffa les cheveux, attrapa son manteau, ses clés et quitta la chambre après avoir fait disparaître le troisième tiroir du bureau. Quittant l'auberge, il alluma une seconde cigarette, nouveau péché mignon pour éviter l'alcool, et prit le chemin qui menait à la partie un peu "miteuse" du chemin de traverse et se rendre dans le fameux bar.
La cloche retentit quand il poussa la porte, il écrasa le mégot à l'extérieur. Delan resta sur le seuil, l'espace de quelques secondes, cherchant du regard si le client était déjà là, sans succès avant de remarquer l'unique serveuse occuper à nettoyer ses verres. Son regard se posa deux minutes sur le patron, qui fit naître un peu de dégoût chez lui, puis il quitta son point d'observation pour s'installer à une table et patienter. Il n'attendait pas spécialement qu'on vienne prendre sa commande, il attendait surtout que l'autre pointe le bout de son nez.
Erreur, ce fut la serveuse qu'il avait vu accaparée par le nettoyage des verres qui s'approcha de lui pour prendre la commande. Son timbre de voix n'était pas vraiment enclin à la bonne humeur, ni même à un peu de gentillesses, si bien que Delan, sans poser son regard sur elle, répondit un peu froidement « Whisky Pur-feu.. Mettez en deux, j'attends quelqu'un. ». Toujours sans un regard, le jeune homme tira une nouvelle cigarette, dans le but de fumer. La portant à ses lèvres, il s'arrêta brusquement avant d'interroger « Je peux fumer ? » lâcha t il a nouveau, puisqu'il existait des coins où fumer n'était pas autorisé. Son regard passa du briquet à un groupe d'hommes assis plus loin, qui le dévisageait comme si il venait d'une autre planète. Sans doute des alcooliques anonymes qui avaient replongé, songea Delan, en jetant un coup d'oeil pour voir si la serveuse avait entendu sa question et si elle comptait un jour apporter les commandes ou les pondre.









Charly R. Nicholls

Charly R. Nicholls
SORCIERE.
► vendeuse en pâtisserie.

► MESSAGES : 184
Man ! feel like a woman  ( pv ) #Sam 19 Juin - 0:11


    Elle ne voulait pas être ici. Elle n’avait jamais voulu être ici de toute manière. Elle était seule au monde, depuis déjà presque six ans. Elle s’était enfuie de chez elle, il y a bien longtemps ayant volé un peu n’importe quoi sur son passage en oubliant pas de prendre d’importante somme d’argent pour se débrouiller un peu après sa fugue. Elle avait espéré qu’il n’essaie pas de la trouver, même si le geste était significatif pour la jeune femme qui n’avait jamais eu personne auprès d’elle. Charly ne se souvenait plus la dernière caresse fait par la main de sa mère ou de son père lui étant destinée. Elle ne se souvenait pas d’avoir senti une seule fois le regard de son père sur elle. Elle avait l’impression d’avoir toujours ses regards méchants. Charly n’avait jamais été gâtée. Elle avait vu mainte fois ses frères avoir tout l’attention de ses parents tandis qu’elle était mise de côté. Combien de fois avait-elle espéré de voir la porte s’ouvrir de sa chambre pour lui souhaiter une bonne nuit. Elle avait espéré si longtemps pour se rendre finalement à l’évidence que rien n’allait se passer. Elle n’était pas souhaitée dans cette famille. Elle n’était pas la bienvenue. Même si elle aurait être la bienvenue, elle n’aurait pas été. La barmaid n’était pas un garçon, alors ne pouvait donc pas être aimé par sa propre famille qui l’oubliait au fond. Elle était une mal-aimé, même lorsqu’elle faisait tout pour qu’on l’aime. Elle voulait que ses frères l’aiment au moins. Elle n’était attachée à personne qui appartenait à la famille Nicholls. Elle ne serait jamais près d’eux, car ils ne l’avaient jamais désiré. Comment pouvait-elle forcer le destin ? Comment aurait-elle pu se débrouiller pour qu’un sentiment naisse en Delan le chef de groupe ? Elle avait l’impression que Caleb sans Delan l’aurait aimé sa petite-sœur donc elle. Elle était ce qu’elle était. Elle était une fille. Elle était une pauvre fille violée qui n’avait jamais eu d’amour de sa propre famille. Elle était une femme détruite par ses évènements qui l’avaient peu à peu brisé pour finalement lui faire un mal intense irréversible.
    Malheureusement pour elle, le passé était venu la hanté à nouveau. Delan, son grand-frère, était assis à une table attendant que quelqu’un le serve. Il semblait ne pas l’avoir reconnu. Elle déglutit avec difficulté essayant de paraître le plus naturel possible. Elle avait la brillante idée d’attaquer son patron pour avoir le dernier mot et ainsi se sauver de ce qu’elle devait faire. Elle perdit le combat, déjà perdu d’avance de toute manière. Elle n’obtiendra jamais le dernier mot avec Bobby. Elle s’approcha de la table. Ce dernier ne prit même pas la peine de lever sa tête dans sa direction. Elle gardait ses yeux rivés sur lui. Delan n’avait pas changé. C’était son frère. Elle ne savait pas quoi dire devant lui, même s’il ne regardait pas. Une haine remonta à la surface. Elle serra les dents et écouta la commande. « Whisky Pur-feu.. Mettez en deux, j'attends quelqu'un. » Elle tourna les talons sur dirigeant vers le bar ans dire un mot. Elle avait envie d’hurler sur lui. Elle avait envie aussi de prendre de ses nouvelles. Elle ressentait toujours des sentiments contradictoires lorsqu’elle le voyait. Elle le haïssait pour ce qu’il lui avait fait lors d’une fête à la maison qui avait mal tourné, comme d’habitude elle avait écopé, mais c’était le pire stade qu’elle n’avait jamais eu. Elle fit ce qu’elle devait faire servant de whisky pur –feu, elle s’approcha à nouveau de lui en lui mettant son breuvage près de lui. « Je peux fumer ? » Elle hocha tout simplement la tête. Elle le regardait encore. Elle avait envie d’ouvrir la bouche. Elle s’assit devant lui et chuchota un. « Alors vous me croyez tous morte ou encore disparue. Je vois bien que rien ne changera » Avait-elle dit tout bas. Elle ne savait pas s’il avait compris, mais elle continuait à le dévisager. Charly était étrange, mais il était là devant elle. Celui qui avait si longtemps hanté ses nuits. Elle était là tout près de lui. Elle savait qu’au moindre problème, elle n’avait qu’à hurler en espérant que le sons passe à travers le plafond, passe à travers son plancher pour que Dionysos entend sa voix. Elle regardait son frère, comme si elle était en état de choc. La petite Charly qu’elle avait été… ressortait dès maintenant devant cet homme. « Ca…caleb va bien, Lan ? » décida-t-elle de dire. Elle avait toujours eu de l’affection pour Caleb qui l’avait blessé en suivant Delan, mais au tout début, c’était le plus gentil avec elle. « Pourquoi es-tu venu me hanter à nouveau Lan ? Que fais-tu ici ? Pourquoi tu as choisi le véritaserum ? Pourquoi es-tu revenu dans ma vie ? HAN ? pourquoi ? » elle le regardait avec tant de sérieux sans une émotion, mais elle bouillonnait changeant de minute en minute de sentiment. Tout se contredisait en elle. Tout la rendait incertaine. Elle s’était levée sur sa chaise. Elle était presqu’enragée. Elle avait approché son visage, comme si elle le menaçait de quoi que ce soit…









