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 someday, someone will be here for you. (finish)

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Anonymous

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someday, someone will be here for you. (finish) #Mer 3 Mar - 21:54





Mitthrä, la blonde au regard de jais.
Agenouillée à côté d'une girouette, plantée le haut d'une vieille baraque, elle attends, elle guette. Elle est partit tôt ce soir, et si les autres ne poseront pas de question, elle sait que Lloyd le lui fera à nouveau remarquer. La bise balaye ses cheveux blonds de blé. Elle est la fille de Poséïdon, une nymphe au corps svelte et fin, forgé à l'attaque. Elle attends ce moment depuis si longtemps... le moment de la Piste des Ombres. Il était écrit, jadis, que le Mal sommeillant coulerait le monde. C'est justement ce qu'elle attendait. Pas que le mal vainc, non. Elle est trop pure pour. Mais elle attendait le moment sublime où le monde connaîtrait les affres de la douleur, et les relans de la haine, contre un être qui jusqu'alors n'avait semé que le mal autour de soit. Elle était en chasse contre les démons les plus anciens, et elle s'attendait à voire pire qu'une coulée nauséabonde de néant. Une masse informe qui se détache d'une ruelle, se traîne sur le sol. Un bras dépasse d'une bouche dégoulinant. Si c'est une bouche. Elle recule d'un pas, mais la bise change, et la girouette grince, attirant par la même occasion le regard de la créature. Cinq... non, six yeux. Elle fronce les sourcils et se laisse glisser sur les tuiles. La créature est en chasse elle aussi. Mais cette fois-ci, c'est Mitthrä qui est la proie. Elle saute d'un toit à l'autre, d'un fond félin, et continue, sur un autre. Elle repère là quelques ruines de pierre, qui semble souffrir de leur âge, ou de la libération du Poète. Les deux y jouent sans doute. Elle se laisse tomber, se rattraper à la gouttière, et c'est les deux pieds en avant qu'elle fracasse la fenêtre, entrant dans la pièce sombre. Aussitôt elle se colle au mur, sur le côté, et regarde si l'on passe dans la ruelle. Visiblement, rien. Pas encore. Elle attends, patiente, mais hausse doucement un sourcil en entendant le souffle régulier et lent de quelqu'un dans la pièce. Elle pose aussitôt sa main fine et gantée d'un cuir noir sur une lame en nacre, relevant le menton vers l'obscurité totale de la pièce. Aucune lumière... Elle fronce doucement les sourcils en apercevant une forme dans l'obscurité. Elle se retient de siffler.

« ...qu'es-tu, petite créature? »

Étrangement, ça ne sent pas l'humain. Mais la silhouette qui se découpe dans la pénombre y ressemble étrangement.












The Changelin'

The Changelin'
PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
someday, someone will be here for you. (finish) #Jeu 4 Mar - 18:55


feat ▬ Mélisande.

Entre le mur et une forme noir de l'appartement dont elle n'approchera sans doute jamais, elle a vu sa silhouette passer, noire et longue, du moins il y a eu à un moment une inflexion de lumière sur ses rétines anesthésiées. Quelque chose pour signifiait qu'une donnée autour d'elle avait changé. Dire qu'elle avait conscience qu'il sortait, qu'il avait revêtu son long manteau de cuir rouge d'assassin, ç'aurait été présagé de plus qu'il n'y avait à la vérité. Recroquevillée dans un coin, son coin, Mélisande ne percevait les choses qu'en changement, ou en inconnu. L'inconnu était terrible mais le changement, pour peu qu'il fut récurrent, qu'il survienne toujours précisément à l'heure convenue, elle pouvait cohabiter avec sans trop de mal. Elle n'avait donc pas réellement conscience de ce qu'il faisait, et dans les nimbes grisâtres de son esprit dénaturé, elle percevait sur tout que l'absence avait succédé à la présence. Qui il était, c'était encore une autre question. Elle n'avait pas les mots pour le former en informations claires et précises dans sa tête couverte de longs cheveux châtains emmêlés, si longs qu'ils en auraient masquer toute sa silhouette ne laissant qu'un visage blanc flotter dans l'obscurité. Elle le percevait en quelque chose de différent. Pas simplement le changement. Quelque chose qui tenait de l'habitude et de plus encore...
Un brin d'air passer par dessous la porte. Elle s'en méfiait, l'oeil constamment braqué dans cette direction comme si sentir cette être invisible la toucher menaçait sans cesse de la plonger dans un cauchemar éveillé... si encore on pouvait dire de Mélisande qu'elle était éveillée. Alors bien sûr quand la vitre se brisa en un grand fracas, les doigts de la minuscule créature, qui avait cessé de grandir il y avait de cela si longtemps, se crispèrent dans la poussière et l'on put entendre le raclement de ses ongles sur le parquet poussiéreux. Petite masse compacte, réticente à regarder vers la lumière, si faible fut-elle à cette heure de la nuit, elle gérer tant bien que mal ce changement brusque et inopiné. Il ne fallait pas la brusquer. Jamais. jamais.

