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 prélude, chaos

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PROFIL & INFORMATIONS









Kheeva Callaghan

Kheeva Callaghan
HUNTER. ► membre du staff

► MESSAGES : 233
prélude, chaos #Sam 10 Oct - 12:14


    "Il existe des choses si terrifiantes dans ce monde, qu'on préfère les ignorer... On se dit :' c'est impossible, cela ne peut exister ' Mais en vérité, ils sont parmi nous... Encore plus près que ce qu l'on imaginait..."



    Nous aurions rit de cet avertissement étant enfants, pourtant aujourd'hui il n'a jamais été plus réel, chaque seconde qui passe nous fait désormais prendre conscience combien, peu à peu, nous perdons le peu d'humanité qu'ils nous restent... Nous n'avions rien demandées, nous voulions juste vivre librement, heureuses... pourtant c'est arrivé... Vous nous appelez monstres, assassins, que sais-je encore ? Nous n'étions que des enfants. Et si nos crimes vous paraissent abjects, qu'au moins ceci vous incite à nous juger en toute équité.


    Nella campagna di Venezia, Primavera 1430.

    L'atelier semblait plongé dans l'obscurité permanente, contrastant vivement avec le soleil printanier qui réchauffait doucement les terres environnantes. Penché au dessus de braises rougeoyantes, un homme grisonnant d'une quarantaine d'année surveillant la couleur que prenait le métal alors qu'une réplique plus jeune et plus fine de lui même actionnait le grand soufflet, faisant rapidement virer au rouge puis au blanc le lingot de métal épuré. Une fois qu'il prit une teinte d'un blanc aveuglant, le forgeron sortit la barre du feu à l'aide d'une pince et entreprit de marteler l'acier de grand coup de marteau pour l'aplatir, avant de le plonger dans un bac d'eau froide qui se vaporisa en bouillonnant intensément au contact du métal incandescent. Sous l'œil vigilant de son apprentie, le maître artisan répéta plusieurs fois l'opération jusqu'à obtenir une fine barre d'acier replié et trempé.

    Lena. Va chercher de l'eau, le bac est presque vide.

    La jeune femme, s'élança prestement avant de revenir de lourds seau d'eau à bout de bras. Pendant plusieurs heures le père et la fille façonnèrent sans relâche le métal, le pliant à leur volonté au delà même de ce qu'un forgeron ordinaire aurait pu rêver dans ses rêves les plus fous. On disait que les forgerons étaient un peu sorciers et commerçaient avec le diable à travers le feu de leur forge, et dans leur cas c'était un peu vrai, car si le père n'était qu'un forgeron, sa fille était une sorcière, comme sa mère et la mère de sa mère. Aidé dans son art par son ainée, Luca Staniera arrivait à des chefs d'œuvres de forge mêlant des métaux réputés fragiles et mous à des métaux autrement plus dur. Et jusqu'à lors, personne n'avait pu tirer le moindre vers du nez de quiconque pour comprendre comment ce diable d'homme s'y prenait. Peu à peu, une première épée d'acier et d'argent mêlés sortie, rejoint bientôt par sa jumelle. Luca et Lena étaient particulièrement fiers de ces deux armes là, longues de deux pieds et demi de la pointe à la garde, les poignées atteignaient un peu plus de trois pouces et demi pour un poids d'à peine trois livres. Sans fioritures, les deux armes possédaient un équilibre irréprochable, portant pour tout embellissement un simple poinçon stylisé représentant les initiales du forgeron :"'LS,". Euphorique Luca serra sa fille dans ses bras.

    Ma petite chérie, cette fois nous avons atteint le sommet de notre art ! Regarde bien ces deux lames, car jamais tu n'en reverra d'aussi belles, et je dis ça sans me vanter ! Je n'ai plus rien a t'apprendre dorénavant...
    Tu exagère encore papa, je suis loin d'avoir ton expérience...
    Tu as le talent, l'expérience vient avec la pratique ! Tu verras !

    Lena Staniera du haut de ses vingt ans se mit à rosir joliment sous le compliment. Luca savait ce qu'il disait après tout. Suspendant les deux armes à un râtelier, les deux forgerons sortirent de l'atelier, le visage et les bras noircis de suie dans laquelle la sueur avait tracée de légers sillons. L'après midi commençait tout juste à décliner et les autres villageois revenaient lentement des champs en portant leurs outils à l'épaule, fatigués mais heureux. Parmi eux se trouvait trois autres enfants de Luca, Amelia suivie de ses benjamins, Agostino et Agnesa qui aidaient tout les trois aux champs. Presque au même moment une ribambelle de gamins surgit d'entre les maisons en criant et en chahutant pour accueillir les adultes, avec au milieu les petites dernières des Staniera et leur frère d'un an plus vieux qu'elles s'attachaient aux pas de leurs trois ainés, jusqu'à ce que Kheeva voyant son père et sa grande soeur se mettent à courir vers eux sur ses petites jambes, presue aussitôt suivit de Lheena.

    Papa ! Papa ! Papa !
    Papa ! Papa ! Papa !

    Les petites jumelles firent rire tout le monde, tant elles se ressemblaient l'une l'autre. Même leur mère, Alessandra, avait parfois du mal à les distinguer. Attrapant la première dans ses bras, il la souleva de terre pour l'embrasser, avant de la poser en travers de ses épaules provoquant un rire ravie de la fillette, alors que Lena faisait subir un sort similaire à la seconde.