Anonymous

Invité
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Man ! feel like a woman  ( pv ) #Sam 19 Juin - 1:06


Décidément, Delan n'était pas fait pour attendre, c'était tellement agaçant de rester sans rien faire en attendant quelqu'un, alors qu'il y avait tant d'activités ailleurs. Surtout que le veritaserum n'était pas franchement le meilleur lieu pour s'éclater, vu les pochtrons qui traînaient au fond du bar, avec l'oeil aussi vide que leur verre. Bien que ces-derniers se remplissaient chaque fois que le patron passait près d'eux. Affligeant. Et dire qu'il avait été comme ça à un moment de sa vie. Après tout, on a tous un moment où on lâche tout, où on perd le fil. Lui s'était arrivé quand il avait finit Poudlard, quand il avait commencé les études. Les grandes études qui rendaient le paternel fier, parce qu'alors il pouvait se vanter d'avoir un fils ambitieux. Mais voilà, c'était à ce moment là qu'il avait commencé à douter de son avenir, de ses capacités. Et pour oublier les doutes, quoi de mieux que l'alcool ? Quoi de mieux qu'une bouteille de rouge, ou une chope de bière pour oublier les raisons qui nous menées dans le trou.
Une chope .. Deux chopes ... trou de mémoire.
Il connaissait tellement bien les dangers de l'alcool, mais aussi le plaisir qu'on avait à se croire neuf. Parce que ça avait cette propriété d'effacer, comme si la mémoire n'était plus qu'une tâche d'encre que l'alcool prenait plaisir à nettoyer.
D'ailleurs, depuis qu'il avait remplacé la vodka, le whisky et autres boissons nocives à l'organisme, par la cigarette, il se sentait aussi bien. Petit plus, il était capable de repérer les alcooliques d'un regard. D'ailleurs, celui du fond, le petit chauve avec les lunettes n'allait pas tarder à s'effondrer devant son verre.
Cinq .. Quatre .. trois .. Deux ..
Il n'attendit même pas que Delan ait compté jusqu'à un pour s'effondrer, le front sur la table, le verre dans son poing serré. Pathétique mec, pensa le jeune homme alors qu'il passait commande à la serveuse qu'il ne regardait pas. Parce qu'il n'osait pas ? Pas vraiment, mais il savait, à la voix, si la jeune femme lui serait plaisante ou non. Une autre espèce de don, si on pouvait appeler ça comme ça. En réalité, Delan n'osait pas la regarder parce que si il se mettait à flirter, il allait rater son rendez-vous et alors .. Il raterait une belle occasion de se faire du blé.
Oui, il était matérialiste et il ne s'en cachait pas, mais de toute manière, l'humanité était si pourrie en avançant dans le temps qu'il était sans doute le moins pire. Il suivait juste les moeurs. De toute manière, cela avait toujours été comme ça.
Au moyen-âge, on marié les jeunes femmes aux jeunes hommes, selon la dote. Tout tournait autour du fric, alors Delan n'échappait pas à la règle. Et puis si l'argent ne faisait pas le bonheur, il y contribuait vachement parce qu'à la limité, il préférait pleurer dans un baraque sur la côté avec tous les derniers accessoires, que rester assis dans .. bha dans un bar pourrave comme maintenant.
Magie ! Le verre apparut sous son nez et le jeune homme sourit, avant de relever légèrement le nez pour voir le menton de la jeune fille allait du haut vers le bas.
Acquiescement. Il pouvait fumer. Ouf.
Il porta donc la clope à ses lèvres, ouvrit le briquet et tira une taffe pour allumer la cigarette. Aussitôt, il se sentit plus détendu quand le poison s'infiltra dans son organisme. Quel plaisir de sentir ses poumons noircir. En revanche, ce fut très déplaisant de voir la serveuse s'installer sur la chaise - qui devait rester libre pour le client - dans le but de lui parler. Sauf qu'elle aurait tout aussi bien pu lui parler en japonais que ça lui aurait fait le même effet. Il ne comprit rien. La croire morte ? Encore aurait il fallu qu'il sache de quoi elle parlait. Et puis, qu'est ce qu'elle lui voulait à la fin cette nana ? Si c'était une technique de drague, il allait falloir qu'elle revoit tout ça. D'ailleurs, il allait lui répondre, histoire de l'envoyer chier mais elle reprit la parole et cette fois, il sentit sa nuque se raidir. Lan .. C'était un surnom qu'il entendait souvent dans la bouche de ceux qu'il fréquentait.. En revanche, qu'elle parle de Caleb .. Il haussa un sourcil avant de poser les coudes sur la table pour la dévisager. « On se connaît ? » Lâcha t il sans certitude. Une ex à son frère ? Impossible, il les connaissait, et aucune n'avait ce look. Une ex à lui ? Il le saurait quand même... Quoique.
Charly.
Le prénom s'imposa à lui avec la force d'un obus sur une petite ville. Autant dire, que son état mental se rapprocha dangereusement d'Hiroshima. Il secoua la tête, cligna des yeux et la fixa à nouveau. Par Merlin, c'était bel et bien sa soeur ce petit bout de femme ? Bouffé de fierté et en même temps étrange sensation de malaise et de rage qui le bouffa de l'intérieur. « Te hanter ? Je ne suis pas un fantôme que je sache. Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, je suis venu dans le bar, pas dans ta vie. Sauf si ta vie c'est ce bar.. » Il examina les lieux d'un oeil critique. « Et j'espère que c'est pas le cas pour toi, parce que ta vie serait drôlement minable. Ensuite, je suis ici contre mon gré. Le monde ne tourne pas autour de ton nombril jeune fille. Contente toi de faire ton boulot, je me contenterais de disparaître une fois que mon rendez-vous sera arrivé et que nous aurons conclu un accord. » répondit il avec sérieux et impartialité. En revanche, quand elle se leva de sa chaise et qu'elle approcha son visage du sien, l'air faussement menaçant, il leva la main droit pour la poser sur le menton de la jeune fille et la forcer à se reculer. « Faut il que je me plaigne au patron pour que tu me lâches ? Tu voudrais pas perdre ton job quand même. » Sur ce il lâcha la fumée de sa cigarette sur le visage de sa soeur.
Salop ? Vous avez dit Salop ? (a)