« ...qu'es-tu, petite créature? »

Un hiss désagréable et guttural siffla pour toute réponse et Mélisande se tasser, épaules contre le lambris délabré du mur, disparaissant un peu plus encore sous cette masse de cheveux sales. Son souffle s'accélérait brusquement comme celui d'un animal à l'agonie, les lèvres retroussées et gercées laissaient voir ses dents mais pour autant, on aurait pas eu peur de cette minuscule créature. Si lamentable. Si faible. Une bulle de poussière dans un hémicycle poussiéreux lui aussi...









Anonymous

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someday, someone will be here for you. (finish) #Sam 6 Mar - 2:25





En Atlantide, Mitthrä était une guerrière. Une des plus grandes. Elle avait été Gardienne du Temple des Vestales de Poséïdon. Elle avait veillé à la virginité des vestales, ainsi qu'à la flamme, et elle même avait fait le vœu de ne jamais souiller les eaux salés de son sang à quelques autres, moins racés. Elle était une femme respectable, autant de nom que de statut, et l'époque actuelle ne donnait aux femmes aucune chance de s'élever de la façon dont elle l'avait fait. Elle qui avait été anobli pour sa pureté se retrouvait regarder de haut par les femmes de ce siècle, comme haït d'être rester vierge à son âge. Pourtant Mitthrä était belle et elle était jeune. Tout au plus une vingtaine d'année, sur ce visage qui n'avait pas changé en tant d'années. À la façon des vampires, elle était devenue immortelle. Pas de pouvoir. Pour toute arme, le savoir des années et des siècles passés. Une drôle d'arme, qui lui avait pourtant servi de nombreuses fois. Elle avait croisé de bien nombreuses créatures, jusqu'à se lier d'amitié avec des sirènes et des harpies, ou encore avec les êtres de l'eau, ne supportant pas – à l'inverse – les créatures des chaleurs, et se retrouvant bien souvent en conflit avec les différents phoenix de la terre, et également avec les salamandres. Mais jusqu'à maintenant, elle n'avait jamais rencontré une créature de la sorte.

« ...qu'es-tu, petite créature? »

Oui, elle était toute petite cette créature. Avec de très longs cheveux noirs, aux babines retroussés. Une sorte de débris d'humain, qui s'était laissé allé dans ce petit coin durant des années et des années. Ou, à l'odeur, seulement depuis quelques heures. La blonde guerrière s'agenouilla doucement, le regard rivé sur la petite chose. Elle s'était approchée, ses yeux s'habituant peu à peu à l'obscurité. Elle n'était pas effrayée. Dans sa vie, elle avait affronté des choses bien plus horribles. Elle se demandait juste si elle irait jusqu'à se jeter à sa gorge, pour l'y mordre. Mais aucune réaction que le « hiss » de plus en plus fort. Mitthrä s'arrêta et tendit très doucement son bras, cherchant non pas le contact, mais tout du moins une réaction, autre que celle actuelle.

« Je ne te ferais aucun mal. Ssssch … calme … »

Mitthrä se faisait douce. Elle était calme.
Elle avait la patiente des petits torrents de printemps.