    Berk, Lena t'es toute sale !
    Vraiment ? Toi aussi tu trouve Khee" ?
    T'as la tête toute noire comme papa !
    Mais toi aussi, regarde Lena tu ne la trouve pas horrible cette petite fille couverte de suie ?

    Kheeva était en train de loucher sur son nez désormais noir de suie, provoquant de nouveau éclat de rire de la part de tous, quand Lheena se retrouva soudainement avec une grande trace de suie noire sur le front.

    Tiens en voilà une autre de petite souillon ! Qu'allons nous donc en faire, papa ?
    Ma foi, la sentence est sans appel ! Au bain !

    S'il n'était pas riche, ni même très important le village était doté d'anciens thermes romain qui avaient été transformés en bains publiques, un luxe pour ses simples villageois qui veillaient tous à l'entretien du lieu et à son approvisionnement. Déposant sa fille à terre, Luca s'en alla en compagnie des garçons, laissant Lena emmener les petites jumelles jusqu'aux bains, Lheena toujours perchée sur ses épaules. De tout les enfants Staniera, Lena et les jumelles étaient ceux-qui se ressemblaient le plus, à tel point que sans la différence d'âge ont eu pu les prendre pour des triplées. Une fois dans le bassin d'eau chaude, environnées par la vapeur, les trois sœurs s'amusèrent un long moment, bientôt rejointe par Amelia, Agnesa et Lucia. Tout ce petit monde tenant à grand-peine dans le bassin, les plus petites étaient assises sur les genoux des plus âgées, babillant sans cesse sur le déroulement de la journée. Quand Lena interrogea Lucia sur le fait que les jumelles s'étaient retrouvées toutes seules à gambader sans surveillance.

    C'est Flora, elle à commencée à avoir des contractions alors grand-mère et maman sont parties à son chevet en nous emmenant, mais comme ces deux là', dit-elle en pointant Kheeva & Lheena du doigt, 'ne tenaient pas en place, maman les a chassées en prétextant qu'elle en avait assez de les avoir dans les pattes.
    Mais nous aussi on voulait aider Flora !' , les deux concernées se mirent à bouder, provoquant un demi sourire chez leurs sœurs, 'On voulait voir le bébé aussi !
    Je n'en doute pas une seconde, mais vous ne faisiez qu'embêter maman et puis le bébé n'allait pas venir encore..., les petites arrêtèrent de bouder et considérant Lena lui demandèrent le plus sérieusement du monde, du haut de leurs huit ans.
    Toi aussi tu va avoir un bébé Lena ? provoquant les hauts cris des autres et leurs rires qui vexèrent profondément les jumelles. Lena elle ne répondit pas, souriant rêveusement, elle avoir un bébé ? Alessandra était plus jeune qu'elle quand elle l'avait eue, mais avoir un bébé ? Elle s'imagina un instant avec Firenze, un bébé dans les bras, ce serait si...
    Moi je veux en avoir un de bébé !
    HEIN ?
    QUOIII ?
    Mais tu... enfin dis lui toi, Lena !
    Tu es encore trop jeune pour en avoir un Kheeva., contrairement aux autres, elle paraissait plus amusée que choquée par la déclaration naïve.
    Quand alors ? L'année prochaine ? On sera grande l'année prochaine ! Nouveaux éclats de rire des autres.
    Non, encore quelques années.
    Lucia est encore trop jeune, Agnesa pourrait peut être mais elle est beaucoup trop timide. Amelia ricanait
    Au moins, je ne suis pas un cas si désespéré, tu es tellement moche que tu devras surement te marier avec un porc ! Si on ne t'as pas mise au couvent chez les morues c'est parce qu'il n'y aurait pas suffisamment de sel pour te faire mariner ! Amelia s'empourpra furieusement sous les rires moqueurs de ses autres sœurs qui se mirent à se railler et se lancer des piques les unes après les autres.



    Le soir était tombé et le village attendait patiemment que Flora accouche. Son mari, Marco patientait en se rongeant les sangs chez les Staniera. Luca essayait de le calmer en l'apaisant, que tout ce passerait bien et que Flora était entre les mains des meilleures sage-femmes de toute l'Italie. Luca le comprenait parfaitement, c'était le premier enfant du jeune couple et quand Alessandra avait donnée naissance à Lena, Carlena avait du composer à la fois avec sa fille et son gendre anxieux. Les autres sept autres grossesses s'étaient passées plus sereinement, même si en son fort intérieur Luca se faisait toujours du soucis pour sa femme à chaque fois.

    Allons calme toi et viens t'assoir prendre un verre, elle ne pouvait pas être entre de meilleures mains je t'assure. Goûte moi plutôt ça et dis moi ce que tu en pense ! Je l'ai fait bouillir moi même l'automne dernier.
    Je ne comprends pas comment tu as fait pour rester si calme avec tout tes enfants, c'est si éprouvant ! Cette attente sans pouvoir la voir...
    Laisse faire Alessandra et Carlena, tu ne ferais que les gêner, crois moi laisse les femmes faire, elles s'y connaissent bien mieux que tu ne le pourra jamais, goutte moi donc cette liqueur d'abricot !

    Deux heures plus tard, Carlena passa en coup de vent dans la maison, Fabio et les jumelles dormait les un contre les autres, la tête posée sur la table, une couverture posée en travers de leurs épaule, tandis qu'Amelia, Agostino, Agnesa, Andrea et Achille jouaient au tarot, Lucia partageant le jeu avec son frère jumeau. Un peu à l'écart Lena discutait fermement à propos du contenu d'une cruche vidée, récriminant son père sur son inconscience, alors que les deux hommes qui l'écoutaient pieusement semblait saouls comme des cochons. La matriarche, leva les yeux au ciel et s'éclipsa avec un grand drap dans les bras. La nuit allait être longue...