Charly R. Nicholls

Charly R. Nicholls
SORCIERE.
► vendeuse en pâtisserie.

► MESSAGES : 184
Man ! feel like a woman  ( pv ) #Dim 20 Juin - 20:25


    Cet endroit était pénible. Le véritaserum était un endroit complètement minable où on aimerait se trouver ailleurs. De plus, tout était sale. Une personne avec toute sa tête ne viendrait pas ici. Charly ne pouvait pas tout faire. Elle travaillait pour rien. Elle travaille des heures interminables. Elle n’avait pas le temps pour elle. Elle était l’une des seules serveuses n’ayant jamais un congé, même lorsqu’elle se sentait mal. Elle passait sa vie ici et au dessus du bar. Pourtant, maintenant, depuis peu, elle avait le droit à une compagnie. Elle méritait cette compagnie. Elle adorait cette compagnie plus que tout au monde. Dionysos brisait la solitude qui l’habitait depuis bien longtemps. Elle souriait légèrement lorsqu’elle rentrait à la maison qui était l’appartement qu’elle avait emménagé en arrivant ici avec le peu d’argent qu’elle avait. Elle s’était privée plus d’une fois de se nourrir pour acheter du shampoing ou des meubles. C’était pénible de se comporter parfois comme une voleuse. Elle avait déjà volé des aliments pour se nourrir. Elle avait tellement fait. Charly souffrait lorsque ça faisait plus deux jours qu’elle ne mangeait pratiquement rien. Elle avait de la misère à se contenir lorsqu’elle mangeait très peu. Elle mentait à Dionysos la plupart du temps, mais ce n’était que pour bien faire. Elle était maigre. Elle était affaiblie souvent. Elle avait des cicatrices sur son corps maigre de toutes les bagarres qu’elle avait eu, mais aussi les cicatrices qu’avait laissé le viole. Elle se souvenait le mal qu’elle avait ressenti. La serveuse n’avait jamais osé coucher avec qui que se soit se considérant comme une vierge depuis toujours. Un viole, ça ne comptait pas. Elle ne pensait pas que ça comptait pour une première fois quelconque. Elle était certaine de tout cela. Elle était certaine de ses dires. Elle ne considérait pas qu’elle avait perdu sa virginité aux mains de son frère, surtout qui l’avait forcé à écarter les jambes lors d’une fête donnée à la maison familiale. La pauvre n’avait pas eu le choix de perdre inconsciemment sa virginité, mais dans son cœur elle l’est toujours.
    Delan était là. Delan était son pire cauchemar. Il était le violeur qui hantait son esprit lorsqu’elle fermait ses yeux. Il était bien présent concentré sur une chose dont elle ne connaissait pas. Elle ne savait pas ce qu’il faisait ici ne l’ayant jamais vu ici après ses cinq années de travail dans ce bar miteux du chemin de traverse près de l’allée des embrumes. Elle le regardait fixement avec peu d’assurance, même si elle montrait le contraire. Si elle s’écouterait, elle serait déjà partie rejoindre Dionysos. Elle serait déjà bien loin, mais il était trop tard. Il était là et Bobby l’avait déjà aperçue. Elle Ne pouvait se permettre de perdre son emploie. Elle avait de la misère à trouver de l’argent pour survivre, imaginez-vous un peu le fait de n’avoir plus d’argent du tout, comment elle aurait terriblement de mal à survivre dans cette jungle. Si elle avait été un garçon, elle aurait eu la chance d’avoir des études avancées dans une université dans un domaine de son choix. Elle aurait pu faire ce qu’elle avait toujours voulu faire qu’elle avait oublié depuis des années. Elle aurait voulu travailler au ministère, comme langue-de-plomb, mais jamais elle ne pourrait l’être maintenant. Elle s’assit devant son frère après l’avoir servi. Elle le fixait sans savoir quoi faire, comme si elle était en état de choc. Elle le fixait le regardant sortir sa cigarette et l’allumé. Il la regardait lui aussi, comme s’il était tanné de voir la jeune femme le fixé. Il parla enfin à son tour. « On se connaît ? » Elle fronça les sourcils un instant. Il ne la reconnaissait pas. Merde, elle venait de se foutre dans la merde lorsqu’il ne la reconnaissait même pas. Elle continua de fixer tous les gestes qu’il faisait. Elle le vit se raidir lorsqu’elle l’appela Lan. Il sembla aussi étonné d’elle lorsqu’il se rendit compte qui elle était. Il se regardait au tout début juste avant qu’il ouvre de nouveau la bouche. « Te hanter ? Je ne suis pas un fantôme que je sache. Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, je suis venu dans le bar, pas dans ta vie. Sauf si ta vie c'est ce bar... » Elle hoche de la tête positivement faisant un bouger légèrement ses cheveux blonds, elle avait fermé à peine ses yeux bleus avant de les rouvrir pour le fixer droit dans les yeux. « Et j'espère que c'est pas le cas pour toi, parce que ta vie serait drôlement minable. Ensuite, je suis ici contre mon gré. Le monde ne tourne pas autour de ton nombril jeune fille. Contente toi de faire ton boulot, je me contenterais de disparaître une fois que mon rendez-vous sera arrivé et que nous aurons conclu un accord. » Elle grogna un instant. « Oui, tu es le fantôme d’un passé lointain que j’essaye d’oublier depuis… Tu as brisé ma vie. Tu sais très bien qu’en étant pas un mâle, je ne peux que me retrouver dans des endroits pourris. Jamais, je ne pourrai avoir un poste d’importance. On ne m’aurait jamais donné cette chance à moi… ! » dit-elle en crachant presque ses mots sur la gueule de son frère. Mais c’était tout simplement la vérité. Père et mère n’auraient jamais mis de l’argent sur la tête de Charly pour lui montrer qu’elle était importante à leurs yeux ou pour s’assurer qu’elle vole de ses propres ailes. Ce n’était pas dans leur projet, même si leur fille était aussi intelligente que leur frère, mais elle était un être totalement faible à leurs yeux. Pourtant, elle avait bravé bien des choses seules qu’ils ne pouvaient soupçonner. Caleb et Delan savaient certaines choses qu’ils n’allaient jamais avouer pourtant à leur parent. Des gestes et des choses complètements dégueulasses. C’était peu dire pour le dégueulasse. C’était ignoble. Puis avec la force de la haine qui la menait par le bout du nez, elle se leva avec un regard qui n’annonçait rien de bon et approcha son visage de celui de son frère, mais ce dernier prit son menton entre ses doigts. « Faut il que je me plaigne au patron pour que tu me lâches ? Tu voudrais pas perdre ton job quand même. » Il lui cracha aux visages la fumée de sa cigarette. Elle toussa un peu à cause de la fumée. Elle fronça ses minces sourcils. « Un jour, il crèvera à cause de tout l’alcool qu'il prend. C’est un salopard de bas étage. Il espère que coucher avec moi Delan » Elle pencha la tête sur le côté. « Tu sais quoi, je lui promet n’importe quoi. Mais jamais je ne toucherai à un couillon, comme celui-ci jamais. » Elle regarda d’un air dédaigneux son patron. « Il su à grosse goutte qu’en buvant sa chope de bière. » Elle était sérieuse cette fois-ci. « Tu ferais encore chier ta petite sœur… ? » elle avait peut-être dépassé les bornes, mais ce que ça faisait du bien. « Tu vas encore me prendre dans un coin, car tu veux me détruire encore et encore, juste à temps que je crève en pleine rue ? Ou encore que je crève par ton imbécilité, Lan ? » Elle fronça les sourcils reculant sentant que quelques choses allaient se passer assez rapidement. « Tu devrais avoir Honte, Lan. Que la culpabilité te ronge de l'intérieur. Ah et puis crève ! »