The Changelin'

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PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
someday, someone will be here for you. (finish) #Sam 13 Mar - 15:09


Mélisande gardait ses yeux fixés sur la présence, cette fois, cette lumière qui lui couronnait la tête comme pour la rendre encore plus terriblement présente que tout le reste. Oui Mélisande se tassait contre le mur, à ce point qu'on aurait pu s'attendre à entendre ses épaules craquer à tout moment. Ses grands yeux gris, si semblables à ceux de Scar -bien qu'elle n'en eut pas conscience et pourtant différents - vides, et pourtant à leur surface un voile d'horreur nettement lisible. C'était cette présence auréolée d'or qui la métamorphosait ainsi. De la petite créature humanoïde, vaguement une petite fille de trois cent ans à cette créature d'horreur digne des plus beaux Lovecraft.

Et pourtant cet autre continuait de s'approcher, allant jusqu'à s'agenouiller près d'elle. Mélisande tremblait. Elle avait peur. Elle ne savait pas même pourquoi. Son esprit trop nébuleux pour allait au delà de la simple réaction réflexe. Et encore, c'était beaucoup plus que son inactivité habituelle intensive.

« Je ne te ferais aucun mal. Ssssch … calme … »

Elle ne comprenait pas de toute façon. Simplement le son de cette voix ajoutait encore un élément à son stress. Elle n'avait pas encore analysé la matière de cette voix, pas encore sentit qu'elle n'avait rien d'agressif. Un animal l'aurait senti mais elle? Qu'était-elle au juste.
Poussé par la peur, elle saisit le poignet qui s'approchait d'elle et serra si fort. Pas consciemment mais c'était la force de sa peur. Un petit cri de film d'horreur lui échappa comme si elle suppliait qu'on la lâche. Mais c'était elle qui tenait le poignet de l'atlante et non le contraire.









Anonymous

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someday, someone will be here for you. (finish) #Dim 21 Mar - 20:06





Visiblement, la petite chose ne comprenait pas un traître mot de ce qu'elle racontait, et ça étonnait un peu Mitthrä de voir une enfant seule, dans une pièce aussi sombre et aussi sale. Seule. Le mot la frappa de plein fouet, et Mitthrä sembla tout d'un coup bien seule, elle aussi. Que faisait-elle ici? Aubree s'inquiéterait encore... et Lloyd. Oh, sans doute que Lloyd ne le remarquerait même pas. Elle ne manquait à personne. Elle était seule, elle aussi. Seule dans ce monde où l'eau n'avait plus de valeur que celle d'être gaspillée. C'était triste. Elle haïssait ce nouveau monde où elle avait été si violemment jeté. Elle tendit alors un peu la main, comme pour sentir la peau de la jeune fille. Elle avait besoin de quelque chose. De quelque chose d'autre que la solitude.

« Je ne te ferais aucun mal. Ssssch … calme … »

Si son poignet fut rapidement attrapé et serré, Mitthrä n'en conçu pas là une menace ou un danger. Ce n'était rien. Oh, bien sûr, ça lui faisait mal qu'on le sert ainsi, alors ses sourcils baissèrent un peu de chaque côté. La blonde cessa tout mouvement, et laissa son poignet, et un cri s'éleva. Elle haussa un sourcil. C'était de mauvais augure. Ça ressemblait à un feulement de colère et de peur. Mitthrä serra les dents quand le plancher craqua. Mauvais plan. Très mauvais plan. Elle se retourna et déjà, au milieu de la pièce, une ombre se dirigeait rapidement vers elle.

« Je... »











The Changelin'

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PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
someday, someone will be here for you. (finish) #Dim 21 Mar - 21:21


La nuit était froide mais calme. Les rues désertes. Il n'y avait qu'ici une vieille sorcière, le dos courbé, les reins perclus de rhumatismes. Elle regardait d'un oeil chassieux le grouillement des rats dans la nuit. Un instant elle crut qu'une ombre rouge volait au dessus de sa tête. Un corbeau qui s'envolait visiblement effrayé par quelque chose. Un courant d'air peut-être. L'oiseau alla se poser au sommet d'un toit, suivant de son oeil vif la traînée rouge opportune qui avait déjà oser le déranger une fois.
L'oiseau au plumage noir est attentif, il observe cette silhouette posée sur le rebord de la fenêtre. En une fraction de seconde elle disparaît. Un petit cri perçant de terreur nocturne vient briser la tranquillité de la nuit. La vieille lève son oeil chassieux vers les étages des vieux bâtiments en ruine et le corbeau s'envole.
A l'intérieur de l'appartement où l'ombre rouge a disparu, deux silhouettes. Une fillette toute tassée derrière une masse de cheveux emmêlés et noirs, et une femme, svelte, belle... si étrangement différente. Pourtant les ombres sur le mur semble ne pas se laisser attendrir, elles fondent toute de go sur elle, menaçantes.