    Marco ! MARCO ! Réveille toi !, ' Carlena doucha les deux ivrognes d'un seau d'eau, 'Debout tout les deux, Luca tu devrais avoir honte de t'enivrer devant tes enfants, ah si j'avais su je t'aurai tenu bien loin de mon Alessandra...
    Pitié Carlena, pas dès le matin, j'ai l'impression de m'être fait piétiné par un bœuf... Le forgeron avait une mine misérable tout autant que son voisin. Il esquissa néanmoins un demi-sourire, car si Carlena s'évertuait à lui renvoyer à travers la tête tout ce qu'elle considérait comme des écarts, elle avait pour lui l'affection d'une mère pour son fils.
    Maman ! Laisse le tranquille, enfin !
    Ah la voilà, voilà la plus belle, angelo della mia vita ! Laisse moi te montrer comme tu m'a manquée cette nuit.
    Arrière maroufle, qu'au moins tu aille te laver avant, tu empeste l'alcool !
    Mais ma princesse...
    Allez hop ! Aux bains ça te rafraichira les idées il mio amore.,' tout sourire, le visage d'Alessandra démentait la dureté apparente de son ton, une fois Luca sorti, elle se tourna vers Marco qui émergeait péniblement lui aussi ',Ah te voilà toi ! Mon idiot de mari t'as forcé à boire sa mixture infâme ? Bois ça, ça fera passé ta migraine... Ah et, j'oubliais ! Félicitations pour ton fils, Flora et lui dorme en ce moment mais tu peux aller les voir maintenant.

    Complètement dégrisé et réveillé, Marco planta deux baisers sur les joues de la rebouteuse avant de s'éclipser à toute vitesse jusqu'à chez lui en criant joyeusement le nom de sa femme. Épuisée par la nuit, Alessandra se laissa tomber sur le banc aux côtés des trois petits qui dormaient encore. Sa mère s'était de nouveau éclipsée pour allez au chevet de Flora, veillée à son repos. Elle n'avait rien dit au père pour ne pas l'effrayer mais elles n'étaient pas passées loin de perdre Flora avec son enfant. Quel chantier ! La pièce était sans dessus dessous, il suffisait qu'elle s'absente un peu pour que règne la plus totale anarchie dans cette maison... Fabio sortit de son sommeil en baillant, avant de se jeter au cou de sa mère.

    Maman ! Tu étais passée où ?
    Chez Flora, pour l'aider, as tu bien dormi ?
    Oui, mais Kheeva parle en dormant et Lheena bouge...
    C'est parce qu'elles rêvent, Flora à eu un petit garçon cette nuit, quand elles seront réveillées nous irons le voir ensemble d'accord ?
    Oh oui !

    Luca, les cheveux humides et en bataille rentra dans la pièce, pour embrasser sa femme qui se mit à sourire. Comme la vie était belle. La journée du village tourna autour du dernier petit qui venait de naître, une sorte de petite fête s'organisait doucement pour célébrer la nouvelle naissance et tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes... Au loin, une colonne de poussière soulevée par les sabots d'une colonne de cavaliers se dirigeait lentement vers le village en liesse. Insouciant.









The Changelin'

The Changelin'
PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
prélude, chaos #Dim 25 Oct - 22:38




    Ferenc Nádasdy
    Orsolya Nàdasdy
    Erzsébet Báthory
    Lyuba
    Serhan Arkin
    le jeune général
    Vlad Tepes II



    la petite venue de Bran, 1430

    Vlad - Eh bien parle.

    Le regard d'acier du terrible jeune seigneur, fils du Dragon, du pourfendeur d'Ottoman, dont il portait d'ailleurs le nom, Vlad Tepes, tombe sur un jeune garçon humilié à son trône. Un paysan qui ne devait pas avoir plus de seize ans, mais la peau délicieuse comme le lait et des yeux d'une rare arrogance. Le tout entier de son physique avait quelque chose d'exceptionnel et le prince ne pouvait manqué un sourire en coin quand il voyait à quel péché sa jeune cousine avait succombé.

    - Qu'ai-je a dire mon seigneur? On m'accuse d'un crime que je n'ai pas commis. Que puis-je encore sinon m'avilir devant vous en attendant qu'un couperet injuste me vienne faucher.
    Vlad- Tu parles bien pour un serf, c'est là que pêche ton plaidoyer. Mais je l'avoue, ton impudence me séduit.
    - Je ne mens pas!
    Vlad - Tu mens!', rugit le dragon en se dressant tout d'un coup,' Sur le lit de douleur de ma jeune cousine, encore souillé des humeurs infectes de l'enfantement, tu mens félon! Et ce sont les vagissements même de l'enfant que tu as engrossée qui te donne coupable. Ton nom! Elle criait ton nom dans le supplice du travail...', l'effronté baissa les yeux devant l'énoncé de sa faute,' Sais-tu quelle est la sentence pour avoir rompu l'hymen d'une noble à marier?
    - S'il convient que je meure pour laver l'affront qu'on offre ma tête à la comtesse...
    Vlad - Et instruit avec ça. La comtesse Nàdasdy m'a déjà réclamé ta tête, gueux... gageons que c'est parce qu'elle a cette faiblesse de toutes les femmes pour les jolies figures.
    - Celle-là je lui pisse à la gueule.', grinça-t-il dans un mouvement d'humeur incontrôlée, mais il se reprit soucieux de ne pas aggravé son cas,' ... pardon.
    Vlad - Il est facile d'implorer pitié quand on a déjà l'épée plongée jusqu'à la garde dans le corps de son débiteur...
    - Mon... je ne comprends pas.
    Vlad - Instruit mais cul-terreux tout de moins.', il attendit que son supplicié baisse le regard, mais il ne rougit pas une fois contrairement à ce à quoi c'était attendu le cruel prince,' Sais-tu combien il m'en a coûté de racheté ta misérable tête à l'honneur de ma cousine? Quel âge as-tu au juste? Seize ans, tout au plus...
    - Peut-être... je n'sais pas monseigneur.
    Vlad - Je peux t'offrir de vivre si tu fais la preuve que tu en vaux la peine.