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Man ! feel like a woman  ( pv ) #Dim 20 Juin - 21:24


Lieux minable. Patron merdique. Serveuse accablante.
Autant dire que si il avait pu avoir son mot à dire quant au lieu de rencontre, Delan aurait choisit autre chose, comme la tête de sanglier, plutôt que ce coin misérable. Il avait l'air un peu détaché de l'endroit avec ses manières princières, sa façon de tenir sa cigarette, de remonter les manches de sa chemise et de se tenir dans sa chaise, une jambe pliée sur l'autre. Il lui sembla même voir une toile d'araignée dans un coin au plafond, ce qui ne l'aurait pas étonné vu l'état de la salle. Ajouté à ça que le patron avait l'air aussi plein que la moitié des clients, qui ne remplissaient même pas le bar en entier. Il avait l'impression que si l'un des gugus du fond éternué il allait faire péter la baraque, ou que la moitié des murs allaient s'effondrer sur leur gueule. A côté, un trou de souris devait être vachement plus accueillant, surtout à côté de la gueule de la serveuse, pensa Delan. Pas un sourire, une façon de s'adresser au client comme si elle l'agressait et une façon de se tenir qui n'avait rien d'aussi plaisant que les serveuses dans les autres bars.
Non franchement, dès que le client serait là, il proposerait d'aller ailleurs, parce que ce n'était pas possible de faire affaire dans un coin pareil. Surtout qu'avec les regards posaient sur lui, comme si il était un alien, il n'avait pas la possibilité d'être tranquille. Heureusement qu'il avait sa fidèle maîtresse pour le soutenir; sa clope. Il avala à nouveau une bouffée, savourant le contact du poison sur sa langue pou glisser dans ses voies respiratoires et flirter avec ses poumons. Quelle séductrice la grande Nicotine. Il se souvenait la première fois qu'il l'avait connu, dans un coin de rue, derrière un muret avec ses copains de Poudlard qu'il avait vu pour des vacances quand il était en sixième année. Il n'avait pas aimé, l'avait jeter pour la retrouver il y avait peu. Tout comme il se retrouvait face à la serveuse.
Sa soeur.
Par Merlin, quel besoin avait elle de l'ennuyer avec ses enfantillages, ne comprenait elle pas que Delan n'en avait rien à faire de ses histoires. Que plus loin d'elle il était, mieux il se portait ? Le regard vide, il la fixa, silencieux, alors qu'elle répondait à son blabla. Il ne manquait plus que ça, qu'elle lui tape la discussion. Observant ses ongles, il tira sur sa cigarette, coincée entre son index et son majeur de son autre main, confortablement installé au fond de sa chaise.
Un peu plus et il aurait cru entendre des violons alors qu'elle lui expliquait que comparé à lui, elle n'avait aucune chance d'avenir, rien que parce que leurs parents ne l'aimaient pas et n'aimaient que leurs garçons. Nouveau soupir de Delan, alors qu'elle se taisait enfin. Minutes de répit pour ses tympans. « On ne t'aura jamais donné cette chance, ou alors t'auras jamais cherché à la saisir. Fallait bosser à l'école et demander une bourse. Tu veux que je pleure pour ton incompétence ? » répondit il froidement.
Tournant la tête, il observa si le client n'arrivait pas, mais comme il n'y avait toujours aucun signe de lui, il se força à regarder sa soeur, au moins pour faire semblant de l'écouter. En revanche, il apprécia très moyennement quand elle approcha son visage de lui, si bien qu'il la repoussa, sans brusquerie. Au moins, on ne dira pas qu'il l'avait pas prévenu cette fois. Elle était venue au devant des ennuis, alors qu'il lui faisait explicitement comprendre qu'il se moquait bien de ce qu'elle pouvait lui raconter et qu'il désirait juste qu'elle fasse son boulot et qu'elle le laisse faire le sien.
Mais apparemment, elle ne comprenait pas puisqu'elle reprit pour lui expliquer que le patron attendait quelques faveurs de sa part. Il haussa les épaules, l'air de s'en foutre bien qu'en tant que grand frère, Delan ressentit comme une douce envie de mettre son poing dans la gueule du patron du bar. Mais cette envie était si minime, qu'il lui fut très facile de s'abstenir. « Il sue en buvant sa bière, mais au moins il fait quelque chose en rapport avec ce bar. M'emmerder fait partie de ton rôle de serveuse ? parce que je te donnerais une augmentation tant tu es très douée. » Siffla t il à nouveau, en recrachant la fumée de sa cigarette. « Tant que tu crèves de quelque chose. » répondit il en haussant les épaules. Sa lassitude se lisait parfaitement sur son visage tandis qu'il tournait à nouveau la tête vers elle, l'observant durement, sans ciller. « Pour l'instant, la seule chose qui me ronge de l'intérieur c'est l'envie de te foutre mon pied au cul pour que tu cesses de me casser les oreilles. Et je reste poli. » S'ensuivit un geste de la main pour inviter la jeune fille à s'éloigner. Deuxième avertissement, si jamais elle ne comprenait pas, il se sentirait obligé de lui faire comprendre.