« SCAAAR!!!... »
« Je... »
« Qui es tu? Qu'est-ce que tu nous veux?. »

Une main glacée maintenait la belle atlante, pourtant si cette main l'avait voulu, elle aurait pu la broyer? Elle n'en faisait encore rien même si deux prunelles grises menaçaient déjà bien assez comme cela. L'Atlante n'était pas la bien venue d'autant que pour Scar, elle scintillait d'une vie qui n'avait pas son semblable dans les milliards de coupes-gorges qu'il avait arpenté. Elle aussi. Une autre. Différente de la buveuse de sang. A des pôles opposés. Comme l'eau et le feu pensa-t-il sans se douter qu'il pouvait avoir raison pour part. Mais il n'y avait pas que ça, pas que la façon dont les deux femmes rayonnaient dans le noir, plus vivantes que les autres. Il y avait Mélisande. Petite créature de poussière d'os qui le regardait ou du moins fixait la scène avec les deux grands lacs vides qui lui servaient d'yeux. Non jamais il n'aurait consenti à voir quiconque entrer ainsi chez eux, fusse le joyau de l'humanité. Le sang le plus pur et le plus beau qu'on ai jamais vu. Le Christ lui même ne serait pas venu ici sans risquer un nouveau sacrifice de sang. D'autant qu'à en juger par sa peau froide, le vampire ne s'était pas nourri et il s'en fallait de bien moins pour le tenter quand la faim le taraudait.









Anonymous

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someday, someone will be here for you. (finish) #Lun 22 Mar - 21:02





L'ombre avait surgi de nulle part, et la jeune fille aux cheveux clairs s'était retournée, aussi furieuse qu'un chat sauvage, et son regard avait changé subitement de couleur, virant du noir d'encre au bleu des eaux les plus clairs, les plus tumultueuses. Ainsi, on aurait presque cru voir le clapotis de l'eau dans le changement de bleus dans les pupilles grandes ouvertes de la blonde nymphette.

« SCAAAR!!!... »
« Je... »
« Qui es tu? Qu'est-ce que tu nous veux? »

Si le Christ serait venu ici à reculons, l'Atlante elle n'avait aucune peur, aussi elle ne cilla pas quand la main froide se posa sur elle, comme pour la maintenir. Mitthrä était de l'eau, aussi insaisissable, aussi intrépide. Un torrent à côté n'aurait pas été si étonnant. À côté, elle savait bien qu'il était mort. Durant sa longue vie, elle en avait croisé de drôles de loupiots, et elle avait appris à sentir la mort quand elle la voyait. Le corps en face d'elle n'avait rien de vivant. Il était mort, et il était froid. Elle fronça doucement les sourcils et leva le menton, aussi fière et redoutable que les anciennes guerrières amazones. Aussi sauvage et farouche aussi.

« Quand on est poli, on dit bonjour, et on vouvoie la personne inconnue. Et si tu ne me lâches pas dans cinq minutes, je dégaine mon épée, et je te crucifie au plafond. »

Elle était sérieuse, avec cette noblesse de langage – elle qui avait un accent qui chante et caresse les âmes – et elle avait sans doute les capacités à atteindre l'épée qui, à sa ceinture, brillait du beau nacre blanc immaculé. Elle le regardait, l'oeil vif, et finalement pencha la tête sur le côté, lentement.

« Je déteste les gens malpolis, et je déteste encore plus que l'on me touche. Enlève ta main, car je ne cherche rien ici qu'à savoir ce que cette fillette aux yeux vides est seule dans une maison qui sent la moisissure. »

Le regard qui ne cillait jamais, elle le fixait avec cette fougue des anciens gardes atlantes. Elle n'avait jamais cillé. Ni devant Lloyd. Alors jamais devant un vampire.