    Il y eut un long silence. Le prince Vlad s'était rassis dans son large trône noir, les mains croisés sous son menton tandis qu'il soumettait le petit paysan à son regard inquisiteur... Il le jaugeait en silence, alors même qu'il le mettait sous l'épreuve de sa propre rédemption. A y bien réfléchir, ce que le prince avait en tête n'avait rien d'une rédemption, mais c'était survivre plutôt que mourir. Aucune créature n'avait été assez noble jusque là pour refuser cette offre du diable en personne. Les pavés étaient durs et glacés sous les genoux de ce pauvre gamin qu'on été allé tirer des champs ensoleillés pour le jeter devant le plus sanguinaire des seigneur de guerre, pourfendeur de loup garou. Pourtant s'il tremblait, et vous auriez fait de même à sa place, c'était qu'il avait froid dans cette demeure glaciale ou les murs étaient si épais que rien n'aurait su y faire entrer une once de chaleur.

    - Et si je ne veux pas?', pour la première fois il releva un regard noir et droit vers son juge, ses yeux étaient si clairs qu'on aurait cru les yeux du diable,' que devrais-je faire pour me racheter?
    Vlad -Alors si je comprends bien tu as quand même assez d'amour propre pour ne pas donner ta peau contre n'importe quelle bassesse.
    - Je ne laisserai pas qu'on m'humilie plus que de raison.
    Vlad - Cela va a ton honneur, lève toi et approche...


    • • •


    Serhan - Donne moi Lyuba', lança-t-il en laissant fracassant le cul de sa chope contre la table de bois.

    L'Ottoman était plutôt brut de décoffrage mais c'était l'ami proche du tout jeune général dont la nomination prochaine faisait déjà criailler parmi les nobles. Nádasdy particulièrement. Ce dernier entretenait de plus en plus de querelle avec le jeune favoris du Seigneur Tepes, quand il apprendrait qu'en plus d'avoir engrossé celle qui aurait du être sa femme, il lui prenait maintenant un titre! Serhan Arkin l'Ottoman se gaussait bien de ces querelles de nobles, lui n'avait connu que la rapière et les cuissages rebondis sur lesquels il avait droit en revenant de bataille. Mais depuis quelque temps, il n'avait d'yeux que pour la toute jeune servante qu'on avait donné à son ami qui faisait tout juste ses preuves aux armes, lui qui été né pour la charrue et la tourbe.

    Serhan - La! Donne moi Lyuba, Lutfen!!
    - Et ça ne te fais rien que je te la donne alors que j'en ai déjà usé et abusé? Tu n'as pas d'honneur Serhan vraiment!', l'ottoman donna quelques signes de colère, oh que si il en avait de l'honneur, et même de l'orgueil, mais voilà cette Lyuba... je te la donne mais partons maintenant, je ne veux pas qu'on dise que je rechigne à la tâche.

    Ils se levèrent comme un seul homme, enfourchant deux cavales qui les attendaient tout harnachées devant la taverne qu'ils avaient choisie. Deux monstres de guerre à la robe noire luisante. Le choix du tout jeune anobli. Et une excellent choix d'ailleurs. En selle ils rejoignirent une quinzaine d'hommes qui piaffaient, attendant que l'on éperonne vers le comté de Venise, si lointain.

    Sorhan- Parrle moi d'elle. Lyuba, comment elle est?
    - Elle est telle que tu la vois Serhan', se moqua le jeune commandeur.
    Sorhan- Oui mais au lit, comment elle est?
    - Ca, j'en sais foutre rien', il éperonna violemment donnant l'ordre silencieux que tous attendez.

    Il avait ce sourire vainqueur et conquérants. La phalange qui battait la campagne derrière lui était formé des plus fines lames parmi les hommes qu'on ne voulait pas dans l'armée régulière. Trop violents, trop déviants, mais de sacrées bonnes lames en tout cas. On ne leur avait pas dit la raison de leur campagne mais ils fondaient droit sur les campagnes de la puissante Venise. Une fantaisie stratégique de la part de Vlad Tepes II. Mais la raison leur était égale, ils avaient carte blanche, l'herbe ne devait pas repousser sur leur passage. Justement en vue, après plusieurs jours de cavale, un village qui se parait des atours de la fête, oh ça oui, fête il y aurait, mais certainement pas celle qu'aurait souhaitée les paisibles villageois.
    La monture noire, gigantesque du meneur de mercenaire, s'avança, d'un pas lourd, sonore et pesant. Cet homme avait la beauté d'un ange de Dieu, on se serait jeté à ses pieds implorant son amour. Il n'avait rien d'un homme de guerre ou d'un rustre en apparence, il semblait noble, raffiné et profondément bon. Et son italien excellent ne démentait en rien cette première impression:

    - Qui est le chef ici?', il attendit qu'on lui présente quelqu'un avant d'interpeller un tout autre homme, marquant ainsi son mépris pour l'homme qu'il avait fait venir jusqu'à lui,' Toi! Approche! Te mettrais tu à genou devant moi si je te promettai d'épargner ta vie en échange?