Charly R. Nicholls

Charly R. Nicholls
SORCIERE.
► vendeuse en pâtisserie.

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Man ! feel like a woman  ( pv ) #Sam 26 Juin - 21:43


    Charly regardait son frère. Les douleurs du passé étaient bien de retour. Le bourreau venait à nouveau de rentrer dans sa triste vie sans amour. Elle ne comprenait pas pourquoi son frère avait mal viré avec tout ce qu’il avait eu dans sa vie. Il avait eu la chance d’être entourée d’un amour que Charly, sa petite sœur, n’avait jamais connu, même si elle avait mainte fois dans les yeux de ses parents tout l’amour qu’ils portaient à Caleb et Delan. La petite blonde aurait tellement souhaité être à la place de son frère. Elle aurait aimé passer du temps avec son papa à la pêche, même si ça semblait totalement pourri comme sortie. Elle s’en foutait, elle n’avait jamais connu ce genre de sortie avec son père ni avec sa mère. Elle aurait aimé être différente aux yeux de son frère, Delan. Elle avait eu beau lui montrer tout l’amour du monde, mais il ne semblait ne jamais l’avoir remarqué. Elle était la honte de la famille Nicholls. Elle était une merde à leurs yeux, mais ils ne connaissaient rien sur elle. Personne ne devait avoir honte de la fille qu’ils ont eue. Le cœur blessée, elle s’était enfuie pour ne plus voir ses regards honteux à son égard. Elle avait marre de devoir toujours affronté ses regards. Delan était là bien présent devant elle. Elle lui parlait essayant d’avoir une première conversation avec ce dernier. Depuis cinq ans qu’il ne s’était jamais rien dit. Cinq ans qu’ils ne s’étaient pas vu. Elle était devant lui à deux centimètres de son visage. Elle s’était reculée après s’être fait cracher la fumée de la cigarette de Delan en plein visage. Il lui parla d’école… bourse ? Chance ? Elle eut un spasme aux yeux. Non, mais elle avait toujours eu de bonne note. Elle n’avait pas obtenu de bourse à cause de son mauvais comportement qui empirait chaque année à souffrir. Chaque année d’humiliation devant tous ses élèves à Poudlard. Elle avait respiré la haine. Elle avait respiré le mal. « On ne t'aura jamais donné cette chance, ou alors t'auras jamais cherché à la saisir. Fallait bosser à l'école et demander une bourse. Tu veux que je pleure pour ton incompétence ? » Elle laissa échapper un petit grognement en fronçant les sourcils. Il devait être décidemment con pour lui dire ce genre de choses. Charly avait toujours travaillé fort, car elle n’avait que ça. Elle ne parlait à personne. Elle adorait passer ses journées à lire, comme si souvent lorsqu’elle retournait pour les vacances à la maison. Elle avait passé tant de temps avec ses livres. On aurait pu croire à une petite serdaigle dans la famille, mais la belle blonde avait fini à Serpentard. Elle regardait son frère agir, comme un con. Elle finit par lui répondre. « J’ai toujours travaillé pour avoir ce que je voulais. Tu voulais que je fasse quoi de plus ? Mon comportement n’était pas assez bon pour obtenir cette chance, tandis que toi… mon dieu. Papa te payait ce que tu voulais dans un claquement de doigt. Tu n’avais aucun problème. Moi ? Je devais travailler si fort. » cracha-t-elle de nouveau à son frère. Que pouvait-elle dire de plus à son frère ? Elle lui disait la vérité. Elle avait toujours travaillé si fort pour obtenir ce qu’elle voulait. On ne lui faisait rarement de cadeau d’ailleurs. Un petit don en argent était rare. Elle était punie parce qu’elle était une fille. Malchance ! Toujours de la malchance dans sa vie totalement minable. Heureusement qu’elle avait Dionysos pour lui remonter le moral. Il était le seul à l’aimer. S’il ne l’aimait pas un peu, il cachait bien son jeu, alors. Elle était certaine qu’il prenait soin d’elle, qu’il ne voulait pas de son mal. C’était quelques choses d’unique de le sentir auprès d’elle chaque jour depuis peu de temps. « Il sue en buvant sa bière, mais au moins il fait quelque chose en rapport avec ce bar. M'emmerder fait partie de ton rôle de serveuse ? parce que je te donnerais une augmentation tant tu es très douée. » Charly eut un petit rire tout d’un coup. Quelques choses d’assez terrifiant. Pouvons-nous dire quand même. Un truc dément qui venait d’elle. « Tu crois qu’il s’occupe de quoique ce soit ? Je suis une esclave. Ouvres-toi les yeux, Lan. Penses-tu qu’en sirotant sa bière en suant à grosse goutte qu’il fait quoique ce soit ? Je te rappel, c’est un ivrogne. Tu dois savoir reconnaître ce genre de type… » elle le visait à présent, mais ce que ça faisait du bien. Ce dernier lui répondit un truc par rapport à la mort qu’elle ignora sur le coup. Ce qu’il pouvait être con. Elle l’ignora le regardant se tuer à petit feu. Elle le regardait fumer. Rien de bien amusant. Son frère avait quelques choses d’unique. Il pouvait rester si droit et si froid devant n’importe qui. Elle ne savait décidemment jamais comment il pouvait faire ça. Comment était-il capable de rester aussi sérieux. On ne voyait jamais lorsqu’il se fâcherait. Elle ne savait jamais lorsqu’il était de fuir, même si elle attendait un coup surprise. Il pouvait être aussi traitre. Elle le savait. Elle avait quand même vécu dix-huit ans de sa vie avec lui. « Pour l'instant, la seule chose qui me ronge de l'intérieur c'est l'envie de te foutre mon pied au cul pour que tu cesses de me casser les oreilles. Et je reste poli. » Elle fronça les sourcils. « Ça ne sera pas pour la première fois que tu fous ton pied au cul. Tu te penses encore tout permis… » Elle se leva pour partir et elle se retourna à deux pas. Elle décida de revenir que pour le tanner. « Je ne sais pas pourquoi tu es ici, mais vraiment… tu me demandes de partir là où je travaille et pire encore, tu me saches en me menaçant, mais non… tu ne gagneras. J’en ai marre ! » elle sourit ayant une idée qui allait certainement mal terminée. « Tu sais que je pourrais te dénoncer pour bien des choses… viols, menaces et tu sembles louche comme type, Lan. Tu connais le directeur des aurors ? » Puis elle recula laissant présager qu’elle le voyait toujours. Vitali venait toujours pour essayer de comprendre le pourquoi qu’elle était comme ça. Elle était suivie depuis le jour où elle avait été terriblement violente avec des élèves lorsqu’elle était une élève, depuis elle avait Vitali qui venait comme il le voulait.