The Changelin'

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PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
someday, someone will be here for you. (finish) #Lun 22 Mar - 21:22


« Quand on est poli, on dit bonjour, et on vouvoie la personne inconnue. Et si tu ne me lâches pas dans cinq minutes, je dégaine mon épée, et je te crucifie au plafond. »

Les lèvres du vampire vinrent prendre un plis très vaguement moqueur. En d'autres circonstances il aurait même offert son rire clair qu'il avait gardé de l'adolescent qui ne l'avait jamais quitté, et ce, même s'il avait l'air d'un jeune homme en pleine force.

« Et quand on est poli on n'entre pas chez les gens sans frapper à la porte. »', ajouta-t-il.

Pour ce qui était de se faire passer une épée en travers le corps, ça ne lui était jamais arrivé mais il doutait fortement que ça le refroidisse d'avantage que ce qu'il était déjà. Il craignait simplement que Mélisande ait une de ses réactions de terreur violente, qui la faisait crier à s'en déchirer les cordes vocales. Mais elle ne comprendrait même pas d'où venait la douleur, quitte à s'esquinter réellement sans savoir d'où cela venait. Sans comprendre. Et à lui, ça lui aurait déchiré le coeur.
Il gardait ses prunelles grises fixées sur les étranges yeux de l'intruse. Et il croyait voir... la mer. Ou un ciel menaçant. C'était une impression étrange, qui n'avait rien de naturelle, mais il n'était pas né pour connaître ni pour reconnaître ses choses là. Elles étaient si rares. C'était tout ce qu'il voyait. Et ça le fascinait généralement.

« Je déteste les gens malpolis, et je déteste encore plus que l'on me touche. Enlève ta main, car je ne cherche rien ici qu'à savoir ce que cette fillette aux yeux vides est seule dans une maison qui sent la moisissure. »

Il retira sa main, lui même n'aimant guère être touché par des inconnus mais pour autant, il se plaçait entre sa soeur et l'intruse, prêt à lui briser la nuque qu'elle avait si délicate d'un seul geste si elle lui donnait la moindre raison de le faire.

« Je vous dirais que cela ne vous regarde pas. Vous n'êtes pas la bienvenue ici et autant que vous pouvez sans doute l'avoir remarqué, vous ne faites qu'amener le mal avec vous à ses yeux qui sont vides pour vous. Partez. Et ne revenez pas. »

Derrière lui l'enfant se mettait à émettre d'étranges petits couinements. Il recula d'un pas , et la prit dans ses bras comme on prend son bien le plus précieux. Son regard autant mauvais que jaloux de ce qu'il protégeait à tant d'effort. La petite main grise de Mélisande se crispa sur le cuir rouge de son long manteau et elle fixait éternellement dans le vide.









Anonymous

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someday, someone will be here for you. (finish) #Lun 22 Mar - 21:48





« Quand on est poli, on dit bonjour, et on vouvoie la personne inconnue. Et si tu ne me lâches pas dans cinq minutes, je dégaine mon épée, et je te crucifie au plafond. »
« Et quand on est poli on n'entre pas chez les gens sans frapper à la porte. »
« Soit. Mais dans ces cas là, on ne laisse pas la porte ouverte. »

Elle avait la répartie facile, surtout quand il s'agissait de défendre son point de vue. Pour l'instant, elle ne se considérait pas en tords, et pour cela, elle aurait pu juré sur toutes les divinités marines. Encore que, il n'y en aurait pas eut assez pour elle. Elle roula des yeux, comme il la fixait. Si il faisait une seule réflexion sur ses yeux, sans doute lui aurait elle arraché la langue. C'était de ces choses qu'elle ne contrôlait pas, et si elle n'y pouvait rien, elle en ressentait parfois une certaine gêne. Ça revenait presque à... rougir.