    Quel était ce drôle de jeu dans la bouche d'un gamin qui ne devait pas avoir plus de seize ans...




















Kheeva Callaghan

Kheeva Callaghan
HUNTER. ► membre du staff

► MESSAGES : 233
prélude, chaos #Dim 15 Nov - 17:45


    Assise au chevet de Flora, Carlena discutait à voix basse avec Marco qui semblait avoir du mal à assimiler l'heureux évènement, quand Alessandra entra sur la pointe des pieds, les jumelles et Fabio sur les talons. Flora en la voyant entrée se redressa avec un sourire fatigué, auquel lui répondit la sage-femme. Les turbulentes petites se tenaient pour une fois tranquille, se contentant d'un grand sourire à l'attention de la toute jeune mère qui les avaient souvent gardées par le passé.

    Bonjour Alessandra, tu as emmenée tes enfants je vois ?
    B'jour Flora ! Maman dit que tu as un...bébé, c'est vraiment vrai ?
    Les filles...
    Mais non Alessandra, laisse. Eh bien oui, j'ai un bébé à moi, vous voulez le voir ?
    Oh oui ! Oui ! Et puis comment il s'appelle ?
    Là, le voilà mon tout petit...,' elle écarta les couvertures, dévoilant le nouveau né, tout sourire et le leur présenta ',mon Léo. Les filles voici Léo.
    Beh, il est tout petit... et tout fripé... et tout rouge...
    Vous êtiez encore plus petites toutes les deux. Et aussi rouges et frippées ! S'amusa Carlena.
    C'est vrai ??? Vraiment vrai véritable ?? s'écrièrent les jumelles.
    Tout les bébés sont comme ça à la naissance.
    Tu veux le tenir dans tes bras, Lheena ?
    Hein ? He, je peux vraiment dis maman ?
    Si Flora te le propose... Tiens le bien surtout ! Là tu le prends dans tes bras, non comme ça... voilà et tu câle bien sa tête pour pas qu'il ne se fasse mal. Détends toi un peu Lhee', il ne va pas te manger ! Le visage de la petite fille se tordit sur une grimace effrayée.


    *
    * *



    Morran aidait le prêtre à descendre de la charette sous les yeux attentifs des villageois. Luca Staniera près de lui, flattait les naseaux du cheval, un sourire bon enfant pour le vieil homme, ancien ami et camarade de son propre père, avec qui il avait jadis partagé le sang et l'acier en une époque lointaine et plus trouble. Le père Cyrillio comme on l'appelait, était bien connu de la famille Staniera et du reste des villageois, un homme curieux mais au grand coeur. Un homme digne de confiance. Et accessoirement l'homme de foi en charge du village. Alessandra approcha de Luca, saluant au passage le prêtre, un sourire de circonstance sur le visage.

    A voir ton regard, amore mio, il y à quelque chose qui te tracasse...
    Mh ? Oh... ce n'est rien, c'est juste que... ah laisse, c'est idiot. Luca, faisant mine de rien, continuait à détacher le cheval.
    Si ce n'est rien, Cyrillio est devenu le pape. Raconte.
    C'est juste... un sentiment. A propos des petites. Le couple entraina le cheval détaché vers son enclos.
    Un peu comme pour Lena tu veux dire ? Tu n'étais pas ravie qu'elle se passionne pour la forge au début, je sais mais... La sage femme secoua la tête négativement.
    Non. C'est... autre chose encore. Quand Lheena à prit le bébé dans ses bras... c'était comme... déplacé dans sa nature, tu vois ?
    Pas vraiment non, tout le monde ne sait pas d'instinct comment tenir un bébé, tu le sais mieux que personne. Alessandra le fixa des yeux, agacée. Avant de laisser place à une lueur qui glaça le forgeron plus surement que les paroles de sa femme.
    C'était plus profond... comme si c'était contre-nature pour elle.


    *
    * *



    L'homme considéra un instant le nouveau né dans ses bras avant de plonger la main dans l'eau pour en oindre le front du bébé en concluant d'une voix chaude et basse :

    ... je te baptise, au nom du Père, du Fils et du Saint-esprit. Puisse notre seigneur Jésus Christ veillez sur toi et te garder du mal. Amen.

    Le père Cyrillio qui venait de prononcer le premier sacrement, se redressa de toute sa hauteur, le nouveau né dans les bras, et les doigts humides d'eau bénite, alors que les autres villageois se signaient. N'eut été sa tonsure et sa robe de bure, on aurait facilement pu pour le prendre pour un de ces soudards des franches-compagnies qui louaient leurs services aux plus offrants, ce qu'il avait été en réalité. Français d'origine, l'ancien chien de guerre avait des traits taillés au couteau, couteau qui lui avait laisser quelques cicatrices visibles sur son visage buriné où l'oreille droite brillait par son absence. Dôté d'un regard profond et expressif, c'était le genre d'homme qui, lorsqu'il entrait quelque part faisait taire aussitôt les discussions les plus vives et les plus passionées. Pourtant les enfants loin de le redouter l'adorait, et il le leur rendait bien, impatiemment assient devant en attendant la fin du sermon pour venir lui réclamer des friandises et une histoire qui ferait frémir d'indignation leurs mères, si jamais elles l'apprennaient.