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Man ! feel like a woman  ( pv ) #Dim 27 Juin - 3:28


Vous voulez la vérité ? Sses parents auraient du l'abandonner dès la naissance. Décidément, ce que c'était chiant une fille; surtout celle-là. A croire qu'elle cherchait vraiment le bâton pour se faire battre, ou même qu'elle tendait les joues. Franchement, ça lui aurait coûté quoi de jouer le jeu et faire comme si ils ne se connaissaient pas ? C'était ça qui mettait le plus Delan hors de lui, cette manie que Charly avait de toujours vouloir se faire plaindre ou remarquer. Certes, il avait abusé d'elle dans leur adolescence. Mais elle avait fuit non ? Donc cela voulait dire qu'elle avait abandonné toute idée de lui faire payer ou même d'avoir un truc en commun avec cette famille. Mais non, il fallait qu'elle revienne à la charge ici, maintenant, alors qu'il n'en avait rien à faire d'elle, qu'il attendait seulement son client pour pouvoir se tirer et ne plus avoir la sale tronche de sa dépressive de soeur devant lui.
Par Merlin, ce que ça le démangeait de lui envoyer un bon sort entre les dents pour qu'elle cesse cette attitude de victime. Vous étiez tous témoin, c'était elle qui s'était assise en face de lui pour l'appeler par son prénom et faire en sorte qu'il la remarque. Parce que lui, si elle n'avait pas fait ça, il n'aurait même pas fait gaffe à elle, et aurait continué sa vie comme d'habitude. A croire qu'au fond, Charly appréciait cette situation de pauvre fille détestée et méprisée par sa famille. Sinon, pourquoi tenait elle tant à casser les pieds de son frère ? Et c'était pas faute pour lui d'avoir essayé de la faire partir, ou du moins retourner à ses occupations première comme .. Par exemple .. Faire la serveuse tiens ! Au lieu de ça, elle préférait retourner le couteau dans la plaie et l'emmerder avec ses pleurnicheries, pensa-t-il sans un regard sur elle, concentré sur sa clope.
Et voilà qu'elle se vantait d'être une bonne élève mais avec un caractère déficient. Sur le coup, Delan la fixa, incrédule, se demandant si elle réalisait l'énormité de ses propos. Il secoua la tête à la façon "yo man tu réalises les conneries que tu débites là ?!" mais reprit son attitude neutre pour allumer sa clope. Décidément, la cigarette était vraiment la plus agréable des compagnes, au moins elle ne parlait pas ELLE ! « Oh My God ! Manque plus que les violons pour rajouter le son mélo et tu me fais chialer là ! Comme tu le dis si bien, t'avais qu'à avoir un caractère plus correct au lieu de faire ta conne. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi même. » Et avant qu'elle n'en place une autre sur le côté enfant pestiféré, il ajouta. « Et me sers pas ces putains de salade sur le fait que tu n'as trouvé que ce moyen pour oublier tes misères. Y a des millions de gosses dans des situations pires que la tienne et eux, ils font pas chier le monde, ils se donnent les moyens de réussir avec ou sans l'argent de papa derrière ! Grandis un peu bon sang ! T'as vingt ans et tu tiens encore le discours d'une nénette de seize ans ! ».
Il ne perdait pas son sang-froid, préférant le ton calme, bien que certaines intonations signalaient clairement à Charly qu'il lui donnait une chance de lui foutre la paix. Et surtout, elle enfonça un peu le clou de sa bêtise en parlant du patron. Sans comprendre que lui au moins, dans le bar, il consommait et que donc il rendait le bar utile. Elle, elle piaillait, se faisait plaindre mais ne faisait en rien son rôle de serveuse. Et surtout, comment se permettait elle de le juger sur l'alcool ? Elle n'était pas là quand il avait sombré, personne ne le savait. Delan mit donc ça sur le compte d'une pique inutile qu'elle lui lançait, juste histoire de le faire réagir. « T'es une esclave .. Bizarre, parce qu'une esclave en général elle obéit. Sauf que je crois que t'as pas du bien comprendre ce que voulait dire Obéir. Lui, au moins, en sirotant sa bière, il m'emmerde pas ! » Il la regarda de haut en bas avant de lâcher. « Ce que je reconnais très bien en tout cas, c'est les personne qu'on tellement rien à faire de leur vie qu'ils viennent casser des noises aux autres. ».
De nouveau la cigarette. Une bouffée. Et le venin apaisa son être. Il se détendit à nouveau, appuya le dos à la chaise, croisa la jambe gauche sur la cuisse droite et fixa le patron qui le regardait. L'ivrogne salua Delan, qui lui rendit son salue d'un signe de tête. « Ça doit être de famille de se croire tout permis, parce que t'abuses vachement sur la permission là. » rendit il du tac-au-tac. Et enfin, Charly s'éloigna, et déjà il allait pour s'étirer de satisfaction quand elle revint, histoire de faire du chantage. Et là, le drame.
Il éclata de rire. Un grand rire franc. Le genre de fou rire impossible à calmer, et qui vous prend aux tripes tant la situation vous paraît ridicule. Il se redressa, en essuyant la larme de fou rire, pour l'observer en soufflant sa fumée. « De nous deux, je crois que celui qui menace le plus l'autre, c'est pas vraiment moi. Ensuite, viols .. Avec les mecs que t'as du t'envoyer depuis le temps - et vu qu't'as dépassé les 48h valable pour le dépistage -, ça risque d'être dur princesse. Pour finir, entre la serveuse qui vient coller un client, et le client qui fume tranquille en attendant son rendez-vous, peinard.. Le plus louche c'est pas moi. » Puis se redressant légèrement sur sa chaise, pour se tenir droit, il lâcha brusquement, « Faut que tu arrêtes de vivre dans les films et série télé Cha'.. C'est pas bon pour tes neurones. Quand à Vitali, oui je le connais et je ne vois pas pourquoi tu irais lui aussi l'emmerder. Mais comme ça semble être ton talent naturel. » Il secoua la tête, attrapa son verre, joua un peu avec et tira une nouvelle taffe. Les autres clients avaient l'air de suivre la scène avec un regard fortement réprobateur envers cette serveuse incapable de son faire son job correctement. D'ailleurs, un des ivrognes du coin interpella Charly pour qu'elle le resserve et Delan lança à l'attention du type « Je vous l'envoie de suite.. Faites gaffe qu'elle se mette pas à vous tenir le crachoir non plus. ». L'autre type rit quelques secondes avant d'attendre que la serveuse ne vienne prendre sa commande, Delan fumant tranquillement.









Charly R. Nicholls

Charly R. Nicholls
SORCIERE.
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Man ! feel like a woman  ( pv ) #Dim 19 Sep - 21:02