« Je déteste les gens malpolis, et je déteste encore plus que l'on me touche. Enlève ta main, car je ne cherche rien ici qu'à savoir ce que cette fillette aux yeux vides est seule dans une maison qui sent la moisissure. »

Il la lâcha et elle recula d'un pas, s'offusquant le contact qui avait été trop long à son goût. Ses yeux reprirent lentement une couleur de jais et se redressa – comme elle était à genoux devant l'enfant – toisant de son beau mètre soixante treize le jeune homme, aussi beau soit-il. Elle n'avait pas de goût pour les hommes, et avec les années, elle avait appris que les attirances qu'elle ressentait pour les vampires n'avaient rien de naturel. Bien moins naturel que l'excitation qui l'étreignait quand la pluie frappait le pavé. L'odeur de l'eau … elle détestait Londres pour la saison des moussons, où elle devait rester enfermer dans sa chambre, et fermait les yeux, sentant pourtant son corps fébrile. Des périodes difficiles. Très difficiles.

« Je vous dirais que cela ne vous regarde pas. Vous n'êtes pas la bienvenue ici et autant que vous pouvez sans doute l'avoir remarqué, vous ne faites qu'amener le mal avec vous à ses yeux qui sont vides pour vous. Partez. Et ne revenez pas. »

Comme il prenait l'enfant dans ses bras, elle resta dans la pièce, toujours fixe. Elle balaya les alentours du regard, et son regard se concentra sur l'enfant. Elle pencha doucement la tête. Cette enfant... Un instant, elle eut une mine triste, et puis la seconde d'après, elle leva le nez, par instinct. Son regard se posa sur la fenêtre. Un éclair traversa le ciel, comme un frisson lui remontait l'échine. Un gémissement s'étrangla dans sa gorge alors qu'elle se précipitait au niveau de la fenêtre et fermait violemment les volets, et glissait d'un coup sec la fenêtre, si brutalement que le verre cassa, à la blesser à sang. Elle glissa à genoux devant la fenêtre, alors que son corps entier tremblait. Visiblement, rien. Elle resta un instant, comme ça.



Puis la pluie battit le toit, et le bout des mèches blondes s'illuminaient d'un bleu clair et turquoise, et les yeux de la jeune femme changèrent une nouvelle fois pour un bleu clair et limpide, comme des yeux de pluie. Elle frissonna. Elle se crispa, les mains se serrant sur le rebord de la fenêtre, alors que l'odeur d'eau remplissait la chambre.

« J-je... je vais pas pouvoir repartir, pour l'instant... »

Sa voix était un murmure, et si le sang coulait le long de ses bras, le sang était clair comme de l'eau, et elle tremblait, ses jambes se serrant. Son dos se courbait un peu plus, comme elle soufflait douloureusement.











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PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
someday, someone will be here for you. (finish) #Lun 22 Mar - 22:42


Les yeux de la jeune femme changèrent à peine l'avait-il libérer. Il le nota mais ne fit aucun commentaire. Il avait toujours aimer observer les choses qui lui plaisaient sans jamais en approcher vraiment dans un premier temps, comme il avait fait de la belle Elthiriel quand elle prenait son bain et qu'il venait s'assoir sur le rebord de sa baignoire pour le seul plaisir de la contempler. On aurait pu le prendre pour un pervers ou un maniaque mais il n'en était rien. Il n'avait pas plus de plaisir à regarder un corps nu qu'à voir les expressions d'un sourire ou d'un regard, ou à sentir la chaleur des vivants parmi lesquels il se déplaçait incognito.

Il vit cette once de tristesse dans le regard de la jeune femme. Mélisande attirait la pitié. Parfois la peur. De toute façon, il se produisait si rarement qu'elle soit en contact avec le monde extérieur. Elle en avait trop peur, et lui avait peur que cela finisse par la tuer. Concrètement ça n'aurait pas changé grand chose qu'elle meure ou qu'elle continue cette espèce de non existence qu'elle menait avec lui, il le savait bien, mais il n'avait pas le coeur. Il n'aurait pas pu la laisser mourir.
Un éclair déchira le ciel. Mélisande sursauta. La chair de poule lui vint et elle se mit à pousser un espèce de cri suraigu. Le vampire posa doucement sa main sur sa bouche, chuchotant quelque chose de doux à son oreille. Elle cessa mais son souffle restait court. De l'autre côté la jeune femme ne semblait pas tranquille non plus. N'y avait-il pas assez d'une folle? En fallait-il deux? Il sourit à cette idée plus goguenard qu'autre chose. Il doutait que leur visiteuse soit folle. Et Mélisande ne l'était pas non plus. Elle était simplement différente. Plus fragile.