    *
    * *



    Quelle sinistre farce était-ce là ? Les villageois s'entreregardaient, attérés. Morran se frayait un chemin dans la foule jusqu'à l'adolescent qui semblait commander cette bande de traine-potence. Dans la foule de villageois, pas un souffle ne montait. On se demandait d'où diable sortaient ces cavaliers dont l'apparence se révelait à la mesure de leur amabilité. Le père Cyrillio, bras croisés, posait sur le groupe d'étrangers un regard neutre alors que le forgeron foudroyait du regard le jeune homme jucher sur son destrier noir comme la nuit. De quel droit ces rustres déboulaient-ils comme ça, interrompaient les réjouissances et rassemblaient tout le monde sur la place ? Un peu plus loin Alessandra et Lena se campaient toutes les deux devant le reste de la famille Staniera, inflexibles. Morran légèrement tremblant s'inclina devant le cavalier qui l'ignora complètement, les yeux braquer sur Luca.

    Toi! Approche ! Te mettrais tu à genou devant moi si je te promettais d'épargner ta vie en échange ?

    Le visage du forgeron vira au rouge, mais avant qu'il ne put répliquer quelque chose, une grande main se posa sur son épaule lui intimant le silence. Cyrillio fit un pas en avant, le regard toujours neutre, il lança de voix sa grosse voix grave et basse.

    Mon fils. Mettons fin dès à présent à cette sinistre mascarade, ces braves gens ,' il fit un geste ample de la main pour englober la foule', ne vous on fait nulle offense, à vous comme à vos gens. Vous avez fait votre démonstration de force, nul besoin d'en rajoutez. En ce jour nous célébrons le baptême d'un nouveau né, joignez vous plutôt à nous pour fêtez cet évènement, ces braves gens vous fourniront par la suite ce qu'ils vous faut pour la fin de votre voyage.

    Le vieil homme espérait pouvoir calmer les ardeurs du jeune coq. Il avait trop souvent vu ce que de tels hommes étaient capables de faire si l'envie leur en prenait. Ces gens en général aimaient par dessus tout qu'on les craignent et qu'on le montre, ils prenaient ce qu'ils voulaient, que quelqu'un se mettent en travers de leur chemin ne les rendaient que plus heureux. Et plus cruels encore.









The Changelin'

The Changelin'
PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
prélude, chaos #Sam 21 Nov - 18:11



    Les cavales noires et cuirassées renâclaient. Leurs naseaux grands ouverts et furieux se donnaient l'air de souffler toutes les flammes de l'enfer ottomans. Il n'était pas si loin le temps où les armées de Souleïman le Magnifique ravageaient les vertes terres des fils des Gètes, chassant les roms de plus en plus près de l'Empire Chrétien et Martinus Quintus tremblait sous sa robe de riches étoffes. Celui qui ici aurait le mieux pu le raconter c'était Serhan Arkin juste à la droite du jeune impudent qui se moquait. Il avait servi sous les Ottomans, son épée était celle de la Grande Porte et son teint hâlait donnait à la petite cavalerie, la crédibilité qui aurait pu lui faire défaut. Les chevaux comme les hommes, vêtus à l'orientale, plaqués également sous leurs riches habits car ils ne sont pas venus pour le plaisir de la bouche mais bien pour celui du sang. Tous en fléau, sabre briquet, arbalètes orientales et épées droites, ils piaffaient derrière leur chef, silencieux à dessin de ne pas trahir un accent trop peu ottomans sauf pour Serhan. L'homme qui avait été interpellé le premier s'inclina vilement mais on n'en fit pas grand cas hormis l'Ottoman qui aimait à être craint et respecté et qui n'avait pas à se soucier de grand chose en dehors des autres. Un sourire fin parût sur sa bouche aux lèvres fines. Serhan était un homme d'une grande beauté et ses traits avaient usurpés une noblesse qui n'était pas la leur mais qu'on aurait su le lui refuser à le voir comme ça. L'Ottoman regarda son capitaine, suivant son regard jusqu'à un homme de foi puis deux femmes qui s'étaient campaient devant (semblait-il) leur famille. Que croyaient-elles...

    Cyrillio - Mon fils. Mettons fin dès à présent à cette sinistre mascarade, ces braves gens ,' le jeune capitaine eut un sourire moqueur mais il n'interrompit pas son interlocuteur, faisant mine de lui prêter attention', ... ne vous on fait nulle offense, à vous comme à vos gens. Vous avez fait votre démonstration de force, nul besoin d'en rajoutez. En ce jour nous célébrons le baptême d'un nouveau né, joignez vous plutôt à nous pour fêtez cet évènement, ces braves gens vous fourniront par la suite ce qu'ils vous faut pour la fin de votre voyage.

    A ces mots Serhan, toujours à la droite du capitaine accusa un grand rire gauguenar avant d'ajouter quelques mots dans un bel arabe turquisant à la seule attention de son ami, qui pouvait le comprendre. L'Arabe était à l'époque une langue qui faisait peur et dans les rangs des villageois ont senti un mauvais vent de frousse souffler. Le jeune capitaine éclata également de rire bientôt imité par le reste de ses hommes, il éperonna à peine, de quoi avoir le cureton à hauteur de ses guêtres.

    - Voilà un homme d'église qui a de l'humour. Mon brave (notons comme il ne disait pas "mon père" comme tout chrétien aurait du), pour ta peine tu ne mourras pas que ta tête ne roule au pied de la Grande Porte pour un trait d'humour qui ne seras pas passé.