    Le temps changeait bien des gens, mais il y avait des gens qui ne changeront jamais. Décidemment, la relation conflictuelle de Charly et Delan restera toujours la même, sinon même pire. La peur continuait d’habiter le cœur de Charly qui ne pouvait arrêter de penser au passé, car le passé était toujours présent. Elle n’était pas sortie de l’auberge en y pensant. Delan était une sorte de fantôme du passé qui revenait le hanté. Comment dire à son frère qu’elle le hait jusqu’au point de vouloir le poignarder ? On faisait à la méthode Charly Reese Nicholls, on le disait tout simplement. Charly et Delan ne s’attendront jamais. Jamais. Ils ne s’aimaient pas, même si au fond Charly souhaitait que Delan ait un petit quelques choses pour elle. Un simple pincement au cœur ou même un regret, mais il n’y avait rien qui traversait le petit cœur de Delan, s’il en avait un bien sur. Delan avait empiré depuis les années, elle avait cette impression qu’il avait tout perdu sa partie humaine de son cerveau pour devenir un elle-ne-savait-pas-quoi. Charly était plantée devant son grand frère, quatre ans, son ainé qui ravivait les pires souvenirs de la jeune femme. Le viol était l’un des pires souvenirs dans sa vie, mais il y avait aussi les humiliations constantes et les rêves de son enfance qui étaient détruits à jamais. Le temps avait fait bien des choses chez Charly. Ça l’avait transformé dans un sens. Elle était responsable bien plus qu’on ne pouvait le croire. Elle avait compris qu’elle ne pouvait rêver si elle n’avait aucunement l’argent pour le faire, car maintenant les rêves venaient avec l’argent. Pas d’argent, pas de rêve qui se réalise. Elle préférait ne plus rêver. Ça ne servait à rien dans son cas. Façon, très dépressive de penser, mais il n’y avait plus rien maintenant pour raviver cette flamme qu’elle avait eu dans sa jeunesse, dans son tendre enfance qui n’avait pas été tendre tout compte fait. Bref, elle ne voulait plus rêver pour ne plus être déçue. Pour ne plus tant espéré pour ne rien avoir au bout de tout ça. Elle avait finit par commencer et finir une phrase, bien évidemment, mais elle avait l’impression que ce qu’elle disait rentrait par une oreille et sortait de l’autre, malheureusement. Il s’en foutait complètement ce qu’elle avait à dire. « Oh My God ! Manque plus que les violons pour rajouter le son mélo et tu me fais chialer là ! Comme tu le dis si bien, t'avais qu'à avoir un caractère plus correct au lieu de faire ta conne. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi même. Et me sers pas ces putains de salade sur le fait que tu n'as trouvé que ce moyen pour oublier tes misères. Y a des millions de gosses dans des situations pires que la tienne et eux, ils font pas chier le monde, ils se donnent les moyens de réussir avec ou sans l'argent de papa derrière ! Grandis un peu bon sang ! T'as vingt ans et tu tiens encore le discours d'une nénette de seize ans ! » Elle le fusilla du regard à son tour. Ce grand con était toujours aussi con à ses yeux. Il n’avait aucune idée ce que c’était se retrouver seule sans personne. Caleb avait toujours pu compter sur Delan. Delan a toujours pu compter sur ses parents. Charly… elle ne pouvait que compter sur elle-même depuis déjà des années. Comment pouvait-elle ne pas se plaindre une fois dans sa vie sur celui qui avait vraiment bouleversé sa vie ? Elle avait bien le droit de le faire au moins une fois dans sa vie ? Elle avait besoin de se libérer de cette rancune qui l’affectait depuis son plus jeune âge. Elle n’avait presque personne à qui se confier. Elle ne se confiait pas. Elle lui jetait au visage tout ce qui était de la faute à sa famille. C’était Delan qui écopait en fait. « Tu ne sais pas ce que ça fait de retrouver seule sans personne sur qui compter. Tu ne sais pas à quel point, on peut être perdue. Tu as toujours été soutenue dans tout ce que tu faisais. J’étais jalouse du lien qui t’unissais Caleb et toi. J’étais jalouse de voir papa être fier de toi, quand moi j’étais