L'inconnue se précipita pour fermer les volets, barrant la retraite que Scar avait envisagé de prendre si elle refusait d'obtempérer. Il ne voulait pas tuer cette fille, mais il ne voulait pas faire subir plus longtemps sa présence à Mélisande. Mais en une fraction de seconde, la donen changea. L'odeur du sang le prix aux narines. Il s'empressa de poser Mélisande dans un coin reculer et semblait comme souffrir le martyr bien qu'il tentait de garder un minimum de tenue. Ses prunelles grises virèrent de couleur, pour luirent d'un argent particulièrement beau mais surnaturellement dangereux. Il ne s'était pas encore nourri, alors il n'avait aucun moyen de contenir ses pulsions naturelles. Ses yeux le quittaient plus la blessure, et quoi qu'à un certain niveau dans les contreforts lointains de sa conscience l'étrange transparence du sang l'alertait, il était complétement aveuglé par sa soif. Elle changeait à nouveau d'apparence. Lui se tenait contre le mur d'en face, ses veines saillant par endroit:

Scar- Partez maintenant...', souffla-t-il avec difficulté.
« J-je... je vais pas pouvoir repartir, pour l'instant... »
Scar - Partez quand même. Sauvez votre vie avant que je ne vous la prenne... ça sera bien malgré moi croyez m'en.

Il avait l'air au bord de l'agonie. Un instant il serra ses tempes entre ses doigts mais c'était trop tard. Il fondit sur sa proie, avec d'autant plus de désir de lui donner l'étreinte qu'il savait qu'elle était unique, qu'elle était de ses créatures fascinantes dont il ne savait rien. Trop rapide pour être vu ou même esquivé il passait déjà un bras autour de sa taille, une main ferme mais si sensuelle à sa nuque et déjà il sentait le flot de sang lui emplir la bouche, et il en ressentait tout les effets comme multiplié au centuple. Ce sang avait un goût étrange, unique, sirupeux. Quelque chose qu'il détestait et dont il voulait encore et encore, pourtant, il luttait toujours contre lui même. Il ne voulait pas tuer une telle créature. Il ne le voulait pas mais l'excitation...

Mélisande - Alister...

Il s'arracha à la jeune femme, faisant un bon en arrière de quelques mètres. La voix de sa soeur l'avait arraché un instant au contrainte de son état de vampire. Elle seule pouvait le toucher quand il était dans cet état. Il reculait comme un chat sauvage, se protégeant le visage de son avant bras les lèvres encore couverte de sang translucide. Il semblait comme mourant et pourtant il n'avait jamais été aussi bien.









Anonymous

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someday, someone will be here for you. (finish) #Lun 22 Mar - 23:13





Elle ne pouvait pas se tenir. Pas quand il y avait de la pluie. Elle le savait. Elle serra les dents, quitte à s'en faire mal. Elle préférait avoir mal qu'avoir envie. C'était si... Lloyd devait sans doute rire à cette heure là. En l'imaginant terrer au fond d'un endroit miteux. Il n'avait pas tords. Comme ça, elle était si... pitoyable. C'était bien le mot. Elle refoula un sanglot, et serra les phalanges sur le bois du rebords de la fenêtre. Si fine. Si étrange à la fois.

« Partez maintenant... »
« J-je... je vais pas pouvoir repartir, pour l'instant... »
« Partez quand même. Sauvez votre vie avant que je ne vous la prenne... ça sera bien malgré moi croyez m'en. »
« ..p... pardon. »