    L'enfant avait de l'humour lui aussi mais pas de celui dont on rit sans crainte. Il fit le toujours des villageois au petit trot repairant pour son compte et celui de sa dame quelques fraîches jeunes filles qui épargnerait. Mais il ne dévoilait rien de plus sur ses intentions. Est-ce que la bonne parole de Cyrillio avait porté ses fruits bienfaisants?

    - Ainsi vous fêtez la venu d'un enfant?... Où est-il? et sa mère? Nous manquerions à toute noblesse si nous nous attablions à vos côtés sans avoir salué ceux qui pour qui le banquet est servi.

    Il mit pied à terre, vraisemblablement de bonne foi, et sa si jolie figure, douce, juvénile, ne pouvait qu'ajouter foi à l'idée qu'il s'était laissé raisonner. Serhan fronça les sourcils, peu enclin à prendre le risque de voir leur jeune chef apparemment sans défense dans la foule de ces bouseux. Mais il était loin d'être sans défense et, la bride à la main, il menait sa jument de guerre au devant des autres sans plus de méfiance. Quel beau jeu de scène.



















Kheeva Callaghan

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prélude, chaos #Mar 24 Nov - 15:45


    Alessandra frémit sous le regard du cavalier au teint hâlé. Sans avoir voyagée plus de quelques lieux alentour, l'aspect des cavaliers lui faisait froid dans le dos, comme s'il semblait sorti d'un quelconque enfer inconnu. Sensiblement Lena se rapprocha d'elle et de ses frères et sœurs. Si l'intervention de Cyrillio la réconforta, elle doutait qu'un tel discours puisse accéder jusqu'aux cœurs de ces hommes. Si tant est qu'ils en aient un. De telles bandes ravageaient les campagnes régulièrement, mettant les villages et les communautés à feu et à sang. L'homme à la peau sombre parti d'un grand éclat de rire, vite rejoint par les autres cavaliers. Un rire qui, combiné, au parlé de l'homme, acheva d'effrayer les villageois qui s'efforcèrent de reculer quelque peu.

    Voilà un homme d'église qui a de l'humour. Mon brave, pour ta peine tu ne mourras pas que ta tête ne roule au pied de la Grande Porte pour un trait d'humour qui ne seras pas passé.

    Si le visage de l'ancien vétéran restait neutre quand à la menace à peine voilée, Luca aurait jurer y voir glisser un voile d'amusement. Tout comme lui, le forgeron se tenait sur ses gardes, surveillant du coin de l'œil le gamin qui paradait du haut de sa monture. Le regard que celui-ci laissait glisser sur les villageois lui faisait froid dans le dos sans trop savoir pourquoi, ni à quoi s'attendre. L'étranger n'était pas un de ces malandrins ordinaires. Il poursuivait un but mais qui échappait de beaucoup aux deux hommes.

    Ainsi vous fêtez la venu d'un enfant?... Où est-il? et sa mère? Nous manquerions à toute noblesse si nous nous attablions à vos côtés sans avoir salué ceux qui pour qui le banquet est servi.

    Un certain soulagement se fit sentir parmi les villageois. Le père Cyrillio avait su touché la corde sensible de cet étranger effronté. Lorsqu'il mit pied à terre avec sa gueule d'ange, la foule s'écarta, dévoilant une Flora méfiante et apeurée serrant son bébé contre elle. Tant de servilité écœura Luca. De leur coin, repoussées contre les portes de l'atelier des Staniera, Alessandra assistait à la scène, laissant sa fille calmer ses frères et sœurs. Quand Flora fit un pas hésitant en direction de l'étranger, la sage-femme se figea. La toute jeune mère avançait lentement, presqu'avec timidité, pas à pas vers le cavalier. L'homme l'effrayait, comment pouvait-on être si jeune et si beau et tout à la fois être si repoussant et terrifiant ? Trop rapidement à son goût, Alessandra vit Flora se tenir devant lui, lui présentant son bébé, avec sur le visage un savant mélange de timidité, de peur et de fierté


Désolé, c'est franchement court mais bon... u.u"









The Changelin'

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prélude, chaos #Ven 4 Déc - 22:14



    A cet âge le tout jeune général avait déjà perdu un enfant. Une fille. Sans doute que vous ne vous attendrirez pas car enfin, une enfant de treize ans n'aurait jamais du avoir à tomber enceinte. Alors oui il est fort probable que vous concevrez quelques mépris à vous imaginer ce tout jeune général prendre la virginité d'une toute jeune comtesse qui avait perdu il y avait à peine quelques mois, son enfant à naître. Il y pensait souvent lui aussi. Mais diable, elle avait été consentante, c'était même elle qui l'avait voulu plus que lui et ils n'avaient jamais pensé une fois aux conséquences de leur acte amoureux. Il y pensait maintenant. Il aurait voulu tenir sa fille une fois, même dans l'horreur d'un petit homuncule sans vie sûrement très sale et bleui; L'horreur importait peu. Il aurait même pu supportait l'horreur de voir son Erzébet mettre au monde le petit macchabée et il se demandait quel nom lui donner. Il n'avait pas même une tombe. Un bâtard mort né, elle avait du finir aux cochons ou pire... mais il ne voulait pas s'imaginer pire. C'était sa fille tout de même.

    Il y repensait en regardant cette jeune femme approcher avec son enfant nouveau né dans les bras. Comment aurait-il appelé sa fille? Hanna, Izabella, Eszter, Julianna, Klarissza, Liliána... oui. Il l'aurait appelée Liliána. Il eut un petit sourire doux, imaginant un instant sa magnifique Erzebet à la place de cette italienne grossière, sa Erzébet qu'il n'avait plus revue depuis des lustres, il la voyait elle avec leur Liliána dans les bras. Un petit bébé rond, rose et chaud, qui dormirait tranquillement. Mais au final cela l'énerve plus qu'autre chose parce que ce n'est ni sa femme, ni sa fille devant lui. Ce n'est qu'un grotesque têtard bouffi aux bras d'une idiote de fille de cul terreux sans valeur:

    - Quel est ton nom?', demande-t-il avec douceur à la jeune mère.