l’autre. L’intrus. La chose… » elle avait une voix plutôt triste. C’était ses sentiments qu’elle venait de dire sérieusement. Elle avait oublié à quel point qu’il était blessant. Pourtant, elle se ressaisit rapidement. Elle le regardait toujours aussi intensément avec son regard bleu. « T'es une esclave .. Bizarre, parce qu'une esclave en général elle obéit. Sauf que je crois que t'as pas du bien comprendre ce que voulait dire Obéir. Lui, au moins, en sirotant sa bière, il m'emmerde pas ! Ce que je reconnais très bien en tout cas, c'est les personne qu'on tellement rien à faire de leur vie qu'ils viennent casser des noises aux autres. » Charly replaça une de ses longues mèches de cheveux blonde derrière son oreille. Elle arqua un de ses minces sourcils. Elle l’aurait égorgé à l’instant présent. Il était toujours aussi con. Il était toujours aussi détestable. Pourquoi l’avait-on détesté encore ? Ah oui, parce qu’elle était une fille. Une source de problème, disait-on. « Ta gueule. » ne trouvant rien d’autre à dire. Elle venait de se faire casser par son frère qui était nettement plus fort qu’elle. Elle n’argumentait pas souvent non plus. Elle ne parlait pas beaucoup d’ailleurs habituellement. Elle venait de démontrer le contraire à l’instant même en parlant longuement à son frère se relançant la balle pour celui qui battra l’autre. Il venait de la battre. Elle gardait son regard poser sur lui. Ne le lâchant pas une seule fois. «Ça doit être de famille de se croire tout permis, parce que t'abuses vachement sur la permission là. De nous deux, je crois que celui qui menace le plus l'autre, c'est pas vraiment moi. Ensuite, viols .. Avec les mecs que t'as du t'envoyer depuis le temps - et vu qu't'as dépassé les 48h valable pour le dépistage -, ça risque d'être dur princesse. Pour finir, entre la serveuse qui vient coller un client, et le client qui fume tranquille en attendant son rendez-vous, peinard.. Le plus louche c'est pas moi. Faut que tu arrêtes de vivre dans les films et série télé Cha'.. C'est pas bon pour tes neurones. Quand à Vitali, oui je le connais et je ne vois pas pourquoi tu irais lui aussi l'emmerder. Mais comme ça semble être ton talent naturel. » Elle ne dit rien pendant une minute au moins. Elle le fixait toujours. Elle bougea enfin le fixant toujours. Elle se replaça sur la chaise se rapprochant à nouveau son visage. « À titre d’information, je dirais que je suis vierge, si mon frère ne m’aurait pas passé dessus. Je n’ai aucune vie sexuelle. » elle dit ça d’une voix calme, mais elle bouillonnait au fond d’elle. « Je ne vis pas dans un autre monde… Vitali tente de savoir qu’est-ce qui s’est passé pour que je sois comme ça… et c’est de ta faute et de la faute de maman et papa… » Elle reposa son dos contre le dossier de la chaise. Avant qu’un homme de la salle la réclame. Elle l’ignora comme toujours. «Je vous l'envoie de suite.. Faites gaffe qu'elle se mette pas à vous tenir le crachoir non plus. » Elle soupira et quitta finalement la chaise pour aller voir l’ivrogne. Elle laissa en paix Delan, mais avec une idée derrière la tête. Elle devait attendre que son frère débute sa bière. Une idée qu’il allait lui devoir une bonne claque, mais elle s’en foutait. Il jonglerait entre le fait si elle mentait où elle l’avait vraiment fait. Charly se dirigea de nouveau derrière le comptoir du bar pour ramener un petit verre de rhum à l’ivrogne. Elle le vit enfin boire une gorgée. Puis une autre. Charly s’approcha de nouveau se mettant à une distance raisonnable pour lui montrer un sachet. « Si j’avais été toi, je n’aurais jamais bu ce que tu m’aurais servi et vice versa. Je te hais. Crève. » Elle recula d’un pas ne voulant pas se retourner pour ne pas se faire attaquer de dos. « Du bon Poison pour Delan. » ce n’était que des mensonges, mais tellement plausible quand on y réfléchissait. Elle actait, mais ce qu’il pouvait exploser à une telle nouvelle… Elle voulait lui faire cette peur…










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