Elle serra les dents et si elle savait déjà qu'elle risquait la mort, elle n'y pouvait rien. Une larme bleutée, sucrée, coula sur le rebondis de sa joue alors que sa nuque suivait le mouvement de la main, rejetant doucement sa tête en arrière. Son corps tremblant souffla avec difficulté, avant de gémir en sentant la morsure. Oh, oui, mais pas de douleur. D'un plaisir erroné. Le premier depuis... depuis quand? Oh, depuis des siècles déjà. Jamais elle n'aurait laissé quiconque, mais elle n'était pas en état de repousser. Elle n'était en état de rien. Elle gronda alors que son corps tremblait davantage, et si son sang la quittait elle savait également qu'elle ne mourrait pas. Pas avec de la pluie si proche d'elle. Pas dans un moment si bon. Pas avant d'avoir tuer le phoenix. Elle respirait difficilement, son souffle saccadé poussait des cris de volupté, les premiers d'une vie, avant de s'étrangler dans sa gorge comme il s'arrachait à elle. Elle était restée là, tout contre la vitre, et si son corps était faible à présent, elle n'en restait pas moins belle. Belle? Était-ce le mot pour considérer une des dernières atlantes? Elle passa la main à travers le verre, et poussa de toutes ses maigres formes les volets. Un seul se rabattit, lentement, dans un grincement inhumain. Elle était rouge de honte et de plaisir, mais ça, il n'y avait pas besoin d'être un homme pour le savoir et le voir. Elle baissa la tête, et se dressa sur ses genoux autant qu'elle le pouvait, passant sa main puis loin encore, au contact de l'eau.

Les gouttelettes qui frappaient sa peau devenaient dès lors d'un bleu turquoise, ou d'un mauve clair. Ils frappaient, ici et là, et sa blessure se referma doucement, alors qu'elle soufflait de plus en plus. « Rien ne dure dans ce monde cruel. Pas même nos souffrances. » Chaplin. Elle ferma les yeux, le corps traversait d'une vague de plaisir. Elle n'osait pas le regarder. Pas lui. L'eau ruissela bientôt sur sa peau, en une cascade de couleurs arc-en-ciel. Elles ressemblaient davantage à une naïade ou à une nymphe qu'à une atlante, mais... elle était de leurs aînées, et elles étaient de ses héritières. D'un point de vue sanguin.

Quand la blessure fut entièrement fermée, Mitthrä retira doucement sa main de la fenêtre, et glissa le long du mur jusque sur le sol. Elle avait encore les joues rouges, l'air fiévreux. On apaise pas tant de siècles par un simple baiser, aussi mortel soit il. Elle ferma les yeux, se concentrant pour oublier. Il fallait qu'il parte. Vite. Malgré l'odeur du sang qui restait. Et elle... elle, malgré l'odeur d'eau qui emplissait de plus en plus la pièce.











The Changelin'

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PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

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someday, someone will be here for you. (finish) #Dim 28 Mar - 19:14


Sur les disques d'ardoise, comme deux orbes sans vie sur le visage de Mélisande, le relief estompé des meubles et rien... rien qui put justifier le raffut dans la pièce voisine. Le bruit la terrifiait et une odeur étrangère achevait de la mettre dans un climat d'insécurité. Elle ne comprenait pas. Elle ne savait pas. Et aurait-elle vu son frère Alister embrasser cette gorge avec tant de volupté qu'elle n'aurait pas compris. Ni choquée. Ni même excitée par cet acte de presque amour, guidé par le seul désir de mort, elle aurait subi sans agir, sans penser.
Elle aurait surpris ces murmures illégitimes sans les comprendre. Aurait vu le beau visage de l'atlante rougir et elle ne s'en serait pas ému comme Alister. Elle n'aurait ressenti ni gêne ni culpabilité, ni même un soupçon de fascination.

Scar était fasciné par le sang, par la beauté, par la vie. Rien n'aurait pu le tenir loin de cette fille à moins que ce ne fut... Il se releva jouant de la gravité comme savait le faire tout ceux de son espèce. En moins d'une seconde après, Mélisande dans les bras il traversait une fenêtre.
Un long cri aigu et déchirant. Ce fut tout ce qui persistait de l'étrange enfant et de son protecteur mystérieux. Le long flottement de la cape rouge sang de Scar s'était évaporé dans la nuit noir, sous la pluie battant, abandonnant Mitthrä à son triste sort d'eau et de plaisir que lui, Scar, ne pouvait pas encore comprendre. Il trouverait un autre appartement dans un bâtiment abandonné. Un endroit où personne ne viendrait les chercher. Il s'en assurerait.










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