    Il la laisse répondre, lui signifie que c'est un presque joli prénom qu'elle a puis d'un geste brisque, sans prévenir, il empoigne le nouveau né par la couverture avec toute la haine qu'il a contre lui. Cela se passe si vite. Personne n'aura sûrement eu le temps de voir d'où sortait cette dague qui sépara d'un coup net la minuscule tête du corps qui tomba au sol dans une gerbe de sang ridiculement petite. Dante donne un coup de pied à ce presque mort-né qu'il haït entre tous ici. Il pousse la mère dans les bras de la foule d'abord horrifiée mais sûrement déjà en colère, et se remet immédiatement en selle, la minuscule tête à la main:

    - Qui est le père de cette tête ridicule? Qu'il se montre!', ricanne le cruel.

    Sans attendre de réponse il jette la tête à la foule. Son destrier cabre sous un coup d'éperon, mais il tient si bien en selle que même le coup des deux avants qui retombent lourdement sur le petit corps mutilé ne l'ébranle même pas. Il tire son épée que ces hommes ont déjà à la main quand ce ne sont pas fléau et arbalète. Il attend la colère des villageois.

    - C'est injuste, oui c'est injuste! Et toi pauvre sotte tu méditeras ta naïveté si par chance je t'épargne aujourd'hui!











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prélude, chaos #Jeu 10 Déc - 21:37



    A sa question, la jeune mère rougit en répondant d'une voix timide, avant de sourire légèrement en l'entendant trouver joli son prénom. Rassurée par le ton de sa voix, elle lui présenta son bébé avec une naïve confiance. Alessandra étouffa un cri d'horreur en le voyant prendre le nouveau né si sauvagement. Les yeux écarquillés par la même angoisse, Flora vit un éclair métallique fendre l'air sous ses yeux, teintant d'écarlate les couvertures de son enfant chéri. Seulement alors, après avoir pris conscience de ce qui vient de se passer jaillit son cri, déchirant d'angoisse et de douleur, avant d'être repoussée brutalement dans la foule par l'assassin. Marco, voyant la tête de son fils hurle déjà à la vengeance, tentant de se jeter sur le jeune cavalier avant d'être retenu par plusieurs autres villageois qui le ceinture, lui enjoignant de se reprendre, alors que lui se débat, éructant des insultes lancé à la troupe d'égorgeurs, les yeux fous. La tête de son fils qui atterrit à ses pieds ne faisait qu'attiser sa haine pour l'étranger.

    Salaud! Ce n'était qu'un bébé!
    C'est injuste, oui c'est injuste! Et toi pauvre sotte tu méditeras ta naïveté si par chance je t'épargne aujourd'hui!
    Ne t'adresse pas à ma Flora fils de putain! Ta bouche avilit son nom!

    Le signal de la curée venait d'être donné, les villageois voyant les épées brandit s'égaillèrent dans un chaos indescriptible, essayant de se mettre à l'abri, hors d'atteinte de la folie de ces hommes. Alessandra se retourna à la recherche de son mari, après avoir vu Lena mettre ses frères et sœurs à l'abri relatif qu'offrait l'atelier. Luca et Cyrillio tentaient de se frayer un chemin jusqu'à Alessandra, quelques villageois plus courageux que les autres sur les talons alors que Lena ré-émergeait de la forge avec les deux épées, nouvellement forgées, des Staniera. Dans la foule certains venaient de s'emparer de leurs outils, reconvertit en désespoir de cause en arme de fortune, et s'apprêtaient à les retourner contre les cavaliers. Cyrillio pris une des épées que Lena lui tendait, alors que Luca s'emparait de son lourd marteau de forgeron.









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PR. AZAEL VAN HELLSING
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prélude, chaos #Ven 8 Jan - 12:33



    La charge est donnée sans un mot, c'est là ce que la phalange du jeune capitaine téméraire à de si terriblement efficace. Cette symbiose dont au pays on parle avec admiration. Dante ne répondit pas aux sommations du gueux dont l'enfant venait de périr si bêtement. Un simple sourire fendant passa sur ses lèvres. Le jeune capitaine ne se lançait pas le premier et il garda Serhan à ses côtés. L'un et l'autre observait, épée en main. Serhan ne dévoilait pas encore le nombre d'armes qu'il portait sur lui, seules deux Yatagans croisaient leurs fourreaux dans le dos du guerrier. Devant eux les fléaux faisaient des ravages. Ces hommes là avaient été entraînés pour tuer. Ce n'était pas les torses ou les membres qu'ils visaient mais bien les têtes des fuyards et croyais m'en, lorsque les têtes de fer s'abattaient sur les têtes de chair, les conséquences étaient rarement autre que désastreuses. Matière grise, cervelles, hémoglobine, morceaux de crânes brisés. Tout était là et l'odeur de la charpie sanguinolente des champs de guerre ne fut pas bien longue à s'installer. Enfin les deux têtes de cette cohorte démoniaque, Serhan et son capitaine.
    La très lourde épée du plus jeune décrivait de grandes roues meurtrières alors que Serhan, conduisant à cru sans même donner de la bride et pour cause, ses deux poignets étaient fort occupés par ses yatagans.












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